Tome XXV
2e Série
JANVIER 1953
SOMMAIRE
Pages
Liste des Associés et Correspondants nommés en 1952 . 5
Travaux faits dans les Laboratoires pendant l'année 1952 . 10
Communications :
M. André. Nouvelles observations sur Thrombicula Le Gaci M. André (Acariens). 68
C. et E. Angelier. Contributions à la connaissance des Hydracariens des Pyré¬
nées : le genre Arrenurus Dugès 1833 . 69
Ch. D. Radford. A Révision of the fur Mites Myobiidae (Acarina) (suite
et fin) . 80
P. A. Remÿ. Description d’un nouveau Palpigrade d’Afrique occidentale fran¬
çaise . 86
A. Hinschberger. Contribution à la faune des Symphyles de Corse . 90
A. Villiers. Un nouveau Systelloderes du Vénézuéla (Hemiplera Henicocepha-
lidae) . 95
J. Pagès. Diploures Japigidés de Basse-Egypte . 97
A. Guillaumin et H. Rose. Floraisons les plus intéressantes observées dans
les serres du Muséum pendant l’année 1952 . 103
J. M. Turmel. Diffusion de l’eau de percolation dans les sables sahariens . 105
BULLETIN
i
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
I
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL .
D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome XXV
RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1953
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1953. — N° 1.
394e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
8 JANVIER 1953
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1952
ASSOCIÉ
Bouet (Georges), présenté par M. le Professeur J. Berlioz.
M. le Dr Bouet, Administrateur en Chef des Colonies honoraire, Membre
dei l’Académie des Sciences coloniales, Correspondant du Muséum, a
commencé sa carrière coloniale comme Médecin militaire au Soudan
français en 1897 et a consacré depuis lors toute son activité professionnelle
à l’études des problèmes biologiques touchant à l’Afrique et à Madagascar.
Chargé successivement de plusieurs missions médicales et scientifiques
à Madagascar (1900-1904) et en A. O. F. (en 1906-1908, en 1909-1912 et
en 1913-1917) pour y faire spécialement des recherches sur les maladies à
trypanosomes, puis comme Inspecteur de l’hygiène, il fut ensuite « Chargé
d’Affaires » au Libéria, de 1918 à 1930, et c’est surtout pendant ces divers
séjours en Afrique occidentale qu’il put donner libre cours à son goût
pour les recherches d’histoire naturelle. C’est à lui que l’on doit entre
autres la découverte d’une forme nouvelle d ’Hylochoerus, type de Suidé
propre aux régions forestières équatoriales de l’Afrique, et celle d’un
poisson aveugle du genre Typhlosynbranchus.
Depuis son retour définitif dans la métropole, le Dr Bouet n’a cessé de
— 6 —
collaborer aux travaux des missions anti-acridiennes en Afrique et surtout
à des recherches ornithologiques, en instituant, en accord avec le Service
de baguage du Muséum, un système d’études méthodiques des migrations
des Cigognes en Afrique du Nord.
De tous ses voyages, le Dr Bouet a rapporté une abondante et éclec¬
tique documentation dont il a confié l’étude, selon les sujets, respective¬
ment à l’Institut Pasteur et au Muséum. Notre établissement lui doit de
nombreuses collections, données aux laboratoires les plus variés, car il
s’est intéressé aux sciences naturelles sous tous les aspects : Mammifères,
Oiseaux, Reptiles, Poissons, Insectes, Crustacés, Fossiles, Minéraux. Il a
également à son actif de nombreuses publications relatives à des sujets
aussi variés que ceux de ses recherches, mais toutes empreintes des mêmes
clarté et probité scientifiques qui lui ont valu l’estime générale.
Par la valeur de son oeuvre scientifique, comme par le dévouement dont
il n’a cessé de faire preuve vis-à-vis de notre établissement, le Dr Bouet,
qui est depuis longtemps « Correspondant du Muséum », me paraît donc
très qualifié pour mériter le titre d’ « Associé du Muséum ».
(J. Berlioz.)
CORRESPONDANTS
Benchley (Belle J.), présentée par M. le Professeur A. Urbain.
Mme Belle J. Benchley, Executive Secretary of the Zoological Society
of San Diego (Californie), est une zoologiste renommée, dont les travaux
sur le comportement des animaux en captivité, et principalement des
singes, sont bien connus.
Mme B. J. Benchley s’est intéressée, d’une façon tout à fait parti¬
culière, au Parc Zoologique du Bois de Vincennes, en lui faisant parvenir
fréquemment, à titre de don, des animaux de grande valeur, tels que des
Otaries et dés Dindons ocellés.
, (A. Urbain.)
Reichstein (Th.), présenté par MM. les Professeurs Ch. Sannié et
M. Fontaine.
M. le Professeur Th. Reichstein, prix Nobel de Médecine, Directeur
de l’Institut de Chimie organique de Bâle, en relations avec plusieurs des
chaires du Muséum (Chaires de MM. Millot, Portères, Sannié, Fon¬
taine) et dont les travaux de phytochimie font autorité.
(Ch. Sannié.)
Giaja (J.), présenté par M. le Professeur M. Fontaine.
M. J. Giaja est professeur de physiologie à Belgrade. Sa carrière scienti¬
fique a débuté en France au laboratoire de botanique du Muséum (Pro¬
fesseur Van Tieghem) et s’est poursuivie aux laboratoires de physiologie
de la Sorbonne et au laboratoire de Biologie marine de Roscofî jusqu’à
l’obtention de sa thèse de doctorat sur les ferments des glucides chez les
7 —
Mollusques et les Custacés. Mais c’est en Yougoslavie qu’il a formé une
véritable école dont l’activité est orientée depuis de nombreuses années
vers l’étude de la poïkilothermie expérimentale et dont les recherches ont
abouti à cette remarquable léthargie par hypoxie hypercarbonique qui
suscite beaucoup d’intérêt dans les milieux médicaux et chirurgicaux.
Le Professeur Giaja est resté dans toutes ses recherches un physiologiste
naturaliste, associant la recherche au laboratoire à l’observation et à
l’étude des animaux dans leur milieu naturel. Il est resté aussi un grand
ami du Muséum, le visitant discrètement mais toujours avec l’émotion
la plus sincère lors de ses voyages à Paris, envoyant travailler dans nos
laboratoires certains de ses élèves (son assistant Andjus en 1952), nous
procurant enfin gracieusement des hibernants très précieux pour nos
recherches : les spermophiles. Il n’y a pas, en Yougoslavie, de plus ardent
défenseur de la culture française et le Gouvernement l’a élevé au grade
de Commandeur de la Légion d’honneur. Pour ses remarquables travaux
universellement connus et appréciés, la Société de Biologie et l’Académie
de Médecine l’accueillirent comme correspondant. Une telle distinction
venue du Muséum, où le Professeur Giaja a commencé sa carrière de
chercheur lui serait certainement très agréable et elle honorerait notre
Etablissement aussi bien que cet éminent physiologiste.
(M. Fontaine.)
Cuynet (Paul), présenté par M. le Professeur Heim.
M. P. Cuynet, Directeur des Contributions directes du Département de
la Loire, est un bryologue très compétent et enthousiaste dont est grande
l’activité scientifique malgré des occupations professionnelles particulière¬
ment lourdes. M. Cuynet dirige une Société d’échange de Muscinées qui
se prolonge à l’étranger par le concours de divers correspondants ; il a
publié des études bryologiques, fort consciencieuses, sur le Massif du Pilât
et les Monts du Forez, où il à entrepris de multiples excursions, et pris
part à plusieurs sessions de la Société botanique de France : Bretagne
1947, Pyrénées 1948, Alpes-Maritimes et Ligures 1950. Beaucoup , de
Muscinées rares ont été léguées par lui aux herbiers du Laboratoire de
Cryptogamie de même que des doubles pour le service des échanges.
M. Cuynet ne manque pas de venir travailler au Laboratoire de Crypto¬
gamie à chacun de ses voyages à Paris.
(R. Heim.)
Foley (Henry), présenté par M. le Professeur L. Fage.
M. le Dr H. Foley, Conseiller de direction à l’Institut Pasteur d’Algérie
est directeur du Laboratoire Saharien de cet Institut. Depuis près de
50 années, il a patiemment réuni de multiples spécimens d’ Histoire naturelle
répartis dans les trois règnes. Les matériaux accumulés représentent une
somme très grande de documents que M. le Dr H. Foley a méthodique¬
ment classés et que, malgré ses 82 ans, il continue activement de compléter.
Il a pu, en diverses disciplines, augmenter la valeur des collections de
notre Musée ; celles des Arachnides et notamment celle des Scorpions,
k
bien que l’une des plus riches du monde, ne possédait que fort peu d’exem¬
plaires sahariens ; elle en est maintenant très fournie.
Nommer M. le Dr H. Foley, Correspondant du Muséum c’est reconnaître
et honorer toute une vie de recherches d’un vrai Naturaliste qui, malgré
ses lourdes tâches professionnelles, a su, au èours de ses multiples missions
et par son influence sur les médecins sahariens, réunir tant de matériaux
en un vaste territoire si difficile à prospecter.
(L. Fage.)
Etchecopar (Robert-Daniel), présenté par M. le Professeur J. Ber¬
lioz.
M. Etchecopar, Directeur administratif du Conseil Supérieur de la
Chasse, Secrétaire Général de la Société Ornithologique de France, adonné
depuis longtemps à toutes les recherches concernant l’oologie, ne cesse
de réunir sur ce sujet une documentation matérielle et bibliographique
des plus considérables, dont il fait généreusement et fréquemment profiter
les collections du laboratoire des Mammifères et des Oiseaux du Muséum,
qui se sont accrues grâce à lui, dans des proportions importantes. Il
participe aussi activement au rangement méthodique et scientifique de
ces collections.
(J. Berlioz.)
Rinchon (Robert), présenté par M. le Professeur J. Berlioz.
Le Père Rinchon (Robert), Docteur ès-Sciences, Professeur au Sémi¬
naire-Collège de Fort-de-France (Martinique), se consacre à des recherches
très approfondies sur l’archéologie et la biologie animale dans les Antilles
françaises, principalement sur l’Ornithologie. Ancien élève (pour sa thèse)
du laboratoire des Mammifères et des Oiseaux au Muséum, il a envoyé à
/ celui-ci une documentation de tout premier ordre - — en grande partie
nouvelle pour notre établissement — concernant la faune des Antilles,
au sujet de laquelle il a publié aussi des études de haute qualité; l’ensemble
de ses travaux le désigne amplement pour le titre de Correspondant du
Muséum.
(J. Berlioz.)
Gerin (Lucien), présenté par M. le Professeur P. Vayssière.
Lucien Gerin, Ingénieur des Services de l’Agriculture de la France
d’Outre-Mer, Station de recherches sur le Quinquina, Dschang (Cameroun),
est un des plus fidèles collaborateurs de la chaire d’Entomologie agricole
coloniale, à laquelle il adresse d’Afrique du matériel entomologique mort
et vivant ainsi que les observations qu’il fait sur les insectes. Il s’est
consacré, ces dernières années, à l’étude des Hémiptères Hétéroptères
nuisibles au Caféier et au Quinquina. Grâce à M. Gerin, des élevages
permanents de Punaises du Cameroun sont maintenus au laboratoire et
permettent de faire des observations qu’il serait impossible de pour¬
suivre sans son concours.
(P. Vayssière.)
Leleup (Narcisse), présenté par M. le Professeur R. Jeannel.
M. Narcisse Leleup, assistant biologiste de l’Institut pour la Recherche
scientifique en Afrique centrale, est un naturaliste de grand mérite, bien
"connu par les belles découvertes qu’il a faites au Congo Belge et parti¬
culièrement dans le Kivu. Il a publié d’excellents travaux sur l’écologie
des Diptères piqueurs, ainsi que sur la faune d’Arthropodes anoph-
talmes peuplant les forêts de montagne et les cavernes du Congo Belge.
Une grande partie de ses récoltes me sont confiées pour étude, et grâce à
lui nos collections du Muséum s’enrichissent de centaines d’espèces nou¬
velles dont nous conservons les paratypes. En accordant à M. Leleup
le titre de Correspondant du Muséum, nous témoignerons notre reconnais¬
sance à un des meilleurs explorateurs belges actuels.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1952.
- Anatomie comparée.
J. Millot, Professeur. — La Faune Malgache et le Mythe Gondwanien.
Mém. Inst. sci. Madag., A VII (1), p. 1-36, 3 fig., 5 pl. 1952.
- — La vie intellectuelle à Madagascar. Résonances , 1952.
— et Pascal (A.). — Note que la sorcellerie chez les Vezo de la région
de Morombe. Mém. Inst. sci. Madag., C 1, p. 13-28, pl. II, 9 fig.,
1952.
— Faune et Flore de Madagascar. Revue Coloniale Belge, n° 159, 1959.
— Les Oiseaux de Madagascar. Rev. de Madag., n° 10, p. 30-37, 8 fig.,
1952.
— Biologie des Races Humaines. A. Colin, édit., Paris, 220 p., 1952.
M. Friant, Sous-Directeur. — Sur la position systématique du Grand
Rongeur éteint de l’île de Malte, Leithia melitensis Leith Adam.
Proceed. Zool. Soc. London, vol. 121, Part III, 1951.
— Le Vautour des Cavernes ( Gyps fulvus Gm. ssp. spelaeus nov.) de
Goyet (Belgique). Id., Part II, 1951.
— Deux stades de l’évolution cérébrale de l’Eléphant (Loxondota africana
Blum.). Kungl. Fysiogr. Sàllskapets Handl. Lund N. F., Bd 62,
Nr 5, 1951.
— Recherches sur le cerveau de l’Eléphant ( Loxodonta africana Blum.).
Ann. Soc. roy. zool. Belgique. T. 82, fasc. 1, 1951.
— La dentition temporaire, dite lactéale, de l’Homme et des Singes
anthropoïdes. Rev. Stomatol., t. 52, n03 11-12, 1951.
— Sur le rapport du poids et de la taille dans la croissance humaine.
C. R. Acad. Médecine, 20 nov. 1951.
— Un cerveau de foetus de Marsouin (Phocaena communis Cuv.). C. R.
Acad. Sciences, 7 janv. 1952.
— Le Strogyloceros spelaeus Owen (Cerf géant des Cavernes). Id., 24 avr.
1952.
— Les Chauves-Souris frugivores firent-elles partie des Mammifères les
plus anciens ? Revue Stomatol., t. 53, n° 4, 1952.
— Anatomie comparée cranio-faciale des Mammifères et de l’Homme.
Id., n03 5-6, 1952.
— 11 —
— et H. Reichlen. — Deux chiens préhispaniques du désert d’Atacama.
Recherches anatomiques sur le Chien des Incas. Travaux Instit.
franç. études andines, t. II, 1950.
J. Anthony, Assistant. — Existe-t-il un moyen anatomique satisfaisant
d’exprimer le degré d’orgahisation cérébrale des Mammifères ?
II : Discussion. Mammalia, t. 15, n° 4, 124-37, 1951.
— Disposition exceptionnelle du sulcus arcuatus sur le lobe frontal d’un
Atèle (Singes Platyrhiniens). Mammalia, t. 16, n° 3, 157-9, 2 fig.,
1952.
• — L’évolution cérébrale des Primates. Biologie médicale, 41, n° 5, 522-
38, 9 fig., 1952.
— et le Dr A. Delattre. — Les particularités cranio-encéphaliques de
Saïmiri. Bull. Soc. Anthrop. Paris, Xe série, t. 2, 166-76, 3 fig.,
1951.
■ — — Nécessité d’un correctif dans la comparaison des crânes par la
méthode vestibulaire. Angle palato-vestibulaire. C. B. Acad. Sci.
Paris, 23 déc. 1952.
J. L. Decerisy, Assistant. — A propos du Cercle de Willis des Lémuriens.
Mammalia, t. 16, n° 4, 1952.
R. Saban, Stagiaire de recherches au C. N. R. S. — Fixité du canal semi-
circulaire externe et variations de l’angle thyridien. Mammalia,
t. XVI, n° 2, juin, p. 77-92, 10 fig., 1952.
— L’os temporal des singes Anthropomorphes. Ann. des Sci. nat. Zoologie,
t. XIV, 11e série, p. 25-73, 52 fig., 1952.
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles.
(Musée de l’Homme).
H. V. Vallois, Professeur. — Anthropologie et Ethnographie. Alman.
Sc., Mouvement Scient., Paris, 1952, p. 68-73.
- — Préface au livre de B. Holas : L’Homme Noir d’Afrique. Inst. Franç.
d’Afrique Noire, Initiations africaines, 1951, t. 8.
— Les groupes sanguins-de part et d’autre des Pyrénées. Primer Congreso
intern. del Pireneo del Inst, de Estudios Pirennicos, Zaragoza, 1951,
32 p., 4 fig.
— La découverte des Races, La Semaine des Hôpitaux, t. 28, n° 17,
2 mars 1952, p. 693-698, 7 fig.
— Le squelette d’Aïn Méterchen. Atti del 1° Congresso intern. di Preist.
e Protost. Mediterranea, Firenze, 1950, 3 p., 1 fig.
— Race et Racisme. Les déclarations de l’U.N.E.S.C.O. sur la race.
L'Anthropologie, t. 56, 1952, p. 291-304.
- — Diagrammes sagittaux et mensurations individuelles des Hommes
fossiles d’Afalou-bou-Rhummel. Trav. du Lab. d’Anthr. et d’Arch.
préh. du Musée du Bardo, n° 5, Alger, 1952, 1 fasc. de 134 p.,
33 fig.
— et R. Piedelièvre. — Étude et identification des restes de Jacques
— 12 —
Cartier. Bull, de l'Acad. Nat. de Médecine, n° 7-8 , 1952, p. 103-109,
2 fig.
— et M. Boule. — Les hommes fossiles, éléments de Paléontologie
humaine. 4e éd. complètement revue, x-584 p., 299 fig., Paris,
Masson, 1952.
— Restes humains aurignaciens, in : R. et S. de Saint-Périer, « La grotte
d’Isturitz, III ». Arch. de l’Inst. de Paléont. humaine, mém. 25,
1952, 7 p., 1 fig.
P. Rivet, Professeur honoraire et G. de Crequi-Montfort. — Biblio¬
graphie des langues aymara et Kicua. Vol. II (1876-1915). Trav.
Mém. Inst. Ethnol., Paris, 1952, 655 p., in-8°.
— et R. de Wavrin. — La langue Andoke. Journ. Soc. Amér., Paris,
t. XLI, fasc. 2, 1952, p. 221-232.
— Les Indiens Parawgan. Ibid., p. 233-235.
L. Pales, Sous-Directeur. — Race et Nutrition. La Semaine des Hôpitaux.
Paris, 2e année, n° 17, 2 mars 1952, p. 706-713. Résumés anglais et
espagnol. Ibid., suppl. au n° 17.
— Anatomie sommaire des Maures de IA. O. F. et notamment des Maures
du Trarza. Bull. Mém. Soc. d’Antrop. Paris, t. III, Xe sér., fasc. 1-2,
1952, p. 3-19, 12 tabl., 10 pl., h. t. (avec le concours de MUe Tassin
de Saint-Péreuse, et de M. Sautelet). Public. Mission Anthrop. de
l’A.O.F. (Raciologie comparative des populations de l’A.O.F.,
III).
— Parallèle anatomique succinct des Maures de l’A.O.F., notamment des
Maures du Trarza, avec des Peuls et des Ouolofs (avec le concours
de Mlle Tassin de Saint-Péreuse et de M. Sautelet). Ibid., p. 41-58,
9 fig. Public. Mission Anthrop. de l’A.O.F. (Raciologie compara¬
tive des populations de l’A. O. F., IV).
• — et C. Chippaux. — Anthropologie des Parties Molles. Disseotions de
quatorze pieds de Noirs africains. Actas da Confér. Intern. dos
Afric. Occid. Bissau. Lisbonne, 1947 (1952), vol. IV, la Parte,
p. 29-45.
— et J. Linhahd. — La Sicklémie (Sickle Cell Trait) en A. O. F., vue de
Dakar. L’ Anthropologie, Paris, t. LVI, 1952, fasc. 1-2, p. 53-86,
4 fig., tableaux. Public. Mission Anthrop. de l’A.O.F. (Biologie
comparative, I).
— - R. Kœrber et J. Linhahd. — Répartition des groupes sanguins en
A. O. F. Bull. Mém. Soc. d' Anthrop. Paris, t. II, Xe sér., fasc. 4 à 6,
1951 (1952), p. 161-165, 2 fig. Public. Mission Anthrop. de VA. O. F.
(Biologie comparative, II).
D. Schaeffner (Mme Paulme), Assistante. — La femme africaine au
travail. Le travail en Afrique noire. Présence afric., Paris, 1952,
p. 116-123.
— L’initiation des filles en pays kissi (Haute-Guinée), Confér. Intern.
dos . Afric. Occid., Bissau, 1947, vol. V, 2» parte (Lisbonne, 1952),
p. 301-331.
R. Hartweg, Assistant. — Bull, analytique du C.N.R.S. Rédaction de
I
la rubrique bibliographique de Biologie Animale et de Physiologie
des Invertébrés.
H. Lehmann, Assistant. — L’archéologie d’Orizaba, Mexique, d’après la
Collection Biard du Musée de l’Homme. Journ. Soc. Améric.,
Paris, t. XLI, 1952, p. 1-20, 10 pl.
M. Bouteileer (Mlle), Assistante (en position de détachement). — Ana¬
lyses critiques de livres ethnographiques in : L’Anthropologie ,
« mouvement scientifique », t.»55, 1951 (1952), p. 547-550 et t.,56,
1952, p. 144-146, 158-160 et 349-363.
M. de Lestbange (Mlle), Déléguée dans les fonctions d’Assistant. —
Combien sont les Russes ? Le Concours médical, Paris, 73e ann.,
20 déc. 1951, p. 4417-4418.
— Le sel dans l’alimentation des Coniagui de Guinée. Ibid., 74e ann.,
1er mars 1952, p. 815-816,
— Humour noir et conflits raciaux. Ibid., 10 mai 1952, p. 1819-1820.
— La psychologie constitutionnelle de Sheldon. Ibid., 8 nov. 1952,
p. 3823-3824.
— Pour une méthode socio-démographique (Étude du mariage chez les
Coniagui et les Bassari). Journ. Soc. Afric., Paris, 1951 (1952),
t. XXI, p. 97-109, fig. et tabl.
— Génies de l’eau et de la brousse chez les Bassari de Guinée Française.
Notes afric., Dakar, janv. 1952, p. 21-22.
— A propos de petites poteries : petite poterie percée des devins Coniagui
et Bassari. Ibid., avr. 1952, p. 48-49.
— - Becherches critiques sur les dermatoglyphes : dessins digitaux et
caractères raciaux. Ann. Biol., Paris, 1952, t. 28, fasc. 9-10, p. 199-
200.
G. Bailloud, Technicien et P. Chombard de Lauwe. — La photographie
aérienne, dans : La Découverte du passé ; progrès récents et tech¬
niques nouvelles en préhistoire èt en archéologie ; études réunies
et présentées par A. Laming. Paris, Picard, 1952, p. 45-58 et 308-
309, pl. III-VI.
G. Rouget, Technicien. — In piroga sull’ Ogooué. La oie del Mondo,
Milan, XIV-3, mars 1952, p. 313-326.
— Note sur les travaux d’ethnographie musicale de la Mission Ogooué-
Congo. Confor. Intern. dos Afric. Occid., Bissau, 1947, vol. V,
2a parte (Lisbonne, 1952), p. 193-204.
J. Mauduit, Aide de Laboratoire spécialisé. — Les grottes préhistoriques
révèlent un art remarquable d’essence magique. Science et Vie,
Paris, n° 420, sept. 1952, p. 238-242.
— La parure eh A.O.F. Reoue Française, Paris, n° 40, août-sept. 1952,
p. 79-81.
— Les populations primitives d’Afrique du Sud. Ibid., n° 39, juin-juill.
1952, p. 15-18.
J. Delance (Mme), Aide de Laboratoire stagiaire. — La discussion parle¬
mentaire sur le code du travail en Afrique noire. Le Travail en
Afrique noire. Prés. Afric., Paris, n° 13, 1952, p. 377-400.
— 14 —
— Bibliographie méthodique : l’étude des grandes cités, in : Méthodes de
recherche pour l’étude d’une grande cité, t. II, 1952, P. V. F. Trav.
Centre Études Sociol.
A. Schaeffner, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Danse primitive.
Tropiques , Paris, 49e ann., n° 337, déc. 1951 (1952), p. 9-11.
— Lettera da Parigi. La Rassegna musicale. Rome, XXII-3, juil. 1952,
p. 265-268.
— Les origines de la polyphonie. Musique et liturgie, Paris, n° 29, sept.-
oct. 1952, p. 6-7.
— Premières remarques sur le lithophone du Ndut Lieng Krak. C. R.
séances Inst. Franç. Anthrop., nos 64-71, 1950 (1952), p, 16-17.
— Il problema délia polifonia primitiva. La Rassegna musicale. Rome,
XXII-4, oct. 1952, p. 306-309.
— Timbales et longues trompettes. Bull, de V Inst. Franç. Afrique noire,
Dakar, XIV, 4, oct. 1952, p. 1466-1489.
R. d’Harcourt, Maître de Recherches honoraire au C.N.R.S. — Un
réseau à bouclettes décoratives de Nazca. Journ. Soc. Améric., Paris,
t. XLI, 1952, p. 39-42.
M. Leiris, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Sacrifice d’un taureau
chez le Houngan Jo Pierre-Gilles. Haïti Poètes noirs. Prés. Afric.,
Paris, n° 12, 1952, p. 22-36.
— - L’Expression de l’idée de travail dans une langue d’initiés soudanais.
Le Travail en Afrique noire. Ibid., n° 13, 1952, p. 69-83.
J. P. Lebeuf, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — La ville africaine de
Fort-Lamy. Encycl. mens. d’Outre-Mer, juil. 1952, p. 214-216.
— Petits objets de terre cuite du Tchad. Notes afric., Dakar, n° 55,
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Soc. Anlhr. Paris, t. 3, 10° s., 1952, p. 59-87, 12 fig.
G. Olivier (Dr). — Anthropologie de la clavicule ; III, La clavicule du
Français. Bull. Mém. Soc. Anthr. Paris, t. 2, 10° s., 1952, p. 121-
157, 12 fig.
— 16 —
R. Riquet. — Les Néolithiques du tumulus de Fontenay-le-Marmion.
Ibid., p. 201-233, 1 %.
— Essai de synthèse sur l’ethnogénie des Néo-Énéolithiques en France.
Ibid., p. 201-233, 1 fig.
Collections reçues. — a) Pièces de collection : Département d’Afrique blanche :
cinquante-cinq objets du Yemen (don de la Doctoresse Fayein). —
Département d’Afrique noire : une sculpture, un masque de la Côte
d’ivoire et une trompe en bronze de Guinée (don de M. Carlebach) ;
vingt objets bochimans du désert de Kalahari (don de l’Expédition
Panhard-Caprjcorne) ; douze objets ethnographiques du Fouta-
Djallon (don de M. de Sanderval et son fils) ; un masque de la
Côte d’ivoire (don du Baron von der Heydt). — Département
d’ Amérique : un tambour en bois du Mexique (achat-vente Kele-
kian). — Département d’ Anthropologie : cinq moulages de Bochi¬
mans du désert de Kalahari (don du Dr Tobias) ; douze crânes
préhispaniques de la région de Lima (Pérou) (don de Mme Reich-
LErt). — Département d’Asie : vingt-sept objets Naga de l’Assam
(don du Dr Kauffmann). — Département d’Europe : un lot de
costumes anciens de Yougoslavie (don anonyme). — Département
d’Océanie : une sculpture de la Nouvelle Irlande (Archipel Bis¬
marck) (don du Baron von der FIeydt). — Département de Techno¬
logie comparée : vingt céramiques de Kabylie (mission de Mlle Bal-
fet).
b) Photographies : mille sept cent cinquante épreuves photographiques
sur l’anthropologie de FA. O. F. (don du Dr Léon Pales) ; cent
quatre-vingt vues des Nouvelles-Hébrides (don de M. Guiart) ;
cent photographies de Suède et d’Italie (don de Mlle Roussel).
Zoologie : Mammifères et Oiseaux.
J. Berlioz, Professeur. — La Poule sultane d’Allen en Bretagne. L’Ois,
et Rev. fr. Orn., 1952, p. 1.
— — Etude critique des formes de Momotus momota (L.) . Ibid., p. 20.
- — Note sur deux espèces d’Accipitriformes. Bull. Mus., 1952, n° 3,
p. 247.
— Remarques sur la répartition dans le Monde et les adaptations des
Oiseaux nectarivores. C. R. Soc. Biogéogr., juin 1952.
- — La Réserve de Rancho Grande (Vénézuéla). La Terre et la Vie,
1952, n° 4.
— Rapport sur « Les tentatives d’association de l’industrie hydraulique
et de la protection de la nature ». Congrès de l’U. I.P. N. à Caracas,
septembre 1952.
- — Rapport sur « Le déclin progressif de la faune (Vertébrés supérieurs)
des Antilles ». Ibid.
E. Bourdelle, Professeur honoraire et Cl. Bressou. — Anatomie régio-
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1953 (paru en 1952).
J. Dorst, Sous-Directeur. — Contribution à l’étude de la langue des
Méliphagidés. L’Ois, et Rev. fr. Orn., XXII, 1952, pp. 185-214.
— Considérations sur l’évolution de la langue des Oiseaux neetarivores..
Scientia, 1952, pp. 220-224.
— A propos de l’hibernation chez les Oiseaux. La Terre et la Vie, 1952,.
n» 3, p. 121-128.
— La Plante et l’Oiseau. La Revue de Paris , déc. 1952.
— Les Piciformes et Psittaciformes dans l’étude des rapports des avi-
faunes orientale et australo-papoue. C. R. sorti. Soc. Biogéogr., 1952.
— Notice sur les spécimens naturalisés de Mammifères éteints existant
dans les collections du Muséum. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér.,
XXIV, n° 1, pp. 63-78, 1952.
— Note sur la dentition de lait de Nycteris capensis (Chiroptères, Nycté-
ridés). Ibid., n° 6, 1952.
— Traduction de : E. Mohr. La « trompe » du Phoque à capuchon et son.
fonctionnement. Mammalia, XVI, 1952, pp. 73-76.
— Traduction : M. Eisenthaut. Contribution à l’étude biologique de
Paraechinus aethiopicus Ehrenb. Mammalia, XVI, n° 4, 1952,
pp. 232-255.
— et Chr. Jouànin. — Description d’une espèce nouvelle de Francolin
d’Afrique orientale. L’Oiseau et la R.F.O., XXII, 1952, pp. 71-74,
— et P. Stahl. — A propos de traces de Rongeur relevées sur la côte
ouest du Groenland. Mammalia, XVI, 1952, pp. 93-96.
Chr. Jouanin, Assistant. — Une invasion de Pétrels culs-blancs. L’Oiseau
et la R.F.O., 1952, p. 322.
— La distribution géographique des Galliformes et des Columbiformes
en Malaisie. Communication présentée à la Soc. de Biogéogr.,
18 déc. 1952.
F. Petter, Assistant. — Note sur un type de F. Cuvier : Gerbillus
pygargus, la « Gerbille du Sénégal ». Mammalia,, n° 1, 1952, pp. 37-
39.
- — Note préliminaire sur l’éthologie et l’écologie de Psammomys obesus
Cretzschmar. Mammalia, n° 3, 1952, pp. 137-147.
P. Baüdenon. • — Notes sur les Bovidés du Togo. Mammalia, XVI, 1952,
p. 49-61, 109-121.
P. Cantuel, Correspondant du Muséum. - — A propos du poids des Mammi¬
fères. Mammalia, XVI, 1952, p. 98.
B. Caubère. — Miniopterus Schreibersi (Natt.) dans le Loir-et-Cher.
Mammalia, XVI, n° 4, 1952, pp. 257-258.
R. Didier (Dr), Associé du Muséum. — Étude systématique de l’os pénien
des Mammifères (suite) : Rongeurs, Sciuridés, Anomaluridés.
Mammalia, n° 1, 1952, pp. 7-23.
- — Note sur les os péniens de Pinnipèdes rapportés par M. Patrice Paulian
de la Mission australe française aux îles Kerguelen. Mammalia,
n° 4, 1952, pp. 228-231.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 1, 1953. 2
— 18 —
~P. Engelbach (Dr), Correspondant du Muséum. — Notes de voyage
dans les Monts des Cardamones (Cambodge). L'Ois, et la R.F.O.,
1952, p. 283.
■J. Estanove. — La Loutre et sa disparition. Mammalia, XVI, n®’4, 1952,
pp. 256-257.
Av. Lysaght (Miss). — Manchots de l’Antarctique en Nouvelle-Guinée
(traduit de l’anglais par J. Berlioz). L’Ois, et la R. F. Orn., 1952,
- p. 120.
Ph. Milon (L* Cl.), Correspondant du Muséum. — Notes sur le genre
Coua (illustré). L’Ois, et la Rev. fr. Om., 1952, p. 75.
A. Rochon-Duvigneaud (Dr), Associé du Muséum. — Les armes des
Rapaces (illustré). L’Ois, et la Rev. fr. Orn., 1952, p. 91.
J. Sapin-Jaloustre (Dr). — Découverte et description de la rookery de
Manchot empereur (Aptenodytes Forsteri) de Pointe Géologie
(Terre Adélie) (illustré). L’Ois, et la Rev. fr. Orn., 1952, pp. 143
et 225.
■— Les Phoques de Terre Adélie. Mammalia, XVI, n° 4, 1952, pp. 179-
212.
H. et M.-C. Saint-Girons. — Note sur la fécondité de Microtus arvalis
et d’ Apodemus sylvaticus. Mammalia, XVI, 1952, pp. 96-98.
Collections reçues. — Une collection Considérable de Mammifères et
d’Oiseaux du Cameroun, don du Service des Chasses de Yaoundé ;
une collection de Mammifères et d’Oiseaux d’Afrique du Nord,
rapportée par M. Fr. Petter, Assistant au Laboratoire, de sa
mission à Béni-Abbès ; une collection de Mammifères et d’Oiseaux
du Pérou, acquise par achat de M. J. Schunke ; une collection de
Mammifères de l’Iran, don du Dr Baltazard ; une collection de
Rongeurs de Tunisie, don de M. Choumovitch ; une collection
d’Oiseaux et de Chiroptères des Antilles françaises, don du Père
R. Pinchon ; une collection d’Oiseaux du Gabon, don de M. P.
Rougeot, Correspondant du Muséum ; une collection d’Oiseaux
de la Terre-Adélie, don du Dr J. Sapin-Jaloustre, Médecin-bio¬
logiste des Expéditions polaires françaises ; une collection d’Oi¬
seaux de la Mer Rouge, rapportée par M. G. Cherbonnier, Assis¬
tant au Laboratoire de Malacologie, de sa mission à l’île Abulat
(voyage du Calypso) ; une collection d’Oiseaux du Paraguay et de
l’Argentine, acquise par achat de M. Ad. Neunteufel ; une col¬
lection considérable d’œufs d’Oiseaux de l’Inde, acquise par achat
de Mrs. J. Whistler ; une collection d’œufs d’Oiseaux d’Australie,
don de M. R. D. Etchecopar, Correspondant du Muséum.
Ethologie des Animaux sauvages.
Ach. Urbain Professeur ; J. Nouvel, Sous-Directeur ; P. Bullier, Souc-
Directeur et J. Rinjard, Assistant. — Rapport sur la mortalité et
la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes
pendant l’année 1951. Bull. Mus., 2e sér., t. XXIV, 1952, p. 157.
Ach. Urbain, J. Nouvel et J. Rin.iard. — Trichinose d’un ours blanc
(Thalassarctos maritimus Desm.) en captivité depuis 16 ans. Bull.
Mus., 2« sèr., t. XXIV, 1952, p. 204.
Ach. Urbain, P. C. J. Roth, Attaché de Recherches au C.N.R.S. et
Geneviève Piette, Assistant. — L’anaphylaxie chez les Poissons
Téléostéens d’eau douce et les Axolotls. Bull. Mus., 2e sér, t. XXIV,
1952, p. 346.
Ed. Dechambre, Sous-Directeur. — A propos des évolutions convergentes
et parallèles. Mammalia, t. XV, n° 4, déc. 1951, p. 175-184.
— Origine des animaux domestiques de Madagascar. La Terre et la Vie,
1951, n° 4, p. 187-196.
— Relations intercontinentales Europe-Amérique ou évolutions parallèles?
C. R. som. Séances Soc. Biogéogr., 1951, n° 246, p. 170-174.
— Les Chiens, Origines, Histoire, Évolution. Coll. « Que sais-je ? » 1952,
Presses Universitaires de France, Paris.
J. Nouvel. — Quelques observations sur la pathologie de l’Autruche au
Parc Zoologique du Rois de Vincennes. Recueil de Méd. Vétérinaire,
t. 128, 1952, p. 416.
— La reproduction des Mammifères au Parc Zoologique du Rois de Vin¬
cennes dans ses rapports avec l’alimentation. Mammalia, t. XVI,
1952, p. 160.
— La photographie au Zoo. Editions Prisma, Paris, 1952.
— — -et Marie Kaminsky. — Étude comparative des propriétés immu¬
nochimiques et électrophorétiques des constituants du blanc d’œuf
de Poule, Cigogne, Marabout et Oie égyptienne. Bull. Soc. Chim.
Biol., t. XXXIV, 1952, p. 11.
P. L. Dekeyser, Assistant. — A propos de la tête osseuse d’un Cyno¬
céphale du Tibesti. Bull, de l’Inst. Fr. d’Afr. Noire, t. XIV, n° 2,
1952, p. 537-544, 3 fig.
— L’origine des Babouins, Notes africaines, n° 54, avril 1952, p. 60-63,
4 fig.
— Les Chameaux. Bull, information A. O. F., 1952, n° 122, p. 12 à 15,
2 phot.
— Oiseaux migrateurs en A. O. F. Bull, information A. O. F., 1952, n° 126,
p. 13 à 14, 1 carte.'
— Note sommaire sur la température rectale du Lamantin (Trichechus
senegalensis Link). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., t. XXIV,
n° 3, 1952, p. 243-246.
— Considérations générales sur l’itinéraire, in B. Holas, Mission dans
l’Est-Libérien (P. L. Dekeyser, B. Holas, 1948). Résultats démo¬
graphiques et ethnologiques. Mém. Inst. Fr. Afriq. Noire, n° 14,
IFAN, Dakar, 1952, p. 3-12, 3 fig., carte, p. 15.
— Nidification de la Cigogne d’Abdim au Sénégal. Notes Africaines,
n° 55, juillet 1952, p. 92-93, 1 fig.
— • et A. Villiers. - — Sur une nichée du Corbeau blanc, Corvus albus.
Notes Africaines, n° 56, octobre 1952, p. 124-127, 4 fig.
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octobre 1952, p. 127.
— 20
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thyroxine et testostérone. Réunion des Endocrinologistes de langue
française. Ann. d' Endocrinologie, t. XII, 1951, p. 640-49.
— Étude de l’action de la paraoxypropiophénone sur la métamorphose
naturelle et expérimentale des larves d’Alytes obstetricans Laur.
Annales d’ Endocrinologie, t. XIII, n° 5, 1952, p. 795-800.
— Étude de l’action du propylthiouracile sur la métamorphose des
Ratraciens anoures. Annales d’ Endocrinologie, t. XIII, n° 6, 1952.
Zoologie : Reptiles et Ppissons.
L. Rertin, Professeur. — Oviparité, ovoviviparité, viviparité. Bull. Soc.
Zool. France, Paris, LXXVII, 1952, n° 1, pp. 84-88.
- — De la nidification à la viviparité chez les Poissons. Les Conférences du
Palais de la Découverte, série A, n° 162, 1952.
J. Guibè, Sous-Directeur. - — Typhlos Angeli (Serpent), éspèce nouvelle du
Mont Nimba. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., Paris, 2e sér., XXIV,
n° 1, 1952, p. 79.
R. Estève, Assistante. — Poissons de Mauritanie et du Sahara Oriental.
Un nouveau sous-genre de Barbus. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
Paris, 2e sér., XXIV, n° 2, 1952, pp. 176-179.
Collections reçues. — Collection de Poissons de la Calypso envoyés par le
Commandant J! Y. Cousteau, provenant de la Mer Rouge (envi¬
rons d’Abulat). — - 548 spécimens déterminés, appartenant à
110 espèces, dont 2 espèces nouvelles, et une centaine de spécimens
non encore déterminés.
Entomologie.
L. Chopard, Professeur. - — Les Blattes cavernicoles du genre Nocticola
Roi. Eos, tome extr. 1950, p. 301-310.
— Un remarquable Ensifère de Patagonie. Cuta Zool. Lilloana, IX,
p. 475-479.
— Description d’une Rlatte xylicole du Mozambique (Dictyoptères).
Bull. Soc. Ent. France, LVII, p. 6-7.
— Leçon inaugurale du Cours d’Entomologie faite le 1er décembre 1951.
Bull. Mus., 2e sér., XXIII, p. 573-595.
— Contribution à l’étude du peuplement de la Mauritanie. Orthopté-
roïdes. Bulletin I. F. A. N., XIV, p. 457-478.
— Un Insecte énigmatique : le Grylloblatta. La Nature, juillet 1952,
p. 219.
R. Jeannel, Professeur honoraire. — Psélaphides de Saïgon (Col.). Rev.
fr. d’Ent., XIX, p. 69-113, 62 fig., texte.
— Les Anillini de Madagascar (Col. Rembidiitae). Rev. fr. d’Ent., XIX,
p. 133-139, 12 fig., texte.
— Exploration du parc national de l’Upemba. Mission G. F. de Witte,
n° 13, Pselaphidae. Inst. Parcs nat. Congo Belge, Bruxelles, 61 p.,
64 fig. texte.
— Sur quelques Psélaphides de Java (Col.). Ent. Bericlden, Amsterdam,
tome XIV, n° 327, p. 135-143, 3 fig. texte.
- — Psélaphides recueillis par N. Leleup au Congo Belge. IV. Faune de
l’Itombwe et de la forêt de Rugege (Col.). Ann. Mus. Congo Belge,
Zool.. n° 11, 295 p., 373 fig. texte.
— Apparition récente d’une sous-espèce nouvelle de Coléoptère dans la
faune de Madère. C. R. séances Acad. Sciences, tome 235, .p. 1155-
1157.
E. Séguy. Sous-Directeur. — Le Microscope. Emploi et applications, I,
deuxième édit. Paris (Lechevalier) (1951), 446 p., 77 fig-, 102 pl.
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— Larves hématophages de Diptères. L’Entomologiste, VII (1951),
p. 93-94.
— Divagations d’un parasite du Kangourou ( Heterodocus longitarsus).
L’ Entomologiste, VII (1951), p. 142-143, 1 fig.
— Généra Insectorum (P. Wytsman). Fasc. 209. Diptera. Fam. Scato-
phagidae. Bruxelles (Desmet-Verteneuil) (1952), p. 1-107, 44 fig.
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extr., 1950 (1952), p. 315-324.
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J. Bourgogne, Assistant et H. de Lesse. — Un Rhopalocère de plus à
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ichnea Bdv. ( intermedia Mém.) (Nymphalidae). Rev. fr. de Lépid.,
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G. Colas. Assistant. — Note sur une Carabus (Col. Carabidae) français.
Bull. Soc. Ent. de France, p. 81-83. t. LVII, n° 6, 1952.
— Insectes. Un vol. 24 X 36, 100 pages, 82 photo. Calavas, édit., Paris.
— Note sur un Sphodride (Col. Carabidae) nouveau de la faune française.
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— Le IXe Congrès International d’Entomologie. Rev. fr. Lépidopt., .
XIII, 1952, p. 193-195.
— Contribucion al estudio de los Hepialidae, XVI. Bol. Soc. V enezolana
Cienc. Nat., Caracas, 14, 1952, n° 78, p. 27-30, 2 fig.
— et Cl. Herbulot. — Mission de l’Office National Antiacridien au
Tibesti-Tchad (1949). Lépidoptères Hétérocères. Ann. Soc. ent.
France, 1952, CXXI, p. 77-92, 4 fig.
A. Descarpentries, Assistant. — Les Scarabées Goliaths. 1 fig., 2 phot.,
p. 70-71. La Nature, mars 1952.
— Mission A. Villiehs au Togo et au Dahomey (1950), XIX. Coléoptères
Buprestides. Bull. Inst. Français Afr. Noire, tome XIV (1952),
p. 1152-1158, 4 fig.
H. de Lesse, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à
l’étude du genre Erebia (4e note). Répartition de E. pandrose
(Borlch.) et de sa sous-espèce sthennyo Grasl. dans les Pyrénées.
Vie et Milieu, II, fasc. 2 (1951), p. 268-277, 45 fig.
— et G. Bernardi. — Les types de Nymphalidae parléarctiques du Labo¬
ratoire d’Entomologie du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Bull. Soc. ent. France, LVI, n° 9 (1951), p. 136-143.
— Note complémentaire sur la répartition de Erebia tyndarus Esp. et
E..cassioides R. et Hohenw. (Lep. Rhopal.) dans les Pyrénées
(5e note). Vie et Milieu, II, fasc. 3 (1951), p. 388-391.
— Révision de l’ancien genre Satyrus. Ann. Soc. ent. France, CXX (1951),
p. 77-101, 28 fig., 2 tabl.
— Expéditions Polaires Françaises. Zoologie, 6e note : Biogéographie des
Lépidoptères du Groenland. Ann. Soc. ent. France, CXIX (1950),
p. 97-116, 4 fig.
- — Contribution à l’étude du génre Erebia (6e note). Notes de répartition
et nouvelles indications sur È. eriphyle (Frr.) et E. stirius (Godt.)
récemment signalés en France. Rev. fr. de Lép., XIII (1951),
p. 130-137, 2 fig.
- — Lépidoptères résoltés par A. Barbezat au cours de l’Expédition Lyon¬
naise, 1951, au Garhwal. III: Nymphalidae. Bull. Soc. Lin. Lyon,
21, n° 8 (1952), p. 203-206, 2 fig.
— - et Ch. Granger. — Expéditions Polaires Françaises. Zoologie
(8e note) Hymenoptera. Bull. Soc. ent. France, LVII, n° 4 (1952),
p. 53-58.
23 —
— • Note sur les genres Précis Hb. et Junonia Hb. (Lep. Nymphalidae )..
Bull* Soc. ent. France, n° 5 (1952), p. 74-77, 2 fig.
— et G. Bernardi. — La variabilité géographique de Lycaena helle
Denis et Schilï. (Lep. Lycaenidae). Rev. fr. de Lép. XIII (1952),
p. 203-213, 1 pi.
— Contribution à l’étude du genre Erebia (7e note). E. slhennyo Grasl.
est-il une bonne espèce ? Rev. fr. de Lép., XIII (1952), p. 217-219,
1 carte.
— Expéditions Polaires Françaises (Flore et Végétation de l’Eqe (Groen¬
land). Paris, Hermann (1952), p. I, 142, 27 pl., 15 fig., 19 tabl.
Ph. David. Aide-biologiste au C.N.R.S. — Notes sur divers Chrysochloa
français (Col. Chrusomelidae ) ' Bull. Soc. ent. de France, n° 7,
juillet 1952.
J. Balazuc, Attaché et E. Angelier. — Sur la capture à Banyuls de
Pseudoniphargus africanus (Amph. Gammaridae). Bull. Soc. Zool.
France, LXXVI (1951), n°8 5-6, 15-11, 1952, p. 309-312.
— La Tératologie des Hémiptères et groupes voisins. Ann. Soc. ent.
France, 120 (1951), 1952, p. 17-66, 26 fig.
— E. Dresco, H. Henrot et J. Nègre. — Biologie des carrières souter¬
raines de la région parisienne. Vie et Milieu, t. 2 (1951), 1952,
fasc. 3, p. 301-334, 2 pl., 1 carte.
— - Un Er gates faber L. gynandromorphe. Bull. Soc. ent. France, 57, n° 3,
26 mars 1952, p. 34-38, 2 fig.
- — et le R. P. Variot. — Monstruosité double chez un Goliath (Col.
Scarabaeidae). (Notes de tératologie, II). Rev. fr. d'Ent., 19, fasc. 3,
1952, p. 128-130.
A. Villiehs. — Les Reduviidae Malgaches. VII, Acanthaspidinae. Genres
et espèces nouveaux. Bulletin Muséum. (2), XXII, n° 6, 1951 (1952),
p. 734-738.
— Les Insectes comestibles. Bulletin Information A. O. F., 1951, n° 211,
p. 13-15, 2 phot.
— et P. L. Dekeyser. — Chez les Animaux. A. O. F., n° 3, décembre
1951, p. 37-46, 15 phot.
— Protection de la Nature. A. O. F., n° 3, décembre 1951, p. 47-49,
2 phot.
— Mission A. Villiers au Togo et au Dahomey (1951), VIII, Hémiptères
Réduviides. Bull. IFAN, XIV, 1952, n° 1, p. 140-163, 7 fig.
— Exploration du Parc National Albert. Mission G. P. de Witte (1933-
1935), fascicule 36. Languriinae et Cladoxeninae (Coleoptera
Clavicornia) . Fam. Erotylidae (Addendum). Bruxelles, 1952, 7 p.
— A propos de Leptotyphlops macrorhynchus Jan. Bull. IFAN, XIV,
1952, n° 1, p. 243-246.
— Les Reduviidae malgaches. VIII, Harpactorinae. Gen. Vadimon Stàl,
Endochis Stàl et Nagixsia StAl. Bull. Muséum (2), XXXIII, n°5,
1951 (1952), p. 513-518.
— Les Scorpions. Bulletin Information A. O. F., 1952, n° 124, p. 15-18,.
2 phot.
— Mission A. Villiers au Togo et au Dahomey (1950). XIII, Coléoptères
Lyctides et Bostrychides. Bull. IFAN, XIV, 1952, n° 2, p. 485-
488.
— Encyclopédie de l’Afrique française. Cameroun. La faune. Paris,
1951, p. 29-34, 2 phot., Bibl.
— Encyclopédie de l’Afrique française. Togo. La faune. Paris, 1951,
p. 403-408, 4 phot. Bibl.
— A propos de fulgurites sénégalaises. Notes Africaines, n° 54, 1952,
p. 55-60, 4 phot.
— Mission A. Villiers au Togo et au Dahomey (1950), XIV, Coléoptères
Erotylidae subfam. Languriinae. Bull. IFAN., XIV, 1952, n° 3,
p. 819-821.
— Initiations africaines. IX, Hémiptères de l’Afrique noire (Punaises et
Cigales). Dakar, IFAN, 1952, 256 p. 358 fig.
— La collection de Sefpents de l’IFAN (Acquisitions 1951). Bull. IFAN,
XIV, 1952, n° 3, p. 881-898.
— Hémiptères Reduviidae récoltés en Angola par A. de Barros Machado
(2e note) in Subsidios paro o Estudo da Biologia na Lunda. Lisboa,
Companhia de Diamantes de Angola, juin 1952, p. 17-40, 28 fig.
— Les Serpents et les Hommes. Bulletin Information A. O. F., 1952,
n° 130, 25 mai, p. 13-16, 2 phot. .
— Un nouveau Systelloderes de Madagascar (Hem. Henicocephalidae ).
Mem. Inst. Scient. Madag. (E.) , t. I, fasc. 1 (1952, p. 101-102,
2 fig.
— Mission A. Villiers au Togo et au Dahomey (1950), XXI, Hémiptères.
Bull. IFAN., XIV, 1952, n° 4, 1196-1213 p., 4 fig.
— Parc national de l’Upemba. I, Mission G. F. de Witte en collaboration
avec W. Adam, A. Janssens, L. Van Meel et R. Verheyen (1946-
1949). Fasc. 15. Languriinae et Cladoxeninae (Coleoptera Clavi-
cornia ). Fam. Erotylidae. Bruxelles, 1952, 42 p., 54 fig.
— et P. L. Dekeyser. — Sur une nichée du Corbeau blanc ( Corvus albus).
Notes Africaines, n° 56, octobre 1952, p. 124-127, 4 fig. et phot.
- Reptiles importés aux îles du Cap Vert. Notes Africaines, n° 56,
octobre 1952, p. 127.
- Une caverne dans l’Adrarr Mauritanien. Bull. Direction des Mines,
t. II, Dakar, Gouvern. Gén. A. O. F., p. 413-420, fig. 65-69.
G. Ruter. Correspondant. — - Un Cétonide Crématoschilide nouveau
du Sénégal (Col. Scarabaeidae). Bull. Soc. ent. Fr., p. 41-43, fig. 1.
Cl. Herbulot, Attaché — Captures d ’Eupithecia faites à Buré (Meuthe-et-
, Mosele). Lambillionea, Bruxelles, 1952, 52, p. 51-55.
J. Jarrige, Attaché. — Brachélytres nouveaux ou mal connus de la faune
circaméditerranéenne. Ann. Soc. ent. de France, vol. CXIX,
p. 117-139.
— Brachélytres cavernicoles nouveaux d’Europe occidentale. Bull. Soc.
ent. de France, t. LVII, p. 6, p. 86.
G. Bernardi, Attaché. — Note sur les Belenois creona de Madagascar
(Lep. Pieridae). Le Naturaliste malgache, III, p. 155-156, fig. 1 et 2.
— Mission A. Villiers au Togo et au Dahomey (1950), XVIII : Lépidop¬
tères Pieridae. Bull, de V Inst. fr. d’Afrique noire, XIV (3), p. 837-
841.
. — Note préliminaire sur le genre Leptosia Hb. : Leptosia hybrida nov. sp.
(Lep. Pieridae). Bull. Soc. entom. Mulhouse, 1952, p. 12.
— Lépidoptères récoltés par A. Barbezat au cours de l’expédition lyon¬
naise 1951 au Garhwal, IV : Papilionidae, V : Pieridae. Bull. Soc.
Linnéenne de Lyon, XXI (10), p. 251-258.
— et H. de Lesse. — La variabilité géographique de Lycaena helle Denis
et Schifï. (Lep. Lycaenidae). Rev. fr. de Lépidoptérologie, 1952,
p. 203-214, pl. XI.
— et R. Paulian. — Les Eurema de la région malgache (Lep. Pieridae)
Le Naturaliste malgache, III, p. 139-154, fig. 1 et 2.
A. Roudier, Travailleur libre. - Un Oliorrhynchus (Col. Curculionidae)
nouveau pour la France dans les jardins de la banlieue parisienne.
Bull. Soc. ent. France, 66 (1952).
H. Stempffer, Correspondant. — Lépidoptères récoltés par A. Barbezat
au cours de l’expédition lyonnaise 1951 au Gahrwal. II. Lycaenidae.
Bull. Soc. Linn. Lyon., n° 7, p. 181-184.
— Contribution à l’étude des Lycaenidae de la faune éthiopienne. Bull.
Soc. ent. Fr., LVII, p. 114-121, pl. I.
Collections reçues. — Importante collection de Lépidoptères du comman¬
dant Daniel Lucas, intéressante par le grand nombre d’espèces
représentées, notamment d’Afrique du Nord, parmi lesquelles on
trouve beaucoup de raretés, et aussi par les nombreux types qu’elle
renferme.
Parmi les envois qui ont enrichi les collections, il faut citer les
Lépidoptères récoltés par P. Viette pendant son séjour à Mada¬
gascar ; des matériaux de tous les ordres d’insectes recueillis
par J. Roy et Lamotte au mont Nimba ; des Lépidoptères de
Bangui envoyés par le commandant J. Primot ; des Lépidoptères
du Gabon de M. Rougeot. Le Laboratoire a reçu également un lot
important d’insectes de Chine, provenant des chasses du R. P.
Licent, dont du P. P. Provincial de Reims, et des Curculionides
récoltés en Indochine par le R. P. de Cooman. Enfin il a été
acquis un certain nombre de Lépidoptères rares provenant de la
collection R. Oberthur et M. de Toulgoet a fait don d’une partie
de la collection Mabille. contenant des types de Rambur, de même
provenance.
Zoologie : Vers et Crustacés.
L. Fage, Professeur, Membre de l’Institut. — Eugène Chevreul à l’Haÿ-
les-Roses (Seine). Académie des Sciences, 1951.
— Cumacés. — Exp. Océanogr. belge dans les eaux côtières africaines
de l’Atlantique Sud (1948-1949), vol. III, fasc. 1, 1951.
— Notice nécrologique sur Theodor Mortensen. C. R. Acad. Sc., t. 234,,
1952.
• — Missions du bâtiment polaire Commandant-Charcot. Récoltes faites en
Terre Adélie (1950). — II. Pycnogonides. Bull. Mus., 2e sér., 24,
p. 180-186, 2 fig.
— Pycnogonides de la Terre Adélie (Expéditions Polaires françaises.
Missions Paul-Emile Victor.) Ibid., p. 263-273, 2 fig.
— Réflexions d’un biologiste sur la Méditerranée. Vie et Milieu, suppl.
n° 2, p. 17-32.
M. André, Sous-Directeur. — Note complémentaire sur la répartition
de Thrombicula Giroudi M. André (Acarien) en Afrique Équatoriale
Bull. Mus., 2e sér., t. XXIV, 1952, p. 534.
M. Vaciion, Assistant. — Scorpions collectés au Maroc par MM. P. Stri-
nati et V. Aellen (Mission scientifique Suisse au Maroc, août-
septembre 1950). Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, t. 23, n° 6,.
p. 621-3, 1951.
— Remarques préliminaires sur quelques Insectes parasites (Diptères et
Hyménoptères) des cocons et œufs d’Araignées. Ibid., t. 24, n° 2,
p. ‘200-3, 1952.
— Le Scorpion languedocien et sa répartition en France à propos de sa
présence dans le département de l’Ardèche. Ibid., t. 24, n° 3,
p. 274-9, 1 fig., 1952.
— Études sur les Scorpions. Publ. Inst. Pasteur Algérie, 482 pp., 697 fig.,
1952.
— Compléments à la description du petit Scorpion mauritanien Lissothus
occidentalis Vachon, 1950 (Fam. Buthilae E. Simon). Arch. Inst.
Pasteur Algérie, t. 30, n° 2, p. 172-7, 7 fig.
J. Forest, Assistant. — - Remarques sur le genre Diogenes Dana et Troglo-
pagurus Henderson à propos de la description d’un Paguridae
nouveau de la côte occidentale d’Afrique, Diogenes mercatoris sp.
nov. Bull. Inst. Roy. Sc. nat. Belgique, 1952, 28, n° 11, 1-15.
— Sur Trizopagurus caparti gen. et sp. nov., Paguridae de la côte occi¬
dentale d’Afrique. Ibid., 1952, 28, n° 39, 1-8.
— Notes préliminaires sur les Paguridae des côtes occidentales d’Afrique.
I-II et III. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 1952, 2e sér., 24, n° 3, 254-62
et n° 4, 355-9.
— Caractères et affinités de Pseudopagurus genre nouveau établi pour un
Paguridae de la côte occidentale d’Afrique, Pagurus granulimanus
Miers. Bull. Inst, franç. Afr. Noire, 1952, 14, n° 3, 799-812.
— Contribution à la révision des Crustacés Paguridae. I. Le genre Trizo¬
pagurus. Mém. Mus. nat. Hist. nat., 1952, sér. A, Zoologie, 5,
n° 1, 1-40.
E. Angei.ieh, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Note sur Lobohala-
carus gallicus (Migot) 1926 et les Porohalacaridae (Acari) de la
faune française. Bull. Muséum, 2e série, 24, 2, 1952, pp. 195-199.
Grandjean F., Membre de l’Institut. — Observations sur les Oribates
(24e série). Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV, p. 187,.
1952.
— 27 —
— Observations sur les Palaeararoïdes (Acariens) (lre série). Ibid,.,
p. 360, 1952.
— Sur deux espèces du genre « Dometorina » n. g. et les mœurs de « D.
plantivaga « (Berl.). [Acariens, Oribates]. Bull. Soc. Zool. France,
t. XXV, p. 224, 1950.
— - Observations sur les Palaeacaroïdes (Acariens) (2e série). Bull. Mus.
nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV, p. 460, 1952.
- — Étude sur les Zetorchestidae (Acariens, Oribates). Mém. Mus. nat.
Hist. nat., Paris, n. s. Zoologie, t. IV, fasc. 1, p. 1-50, 1951.
— Observations sur les Palaeacaroïdes (Acariens) (3e série). Bull. Mus.
nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV, p. 547, 1952.
— Les deux sortes de temps du biologiste. C. R. Acad. Sc., t. 233, p. 336,
1951.
— Les relations chronologiques entre ontogénèses et phylogénèses d’après
les petits caractères discontinus des Acariens. Bull. Biol. France
Belgique, t. LXXXV, p. 270, 1951.
— Le problème d’homologie ontogénétique dans un groupe d’organes
chez des animaux à stases, et sa solution par la recherche d’ano¬
malies. C. R. Acad. Sc., t. 234, p. 774, 1952.
— 1 Au sujet de l’ectosquelette du podosoma chez les Oribates supérieurs
et de sa terminologie. Bull. Soc. Zool. France, t. LXXVII, p. 13,
1952.
— Sur les articles des appendices chez les Acariens actinochitineux.
C. R. Acad. Sc., t. 235, p. 560, 1952.
— Le morcellement secondaire des tarses de Tarsolarkus sp. (Acarien).
Arch. Zool. exp. et gêner., t. 89, Notes et Revue, p. 113.
— Sur les variations individuelles. Vertitions (écarts) et anomalies. C. Iï.
Acad. Sc., t. 235, p. 640, 1952.
Ed. Dresco, Attaché au Muséum. — Répartition de Querilhacia queril-
haci (Lucas) (Opiliones). Notes biospéologiques, fasc. VII, 1952.
— Araignées et Opilions des grottes de l’Ardèche. Ibid., 1952.
— Remarques sur les Centromerus du groupe paradoxus et description de
deux espèces nouvelles (Araneae). Ibid., 1952.
— Répartition d ’ Ischyropsalis luteipes Simon (Opiliones). Ibid., 1952.
— Étude du genre Sabacon (Opiliones). Ann. Soc. Ent. France, t. CXXI,
p. 117, 1952.
— F. Balazuc, H. Henrot et J. Nègre. ■ — Biologie des carrières souter¬
raines de la région parisienne. Vie et Milieu, t. II, 1951.
Ch. D. Radford, Correspondant du Muséum. — A Révision of the fur
Mites Myobiidae (Acarina). Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris,
2« sér., t. XXIV, p. 371 et 540.
P. Remy. — Diagnose de quelques Pauropodes algériens. Bull. Mus.
nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV, p. 80.
J. Balazuc et E. Angelier. — Sur la capture, à Banyuls-sur-Mer (Pyré¬
nées-Orientales) de Pseudoniphargus africanus Chevreux 1901
(Amphipodes Gammaridae ). Bull. Soc. Zool. Fr., 76, 5-6, 1951,
p. 309-312.
— 28 —
F. Fauvel. — Annélides Polychètes recueillies aux îles Kerguelen par le
Dr Arétas et Polychetes du Muséum de la même provenance. Bull.
Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV, p. 294, 1952.
B. Condé. — Diagnoses de nouveaux Campodéidés corses. Bull. Mus.
nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV, p. 000, 1952.
J. Aubky et C. Masson. — Contribution à la faune endogée du Sahara.
Symphyles. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV,
p. 368, 1952.
- Contribution à la faune endogée de lAlgérie. Symphyles. Ibid..,
p. 468, 1952.
H. Nouvel. — La Mysis jrontalis de Milne-Edwards. Bull. Mus. nat.
Hist. nat. Paris, 2e sér., t. XXIV, p. 000, 1952.
Collections reçues. — Crustacés. — F. A. Chacé (U. S. Nat. Mus.) : Pagu-
ridae ; I. Gordon (Brit. Mus.) Paguridae ; H, de Lesse : Ento-
mostracés (Groënland) ; E. Postel : Décapodes (Afrique occiden¬
tale) ; R. Sourie : Paguridae (Afrique occidentale) ; Rose : Copé-
podes. — Voyage de la Calypso : Décapodes.
Pycnogonides. — Sapin-Jaloustre (Terre Adélie) ; R. Sourie
(Afrique occidentale) ; P. Paulian (Iles Kerguelen).
Arachnides. — France : Scorpions, Pseudoscorpions, Opilions
et Araignées (P. Remy, A. Vandel, B. Condé, B. Pagès, O.
Tuzet, L. Berland, J. Balazuc, H. Cleu, R. Ginet, Ed. Dresco,
H. Henrot, Cl. Delamahe Deboutteville). — Suisse : Pseudo¬
scorpions (P. Strinati, V. Aellen). — Italie : Scorpions et Pseudo¬
scorpions (M. Pavan, M. Parenzan, M. Gordiani). — Espagne :
Scorpions et Pseudoscorpions (J. Mateu, A. Vandel. G. Colas,
J. Malhomme. H. Henrot; Halacariens (P. A. Chappuis). —
Finlande : Pseudoscorpions (J. Kaisila). — Afrique du Nord :
Arachnides divers (F. Bernard, H. Foley, P. Remy, P. Bède,
J. -B. Panouse. J. Thf.odoridès, M. Varaldi). — Afrique tro¬
picale et centrale : Scorpions, Pseudoscorpions et Solifuges (An¬
gola : A. de Barros Machado). — Mission Calypso. — Afrique du
Sud : Scorpions (Kalahari, B. Le Bret. — Arachnides divers,
■ Madagascar (coll. Inst. Sc. Tananarive. — Asie mineure : Scor¬
pions (coll. Inst. d’Ankara). — Asie centrale et orientale : — Scor¬
pions et Hydracariens (coll. Lindberg). — Amérique du Nord :
Scorpions (coll. Prof. Stannke) ; Pseudoscorpions (H. Henrot). —
Amérique centrale : Pseudoscorpions (L. Berland). — Amérique
du Sud : Scorpions et Araignées (J. Abalos. W. Bucherln. E. Au¬
bert de La Rue, J. Vellard). — Tasmanie : Pseudoscorpions
(J. Morris).
Myriapodes. — Amérique du Sud (W. Bucherln).
Annélides Polychètes. — Dr Aretas, Iles Kerguelen. — M. Tcher-
nia. Antarctique. — P. Paulian, Iles Kerguelen. — Calypso
(Mer Rouge).
Malacologie.
E. Fischer-Piette, Professeur. — Mollusques terrestres de Madagascar.
Genre Ampelita. Journ. Conchyl., vol. XCII, 1952, p. 5-59, 6 fig.,
4 pl.
— La distribution des Fucacées sur la côte Nord d’Espagne en 1949.
Bull. Labor. Marit. Dinard, fasc. XXXVII, 1952, p. 1-13, 1 fig.
G. Ranson, Sous-Directeur. — Observations sur la question de l’espèce
type du genre Gryphaea Lamarck, 1801. Bull. Zool. nomencl.,
vol. 6 (mai 1952), p. 205-206, 1 pl.
— Les Huîtres et le calcaire. Calcaire et substratum organique chez les
Mollusques et quelques autres Invertébrés marins. C.R.A.S., t. 234,
p. 1485-1487, 1952.
— Ostréidés, in G. Lecointre. Recherches sur le Néogène et le quater¬
naire marins de la côte atlantique du Maroc. Service géologique du
Maroc, Notes et Mémoires, n° 99, 1952, p. 25-40, 13 pl.
— Note sur la cause probable de l’absence de récifs coralliens aux Iles
Marquises et de l’activité réduite des coraux récifaux à Tahiti,
aux Tuamotu, aux Hawaii, etc. C. R. Somm. Séances Soc. Bio-
géogr., n° 248, 1952, pp. 3-11.
— L’ostréiculture française peut et doit se passer de l’importation des
Huîtres étrangères. La Pêche maritime, la Pêche fluviale et la pisci¬
culture, n° 888, 1952, p. 112-113.
— Les Huîtres. Riologie-Culture-Ribliographie. Bull. Inst. Océano.,
Monaco, n° 1001, 1952, 134 p.
— Ce que je suis venu faire en Océanie. L’Echo de Tahiti, série A, n° 36,
23-5-1952 (causerie T. S. F. Papeete).
— Sur les problèmes concernant l’Huître nacrière et perlière en Océanie
(lre partie). Bulletin de la Chambre de Commerce de Papeete (Eta-
bissements français de l’Océanie). P. V. de la séance du 20 mai
1952.
— Sur les problèmes concernant l’Huître nacrière et perlière en Océanie
(2e partie). Ibid., P.-V. de la 2e séance extraordinaire, 12 août 1952.
— - et G. Cherbonnier, — Note sur trois Planorbes africains : Planorbis
pfeifferi Krauss, Planorbis adowensis Rourguignat, Planorbis
ruppellii Dunker. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 2e sér., t. XXIV, n° 2,
p. 206-212, 1952, 3 fig.
— et G. Cherbonnier. — Note sur des Planorbes africains : Planorbis
sudanicus Martens, Planorbis smithi Preston et Planorbis choanom-
phalus Martens. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 2e sér., t. XXIV, n° 3
p. 306-311, 1952, 3 fig.
A. Franc, Sous-Directeur. — Remarques suivies de rectifications de
Nomenclature sur deux coquilles calédoniennes. Bull. Soc. Zool.
France, 1952, LXXVII, p. 76-79.
- — Notes écologiques et anatomique sur Tritonalia (Ocinebrina) aciculata
Lk. (Moll. Prosob.). Bull. Labor. marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVI,
p. 31-34.
30 —
— Notes écologiques et anatomiques sur Philbërtia purpurea Montagu
(Moll. Cténob.). Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1952, 2e série, t. XXIV,
n° 3, p. 302-305.
— La répartition du zooplancton dans les eaux de Dinard. Bull. Labor.
marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVII, p. 37-47.
G. Cherbonnier, Assistant. — Les Holothuries de Quoy et Gaimard.
Mém. Inst. Boy. Sc. nat. Belgique, 2e sér., fasc. 44, 1952, p. 1-50,
16 fig., 3 pl.
— Contribution à la connaissance des Holothuries de l’Afrique du Sud.
Trans. Boy. Soc. South Africa, vol. 33, 1952, p. 469-509, 15 pl.
A. Tixier-Durivault (Mme), Chargée de recherches au C.N.R.S. —
Révision de la Famille des Alcyoniidae : le genre Sinularia May
1898. Mém. Inst. Boy. Sc. Nat. Belgique, 2e sér., fasc. 40, 146 p.,
194 fig.
J. Gaillard, Préparateur à l’École Pratique des Hautes Études. — Note
sur la ponte de Gibbula pennanti Philippi. Bull. Mus. Nat. Hist.
nat, 2e sér., t. XXIV, n° 5, 1952, p. 474-476.
L. Forcart. — - Révision des types de Vaginula maillardi Fischer et
Vaginula Gayi Fischer. Journ. Conchyl., vol XCII, 1952, p. 176-
179.
Ed. Salmon. — Catalogue des Volutidés existant au Muséum. Journ.
Conchyl., vol. XCII, 1952, p. 65-76, 2 fig.
L. Germain (f). — Figuration des Mollusques de l’Omo, décrits en 1934.
Journ. de Conchyl., vol. XCII, 1952, p. 161-176, 2 pl.
A. Jousseaume (f). — Liste d’espèces décrites par le Dr Jousseaume.
Journ. Conchyl., vol. XCII, 1952, p. 80-86.
A. Pruvot-Fol. — Origine de la Tunique des Tuniciers. Revue Suisse de
Zoologie, t 58, n° 37, 1951, p. 605-630, 1 pl.
— Étude des Nudibranches de la Méditerranée. Arch. Zool. exp. gén.,
t. 88, fasc. 1, 1951, 49 p., 4 pl.
— Note sur un gastéropode pténoglosse : la Janthine ( Janthina communis
Lmk.). C. B. A. S., t. 234, n° 10, 1952, p. 1088-1090.
Collections reçues. — Collection Letellier (Mollusques terrestres et fluvia-
tiles d’Amérique et d’Asie) ; Collection Staadt (Famille des
Columbellidae) ; Coraux, Mollusques terrestres et fluviatiles de
Madagascar. — Institut Scientifique de Madagascar ; Echinodermes
et Mollusques des Iles Kerguelen et de la Terre Adélie. Mission
Antarctique et Mission des Kerguelen ; Echinodermes, Éponges,
Coelentérés, MollusqueS;de la Mer Rouge. Expédition de la Calypso ;
Éponges, Coelentérés, Echinodermes et Mollusques d’Océanie.
Mission G. Ranson.
Anatomie comparée des Végétaux vivants et fossiles.
A. Loubière, Professeur. — Aperçu sur la végétation européenne pendant
le Quaternaire inférieur et moyen. Bull. Mus. nat. Hist. nat.,
2e s., t. XXIV, p. 118, 1951.
31 —
E. Boureau, Sous-Directeur. — Sur les problèmes posés par l’anatomie
comparée de certaines plantes vasculaires paléozoïques et actuelles.
The Palaeobotanist (Birbal Sahni Memorial Volume), I, p. 99-103,
I pl. h. t., Lucknow (Indes), 1952.
— Contiibution à l’étude paléoxylologique de l’Indochine (V) : Bois
fossiles de l’Annam et du Cambodge. Mém. Mus. nat. Hist. nat.,
sér. C ; Sc. de la Terre, t. II, fasc. 1, (p. 1-26, 6 pl. h. t., 13 micro-
phot., 1952.
— Sur un nouveau Medullosa du Stéphanien de Rive de Gier. Bull. Soc.
Geol. Fr., 6e s., t. I, p. 419-423, pl. XIII et XIV, 1951.
— Étude paléoxylologique du Sahara (XV) : Sur un nouveau bois miné¬
ralisé (Euphorbioxylon Lejrancii, n. sp.), récolté en Algérie au
nord-ouest de Fort-Flatters. Bull. Mus. nat. Hist. nat., n° 6,
t. XXIII, p. 706-712, 1 pl. h. t., 1951.
— Id. (XVI) : Sur un échantillon silicifié récolté dans les couches post-
éocènes de Tisserlitine, sur la bordure NW de l’Adrar des Iforas
Ibid., 1952.
— Étude des Flores fossiles du Territoire du Tchad (I) : Protopodo-
carpoxylon Rochii, n. sp. bois fossile mésozoïque. Ibid., t. XXIV,
n° 2, p. 223-232, 4 fig., 1952.
— L’évolution des végétaux et l’anatomie des plantules (Coll, internat.
du C.N.R.S., sur l’Évolution et la Phylogénie chez les Végétaux).
Ann. biol., 3e s., t. 28, fasc. 7-8, p. 163-181 et 183, 184, 1952.
Interventions aux exposés de MM. Gaussen. Ibid., p. 120-121,
Florin, ibid., p. 106-108; Emberger, ibid., p. 127-128; Just,
ibid., p. 143-144.
— et Ed. Roch. — La formation de Pala-Lamé (Territoire du Tchad).
C. R. somm. Soc. Géol. Fr., n° 3, p. 47-49, 1952.
— et Mme S. Defretin. — Le Wealdien du Nord-C meroun. C. R. Acad.
Sc., p. 1459-1460, 1952.
— et F. Moitinho d’Almeida. — Sur l’âge du « Dadoxylon (Araucario-
xylon) teixeirae » Boureau de Cadriceira (Portugal). Communie,
d. Serviços Geol. de Portugal, t. XXXII, p. 5-6, 1 pl., 1951.
C. Ginieis, Assistant. — Contribution à l’étude anatomique des plan¬
tules de Palmiers (III) : Les variations de structure dans les plan¬
tules de Chamaerops humilis L. Bull. Mus. nat. Hist. nat., Paris,
2« s., t. XXIV, n° 1, p. 100-107, 6 fig., 1952.
— Id. (IV) : La plantule de Washingtonia gracilis Parish. Ibid., 2e sér.,
t. XXIV, n° 4, p. 392-399, 2 fig., 1952.
Collections reçues. - — Graines de Palmiers : Côte d’Azur (M. Barthelet),
Portugal (Dr Abilio Fernandes), Algérie (M. Carra), Italie
(M. Bonomi). Java (M. Kousnoto). — Végétaux fossiles : Indo¬
chine (M. Saurin), Cameroun (M. Ed. Roch), Somalie (M. Aubert
de La Rüe), Mauritanie (M. Th. Monod), Sahara (M. A. Cornet),
Air (M. Joulia), Congo Belge et Angola (MM. Dartevelle et
A. Cahen), Portugal (M. Teixeira).
— 32 —
Phanérogamie.
H. Humbert, Professeur, membre de l’Institut. — François Gagnepain.
In memoriam. Not. Syst., XIV, 4, 1952, p. 221-229.
— Les territoires Phytogéographiques du Nord de Madagascar. C. R.
Sorti. Séances Soc. Biogéogr., n° 246, p. 176-184.
— Le Problème du recours aux feux courants. Rapport présenté à l’As¬
semblée de l’Union Internationale pour la Protection de la Nature
tenue à Caracas du 2 au 9 septembre 1952.
— Un exemple suggestif de désertification provoquée : les territoires
semi-arides du Sud de Madagascar. Ibid.
M. L. Tardieu-Blot (Mme), Sous-Directeur. — Un Gymnosphaera
(Cyatheaceae) nouveau d’Afrique occidentale. Not. Syst., XIV,
4, 1952, p. 328-330.
- — Sur le Genre « Isoloma S. Sm. » et P « Isoloma lanuginosum J. Sm. ».
Ibid., p. 330-332.
— Un Oleandra nouveau d’Afrique. Ibid., p. 332-333.
— Sur les Athyrium d’A. O. F. et A. E. F. Ibid., p. 333-335.
— Catalogue des Filicinées d’Afrique Occidentale et Équatoriale Fran¬
çaise. I. — Ibid., p. 335-365.
— Parkeriaceae, Gleicheniaceae, Schizaeaceae, Osmundaceae, Marsilea -
ceae, Salviniaceae in H. Humbert, Flore de Madagascar et des
Comores.
J. Leandri, Sous-Directeur. - — Observations sur quelques Thyméléacées
Indo chinoises. Not. Syst., XIV, 4, 1952, p. 288-292.
— Recherches botaniques à Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., 4-6, n° 99,
1952, p. 206-236.
— Les Arbres et Grands Arbustes malgaches de la famille des Euphor-
biacées. Le Naturaliste Malgache, tome IV, fascicule I (1952),
p. 47-82.
— Les Euphorbes épineuses et coralliformes de Madagascar. Cactées,
vol. 7, n° 34 (1952).
F. Gagnepain, (f), Sous-Directeur honoraire. — Huit espèces de Bauhinia
d’Indochine. Bull. Mus. d'Hist. Nat., 2e sér., XXIV, p. 312-317.
— Césalpinées nouvelles d’Indochine. Ibid., p-, 317-321.
— Sabiacées nouvelles d’Indochine « Sabia et Meliosma ». Not. Syst.,
XIV, 4, 1952, p. 271-276.
— - Huit Meliosma (Sabiacées) nouveaux d’Indochine. Bull. Soc. Bot.
Fr., 1-3, 99, 1952, p. 9-13.
— Quelques Connarus nouveaux d’Indochine. Ibid., p. 29-31.
— Un nouveau genre de Mimosées : Ortholobium. Ibid., p. 36-36.
— Mimosées nouvelles d’Indochine. Ibid., p. 36-38.
— Sahudia cochinchinensis au Siam. Bull. Soc. Bot. Fr., 4-6, 99 (1952),
p. 167-168.
F. Pellegrin, Sous-Directeur honoraire. — Les Sterculiacées du Gabor-
Bull. Soc. Bot. France. Mémoires 50-51, p. 29 à 50 (paru en 1952).
— 33 —
— Les Rhizophoracées d’Afrique Équatoriale Française. Not. syst., XIV,
4. 1952, p. 292-300.
— Les Flacourtiacées du Gabon. Bull. Soc. Bot. France, Mémoire 52.
R. Renoist, Sous-Directeur honoraire. — Deux nouvelles espèces d’Acan-
thacées du genre Hypoestes , Le Naturaliste Malgache, IV, fasc. 1,
1952, p. 43-45.
P. Jovet, Assistant. — Les Landes. Notes sur la végétation actuelle
et sa répartition. C. R. Sommaire Séances Soc. Biogéogr., 18 oct.
1951, n° 245, p. 151-161.
— A propos de Glyceria declinata Rréb., Monde des Plantes, déc. 1951-
janv. 1952, n08 283-284, p. 64.
— L ’Anemone tri/olia L. dans le Sud-Ouest de la France. Bull. Soc. bot.
Fr., janv. 1952, 99, nos 1-3, p. 13-15.
— Conopodium denudatum Koch en milieu calcaire. La feuille des Natura¬
listes, mars-avril 1952, 54e ann., t. VII, n. s., p. 20-22.
— Les Landes. Paysages botaniques. Bull. Soc. de Bot. du Nord de la
France, 1952, t. V, p. 14-21, 3 fig.
— Floraison dans le sol de certaines Orchidées de nos régions. La Nature,
juil. 1952, n° 3207, p. 214-216.
— Epipogon aphyllum Swartz, Orchidée boréo-montagnarde trouvée en
forêt de Compiègne (Oise). Écologie. Répartition géographique.
La feuille des Naturalistes, 1952, n. s., t. VII, p. 39-46.
— Jussiaea repens L. var. glabrescens Ktze ; caractères morphologiques,
localités méconnues ; J. Michauxiana Fern. à Montauban. Monde
des Plantes, fév.-mars-avril 1952, 47e ann., nos 285-286, p. 5-6.
— Nuxia Humberti spec. nov., Loganiacée nouvelle de Madagascar.
Description et considérations sur l’évolution de l’inflorescence des
Nuxia. Notul. syst., XIV, 4, 1952, p. 281-288 avec fig.
J. Arènes, Assistant. — A propos des Centaurea (section Calcitrapa ) de
l’Afrique tropicale occidentale. Bull. I. F. A. N., XIV, I, 1952,
p. 28-33.
— Recherches phytosociologiques et écologiques sur un marais tourbeux
récent de Rasse Auvergne. Rev. Gén. Bot., 59, 1952, p. 1-34.
— Contribution à l’étude de la flore fossile burdigalienne des Baléares.
Bol. Real. Soc. Esp. Hist. Nat., XLIX, 1951, p. 73-86.
— Révision du genre Macarisia Thou (Rhizophoracées). Notulae Syst.,
XIV, 4, 1952, p. 248-252.
— et J. Bouchard. — A propos d’un Gagea critique de Caussols (Alpes-
Maritimes). Bull. Soc. Bot. Fr., 99, 1952, p. 161-163.
— et G. Depape. — Contribution à l’étude des flores fossiles d’Asie
Mineure. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., XXIV, 3, 1952,
p. 328-332.
— C. Arambourg et G. Depape. — Sur deux flores fossiles quaternaires
d’Afrique du Nord. C. R. Acad. Sc., 234, 1952, p. 128-130.
M. Pichon, Assistant. — Extension au Congo Belge de l’aire de quelques
Apocynacées. Bull. Jard. Bot. Etat Bruxelles, XXII (1952), p. 107-
114.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 1, 1953.
3
— 34 —
— Classification des Apocynacées : XXXIV, les « Malouetiinae ». Ibid.,
p. 115-135 (1 fig. et 1 carte).
— Classification des Apocynacées : XXXIII, les sous-tribus des Carissées.
Not. Syst., XIV, 4, 1952, p. 310-315, 1 pl.
N. Dumaz-le-Grand, Assistant. — Contributions à l’étude des Légumi¬
neuses de Madagascar : le genre Rothia, une espèce nouvelle du
genre Tephrosia, 2 espèces nouvelles du genre Ormocarpopsis. Not.
Syst., XIV, 4, 1952, p. 265-270.
H. Perrier de la Bâtiiif., Directeur honoraire de Recherches au
C.N.R.S., Correspondant de l’Institut. — Adansonia de Madag.
Clefs et Diagnoses. Not. Syst., XIV, 4, 1952, p. 300-304.
— Un Foetidia nouveau de Madagascar. Ibid., p. 304-305.
— Une Rose de Jéricho à Madagascar. Ibid., p. 305-306.
— Lythraceae novae Madagascarienses. Ibid., p. 306-309.
— Note sur Clematis pseudoscabiosaefolia nom. nov. de Madagascar.
Ibid., p. 309.
— Androya G. n. d’Oléacées. Bull. Mus., 2e sér., XXIV, p. 400-401.
— Myrtacées utiles de Madagascar. Rev. Bot. appl., mars-avril 52, p. 328.
— Révision des Ebénacées de Madagascar et des Comores. Mém. Inst.
Sc. Madag., sér. B, IV, p. 93-154 et pl. II à IX.
— Histoire naturelle des Hydrostachys de Madagascar. 77e Congrès Soc.
Sav. Grenoble, 1952.
— Moracées : le genre Ficus, 55, 31 p. in H. Humbert, Flore de Mada¬
gascar et des Comores ; Myristicacées, 79 : 13 p. ; Podostémonacées,
88, 17 p. ; Hydrostachyacées, 89 : 17 p. ; Callitrichacées, 112 :
5 p. ; Buxacées, 113 :7p.; Icacinacées, 119 : 45 p.
A. Guillaumin, Professeur au Muséum. — Encore quelques formes de
jeunesse de Plantes Néo-Calédoniennes. Not. Syst., XIV, 4, 1952,
p. 278-281.
B. P. G. Hochreutiner, Directeur honoraire du Conservatoire et du
Jardin Botanique de Genève. — « Macrostelia », un nouveau genre
extraordinaire de Malvacées de Madagascar. Not. Syst., 1952, XIV,
4, p. 229-234, 2 pl.
A. Camus. Attachée au Muséum, Chargée de Recherches. — Contribution à
l’étude des Graminées du Maroc. Revue bot. Appl. et Agr. Col.
(1952), p. 139.
— Espèces du genre Quercus pouvant être introduites sur la Côte d’Azur.
Rev. scient., Bull. Assoc. Nat. Nice (1951-1952), p. 1.
— Panicum nouveaux de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., IC, p. 63
(1952).
— Graminées nouvelles de Madagascar et de la Réunion. Bull. Soc.
Bot. Fr., IC, p. 142 (1952).
— Cyrtococcum nouveaux de Madagascar. Bull. Mus., 2e sér., XXIV,
p. 402 (1952).
— Contribution à l’étude de la Flore de l’Asie orientale. Not. Syst., XIV,
4, p. 252-258 (1952).
— 35 —
F. Evrard. — Anacardiacées Mangiférées nouvelles indochinoises : Man-
gifera, Gluta, Swintonia. Bull. Soc. Bot. Fr., IC, p. 82-84 (1952)_
A. Cavaco, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — Recherches sur les
Chlaenacées, famille endémique de Madagascar. Mém. Inst. Scient.
Madag., sér. B, IV, 1 (1952), 59-92.
— Deux Amarantacées nouvelles de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr.,
IC (1952), 130-131.
— Psilotrichum de Madagascar (Amarantacées). Ibid., 183-186.
— Chlénacées in Humbert, Flore de Madagascar, 126e Famille, Paris,
1952.
— Deux Cyathula nouvelles (Amarantacées). Not. Syst., XIV, 4 (1952),.
p. 263-265.
— Lagrezia de Madagascar et des Comores (Amarantacées). Bull. Mus.
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R. Capuron, Inspecteur des Eaux et Forêts à Madagascar. — Identité des
genres Nesogordonia H. Bn et Cistanthera K. Schum. et Descrip¬
tion de deux espèces nouvelles de Madagascar. Not. Syst., XIV, 4,
1952, p. 258-263.
R. Gombault et P. Jovet. — Une énigmatique ombellifère syr-'enne.
Not. Syst., XIV, 4, 1952, 'p. 276-278.
A. Lourteig. — Mayacaceae. Not. Syst., XIV, 4, 1952, p. 234-248.
R. Virot, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — Assoc;ations végétales
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— Carte de la végétation de la Montagne de Lure (Hte Provence occiden¬
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— Description, écologie et dynamique de quelques phytocénoses en
Haute-Provence occidentale (Montagne de Lure). Résumé de thèse.
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— Morphologie et tératologie expérimentales chez l’Orge. Communica¬
tion au Colloque International sur l’Évolution des végétaux
(C.N.R.S.), Paris, mai 1952, Année Biologique, 1952.
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— Les forêts primitives de la basse Guinée française. C. B. Sorti. Séances
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A. Chastain. — Le second voyage aux Iles Kerguelen. La Nature, n° 3211,
1952, p. 348-351.
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Tourbière de la Vraconnâz (Jura helvétique vaudois). Montpellier,
1952, x + 176 p., 19 graph. et fig., 5 tabl., 3 pl., 4 cartes. Recueil
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R. P. Berhaut, C. S. Sp. Missionnaire au Sénégal. — A propos de VEntada
Mannii (Oliv.) Ch. Tiss. Date de présentation : 24 oct. 1952.
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— Mémoire sur l’ Antennopsis, ectoparasite du Termite de Saintonge.
Bull. Soc. Myc. Fr., LXVII, 4, p. 336-364, 10 fig., 4 pl., 1951
(1952) (avec la collab. de Harro Buchli, Jacques Duché et
Pierre Laboureur).
— Trois Septobasidium du domaine Indo-Pacifique. Bull. Soc. Bo'.
Suisse, 62, pp. 412-417, 2 fig., 1 pl., 1952.
— Classement raisonné des parasites, symbiotes, commensaux et sapro¬
phytes d’origine fongique associés aux Termites. VIe Congris
Intern. de Pathologie Comparée, p. 15-21, Madrid, 1952.
— 37
— Les voies de l’évolution chez les Champignons. Colloque intern. du
C.N.R.S. sur l’ Évolution et la Phylogénie chez les végétaux, mai 1952.
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1 p., 1951 (1952).
— Préface à Bufîon. Collection des Grands Naturalistes français, I, 12 p.
Édition des Publications françaises et du Mus. Nat. d'Hist. Nat.,
Paris, 1952.
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— Le Muséum National d’Histoire Naturelle. Introduction. Annuaire du
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— Préface (à Georges Becker : La Vie privée des Champignons), p. 9-14,
Stock, Paris, 1952.
— Préface (à Mme S. Jovet-Ast : Muscinées), 2 p., S.E.D.E.S., Paris,
1952.
— Préface (à P. Bourrelly et E. Manguin : Algues d’eau douce de la
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— Introduction (à H. de Lesse : Flore et végétation de l’Eqe, Groenland),
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Soc. Bot. Fr., 98, p. 232, 1951.
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Suzanne Jovet-Ast (Mme), Assistant. — Sphaignes de la Guadeloupe.
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— Sur le cycle sexuel des organismes eucaryotes et son évolution. La
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— 40
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2e sér., t. XXIV, n° 1, p. 147-153, 1 tabl., 1952 et Ibid., n° 2,
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n° 1, p. 10-12, 1 pl. photo, couleurs, 1952.
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Cl. -Ch. Mathon. — Écologie du développement des Aegilops. Bull. Mus.
Paris, 2« sér., t. XXIV, n° 6, p. 582-587, 1 fig., 1952.
Envois de plantes rares ou nouvelles faits au service de culture
PENDANT l’année 1952.
Noms des envoyeurs
Nombre espèces
plantes vivantes
Nombre d’espèces
de graines
Observations
I Paulownia
lre introduc-
Jardin botanique d’Edinburgh
Fortunei.
182
6
tion
8
velles
38
Capitaine Deschartres, Aus-
14
Barthoux, chargé de Mission
14
Plantes endé-
Professeur Millot à Madagas-
20
20
miques
d°
Guinet, jardinier-chef en mis-
53
81
d°
Service agriculture de Tahiti.
Service Recherches forestières
35
12
Orchidées et
University of Berkeley .
31
plantes rares.
Plantes grasses
rares et nou¬
velles.
Orchidées et
N épenthes
d’Amérique
centrale et
d’Asie.
— 43
Paléontologie.
C. Arambourg, Professeur. — A Génese da Humanidade. Colecçno Saber ;
Publicaçôes Europa- America, Lisboa, 146 p., 36 fig., 1950.
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— 45
— Sur un détail du gréement de la pirogue wolof-lebu (Sénégal). C. R.
2° Conferência internacional dos Africanistas ocidentais, Bissau
1947. Lisbonne, 1952, p. 389-391, 1 pl. h. t., 1 fig.
— Sur quelques températures de surface observées dans la région du
Cap Blanc (Mauritanie) en 1922-1923. Communication présentée
au XIVe Congrès des Pêches et Industries Maritimes, 9e section,
Boulogne-sur-Mer, juin 1952.
— M. Nickles et F. Mon.. — Xylophages et Petricoles ouest-africains.
Institut Français d’Afrique Noire. Catalogue, VIII, 1952, 145 p.,
x 158 fig., XII pl. h. t.
P. Budker, Sous-Directeur. Quelques considérations sur la campagne
baleinière 1951 au Cap Lopez (Gabon). Mammalia, t. XVI, n° 1,
mars 1952, p. 1-6, fig.
— Le Laboratoire des Pêches Coloniales du Muséum. Communication
présentée au XIVe Congrès des Pêchés et Industries Maritimes,
9e section, Boulogne-sur-Mer, juin 1952.
— et J. Collignon. — Trois campagnes baleinières au Gabon (1949-
1950-1951). Bull. Inst. Et. Centrafricaines, nouv. sér., n° 3, 1952,
p. 75-100, fig., Pl. VIII et IX.
M. Blanc, Assistant. — Description d’un appareil simple pour prélève¬
ment, en eau douce, de sédiments submergés. Journal des Recherches
du C.N.R.S., 1951, 17, p. 94-96, 2 fig.
, — L’Élevage de la Truite. L’Aquarium et les Poissons, lre ann., n° 12
(fév. 1952), p. 15-17, 1 fig.
— Sur quelques Poissons rapportés des Iles Pribilof (Alaska) par le
Docteur Aretas. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., 1952, XXIV
(n° 2), p. 174-175.
— Poissons rapportés par le Docteur Sapin-Jaloustre de l’expédition
antarctique française 1949-1951 en Terre Adélie (Expéditions
Polaires Françaises, Missions Paul-Émile Victor). Ibid. (n° 3),
p. 251-253.
— Études consacrées aux animaux dulcicoles et recherches d’hydro¬
biologie animale en France de 1945 à 1950. — I. Poissons et Batra¬
ciens. Hydrobiologia, 1952, IV (4), p. 341-362.
— Description d’un deuxième appareil pour prélèvement, en eau douce,
de sédiments submergés. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., 1952,
XXIV, (6), p. 591-593, 2 fig.
Ch. Roux, Assistant. — Activités de la Section d’Océanographie de l’Office
de la Recherche Scientifique Outre-Mer. Communication présentée
au XIVe Congrès des Pêches et Industries Maritimes, 9e section,
Boulogne-sur-Mer, juin 1952.
— Les principaux poissons intéressant la pêche au chalut dans la région
de Pointe-Noire. Ibid., 1952.
R. Moal. — La pêche en Côte Française des Somalis. Communication
présentée au XIVe Congrès des Pêches et Industries Maritimes,
9e section, Boulogne-sur-Mer, juin 1952.
R. Aretas. — L’Otarie à fourrure de l’Alaska, Callorhinus ursinus (L.).
La Terre et la Vie, 1952, 1, p. 25-34, 2 pl.
M. Legand. — Etat actuel et perspectives de l’industrie du poisson dans
les Territoires Français du Pacifique Sud. Cybium, 1952, n° 7,
p. 1-23, 8 pl.
J. M. Pérès. — Sur quelques Ascidies récoltées aux Iles Kerguelen par
le Docteur Aretas. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., 1952, XXIV,
(2), p. 213-219.
P. Fauvel. — Annélides Polychètes recueillies aux Iles Kerguelen par le
Docteur Aretas et Polychètes du Muséum de la même provenance.
Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2^ s., 1952, XXIV (3), p. 294-301.
Collections reçues. — Poissons marins — Iles Kerguelen — Dr R. Aretas
(expédition 1949-1950) ; Crânes et pièces histologiques d 'Éléphant
de Mer — - Iles Kerguelen — Dr R. Aretas (expédition 1949-1950) ;
Poissons marins — Iles Pribilof (Alaska) — Dr Aretas (juillet-
août 1951) ; Poissons marins et d’eau douce — A. E. F. — Ch.
Roux (1950) ; Poissons marins — Saint-Paul et A711e Amsterdam —
P. Pauli an (expédition 1950-1951) ; Poissons marins — Terre
Adélie — Dr J. Sapin-Jaloustre (expédition 1949-1951) ; Poissons
marins — Terre Adélie — Dr J. Cendron (expédition 1950-1952) ;
Poissons marins — Océanie et Nlle Calédonie — M. Legrand
(1951) ; Poissons d’eau douce — - Cameroun — R. Letouzey
(octobre 1951) ; Poissons d’eau douce — Martinique — Père R.
Pinchon (juillet 1952) ; Sous-produits d’origine baleinière.
Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée de l’École
Pratique des Hautes Études.
Robert Ph. Dollfus, Directeur. — Le genre Acanthocephaloides Anton.
Meyer 1931 n’est pas seulement méditerranéen et pontique. Ann.
Parasit. hum. et compar., t. XXVI, n° 5, 22-1-1952, p. 440-445,
fig. 1-4.
— Allocution présidentielle. Bull. Soc. Entomol. France, t. LVII, n° 1,
séance du 23 janv. 1952, p. 3-5 (paru 19-3-1952).
— La larve métacercaire d ’Aphallus tubarium (Rudolphi 1819), enkystée
chez Gobius ( Zostericola) ophiocephalus P. S. Pallas. Vie et Milieu,
t. II (1951), n° 3, p. 350-360, fig. 1-2 (Paru 28-3-1952).
— Parasites du Germo alalunga (J. F. Gmelin 1788). — Journ. Conseil
Internat. Exploration de la Mer, vol. XVIII, n° 1, 1952, p. 42-44.
- — Miscellanea Helminthologica maroccana IV. Affinités naturelles de
Pseudochetosoma salmonicola R. Ph. Dollfus 1951 (Famille Stegano-
dermatidae nov.). Emendation de la superfamille Haploporoidea
W. Nicoll 1935. Arch. Inst. Pasteur Maroc, vol. IV, cahier 5, mai
1952, p. 369-386, fig. 1.
— Quelques Oxyuroidea de Myriapodes. Ann. Parasit. hum. et compar. ,
t. XXVII, n° 1, 13-6-1952, p. 143-236, fig. 1-99.
— et Jean Théodoridès. — Premier cas de Parasitisme d’un Strepsiptère
par un Nématode. Anais Faculdade Ciencias Porto, t. XXXV
(1951), n° 4, 1952, p. 270-271, fig. 1-2.
— Nécessité de connaître les changements de forme des crochets au cours
de l’ontogénèse pour identifier les jeunes Cysticercus fasciolaris
— 47 —
Rudolphi 1808. Feuille Naturalistes, Paris, nouv. sér., t. VII,
fasc. 7-8, 10 déc. 1952, p. 63-69, fig. 1-7.
— Aperçu général sur l’Histoire Naturelle des Parasites Animaux de la
Morue Atlanto-arctique Gadus callarias L. (morhua L.). Encyclo¬
pédie biologique Paul Leehevalier, Paris, vol. XLIII, déc. 1952,
500 p., 270 fig.
— Sur l’iconographie d ’ Hoplopleura acanthopus (H. Burmeister 1839)
G. Enderlein 1904 (Anoplura). Transact. IXe Congrès Internat.
Entomologie, Amsterdam, août 1951, p. 965-968, fig. 1-9.
Alain G. Chabaud, Directeur-adjoint. — Le genre Dipetalonema Diesing '
1861. Essai de classification. Annn. Parasit., XXVII, 1952, p. 250-
285, fig. 1-8 B.
— M. Baltazard et A. Minou. — Cycle évolutif d’une filaire parasite
de Merion. C. R. Acad. Sc., CCXXXIV, 1952, p. 2115-2117.
— G. Blanc et J. Bruneau. — Comportement de quelques spirochètes
chez la punaise Cimex lectularius. C. R. Acad. Sc., CCXXXXIX,
1952, p. 2577-2578.
— et E. Biocca. ■ — Description d’une nouvelle espèce du genre Metallie-
lazia ( Nematoda-Spiruroidea) . Ann. Parasit., XXVII, 1952, p. 394-
399, fig. 1-3 C.
— Sur un Capillaria du Vanneau. Ann. Parasit., XXVII, 1952, p. 400-
406, fig. 1-6.
— Identité de Petroviprocta vigissi Schachtachtinskaja 1951, et d ’Avic-
serpens Galliardi. Notes et informations. Ann. Parasit., XXVII,
1952, p. 482-483.
Claude Dupuis. Chef de Travaux. — Notes, remarques et observations
diverses sur les "Hémiptères. Première série : notes I-IV. Feuille
des Naturalistes, n. s. VII (1-2), janv.-févr. 1951, p. 1-4.
— Contributions XIII et XIV à l’étude des Phasiinae cimicophages
(Diptères Larvaeooridae) , Annales Parasitologie hum. et comp., 27,
1952, n° 1-3, p. 329-338 (publié juin 1952).
— Notes, remarques et observations diverses sur les Hémiptères. Deu¬
xième série : note V. Ceresa bubalus (F.) en Touraine (Membra-
cidae). Feuille des Naturalistes, n. s. VII (7-8), sept.-oct. 1951,
p. 73.
— Genre grammatical de certains noms génériques dérivés du grec. Cas
particulier d ’Eurydema Laporte. Bull. Mus. Nat. Ilist. nat. (2)
XXIV, 1952, p. 557-561.
Géologie.
R. Abrard, Professeur. — Vestiges de Vertébrés dans les alluvions
récentes de l’île Chevire, près de Nantes. C. R. Ac. Sc., t. 233,
p.1638-1639, 1951.
— La zone inférieure du Cénomanien entre l’Aube et le Loing. C. R. som.
S. G. F., p. 295-296, 1951.
— Observations géologiques aux Clayes-sous-Bois (Seine-et-Oise). Bull.
Mus. Hist. Nat., p. 566-568, 1951.
— Formes de passage de Nummulites variolarius Lmk. à N. wemmelensis
de la Harpe et van den Broeck. C. R. Ac. Sc., t. 234,
p. 1390-1392, 1952.
- — Observations relatives à une note de M. Dreyfuss sur la représenta¬
tion graphique des formations sédimentaires marines. B. S. G. F.
(6), I, p. 529, 1951.
— Le Calcaire de Brie et les marnes vertes sannoisiennes aux environs
de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Bull. Mus. Hist. Nat., p. 126-
129, 1952.
R. Furon, Sous-Directeur. — Le programme de recherches de l’U.N.E.S.
C.O. et le Colloque international sur l’Hydrologie de la zone aride
(Ankara, avril 1952). Rev. gén. Sciences, t. 59, p. 163-173, 1952.
— L’Institut d’ Hydrogéologie d’Istanbul. Türk Yüksek Mühend. Birl.
Dergisi, f. 71, p. 61-62, 1952.
— — Observations sur les variations du climat et les migrations humaines.
C. R. 13e Congrès Préhist. Fr. (Paris, 1951), 1952, p. 298-302,
1 tableau.
— et G. Daomain. — Notice explicative de la Carte géologique interna¬
tionale de l’Afrique. 1 brochure in-8°, 47 pages, Paris, 1952.
— G. Daumain et (f) C. Kilian. — Carte géologique internationale de
l’Afrique au 5.000.000e.
— et L. F. Rosset. — Contribution à l’étude du Trias en Afghanistan.
Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., t. 23, p. 558-565, 1 pl. , Paris, 1951
(1952) et Afghanistan, t. 7, 1952, p. 17-28.
— Sur la découverte du Jurassique en Afghanistan. C. R. som. S. G. F.,
p. 311-312, 1952.
— Contribution à l’étude hydrogéologique de la Basse-Seine. (Marais-
Vernier). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., t. 24, 1952, p. 496-498.
— Étude préliminaire de la nappe artésienne exploitée à Bakirkôy
(Turquie). Bull. Assoc. Ingénieurs Turcs, Istanbul, 1952, (n° h.
sér.), pp. 1-32, 2 fig.
R. Soyer, Assistant. — Hydrogéologie du Lutétien dans le Parisis
(6e note). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., (2), t. XXIV, n° 1, p. 130-142,
1952.
- — Le Bartonien de la région de Louvres (S.-et-O.). Feuille des Naturalistes
(nouv. sér.), t. VII, fasc. 3-4, p. 17-19, mars-avril 1952.
— Sur un niveau à Oolithes ferrugineuses des sables bartoniens de
Louvres (S.et-O.). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., (2), t. XXIV, n° 2,
p. 233-234, 1952.
- — - Hydrogéologie du Lutétien dans le Valois, le Multien et la Goële. —
Première partie : stratigraphie et tectonique (7e note). Bull. Mus.
Nat. Hist. Nat., (2), t. XXIV, n° 3, p. 341-345, 1952.
— et N. Tissier. — Carte Géologique détaillée du département de la
Seine au 20.000e. Feuille NE. Inspection générale des Carrières
du Département de la Seine. Janvier 1952.
— 49 —
P. Balavoine, Collaborateur technique du Centre National de la Recher¬
che Scientifique. — Découverte d’ovicelles chez Ceriopora tumuli-
jera C. et L. dans les faluns de Soulanger (Maine-et-Loire). C. R.
Ac. Se ., t. 234, p. 2098, 1952.
— et A. Rouvillois. — Description de deux Bryozoaires du Thanétien
du Bassin de Paris. B.S.G.F. , (6), I, p. 487-489, pl. XVII, 1951.
Mlle A. Rouvillois, Assistante à l’Institut d’Hydrologie et de Climato¬
logie. — Sur l’hydrogéologie des sables thanétiens du Bassin de
Paris. C. R. Ac. Sc., t. 235, p. 305-307, 1952.
MUe A. Daci, Assistante de Géologie à l’Université d’Istanbul. — Étude
paléontologique du Nummulitique entre Küçükçekmece et Çatalca
II. Rev. Faculté Sciences Univers. Istanbul, sér. B, t. XVI, fasc. 3,
246 p., 8 fig., 5 pl., 1951.
Collections reçues. — Collection L. F. Rosset. Fossiles animaux et végétaux
d’Afghanistan. Cataloguée sous le n° 48-2 ; F,. Aubert de la
Rüe. Mollusques du Quaternaire marin du Labrador, n° 48-3 ;
E. Aubert de la Rüe. Roches de la baie d’Hudson, n° 48-4 ;
Tessier. Fossiles du Sénégal, n° 49-1 ; E. Aubert de la Rüe.
Roches des Iles Kerguelen, n° 50-1 ; R. Furon. Roches et miné¬
raux de la région cuprifère de Marchand (Maroc), n° 50-3 ; R.
Furon. Roches et fossiles de Turquie, n° 52-1 ; L. et J. Morellet.
Algues calcaires et principalement Dasycladacées fossiles, n° 52-2.
Minéralogie
J. Orcel, Professeur. — Les substances radioactives naturelles ;. leurs
modes de répartition et de transformation dans l’écorce terrestre.
Conférence du Palais de la Découverte. Série A., n° 168, 23 février
1952.
— Les minerais de zirconium et de titane ( Exposé devant la Commission
de Chimie des Hautes Températures du C.N.R.S., le 30 octobre
1952) (tirage limité).
— et C. Arambourg. — Observations préliminaires sur la présence d’un
vanadate d’urane dans les gisements de phosphates du Maroc
(Document retiré du pli cacheté n° 12100, déposé le 24 septem¬
bre 1945). C. R. Acad. Sci., t. 233, p. 1635-1636, 19 déc. 1951.
— S. Hénin et Mlle Caillère. — Quelques observations sur la nature
et la genèse du stilnochloran. — C. R. 77e Congrès des Sociétés
Savantes 1952, section des Sciences, p. 195-201.
— et A. Sandrea. — Sur quelques roches syénitiques à épidote et
chlorite de Corse. Bull. Soc. fr. Min., t. 75, 1952, p. 569-579.
S. Caillère (Mlle), Sous-Directeur. — L’asbeste papyracée de Ponte-
Leccia (Corse). Bull. Soc. Fr. Min. et Crist., t. 75, 1952, p. 304-
305.
— Sur la présence de la sépiolite à Bou Azzer (Maroc). Bull. Soc. Fr.
Min. et Crist., t. 75, 1952, p. 305-306.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 1, 1953.
4
— 50 —
— et F. Kraut. — Les minéraux phosphatés et sulfurés du gisement
ferrifère de Moulaine (M et M.). Bul. Muséum, 2e sér., t. 24, n° 1,
1952, p. 143-146.
- Sur le minerai oolithique de Maron Val de fer. C. R. 77e Congrès
Soc. Sav. Grenoble, 1952, p. 203-207.
— - Sur la genèse des minerais oolithiques de Lorraine en rapport
avec l’état du fer et sur l’unité chronologique et spéciale de leur
évolution. C. R. Acad. Sri., t. 235, 1952, p. 510-511.
— - Considérations sur la genèse des minerais de fer lorrains. Résumé des
communications du 19e Congrès géol. Internat. Alger, 1952, p. 68.
- Etude minéralogique du minerai de fer de Soumont (Calvados).
Bul. Techn. des Mines de fer de l’Est, 1952, 3e trimestre, 3 p.
- et S. Hénin. — Etude de l’altération de quelques roches en Guyane
Ann. Agron., 4e trimestre, 1951, p. 414-424.
- et J. Esquevin. — Extraction et étude de quelques phyllites
extraites des minerais de fer sédimentaires. C. R. Acad. Sri., t. 233,
1951, p. 1633-1635.
— S. Hénin et P. Birot. — Formation d’un minéral argileux par l’alte¬
ration expérimentale d’un gabbro. C. R. Acad. Sri., t. 234, 1952,
p. 2104-2106.
— et S. Hénin. — - Extraction et étude minéralogique des phyllites des
minerais de fer. Résumé des Communications du 19e Congrès Géol.
Internat. Alger, 1952, p. 165.
- Sur l’évolution de la phlogopite à Madagascar. Résumé des Com¬
munications du 19e Congrès Géol. Internat. Alger, 1952, p. 167.
J. Prouvost, Assistant. — Sur la transformation de la covellite sous
l’action du courant dans un électrolyte unique. C. R. Acad. Sri.,
' t. 235, 1952, p. 379.
E. Jérémine (Mme), Maître de Recherches au C.N.R.S. et P. Birot. —
Recherches sur le comportement de l’érosion différentielle dans
les roches granitiques de Corse. C. R. du XVIe Congrès Internat, de
Géographie. — Lisbonne, 1949. Lisbonne, 1950.
— et M. Lelubre. — Sur la météorite d’Oubari. — Géoch. et Cosmoch.
Acta, 1952, V, 2, p. 217.
— et A. Sandrea. — La granulite de Sterec Terenez. Ann. Soc. Géol.
du Nord, t. LXXXI, 1951, p. 80, Lille, 1952.
— et A. Lenoble. — Sur les phonolites du NE de Madagascar. Bull.
Muséum, 2® s., t. XXIV, n° 4, 1952, p. 442.
— et Ed. Roch. — Précisions sur la perthite syénite de Baibokum. C. R.
Soc. Géol. Fr., 1952, p. 251.
— Sur une météorite (chondrite) tombée au Maroc le 22 août 1932. Notes
et Mémoires Sera. Géol. du Maroc, n° 85, 1951, p. 202.
F. Kraut. — Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Maître de Conférencs
à l’École Pratique des Hautes Études, et J. J. Gandillot. — Sur le
quartz de Saint-Paul La Roche (Dordogne) à cassure rhomboé-
drique. Résumé des communications du Congrès Géologique d’Alger,
1952, p. 16.
51 —
A. Sandrea. Attaché de Recherches au C.N.R.Si — Sur la Nemite et sa
position dans la famille des laves leucitiques. C. R. Acad. Sri.,
t. 234, 1952, p. 1629-1631.
— et E. Jérémine et M. Lelubre. — Sur une pegmatite à amazonite du
Tibesti. Bull. Soc. Gêol. de France, 6e sér., t. I, 1951, p. 243-250.
— Ch. Delattre, E. Jérémine (Mme), P. Laffitte et P. Pruvost. — -
Révision des feuilles de Lannion, Morlaix et Tréguier, au 80.000e.
Bull, de la Carte Géol. de France, n° 232, t. 49, 1951, p. 39-60.
J. Goni. — Boursier de Recherches. Étude minéralogique de quelques
argiles de l’Urugay. Résumé des Communications du Congrès Géolo¬
gique d’Alger, 1952, p. 166.
P. Pellas. — Sur la destruction spontanée des réseaux cristallins des
minéraux radioactifs. C. R. Acad. Sri., t. 233, p. 1369-1371, 26 nov.
1951.
— Sur la transition ordre-désordre dans les réseaux cristallins des miné¬
raux radioactifs. C. R. Acad. Sri., t. 234, p. 538-539, 28 janv. 1952.
— Sur le mécanisme de diffusion de l’hélium dans les zircons. C. R. Acad.
Sri., t 235, n° 19, p. 1134-1136, 10 nov. 1952.
Collections reçues. — Les acquisitions de la collection de Minéralogie
consistent principalement en dons. Dans le courant de l’année,
70 échantillons environ ont été placés dans la galerie.
Parmi les séries reçues, nous signalerons : Des minéraux du
Maroc, rapportés par M. J. Orcel (cérusite de Mibladen, vanadinite
et wulfénite de Taouz ; érythrite cristallisée, brannerite, nickelite,
chrysotile de Bou Azzer, coronadite de l’Imini, molybdénite,
scheelite, pechblende d’Azegour ; béryl, mica, phosphates de man¬
ganèse des pegmatites de la région des Zenagas) ; des minéraux
d’uranium français donnés par MM. J. Orcel, J. Chervet, J.
Geffroy et Guillemin (pechblende de la Crouzille (Haute-
Vienne) chalcolite, parsonsite, autunite (cristal de dimensions
exceptionnelles), de Lachaux (Puy-de-Dôme), renardite de Grury
(Saône-et-Loire) ; un très gros cristal (35 kg. environ) de columbo-
tantalite provenant de Malakialina (Madagascar) donnée par
M. J. Béiiier ; deux curieux silicates phylliteux à faciès papyracé,
rapportés du Massif Central et de Corse par Mlle Caillère ;
une pépite d’or de 937 gr. provenant des anciennes exploitations
de Madagascar (Mananjary) acquise grâce à un crédit spécial du
Ministère de l’Éducation Nationale ; plusieurs météorite', ont été
acquises par voie de dons ou d’échanges, ou par achat'-. Ce sont,
notamment, les chutes suivantes : Santa Luzia, Goias (Brésil),
Mézel (Puy-de-Dôme), Métiakyle (Finlande), Oubari (Fezzan)
(18 fragments dont l’un de 2 kg. 150), ces derniers donnés par
M. F. Lelubre. La collection des gites minéraux s’est enrichie de
plusieurs centaines d’échantillons de minerais métalliques, princi¬
palement des minerais de fer sédimentaires, recueillis par Mlle S.
Caillère et M. F. Kraut, et d’une série d’argiles provenant de la
métropole et de la France d’outre-mer, en grande partie rassemblée
par MUe Caillère et M. Hénin. — Le classement de la collection
— 52 —
pétrographique a été poursuivi au laboratoire par Mme Jéréminë,
Mlle Malycbeff et M. Sandréa. De nombreuses séries de roches
y ont été incorporées. A signaler notamment des séries de roches
de Finlande et de Suisse, recueillies par M. Sandréa, et une série
de roches du Portugal, rapportée par Mme Jérémine et M. Sandréa.
Physique appliquée.
Y. Le Grand, Professeur. — Sur l’absorption de l’infrarouge par l’œil
humain. C. R. Ac. Sc., t. 234, p. 2228, 1952.
— A propos de la pénétration de la lumière dans la mer. Ann. de Géophys.,
t. 8, p. 105, 1952.
— La transparence des Océans. Scientia, t. 46, p. 7, 1952.
— La photographie des reflets sur la mer. Bull. Inst. Océan., n° 1002,
1952, 4 p.
• — Progrès récents des techniques microscopiques; microscope électro¬
nique. Rev. Doct. en Pharm., t. 40, p. 108, 1951, et Pharmacie
Française, t. 56. p. 67, 1952.
• — La vision du point, à l’œil nu et derrière un instrument. Ciel et Terre ,
t. 68, p. 1, 1952.
— - Les problèmes visuels de l’Armée. Off. de Rés., t. 31, p. 38, 1952.
— La Vision. Miroir de l’Optique, t. I, p. 7, 1952.
— Aspect général des réactions physiologiques et psychologiquss de
l’Éclairage. Synthèse de Semeiologie et Thérapeutique, t. 21, p. 3,
1951.
— Vision droite ou renversée ? Réfraction, janv. 1952, p. 5.
— La formation de l’image dans l’oeil. La Nature, n° 3202, p. 42, 1952.
— L’accommodation- Ibid., n° 3205, p. 148.
— Les défauts de l’œil et leur correction. Ibid., n° 3208, p. 229.
— La réponse de la rétine à la lumière. Ibid., n° 3210, p. 269.
— Les déséquilibres de la vision binoculaire. Ann. d’Opt. Oculaire, t. I,
p. 108, 1952.
— Esiste l’accomodazione negativa ? Atti d. Fond. G. Ronchi, t. 7,
p. 277, 1952.
— Structures et explications biologiques. J. de Psych. norm. et patholo¬
gique, t. 45, p. 5, 1952.
— Photographie scientifique. Science et vie, n° hors série (mars 1952),
p. 76.
— Radioactivité et Biologie. Conf. Polytechniciennes, 17e série, déc. 1951,
11 p.
— La querelle des Unités. Ibid., 18e série, avril 1952, 13 p.
— : J. Broc, B. Saint-Guily et J. Chanu. — Introduction à l’éleetro-
magnétisme des mers. Ann. Inst. Océan., t. 27, p. 235, 1952.
Jean Becquerel, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Pouvoir
rotatoire paramagnétique du fluosilicate de nickel hexahydraté
et décomposition de l’état fondamental de l’ion Ni++. Physica,
t. 18, p. 183, 1952.
t
— 53 —
A. Ivanoff, Sous-Directeur. — Quelques recherches en optique ophtal¬
mique effectuées récemment au Muséum National d’Histoire Natu¬
relle de Paris. Trans. of the Intern. Optical Congres S, 1951, p. 144.
— - Hublot pour photographie ou cinématographie sous-marine. Photo-
Cinéma, n° 606, p. 82, 1952.
— La photographie et la vision sous-marines. Off. de Rés., p. 50, sept.-
oct. 1952.
— Les propriétés optiques du cristallin. Ann. d’Opt. Oculaire, t. I,
p. 144, 1952.
— Les aberrations de l’œil, leur rôle dans l’accommodation. Ed. de la
Rev. d’Optique, 1952, 85 p.
Paul Becquehel, Attaché au Muséum, Correspondant de l’Institut. — La
suspension de la vie aux confins du zéro absolu. Scientia, t. 46,
p. 243, 1952.
F. Salomon, Attachée de Recherches du C. N. R. S. — Travaux d’optique
physiologique du laboratoire de Motaltawa. Ann. d’Optique Ocu¬
laire, t. I, p. 176, 1952.
J. Lenoble, Attachée de Recherches du C. N. R. S. — Mesures prélimi¬
naires par enregistrement spectrographique de l’ultraviolet solaire
à Paris. Ann. de Géophys., t. 8, p. 65, 1952.
— Méthode optique pour étudier la forme d’une surface réfléchissante.
Rev. d’Optique, t. 31, p. 393, 1952.
J. Chanu, Attaché de Recherches du C. N. R. S. — Les potentiels thermo¬
chimiques. Ann. Inst. Océan., t. 27, p. 320, 1952.
Chimie appliquée aux corps organiques.
Ch. Sannié, Professeur. - — Sur les constituants des algues des Iles Ker¬
guelen. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 23, p. 1341-1346, 1951.
— et H. Lapin. — Sur quelques dérivés obtenus à partir des amino-
nitro-phénols 1.2.3. Acide hydroxy 3 anthranilique et amide hydro-
xy-6 nitro-benzoïque. Bull. Soc. Chim., L 19, p. 369, 1952.
— Structure des sapogénines stéroliques et chromatographie de partage
sur papier—C. R. Acad. Sc., t. 235, p. 581, 1952.
• — Recherches sur les sapogénines à noyau stérolique. Identification de
ces génines sur de petites quantités de plantes. Bull. Soc. Chim.
France, 1952, p. 1080-1085.
— et Zeev Moloster. — • Recherche sur l’analyse de l’encre des documents
manuscrits. IL Chromatographie de partage sur papier. Revue de
Criminologie et de Police Scientifique, t. IV, p. 154-167, 1952.
■ — et H. Sauvain. — Les couleurs des fleurs et des fruits. Anthocyanes et
flavones. Mémoires Mus. Hist. Nat., Série B, Botanique, tome II,
257 p., 1952.
M. Frèrejacque, Sous-Directeur. — Le poison digitalique de Menabea
venenata Bn. C. R. Acad. Sc., t. 234, p. 1802, 1952.
— A propos de l’activité des corps digitaliques. Ibid., p. 2639.
— 54 —
C. Sosa-Bourdouil, Assistant. — Remarques sur la répartition des acides
nucléiques à desoxy-pentose dans quelques organes reproducteurs
des végétaux. C. R. Acad. Sc., t. 234, p. 1658, 1952.
— et P. Lecat. — Migration des phosphates marqués absorbés par les
feuilles aériennes. Ibid., p. 2221.
A. Sosa et R. Dupéron. — Sur quelques constituants des semences de
« Raphanus sativus L ». C. R. Acad. Sc., t. 235, p. 82, 1952.
— et C. Sosa. — Étude de quelques constituants chimiques du pollen
de « Corylus avellana L ». Ibid., p. 971.
— et V. Plouvier. — Recherches sur quelques constituants des fleurs
de « Forsythia ». Ibid., p. 1045.
V. Plouvier. — Sur la recherche du pinitol chez quelques Conifères et
plantes voisines. C. R. Acad. Sc., t. 234, p. 362, 1952.
— Nouvelles recherches sur le mannitol et le syringoside de quelques
Oléacées. Ibid., p. 1577.
R. Dupéron. — Les glucides des semences de Crucifères. C. R. Acad. Sc.,
t. 235, p. 1331, 1952.
J. Panouse. — Contribution à l’étude des o-dihydropyridines et des
tétrahydro-1.2-5.6 pyridines N-substituées. Thèse Doctorat es-
Sci., Paris, 1952.
S. Vertalier. — Utilisation de méthodes de synthèse pour l’obtention
de quelques dérivés du naphtalène disubstitué en position 1-3.
Thèse Doctorat Université, Paris, 1952.
F. Mathis. — • Recherches nouvelles sur les acides hydroxamiques. Thèse
Doctorat es-Sci., Paris, 1952.
R. Torossian. — Réduction des sels d’alcoylquinoléiniums et isoquino-
léiniums. C. R. Acad. Sci., t. 235, p. 1312, 1952.
Physiologie générale.
M. Fontaine, Professeur, A. Gorbman, J. Leloüp et M. Olivereau. —
La glande thyroïde de la Lamproie marine (Petromyzon marinus
L.) lors de sa montée reproductrice. Ann. Endocrinologie, 1952,
13, p. 55.
M. Fontaine et J. Leloup. — Iodémie et thyroxinémie élevées des Pois¬
sons Téléostéens migrateurs amphibiotiques. IIe Congrès inter¬
national de Chimie biologique, Paris, juillet 1952, p. 53. Ed.
Declume, Lons-le-Saulnier.
M. Fontaine et J. Leloup. — L’iode thyroïdien du jeune Saumon au
cours de sa smoltification. C. R. Ac. Sc., 1952, 234, p. 1479.
M. Fontaine, J. Leloup et M. Olivereau. — La fonction thyroïdienne
du jeune Saumon, Salmo salar L. (parr et smolt) et son intervention
possible dans la migration d’avalaison. Arch. Sc. physiol., 1952,
6, p. 83.
— 55 —
M. Fontaine et R. Vibert. — Contribution à l’étude des facteurs guidant
la migration fluviale anadrome du Saumon (Salmo salar L.).
Bull. Soc. zool. France, 1952, 77, p. 310.
M. Fontaine et Wurtz. — Mise au repos et involution de la glande
thyroïde par thyroxinisation. Bull. Mus. nat. hist. nat., 1952,
24, p. 350.
L. Derouet. — Influence des variations de salinité du milieu extérieur
sur des Crustacés cavernicoles et épigés. I. Étude de l’intensité des
échanges respiratoires. C. R. Ac. Sc., 1952, 234, p. 473.
— Influence des variations de salinité du milieu extérieur sur des Crus¬
tacés cavernicoles et épigés. II. Étude des teneurs en chlore du
milieu intérieur et des tissus. C. R. Ac. Sc., 1952, 234, p. 888.
J. Hatey. — Interrenal des Poissons Téléostéens et acide ascorbique. C.
R. Soc. Biol, 1952, 146, p. 566.
Fr. Lachiver. — Cycle annuel de l’iodémie d’un hibernant, le Lérot
(Eliomys quercinus). C. R. Soc. Biol., 1952, 146, p. 245.
- — Cycle annuel de l’iode thyroïdien d’un hibernant, le Lérot (Eliomys
quercinus). J. Physiol, 1952, 44, p. 279.
— Etude biochimique de la fonction thyroïdienne d’un hibernant, la
Marmotte (Marmotta marmotta). 77e Congrès des Sociétés savantes,
1952, p. 133. Ed. Gauthier Villars, Paris.
J. Leloup, Assistant. — Fixation du radioiode par la glande thyroïde de
la Lamproie marine (Petromyzon marinus marinus L.) lors de sa
montée reproductrice. J. Physiol., 1952, 44, p. 284.
— Fixation sélective du radioiode dans la chorde dorsale de la Lamproie
marine. C. R. Ac. Sc., 1952, 234, p. 1315.
— Action des antithyroïdiens sur la fixation de l’iode et la synthèse de la
thyroxine dans la thyroïde d’un Sélacien (Scyllium canieula).
Ibid., 234, p. 2485.
— Fixation du radioiode dans la thyroïde de deux Téléostéens marins :
le Congre et le Muge. C. R. Soc. Biol., 1952, 146, p. 1014.
— Action des antithyroïdiens sur la fixation de l’iode radioactif et la
synthèse de la thyroxine dans le thyroïde de deux Téléostéens
marins. Ibid., 146, p. 1017.
M. Olivereau. — Action de divers antithyroïdiens sur la structure histo¬
logique de la thyroïde de quelques Téléostéens marins. Bull. Mus .
Hist. nat., 1952, 24, p. 235.
— Action de la thiourée et du thiouracile sur le comportement de l’iode
radioactif dans la glande thyroïde de deux Téléostéens marins.
C. R. Soc. Biol., 1952, 146, p. 248.
- — Action de divers antithyroïdiens sur la destinée de l’iode radioactif
dans la glande thyroïde d’un Sélacien (Scyllium canieula L.).
Ibid., p. 569.
— Étude histologique et autoradiographique de la glande thyroïde de la
Lamproie marine (Petromyzon marinus marinus L.). Arch. Anat.
microsco. et morphol. exper., 1952, 41, p. 1.
— 56 —
Entomologie agricole coloniale.
P. Vayssière, Professeur. — Relations entre les zones désertiques et la
pullulation des parasites animaux et végétaux des plantes. : — •
Colloque sur la Biologie des Déserts chauds et froids. Londres,
septembre 1952.
— Au sujet de la protection des grains contre leurs parasites. — La
Meunerie française, n° 73, p. 23-25, 1952.
J. Carayon, Sous-Directeur. - — • Procédé d’étude anatomique de certains
organes internes chez les Insectes desséchés. Feuille des Naturalistes,
NS, VI, p. 89-93, 1951.
— Les fécondations hémocoeliennes chez les Hémiptères Nabidae du
genre Alloeorhynchus. C. R. Acad. Sci., Fr., 234, p. 751-53.
— Les fécondations hémocoeliennes chez les Hémiptères Nabidae du genre
Prostemma. Ibid., 234, p. 1220-1222.
— Les fécondations hémocoeliennes chez Prostemma guttula (Hemtipt.
Nabidae). Ibid., 234, p. 1317-1319.
- — Existence, chez certains Hémiptères Anthocoridae, d’un organe analogue
à l’organe de Ribaga. Bull. Muséum Nat. Hist. nat., Paris, 2e sér.,
XXIV, 1, p. 89-97, 1952.
— Les mécanismes de transmission héréditaire des Endosymbiontes
chez les Insectes. Tijdschr. voor Entomol., XCV, p. 111-140, 1952.
J. -R. Steffan, Assistant. — Sur trois Brachymeria Westw. (Hym.
Chalcididae ) parasites de Lépidoptères africains. Bull. Muséum
Nat. Hist. Nat. Paris, 2e sér., XXIII, n° 6, p. 624-629, 1951.
— Note sur les espèces européennes et nord -africaines du genre Mono-
dontomerus Wo.;t\v. (Hym. T orimydae) et leurs hôtes. Ibid., XXIV,
n° 3. p. 288-293, 1952.
— Les espèces françaises d ’ Hattichellinae (Hym. Chalcididae), 2e partie.
Feuille des Naturalistes, VI, nos 9-10, p. 81-85, 1951.
— Les espèces françaises du genre Perilampus Matr. (Hymn. Perilam-
pidae). Bull. Société Entomol. France, p. 68-74, 1952.
Achat de collection. — Le laboratoire s’est enrichi au cours de l’année
d’une collection très importante de bois attaqués par les Insectes.
— Ces échantillons avaient été récoltés et préparés par l’abbé
Pierre (chanoine Michel) de Moulins, mort en 1950, à l’âge de
84 ans. — Cette collection comprend plusieurs milliers de spécimens
de dégâts de Xylophages, la plupart accompagnés de notes bio¬
logiques rédigées par le récolteur.
Laboratoire maritime de Dinard.
a) Recherches faites, au moins en partie, au Laboratoire de Dinard.
E. Fischer-Piette, Directeur du Laboratoire. - — La distribution des
Fucacées sur la côte Nord d’Espagne en 1949. Bull. Labor. Marit.
Dinard, 1952, fasc. XXXVII, p. 1-13.
i
— 57
A. Franc, Directeur-adjoint. — Notes écologiques et anatomiques sur
Tritoruilia (Ocinebrina) aciculata Lk. (Moll. Prosob.). Bull. Labor.
Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVI, p. 31-34.
— Notes écologiques et anatomiques sur Philbertia purpurea (Montagu)
(Moll. Cténob.). Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2e sér., 1952, t. XXIV,
n° 3, p. 302-305.
— La répartition du zooplancton dans les eaux de Dinard. Bull. Labor.
Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVII, p. 37-47.
J. Gaillard, Préparateur à l’École Pratique des Hautes Études. — Note
sur la ponte de Gibbula pennanXi Philippi (Gastéropode Diotocarde).
Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. Paris, 1952, 2e sér., t. XXIV, n° 5,
p. 474-476.
J. Augier et G. Hoffmann. — Sucre et brome dans le Polysiphonia
fastigiata (Roth) Grev. Bull. Soc. Bot. Fr., 1952, 99, 1-3, p. 80-82.
B. et P. Chauchard. — Action de l’histamine sur le système nerveux des
Pagures. Bull. Labor. Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVI, p. 1-2.
P. Hagène. — - Sur l’adsorption du bleu de méthylène par le substratum
de quelques stations de Phanérogames halophiles. Bull. Labor.
Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVII, p. 30-37.
R. Lami. — A propos de la disparition de la station de Lomentaria rosea
de Saint-Enogat. Bull. Labor. Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVI,
p. 19-20.
R. Lehoime. — Observations sur les Diatomées du Phytoplancton du
district maritime de Dinard. Bull. Labor. Marit. Dinard, 1952,
fasc. XXXVI, p. 13-19.
J. Picard. — Note sur deux espèces de Madréporaires communes à la
Manche et à la Méditerranée. Bull. Labor. Marit. Dinard, 1952,
fasc. XXXVI, p. 5-7.
b) Travaux effectués avec du matériel récolté à Dinard, ou avec l’aide
du Laboratoire de Dinard.
A. A. Aleem. — Sur la présence de Melanopsamma tregoubovii Ollivier
(Pyrénomycète) dans la Manche occidentale [Parasite de Dilophus
fasciola (Roth) Howe] . Bull. Labor. Marit. Dinard, 1952,
fasc. XXXVI, p. 21-24.
L. Arvy. — Quelques particularités histochimiques d’un Loxosome fixé
sur Phascolion strombi Montagu [Loxosoma nitschei (Vigelius)].
Bull. Soc. Zool. France, 1952, LXXVII, 2-3, p. 229.
— Sur deux parasites de Phascolion strombi Montagu. Bull. Labor. Marit.
Dinard, 1952, fasc. XXXVI, p. 7-13, 1 pl.
— et M. Gabe. — Particularités histochimiques du tube digestif de Phas¬
colion strombi Montagu. Bull. Labor. Marit. Dinard, 1952, fas¬
cicule XXXVI, p. 24-31.
- — et M. Prenant. — Loxosoma nitschei Vigelius, sur les Phascolions de
Dinard. Bull. Labor. Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVI, p. 2-5,
1 pl.
— 58 —
P. H. Fischer. — Observations d’Écologie littorale au cap Saint- Jacques..
Bull Labor. Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVII, p. 28-30.
M. Gabe et M. Prenant. — Particularités histologiques du cartilage
radulaire des Gastéropodes Prosobranches. Bull. Soc. Zool. France,
1952, LXXVII, 2-3, p. 236.
— Recherches sur la gaine radulaire des Mollusques. 5. L’appareil radu¬
laire de quelques Opisthobranches Céphalaspides. Bull. Labor.
Marit. Dinard, 1952, fasc. XXXVII, p. 13-27, 2 pl.
Agronomie coloniale.
Roland Portères, Professeur. — Aménagement de l’Économie agricole et
rurale au Sénégal, 400 p., graph. et cartes. — Fasc. 1 : Faits d’Éco-
nomie agricole. — Fasc. II : Techniques agricoles. — - Fasc. III :
Avant-projet portant Aménagement de l’Économie agricole et rurale
au Sénégal. Centre Rech. Agron. Bambey (Sénégal), août 1952.
— Les Successions linéaires dans les Agricultures primitives de l’Afrique
et leur signification. — - Sols Africains, II, 1, janvier-avril 1952,
p. 14-28 ; II, 2, juillet 1952, p. 132-149.
— Les Rizières de ruissellement en Casamance. Rev. Int. Bot. Appl. et
Agric. trop., XXXII, 351-352, 1952, p. 34-37.
Jean-F. Leroy, Sous-Directeur. — - Débat sur Annamocarya. Rev. Int.
Bot. appl. et Agric. trop., XXXII, 355-356, 1952, p. 289-290.,
— Les Juglandicarya de l’Eocène inférieur et V Annamocarya actuel.
Ibid., 361-362, p. 586-587.
— Salicaceae in Flore de Madagascar et des Comores (H. Humbert), 7 p.,
1 pl., 52e Famille.
- — Myricaceae. Ibid., 11 p., 1 pl., 53e Famille.
— Ulmaceae. Ibid., 18 p., 2 pl., 54e Famille.
— Interventions au Colloque international sur l’Évolution et la Phylo¬
génie chez les végétaux in L’année Biologique, 3e sér., 28, 5-6, p. 85,
145, 205.
Geneviève Mimeur, Assistante. — Sur l’origine phylétique du genre
Eragrostis. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., t. XXIV, n° 4, 1952,
p. 404-406.
Roger Sillans, attaché au C.N.R.S. — Sur quelques plantes ichtyo-
toxiques de l’Afrique centrale. Ibid., p. 54-65.
— A propos de Helichrysum Humberti R. Sillans. Notulae systematicae, 14,
1952, p. 315-316.
— Matériaux pour la Flore de l’Oubangui-Chari (Urticacées). Ibid.,
p. 317-321.
— Matériaux pour la Flore de l’Oubangui-Chari (Bignoniacées). Ibid.,
p. 322-328.
— Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Ilaut-
Oubangui (Note préliminaire sur la végétation des termitières
géantes). Bull. Soc. Bot. Fr., 99, 1952, p. 2-4.
— 59 —
— Manilkara Aubrevillei (Sapotacées) espèce nouvelle de l’Oubangui-
Chari. Ibid., p. 42-43.
— - A propos de la déhiscence des capsules chez T isserantodendron R. Sil-
lans. Ibid., p. 173-174.
— Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Haut-
Oubangui (Note préliminaire sur la végétation de quelques forma¬
tions rocheuses du NW oubanguien). Bull. Mus. Hist. Nat., 24,
1952, p. 382-391.
— Contribution à l’étude phytogéographique des savanes du Haut-
Oubangui (de l’importance du facteur biotique). Ibid., p. 478-484.
— et R. P. Ch. Tisserant. — Sur quelques Flacourtiacées de l’Oubqngui-
Chari. Bull. Soc. Bot. Fr., 99, 1952.
— Scottellia de l’Oubangui-Chari. Ibid.
— et Aug. Chevalier. — Sur quatre Droogmansia de l’Afrique tropi¬
cale au NW de l’Equateur. Rev. Int. Bot. appl. et Agric. trop.,
XXXII, 351-352, 1952, p. 44-53.
Auguste Chevalier, Professeur honoraire. — Les Palmiers du littoral
atlantique du Sud du Maroc et les Faux-Dattiers des palmeraies de
Marrakech, de Tiznit et du Sous. C. R. Acad. Sc., t. 234, p. 171-
173, et Rev. Int. Bot., Appl. Agric „ trop., XXXII, p. 81-82.
■ — - Floraisons automno-hivernales et préprintanières au Maroc de Novem¬
bre 1951 jusqu’au 15 février 1952. Ibid., p. 1418-1421 et Rev. Int.
Bot. appl. Agric. trop., XXXII, p. 180-183.
- — - Notice nécrologique sur M. Bernard Lyot (1897-1952), astronome
titulaire de l’Observatoire de Paris. Ibid., p. 1501-1505.
— Les causes de la précocité des floraisons automno-hivernales au Maroc,
la hâtivité de diverses cultures maraîchères et fruitières et l’appa¬
rition de quelques champignons en plein hiver marocain. Ibid.,
p. 1508-1510, et Rev. Int. Bot. appl. Agric. trop., XXXII, p. 183-
186.
— D’où viennent les Pommiers à bons fruits de nos jardins et de nos
vergers ? Ibid., p. 2126-2128.
— La situation des cultures fruitières au Maroc en 1952. Ibid., t. 235,
p. 109-111 et Rev. Int. Bot. appl. Agric. trop., p. 480-482.
— L’abbé Antoine Le Gendre (1590-1665) est-il l’inventeur de la culture
des arbres fruitiers en espalier ? Ibid., p. 277-279.
— Les mesures à prendre pour réagir contre la décadence de la culture
du Poivrier en Indochine (au Cambodge et dans la Cochinchine
austro-occidentale). Ibid., p. 993-995.
Travaux de M. Aug. Chevalier publiés dans la Revue Internationale de
Botanique appliquée et d’ Agriculture tropicale en 1952, t. XXXII.
— De quelques Dioscorea d’Afrique Equatoriale toxiques dont plusieurs
variétés sont alimentaires, p. 14-19, 1 pl.
— Une oeuvre scientifique française au Maroc d’aspect grandiose : la
domestication de l’Oum-er-Rebia et de l’Oued el Abid et de leurs
affluents, la mise en valeur de vastes territoires dévastés par le
— 60 —
déboisement suivi d’érosion et la lutte contre l’extension de l’ari¬
dité, p. 78-80.
— L’œuvre de Navarro de Andrade au Brésil et le problème de la culture
des Eucalyptus et de leur utilisation dans les pays tropicaux,
p. 83-84.
* — Travaux français sur le genre Eucalyptus, p. 105-112.
— Dr Walter Swingle (1871-1952), p. 203-204. — Nécrologie.
— Recherches sur les Phoenix africains, p. 205-236, 1 pl.
— Le centenaire du Poirier Passe-Crassane fêté à Rouen en octobre 1949,
p. 273-277.
— Quelques Podostémonacées flottantes utilisées comme légumes en
Afrique tropicale, p. 292-293.
— François Gagnepain (25 sept. 1866-25 janvier 1952), p. 303-305. —
Nécrologie.
— Dr P. J. Samuel Cramer (1879-1952), p. 305-307. — Nécrologie.
— Rectifications et additions à notre Note d’avril 1952 : Travaux français
sur les Eucalyptus. — Nouvelles notes sur l 'Eucalyptus favieri de
Cherbourg. L ’E. globulus à la Côte d’Azur. Deux publications
françaises sur les Eucalyptus. Les Eucalyptus plantés aux environs
de Dakar et en Guinée française, p. 356-360, 1 pl.
- — Les origines des flores prairiales de l’Europe centrale et occidentale,
p. 361-363.
— Sur une variété spontanée d’ Amandier spéciale à l’Afrique du Nord
et les hybrides d’Amandier-Pêcher, p. 385-387.
• — Les transformations récentes de la culture du Cotonnier dans le monde,
p. 405-426.
— Points de vue nouveaux sur l’amélioration de la frutticulture en
France aux xvie et xvne siècles et à l’époque actuelle, p. 460-474.
— Les cultures fruitières d’Algérie. Etat actuel. Perspective d’avenir
(d’après H. Rebour), p. 474-479.
— Les Maladies des Agrumes ou Citrus, p. 488-490.
— Vrais et faux Pistachiers, p. 491-494.
- — ■ Deux Composés permettant de lutter contre V Imperata et empêchant
la dégradation des sols tropicaux qu’il faudrait introduire rapide¬
ment en Afrique noire, p. 494-496.
— Réflexions sur l’avenir de la culture des arbres fruitiers du groupe des
Pomacées et sur les possibilités de leur amélioration, p. 533-547.
» — La géographie de l’alimentation d’après Max Sorre et d’autres obser¬
vations sur ce sujet, p. 554-559.
— Les Jujubiers ou Ziziphus du Sahara, p. 574-577.
— et R. Siixans. — ■ Sur quatre Droogmansia de l’Afrique tropicale au
NW de l’Equateur, p. 44-53.
Muséologie.
Georges Bresse, Chef du Service. — La transition entre l’Enseignement
du Second Degré et l’Enseignement Supérieur en ce qui concerne
61 —
les disciplines des Sciences Naturelles. Actualités Scientifiques et
Industrielles. 1167. Philosophie. Congrès International des Sciences,
p. 107-118, Hermann édit., 1952.
— • « Le vieux mur ». L’ Information Scientifique, n° 1, p. 23-31, janvier-
février 1952.
Franck Bourdieh, Chef-adjoint. — Excursions à Chelles et à Amiens.
Congrès préhistorique de France. C. R. de la XIIIe session, Paris
1950 [1952], p. 64-66.
- — - Esquisse stratigraphique des dépôts à industrie paléolithique des
environs d’Amiens et de Chelles. Ibid., p. 169-182, 2 fig.
— et G. Lemée. — Une flore pollinique tempérée inclue dans les moraines
dites wurmiennes d’Armoy près de Thonon (Haute-Savoie). C. R.
Acad, des Sc., t. 230, 1950, p. 2313-2314.
— Les premiers outils humains et la notion de forme immatérielle. Bull.
Soc. Préhist. Française, t. 48, 1951, p. 478-479.
- — • Morphologie et pédologie, à propos de la Bièvre-Valloire (Bas-Dau¬
phiné). Rev. de Géogr. Alpine, t. 50, 1952, fasc. 3, p. 457-461.
— Jean Combier et Henri Gauthier. — Présence du Renne dans des
alluvions antéwurmiennes de la basse vallée de l’Isère. C. R. Acad,
des Sc., t. 235, 1952, p. 514-516.
- — et Georges Depape. — La flore interglaciaire à Rhododendron ponti-
cum L. de Barraux, dans la vallée de l’Isère, entre Grenoble et
Chambéry. Ibid., t. 235, 1952, p. 1531-1533.
— et Yves François. — • Buffon et les « Encyclopédistes ». Rev. d’Hist. des
Sciences, t. 4, 1951, fasc. 3-4, p. 228-232.
— Principaux aspects de la vie et de l’œuvre de Buffon. Extr. de Buffon,
Publications Françaises, Paris, 1952, p. 15-86.
— Buffon d’après ses portraits. Ibid., p. 167-180.
— • et Yves François. — Lettres inédites de Buffon. Introduction et
notes. Ibid., p. 181-224.
— Le musée régional, but et plan d’organisation. Bull. trim. Ass. Gén.
des Conservateurs des coll. publiques de France, n° 40, juillet 1952,
p. 1-2.
Robert P. Charles, Délégué dans les fonctions d’ Assistant. — Les collines
situées à l’Est de Pichauris et du col du Terme. Bull. Muséum Hist.
Nat. Marseille, t. X, 1950, p. 45-48.
— — Le Jurassique de la vallée de Vauvenargues. Ibid., p. 49-55, fig.
— Précisions sur le passage du Lias au Dogger en Basse Provence occiden¬
tale. Ann. Soc. Sc. Nat. Toulon, t. III, 1950, p. 106-07.
— Paléographie des mers du Dogger en Basse Provence occidentale.
Bol. Soc. Geol. Portugal, t. IX, 1951, p. 145-60, 4 fig., 2 tabl.
— - Les sépultures préhistoriques de Terrevaine, près de la Ciotat (B.-du-
Rh.). Cahiers Préhist. Archéol., t. I, 1952, p. 29-61, 15 fig.
— Les crânes de la grotte sépulcrale de Reillanne (B. -A.). Bull. Soc.
Préhist. Franc., t. XLIX, 1952, p. 100-01.
— Observations sur une sépulture du début de l’Enéolithique près de la
Palud (B. -A.). Ibid., p. 222-23.
62 —
- — La faune pleistocène de la grotte du Vallon des Cèdres, massif de la
Sainte-Baume (Var). Ibid., p. 294-95.
— La faune des couches paléolithiques de la grotte de l’Adaouste (B.-du-
Rh.). Ibid., p. 487-88.
— Observations sur les ossements humains se trouvant dans les collec¬
tions du Musée du Duc d’Orléans. Ibid., p. 579-80.
— et P. L. Maubeuge. — Les Liogryphées du Jurassique inférieur de
l’Est du Bassin parisien. Bull. Soc. Géol. Fr. (6), t. I, 1951,
p. 333-650, IV pl.-texte, 4 fig.
Jacques Faublée, Assistant. — Sources de la littérature malgache. La
Revue Française, 4e année, n° 36, p. 81-83.
— Origines des tribus malgaches. Encyclopédie mensuelle d’Outre-Mer,
juin 1952, p. 181-185.
— Analyses et compte-rendus. Année sociologique 1949-1950, p. 275-279,
285-286, 502-503.
J. M. Remy, Assistant. — Sur les Crabes sub-fossiles de la Nouvelle-
Calédonie. Bull. Mus., 2* sér., t. XXIV, n° 1, 1952, p. 114-117.
— Macraphthalmus aquensis A. Milne Edwards et Bracchi 1879 nom.
nud, son stade Mégalope. Le genre Macraphthalmus Latreille 1829.
B. S. G. F. (6e sér.), t. II, fasc. 1-3, 1952, p. 27-39.
— Le Musée des Sciences de la Terre. Communication. Congrès Géologique
International. XIXe session. Alger, 1952.
G. Tendron, Assistant. — La Photographie des aquariums. Photo-Cinéma,
n° 603, 32e ann., janvier 1952, p. 12-15.
- — M. Deribère et Porchez. — La photographie documentaire et la
protection. L’Écho des Mines et de la Métallurgie, n° 3439, déc. 1951,
p. 680-682.
— Petits et grands formats. Science et Vie, n° hors-série. Photo-Cinéma-
Optique, p. 8-17.
— La prise de vue. — Science et Vie, n° hors série. Photo-Cicéma-Optique,
p. 18-26.
— Application de nouvelles techniques photographiques à la Préhistoire.
Congrès Préhistorique de France. C. R. de la XIIIe session, Paris,
1950, p. 572-576.
Bibliothèque centrale.
— Communication en 1952 de 6.325 ouvrages non compris les ouvrages de
référence.
— Prêt de 9.641 ouvrages aux laboratoires du Muséum, à l’Université,
au C.N.R.S., etc.
— Inscription de 880 ouvrages et brochures.
— Inscription de 92 nouveaux périodiques, dont liste suit :
— 63 —
Périodiques nouvellement inscrits en 1952.
Acta Botanica Neerlandica (Nederlandse botanische vereniging). — Ams¬
terdam, 1952— In-8°, 1 (1952) — > . Pr 90 B
Acta Endocrinologica (A. Westman). — Copenhagen, 1948 — In-8°.
1 (1948) -> . . Pr 2374
Acta Musei Silesiae. Sériés A : Historia naturalis. — Opava, 1951 — >.
In-8°. 1951 . Pr 2608
Agronomia Lusitana (Estaçâo agronomica nacional. Portugal). — Aleo-
baça, Lisbao, 1939— In-8°. 1 (1939) — >- . Pr 2600
American Anatomical Memoirs. — Philadelphia, 1911— >. In-4°. 3 (1 914) —
Pr 2443
Anales de la Academia Chilena de Ciencias Naturales. — Santiago. In-4°.
14 (1949— >■ . Pr 3285
Annales de V Amélioration des Plantes (Annales de l’Institut national de la
recherche agronomique. Série B). — Paris, 1951— In-8°.
2 (1952) -> . Pr 2097 A
Annales U niversitatis Saraviensis (Wissenschaften — Sciences). — Saar-
brücken, 1952-^. In-8°, 1952-> . Pr 2440
Annals (The) of Applied Biology (Association of économie biologists). —
London, 1914-^. In-8°. Vol. 6, n° 4 (1920) . Pr 2378
Annuaire Astronomique et Météorologique Camille Flammarion. — Paris,
1865— k In-12, 1918, 1930, 1933-1936, 1949, 1950.. Pr 4917
Annual Report onthe Geological Survey Department (Nigeria). — Kaduna.
In-8°. 1950-51 . . . Pr 5143 B
Annual Review of Plant Physiology. — Stanford, 1950— In-8°. 1 (1950)— >■
Pr 2502
Association pour l’utilisation et la diffusion de la Documentation (TJ. D. D.).
— Bulletin d’information scientifique et technique, 2, 3 (1950).
Pr 5457
— Index : 10— > (s. d.) . Pr 5457 A
— Documents sur l’industrie chimique allemande : 11 (s. d.) — >■
Pr 5457 B
Beitràge zur Entomologie (Deutsche entomologisches Institut, Berlin,
Friedrichshagen). — Berlin, 1951— >. In-8°. 1 (1951)— >. Pr 2601
Bibliotheca Biotheoretica (Geschriften van de J. van der Hoeven-Stichling.
Sériés D) . — Leiden, 1941 In-8°. 5 (1950) . Pr 2305 A
Biotypologie. Bulletin de la Société de biotypologie. — Paris, 1932— >.
In-8°. 1 (1932-1933) — 7 (1939), n° 3, 10 (1949) — 11 (1950).
Pr 3281
Breviora. (Muséum of comparative zoology). — Cambridge, 1952— >. In-8°.
1 (1952) -> . . . Pr 157 C
Bulletin d’information de l’Institut National pour l’étude agronomique du
Congo Belge. — Bruxelles, 1952— In-8°. 1 (1952)— >.. Pr 2203 E
Bulletin d'informations de la Direction des Bibliothèques de France. — Paris,
1952 ->. In-4° ronéo. 1 (1952) -> . Pr 5238
64 —
Bulletin de la Société entomologique de Mulhouse. — Mulhouse, 1952— 5-,
In-8°. 1 (1952)— 5- . Pr 2609
Cahiers (Les) de Chasse et de Nature (Tony Burnand). — Paris, 1949—5-.
In-12. 1 (1949) -5- . . . Pr 3280
Cahiers de Préhistoire et d’ Archéologie, publ. par les Sections françaises de
l’Institut international d’études ligures. — [Bordighera] , 1952—5-.
In-8°. 1 (1952) . Pr 3240 B
Centaurus. International magazine of the history of science and medicine.
— Copenhagen, 1950->. In-4°. 1 (1950-51)-> . Pr 2435
Comunicaciones botanicas del Museo de Historia Natural de Montevideo.
— Montevideo. In-8°. 22 (1952)-> . Pr 542 B
Congrès de Stratigraphie et Géologie du Carbonifère. 3. Heerlen. ■ — Compte
rendu, tome I. Maestricht, 1952. In-4° . Pr 1728
Congrès National des Sciences [Belgique], 3. Bruxelles. — [Mémoires]. —
Liège, 1950. In-4°, 1, 2, 6-8 . Pr 5163
Conseil International de la Chasse.
— lre session : Paris, 1930.
— 3e session : Varsovie, 1934 . Pr 5214
Current Science. — Bangalore, 1932-5-, In-8°. Vol. 21 (1952), n° 10.
-5- Pr 1772
Deutsche zoologische Zeitschrift. — Hanuover, Berlin, 1950—5-. In-8°.
1 (1950) . Pr 2602
Doctoral Dissertations accepted by American Universities (Association of
research libraries). — New York. 1933-34—5-. In-8°. 17 (1949-50) — >.
Pr 2444
Faculdade de F armada e Odonlologia (Faculdade de Pelotas). Bolelim. —
Pelotas, 1940-5-. In-8°, 1-4 (1940-49) . Pr 3284
Folia Clinica et Biologica (Fundaçào Andrea et Virginia Matarazzo). — -
Sao Paulo, 1929-5-, In-8°. 16 (1949-50), n° 2-> . Pr 3279
Géologie (Staatliche geologische Kommission). — Berlin, 1952—4. In-8°.
1 (1952) -5- . Pr 2617
FJIACHHK ... — Annales de la Faculté forestière (Université de Bel¬
grade). — Belgrade, 1950-5-. In-8°. 1 (1950) . Pr 3277
Guide to Russian Scientific periodical Literature (Brookhaven national
laboratory). - — - Upton, 1948—5-. In-4°. Vol. 1 (1948).. Pr 1729
Institut de Géobiologie. Pékin, 1940-5-. In-4°. 5 (1941 )-13 (1945). Pr 2437
Institut des Hautes Études Marocaines. Notes et documents. - — Paris.
In-4°. 9 (1951) . . Pr 5413
Institutul de Cercetari Agronomiçe al Romaniei. Metode, indrumari, rapoarl e,
anchete. — Bucuresti. In-8°. 8 (1932), 10 (1933) . Pr 2295 A
International Commission on Zoological Nomenclature.
— Opinions, 1910-5-, In-8°. 1910-5-. . . . Pr 2616
— Bulletin of zoological nomenclature. In-8°. 2 (1951) — > Pr2616 A
H3BECTHH ... — Bulletin de l’Institut zoologique de l’Académie bul¬
gare des Sciences. — ■ Sophia, 1951 — 5-. In-8°. 1 (1951) — 5-. Pr 3276
Japanese Journal of Ichthyology. (Japanese society of ichthyologists). - —
Tokyo, 1950-5-, In-8°. 1 (1950-51) ->... . . . Pr 2613
— 65 —
Journal of Experimental Botany (Society for experimental biology). — -
Oxford, 1950-». In-8°. 1 (1950)-» . Pr 2618
Libri. International library review (J. Anker). — - Copenhagen, 1950— ».
In-4°. 1 (1950-51) -» . Pr 2436
Mémoires de la Société des Sciences Naturelles de Tunisie. — Tunis, 1951— ».
In-4°. 1 (1951)-» . , . Pr 2339 A
Memoirs of the Hyogo Prefectural U niversity of Agriculture. — Sasayama,
1950 - ». In-8°. 1 (1950)—» . Pr 2615
Memorial du Service d’exploitation industrielle des Tabacs et des allumettes .
Série B. (Publications de l’Institut expérimental des tabacs de
Bergerac). — - Palis, 1937—». In-8°. Tome I : 1 (1937), 2 (1945)
Pr 2383 A
Ministry of Coordination ( Greece). Subsurface research department. —
Athens, 1951— ». In-4°.
— Geological and geophysical research. 1951—».... Pr 5415
— The Geology of Greece. — 1951 — » . Pr 5415 A
Miscellaneous reports of the research Institute for natural resources. — Tokyo.
In-8°. 13 (1949)— . Pr 2614
Monografias do Instituto Butantan. — Sào Paulo, 1951— ». In-4°. 1 (1951)—».
Pr 1063 D
Muséum Activities. The Chicago Academy of Sciences. — Chicago, 1948—».
In-8°. 1 (1948)-» . . Pr 680 G
Narodopisny Vestnik Ceskoslovansky. - — Praha, 1906 — ». In-8°. 1 (1906)
— 3(1908) . Pr 3287
New (The) Phytologist. — London, 1902—». In-8°. 39 (1940) — » (lacunes).
Pr 2441
Oesterreichische zoologische Zeitschrift. — Wien, 1946— >. In-8°. 1 (1946-
48) -».... . . . Pr 2619
Paleaobotanisi (The). (Birbal Sahni institute of palaeobotany). — Lucknow,
1952-». In-4°. 1 (1952) — . . . Pr 2442
Palaeontologia Polonica. — Warszawa, 1929— ». In-4°. 4 (1952)—» Pr 1342 C
Phytomorphology (International society of plant morphologists) . — Delhi,
1951 — ». In-8°. 1 (1951) -» . Pr 2620
Phyton. Revista internacional de botanica experimental. — Buenos-Aires,
1951 - ». In-8». 1 (1951)-» . Pr 2604
Publicacoes do Museu Mineralogico e Geologico da Universidade de Coimbra.
Memorias e noticias. — Coimbra, 1921 — ». In-8°, 2, 6, 8-22, 26-31.
Pr 2621
Becords of researches in the Faculty of Agriculture, University of Tokyo. —
Tokyo, 1952-». In-8°. 1 (1952) . Pr 921 A
Bevista Brasileira de Malariologia [e Doencas Tropicais ] (Servicio nacional
de malaria). — Rio* de Janeiro, 1949—». In-8°. 1 (1949) — ». Pr 2605
Bevista da Faculdade de Ciencias (Universidade de Lisboa). 2e Sérié, C :
Ciencias naturais. — Lisboa, 1950—». In-8°. 1 (1950). Pr 2603
Revista de Entomologia. — Sào Paulo, Rio de Janeiro, 1931-»-. In-8°. 1
(1931) — 7 (1937) (lacunes) . ' . Pr 2399
Ross Allen’ s Reptile Institute. — ■ Silver Springs (Florida).
— [Reprints] . Pr 3278
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 1, 1953. 5
— 66
— Spécial publication. 1 (1950) — » . Pr 3278 A
- — Publications of the research division. 1, n° 1 (1950). Pr 3278B
Royal Society of New South Wales. Monograph. — Sydney, 1950—». In-8°.
1 (1950) -> . Pr 469 A
Serial Titles newly received (Library of Congress Washington) . — Was¬
hington, 1951 -». In-4°.l (1951)—» . Pr 1348 B
Societas Zoologica Botanica Fennica « Vanamo ». — Suomalainen... —
Helsinki.
— Annales. 1920-1931 . Pr 2398
— Annales botanici. 1931—» . . . Pr 2398A
— Annales zoologici. 1932— » . Pr 2398 B
— Archivum. 1946—» . . . Pr 2398 C
Sols Africains (Bureau international des sols). — Paris. 1951—». In-4°.
1 (1951) -s- . . Pr 5456
— Bulletin bibliographique mensuel. 1951 — » . Pr 5456 A
South African Muséum. Guide leaflet. — Cape Town, 1950.—». In-8°. 1
(1950)-» . Pr 679 B
Taxon. Official news bulletin of the International association for plant
taxonomy and nomenclature. — Utrecht, 1951— ». In-8°. 1 (1951)—».
Pr 2606
Thaïes. Recueil annuel des travaux de l’Institut d’histoire des sciences et
des techniques de l’Université de Paris. — Pari:, 1934—». In-8°.
1 (1934) -y . Pr 2610
Tohoku Journal of A gricullural research (Faculty of agriculture. Tohoku
University). — Sendai, 1950—». In-8°. 1 (1950)— ». ... Pr 2612
Tohoku University. Institute of Geology and Paleontology. — Sendai. In-8°.
— Contributions. 40 (1951) — » . Pr 2611 A
— Short papers. 1 (1950)—» . Pr 2611
Travaux de l’Institut Scientifique chérifien (Société des Sciences naturelles
duMaroc). — Tanger, 1951 — ». In-8°. 1 (1951) . Pr 1060 E
TPyflBI ... — Bulletin of the State institute of agricultural microbiology
USSR. — Leningrad, 1926-*-. In-4®. 5 (1933) ........ Pr 3275
TPy,D[OBE ... — Travaux de l’Institut de zoologie (Académie bulgare des
Sciences). — Sophia, 1950— ». In-8°. 1 (1950)—» . Pr 3276 A
Unesco. Science Coopération Office for South Asia. Bibliography of scientific
publications of South Asia. — Delhi, 1949— ». In-4°. 1 (1949)— ».
Pr 1289 O
Union Internationale pour la Protection de la Nature. Bulletin d’informa¬
tion. — Bruxelles, 1952-». In-4®. 1 (1952)-» . Pr 5146 B
Union of South Africa. Department of Agriculture. Division of Botany and
Plant Pathology. Botanical survey Memoir. — Pretoria. In-8®.
26(1951) . . . Pr 1850 D
Zeitschrift fur Zellforschung und Mikroskopische Anatomie. — Berlin,
1924-». In-8®. 36 (1951-52) -» . . . Pr 2607
Zoo. L’ami des bêtes. — Paris, 1951—». In-fol. 1 (1951)—».. Pr 2607
Zoo Life (Zoological society of London). — London, 1946. — ». In-8®.
1(1946)-» . . Pr 175 E
67 -
COMMUNICATIONS
Nouvelles observations
sur Thrombicula Le Gaci M. André (Acariens)
Par Marc André.
Dans un travail précédent {Bull. Mus., 2e sér., XXII, 1950,
p. 577) nous avons signalé la présence de cette larve dans la région de
l’Oubangui-Chari (A. E. F.). Les échantillons ayant permis d’établir
cette espèce avaient été recueillis, par M. le Médecin-Colonel Le
Gac, sur l’oreille d’un jeune Chat domestique à Bangui, le 6 octo¬
bre 1950.
Au cours de recherches ultérieures le Dr Le Gac a eu l’occasion de
capturer un certain nombre de petits Mammifères parasités par ce
même Acarien. L’énumération de ces divers hôtes et le relevé des
localités dans lesquelles ceux-ci ont été récoltés apportera une
intéressante contribution à la connaissance des relations pouvant
être établies entre la répartition géographique des parasites et la
diffusion des cas de rickettsiase signalés sur ce même territoire.
Pendant l’année 1951 nous avons pu étudier un important maté¬
riel comprenant, entre autres espèces, de nombreux T. Le Gaci
et ces observations nous permettent d’apporter des précisions nou¬
velles sur sa distribution.
Un grand nombre de représentants de cette espèce ont été recueillis :
sur Mylomys cunninghamei alberti à Méré (12-X), Yaka (22-X) ;
M’Baiki (22-X), Bangui (24-X), Boali (XI), Dekoa (1-XII), Fort
Sibut (2-XII), Fort de Possel (3-XII) 1950, région de Boali (14-IV),
banlieue de Bangui (22- III) et Batangafo (5-V) 1951 ;
sur Lemniscomys barbarus striatus à Bossangoa (15-X), Fort
Sibut (2-XII) 1950 et Boali (14-IV) 1951 ;
sur Arvicanthis niloticus rufinus à Dekoa (1-XII) 1950 ;
sur Taterillus emini à Bossangoa (15-X), Boali (22-XI), Dekoa
(1-XII) et Fort Sibut (2-XII) 1950 ;
sur Cenomys hypoxanthus hypoxanthus à Boali (2-XII) 1950 ;
sur Felis domestica à Bangui (6 et 9-X) 1950 ;
sur Rats indet. à Fort de Possel (3-XII) 1950 ;
un certain nombre d’exemplaires ont, en outre, été prélevés sur
Gallus domesticus à Mongoumba le 8 novembre 1950.
Bullel'i du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 1, 1952.
— 68 —
D’autre part M. le Dr M. Wanson, de l’Institut de Médecine
Tropicale Prince Léopold, à Anvers (Belgique), nous a fait par¬
venir, en vue de leur identification, un lot de Thrombicula recueillis
en parasitisme sur Epimys rattus frugivorus capturés par le Dr Va-
phaudez à Libenge (Congo Belge) en décembre 1950. Ces larves
appartenaient à deux espèces (T. Le Gaci et T. Siceï) et se trou¬
vaient mêlées, en nombre sensiblement égal, sur chacun des Rats.
Nous avons constaté que certains hôtes étaient, comme les précé¬
dents, parasités simultanément par plusieurs espèces :
Mylomys c. alberti pouvait être attaqué exclusivement par T.
Le Gaci mais quelques-uns portaient, en outre des T. Giroudi ou
bien des T. Sicei tandis que chez d’autres se rencontraient, à la
fois, les trois espèces. Sur l’un de ces Mylomys nous avons prélevé, en
plus du T. Le Gaci, quelques échantillons de Schôngastiella caeca
M. André ;
Lemniscomys b. striatus était aussi parfois parasité également
par le T. Sicei ;
Arvicardhus n. rufinus portait, en outre, des T. Giroudi et sur
Gallus domesticus étaient fixés, avec T. Le Gaci, une certaine quantité
de T. Sicei.
Ces données permettront de connaître l’époque la plus favorable
(saison des pluies) pour la recherche des larves de Thrombicula et
indiquent les principaux rongeurs sur lesquels peuvent se rencontrer
les parasites. Dans un travail publié récemment [Bull. Soc. Pathol,
exot., 44, 1951, p. 545-549) le Dr P. Le Gac donne d’ailleurs de pré¬
cieux renseignements sur la Prospection et la capture des Acariens
du genre Thrombicula en Oubangui-Chari.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 69 —
Contributions a la connaissance des Hydracariens
des Pyrénées le genre Arrenurus Dugès 1833
Par C. (f ) et E. Angelier 1.
Les Hydracariens du genre Arrenurus Dugès 1833 étaient peu
connus des Pyrénées. En effet, A. Migot [Bull. Soc. Zool. Fr., 1926,
t. 51, pp. 94-134) cite seulement 2 espèces des Pyrénées-Orientales
et des Hautes-Pyrénées, — Arrenurus zachariae Koen. 1886, recueillie
par R. Despax dans une mare du Massif du Néouvielle, et Arre¬
nurus albator (Müller) 1776, capturée au barrage de la Baillaurie,
près de Banyuls-sur-Mer.
Nos recherches, de 1947 à 1950, ont permis de faire connaître
28 autres espèces ou variétés du genre Arrenurus, dans les seules
Pyrénées françaises. Parmi celles-ci, 2 espèces sont nouvelles pour
la Science, et 7 autres nouvelles pour la faune française. Elles se
répartissent en 4 sous-genres : Arrenurus s. str. Dugès 1833, Megalu-
racarus Viets 1911, Micruracarus Yiets 1911 et Truncaturus Thor
1900.
Sous-genre Arrenurus s. str. Dugès 1833.
1. — Arrenurus (s. str.) pustulator (Müller) 1776.
Etang del Raeou (station 139 2), dans le Massif de Carlitte (Pyrénées-
Orientales). Altitude : 2.000 m. 11-9-1949.
2. — Arrenurus (s. str.) albator (Müller) 1776.
Barrage de la Baillaurie (station 11), près de Banyuls-sur-Mer (Pyr.-
Or.). Juin 1925 (A. Migot coll.) ; 6-8-1948.
Ruisseau des Abeilles (station 13), près de Banyuls-sur-Mer. 16-8-1948.
— Étang de Castillon (station 757), près de Tamos (Landes). 29-8-1949
et 31-8-1949.
3. — Arrenurus (s. str.) abbreviator Berlese 1888.
Lac de Lourdes (station 516) (Hautes-Pyrénées). 13-8-1949.
1. C. Angelier avait consacré aux Hydracariens des Pyrénées plusieurs noter,
de 1949 à 1951. Elles furent publiées par le Bulletin du Muséum National d’Histoire
Naturelle) 1949 : t. 21, n° 1, pp. 83-87 ; t. 21, n° 3, pp. 538-362 ; t. 21, n° 6, pp. 697-
699. — 1950 : t. 22, n° 1, pp. 81-84 ; t. 22, n° 2, pp. 232-237 ; t. 22, n° 3, pp. 352-359)
et par le Bulletin de la Société d’ Histoire Naturelle de Toulouse (1951 : t. 86, pp. 73-79).
J’ai cru bon de reprendre l’étude de l’abondant matériel laissé par mon père à sa mort,
le 27 juin 1951, et d’en publier les résultats sous nos deux noms. — E. Angelier.
2. Les numéros des stations donnés entre parenthèses sont ceux d’un fichier sur
les stations des Pyrénées, qui sera publié ultérieurement.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 1, 1952.
— 70 —
Étang de Garros (station 756) et étang de Castillon (station 757), près
de Tarnos (Landes). 29-8-1949 et 31-8-1949.
4. — Arrenurus (s. str.) ornatus George 1900. Cette espèce, connue
seulement d’Irlande et d’ Écosse, est nouvelle pour la faune française.
Barrage de la Baillaurie (station 11), près de Banyuls-sur-Mer. 6-8-1948.
— Ruisseau des Abeilles (station 13), près de Banyuls-sur-Mer. 16-8-1948.
— Ruisseau de la Ravaner (station 21), dans le Massif des Albères (Pyré¬
nées-Orientales). 9-8-1948.
5. — Arrenurus (s. str.) compactus Piersig 1894.
Étang de la Laquette (station 536), petite mare au-dessus de Barèges
(Hautes-Pyrénées). Altitude : 1.700 m. 9-8-1949.
6. — Arrenurus (s. str.) cuspidator (Müller) 1776.
Lac de Lourdes (station 516) (Hautes-Pyrénées). 13-8-1949.
7. — Arrenurus (s. str.) batillifer Koen. 1896.
Lac de Lourdes (station 516). 13-8-1949.
8. — Arrenurus (s. str.) claviger Koen. 1885.
Lac de Lourdes (station 516). 13-8-1949.
Étang de Castillon (station 757), près de Tarnos (Landes). 29-8-1949
et 31-8-1949.
9. — Arrenurus (s. str.) robustus Koen. 1894.
Lac de Lourdes (station 516) (Hautes-Pyrénées). 13-8-1949.
Étang de Garros (station 756), près de Tarnos (Landes). 29-8-1949.
10. — Arrenurus (s. str.) suecicus Lundblad 1917. Cette espèce est
particulièrement rare ; décrite par O. Lundblad ( Entorn . Tidskr.,
1917, pp. 154-173), elle n’a été retrouvée que par K. Viets, en
Espagne (K. Viets, Arch. Hydrobiol., 1930, t. 21, p. 405). Elle est
donc nouvelle pour la faune française.
Lac de Lourdes (station 516). 13-8-1949.
11. — Arrenurus (s. str.) tricuspidator (Müller) 1776.
Étang de Castillon (station 757), près de Tarnos (Landes). 29-8-1949.
12. — Arrenurus (s. str.) neumani Piersig 1895.
Lac Pradeilles (station 136), dans le Massif du Carlitte (Pyrénées-Orien¬
tales). Altitude : 1.950 m. 10-8-1949.
Étang del Racou (station 139), dans le Massif du Carlitte. 11-9-1949. —
Étang de la Laquette (station 536), au-dessus de Barèges (Hautes-
Pyrénées). 9-8-1949.
13. — Arrenurus (s. str.) cuspidifer Piers. 1896.
Étang de Castillon (station 757), près de. Tarnos (Landes). 29-8-1949
et 31-8-1949.
14. — Arrenurus (s. str.) pyrenaeus n. sp. (fig. 1 à 4).
Cette nouvelle espèce est proche d 'Arrenurus cuspidifer Piersig
— 71
1896, par son pétiole court. Cependant, les cornes de l’appendice sont
plus nettement accusées.
•Description du mâle. — Couleur brun-rouge, avec des taches vert-
olive. C’est une des plus grosses espèces du sous-genre Arrenurus
s. str., puisque la longueur du mâle, — avec le pétiole, — atteint
1.450 p et sa largeur 980 p (1.150 p : 740 p chez Arrenurus cuspidifer).
Longueur du corps sans le pétiole : 1.370 p. Distance entre les soies
entenniformes : 335 p.
Le bord antérieur du corps, entre les soies entenniformes, est
concave. Les bords latéraux sont à peu près parallèles depuis le 1/3
antérieur jusqu’au 1/3 postérieur du corps. Les cornes de l’appendice,
très divergentes, sont nettement accusées, comme chez Arrenurus
neumani Piersig 1895 ou Arrenurus radiatus Piersig 1894.
La plaque dorsale de la carapace a une longueur de 890 p, du bord
antérieur à la base de l’insertion du pétiole, et sa largeur maxima est
de 625 p. Elle porte, à l’avant, 1 paire de soies simples et 1 paire de
soies accompagnées chacune d’une pore glandulaire. Au centre,
2 autres soies, avec également chacune un pore glandjulaire, sont
insérées sur 2 petits mamelons chitineux. Vers la base du pétiole se
trouvent encore 4 petits mamelons portant chacun une soie ; 2 d’entre
eux portent en outre un pore glandulaire (fig. 1).
Le pétiole rappelle celui à! Arrenurus cuspidifer par sa forme
peu évasée ; sa largeur maxima est de 100 p et sa largeur minima
de 80 p. Il mesure 205 p de long sur sa face ventrale et dépasse de
160 p seulement l’expansion hyaline basale.
Longueur de l’organe maxillaire : 245 p ; hauteur : 180 p. Il
ne présente aucun caractère susceptible de le différencier des autres
espèces du genre. Longueur de la mandibule : 250 p (onglet compris) ;
hauteur : 75 p ; onglet : 120 p. La membrane mandibulaire, longue,
se termine en pointe. Dimensions des articles du palpe, en p :
PI
P II
P III
P IV
P V
Longueur dorsale .
45
107
85
137
80
Longueur ventrale .
25
53
40
95
—
Hauteur .
53
96
102
84
Le 1er article (fig. 4) porte une soie pennée sur sa face dorsale.
Le 2e article est pourvu à sa partie interne et distale d’une soie
plumeuse et d’une soie lisse, près de la face dorsale ; sur celle-ci sont
insérées 2 autres soies plumeuses. Sur la face interne également,
mais près du bord ventral de l’article, se trouvent encore 3 soies
plumeuses. Sur le 3e article, 2 soies plumeuses seulement, — l’une
— 72 —
interne, l’autre externe, vers l’extrémité distale du bord dorsal.
L’épine ventrale du 4e article est courte et rigide.
Longueur de l’aire épimérale : 840 jx ; largeur maxima (au niv-eau
des épimères 4) : 1.100 (x. Les épimères antérieurs n’atteignent pas le
bord frontal du corps. Le bord interne des épimères postérieurs est
Arrenurus (s. str.) pyrenaeus n. sp. — 1. Face dorsale. — 2. Face ventrale. —
3. Pétiole (face ventrale). — 4. Face interne du palpe.
légèrement convexe ; ces épimères sont très rapprochés l’un de
l’autre (fig. 2), sans qu’il y ait cependant fusion.
L’aire génitale a une largeur de 600 jx. Les plaques génitales sont
pourvues de nombreuses petites cupules, et sont plus finement
chagrinées que les épimères ; elles n’atteignent pas les bords latéraux
du corps. La longueur de l’ouverture génitale est de 100 [x.
— 73 -
Longueur des pattes : lre paire : 940 p. ; 2e paire : 1.140 p ; 3e paire :
1.240 p ; 4e paire : 1.290 p. Elles sont donc toutes plus courtes que
le corps. Les 3 premières paires portent quelques soies longues et
rigides, sur les 2e, 3e, 4e et 5e articles (particulièrement abondantes
sur le 3e article des pattes 3), et de nombreuses soies courtes, fines
et souples sur le 6e article. La 4e paire porte des soies natatoires
très développées et nombreuses sur les 3e, 4e et 5e articles ; l’éperon
chitineux du 4e article est pratiquement inexistant.
Il résulte de cette description que les caractères différentiels
d’ Arrenurus pyrenaeus sont les suivants :
a) Appendice du corps à cornes très développées et divergentes.
b) Pétiole relativement court et peu évasé à son extrémité dis¬
tale.
c) Face interne du 2e article du palpe portant 3 soies plumeuses
vers le bord ventral, une soie plumeuse et une soie lisse vers le bord
dorsal.
d) Éperon chitineux du 4e article des pattes 4 particulièrement
réduit. '
Provenance. — Lac de Lourdes (station 516), dans les Hautes-
Pyrénées. Altitude : 400 m. environ. 13-8-1949. T : 24° C ; pH : 7,2.
15. — Arrenurus (s. str.) securifer Viets 1930. Cette espèce est
nouvelle pour la faune française ; elle n’était connue que de la
province de Madrid, en Espagne.
Barrage de la Baillaurie (station 11), près de Banyuls-sur-Mer. 6-8-1948.
- — Ruisseau des Abeilles (station 13), près de Banyuls-sur-Mer. 16-8-1948.
— Ruisseau de la Ravaner, dans le Massif des Albères (station 21). 9-8-
1948. — Lac de Lourdes (station 516). 13-8-1949. — Étang de Castillon
(station 757), près de Tarnos (Landes). 29-8-1949 et 31.8-1949).
16. — Arrenurus (s. str.) latus Barrois et Moniez 1887.
Barrage de la Baillaurie (station 11), près de Banyuls-sur-Mer. 6-8-1948.
Sous-genre Megaluracarus Viets 1911.
17. — Arrenurus (Megaluracarus) zachariae Kœnike 1886.
Mare au sud d’Orédon (station 472), dans le Massif du Néouvielle
(Hautes-Pyrénées). 16-9-1924 (R. Despax coll. ) . — Les Laquets (sta¬
tion 476), dans le Massif du Néouvielle. Altitude : 2.080 m. 30-7-1949.
— Rivière de Bétharram, près de la sortie de la grotte (station 514). 17-8-
1949. — Rivière de Bétharram (station 515), en aval de la station précé¬
dente (Hautes-Pyrénées). 17-8-1949.
18. — Arrenurus (Megaluracarus) conicus Piersig 1894.
Les Laquets (station 476) dans le Massif du Néouvielle (Hautes-Pyré¬
nées). Altitude : 2.080 m. 30-7-1949.
19. — Arrenurus (Megaluracarus) cylindratm Piersig 1896.
Rivière de Bétharram (station 515), à 500 m. en aval de la grotte
(Hautes- Pyrénées). 17-8-1949.
20. — Arrenurus (Megaluracarus) globator (Müller) 1776.
Étang de la Laquette (station 536), petite mare au-dessus de Barèges
(Hautes-Pyrénées). Altitude : 1.700 m. 9-8-1949. — Lac de Lourdes (sta¬
tion 516). 13 et 16-8-1949. — • Étang de Castillon (station 757), près de
Tarnos (Landes). 29-8-1949.
Sous-genre Micruracarus Viets 1911.
21. — Arrenurus ( Micruracarus ) forpicatus Neum. 1880.
Lac Pradeilles (station 136), dans le Massif du Carlitte (Pyrénées-
Orientales). Altitude : 1.950 m. 10-9-1949.
22. — Arrenurus (Micruracarus) sinuator (Müller) 1776.
Lac de Lourdes (station 516), dans les Hautes-Pyrénées. 13-8-1949.
23. — Arrenurus (Micruracarus) sinuator var. commutatus Viets
1930.
La variété commutatus n’était connue que d’Espagne (province de
Valence) ; elle est nouvelle pour la faune française.
Lac de Moriscot (station 751), près de Biarritz (Basses-Pyrénées).
27-8-1949. — - Tourbière à la Négresse (station 752) près de Biarritz. 27-8-
1949. — Étang de Castillon (station 757), près de Tarnos (Landes). 29-8-
1949. — Étang de Garros (station 756), près de Tarnos. 29-8-1949.
24. — Arrenurus (Micruracarus) biscissus Lebert 1879.
Lac de Lourdes (station 516). 13-8-1949. — Étang de Castillon (sta¬
tion 757), près de Tarnos (Landes). 29-8-1949.
25. — Arrenurus (Micruracarus) bipapillosus Halbert 1911.
Barrage de la Baillaurie (station 11), près de Banyuls-sur-Mer. 6-8-1948.
— Ruisseau des Abeilles (station 13), près de Banyuls-sur-Mer. 16-8-1949.
— Ruisseau de la Ravaner, dans le Massif des Albères (station 21). 9-8-
1948.
26. — Arrenurus (Micruracarus) walcanoffi Viets 1926.
Barrage de la Baillaurie (station 11), près de Banyuls-sur-Mer. 6-8-1948.
— Ruisseau des Abeilles (station 13). 16-8-1948. — Ruisseau de la Rava¬
ner (station 21). 9-8-1948. Espèce commune dans les mares des lits à sec
des ruisseaux du Massif des Albères.
27. — Arrenurus (Micruracarus) detruncatus n. sp.
Cette nouvelle espèce occupe une place particulière dans le sous-
genre Micruracarus, tant par les caractères du corps et des palpes
que par sa petite taille.
Description du mâle. — Couleur vert-bleu. Longueur : 580 p ;
largeur : 600 p. La forme générale du corps est presque ronde, tron-
— 75 —
quée dans sa partie postérieure ; l’espèce est par conséquent plus
large que longue. Distance entre les soies antenniformes : 180 p.
Le front, entre les soies antenniformes, est droit. La plaque dorsale
de la carapace, est situé à une distance de 60 p du bord dorsal ; sa
largeur maxima est de 400 p. Elle porte 2 soies simples à l’avant,
et 4 autres, accompagnées chacune d’un pore glandulaire, en son
Arrenurus { Micruracarus ) detruncatus n. sp. <$. 5. Face dorsale. — 6. Face ventrale
(placée horizontalement). — 7. Face dorsale (l’animal étant incliné vers l’avant). —
8. Face interne du palpe.
centre et vers sa partie postérieure. La ligne de suture entre la cara¬
pace dorsale et le corps a disparu à la partie postérieure ; à l’emplace¬
ment de cette ligne se trouvent 2 petits mamelons chitineux portant
chacun une longue soie.
L’appendice caudal est peu développé ; il n’est pas visible lorsque
l’animal est en position normale, c’est-à-dire lorsque la face ven-
— 76 —
traie est horizontale. En effet, la hauteur de celui-ci est beaucoup
plus grande au bord postérieur du corps qu’au bord antérieur, par
accroissement de la cuirasse dorsale. L’appendice caudal est par con¬
séquent tepoussé en position ventrale (fig. 6), et n’est visible que
lorsque la face dorsale est placée horizontalement (fig. 5) ou inclinée
vers l’avant (fig. 7). Le pétiole, rudimentaire, est de forme ovale et se
termine en pointe. Le nombre et la disposition des soies sur cet
appendice caudal ne me paraissent pas normaux ; ils ne sont pas
conformes à ce que nous observons habituellement dans le genre
Arrenurus. Les soies bifides, de chaque côté de la fente médiane
de l’appendice, ne sont pas insérées sur celui-ci ; elles font certaine¬
ment partie des soies situées habituellement sur la face dorsale,
vers la base du pétiole (fig. 6 et 7).
Longueur de l’organe maxillaire : 132 p ; hauteur : 110 p. Longueur
de la mandibule : 140 p (onglet compris) ; hauteur : 43 p. ; onglet :
62 p. Dimensions des articles du palpe, en p :
PI
PII
P III
P IV
P V
Longueur dorsale .
32
80
56
78
46
Longueur ventrale .
18
45
29
55
—
Hauteur .
38
60
50
47
La forme du palpe est assez élancée. Il est très particulier par la
structure de ses soies. Le 1er article porte sur sa face dorsale une
soie, — véritable épine — , plumeuse. Le 2e article est pourvu de
2 épines plumeuses sur sa face dorsale ; une autre est insérée entre
celles-ci, mais sur la face interne ; 2 épines, plumeuses également ,
sont situées vers le bord ventral de la face interne. Les 2 épines du
3e article ont la même structure que celles des 1er et 2°. Le 5e article
est relativement Court.
Longueur de l’aire épimérale : 380 p ; largeur maxima (au niveau
des épimères 4) : 600 p). Les épimères antérieurs dépassent légèrement
le bord frontal du corps. Profondeur du sinus maxillaire : 110 p ;
largeur maxima : 160 p.
L’aire génitale a une largeur de 400 p. L’ouverture génitale n’est
pas située au centre des plaques de cupules, mais un peu plus bas
que celles-ci.
Longueur des pattes : lre paire : 480 p ; 2e paire : 610 p ; 3e paire :
650 p ; 4e paire : 740 p. En dehors de la lre paire, elles sont donc
toutes plus longues que le corps. La lre paire porte 1 soie natatoire
sur le 4e article et 1 sur le 5e article. Les 4e et 5e articles de la 2e paire
portent chacun 2 soies natatoires ; ceux de la 3e paire, 5 à 7 soies
chacun. Sur les pattes postérieures, on note 4 à 5 soies natatoires
— 11 —
sur le 3e article et 6 à 7 soies sur les 4e et 5e articles. Le 4e article do
ces pattes ne porte aucune éperon chitineux.
Les caractères différentiels à! Arrenurus detruncatus sont les
suivants :
a) Forme du corps ronde, tronquée postérieurement, plus large
que longue.
b ) Appendice caudal peu développé et repoussé vers la face
ventrale.
c) Présence de 2 soies bifides à la partie postérieure du corps.
d) Présence de véritables épines plumeuses sur les 3 premiers
articles des palpes, au lieu des soies ordinaires.
Provenance. — Ruisseau des Abeilles (station 13), près de
Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). 16-8-1948. — Ruisseau de
la Ravaner (station 21), dans le Massif des Albères (Pyrénées-Orien¬
tales). 9-8-1948 et 4-7-1950.
Sous-genre Truncaturus Thor 1900.
28. — Arrenurus (Truncaturus) truncatellus (Müller) 1776.
Tourbière à la Négresse (station 752). près de Biarritz (Basses-Pyré¬
nées). 27-8-1949.
Les 2 espèces suivantes, connues seulement par les femelles, ne
peuvent être classées dans aucun sous-genre (la détermination des
sous-genres ne peut en effet être effectuée qu’à l’aide des caractères
sexuels secondaires mâles).
29. — Arrenurus curvilaminatus Viets 1930.
Cette espèce n’était connue que d’Espagne ; elle est nouvelle pour
la faune française.
Ruisseau des Abeilles (station 13), près de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-
Orientales). 16-8-1948. - — Lac de Lourdes (station 516). 13-8-1949.
30. — Arrenurus angulifer Viets 1930.
Comme la précédente, c’est une espèce connue seulement d’Es¬
pagne et par conséquent nouvelle pour la faune française.
Lac de Lourdes (station 516). 16-8-1949. — Tourbière à la Négresse
(station 752), près de Biarritz (Basses-Pyrénées). 27-8-1949.
Remarques générales sur le genre Arrenurus
dans les Pyrénées.
Le genre Arrenurus vit exclusivement dans les eaux stagnantes ;
seules quelques espèces ( Arrenurus cylindratus Piers., par exemple)
tolèrent les eaux fréquemment renouvelées. Pour comprendre la
répartition des Arrenurus dans les Pyrénées, il faut tenir compte du
fait qu’il n’y a, dans ce massif, aucun lac ou étang de moyenne
— 78 —
altitude. Depuis les Pyrénées-Orientales, le premier lac rencontré
est celui de Lourdes (surface : 42 ha) ; par son altitude et sa faune,
c’est un lac de plaine. Les seuls lacs et étangs de basse altitude des
Pyrénées se trouvent entre Lourdes et l’Atlantique, c’est-à-dire dans
les Basses-Pyrénées et les Landes. Dans les Pyrénées-Orientales, les
seules stations à Arrenurus de basse altitude sont les mares sub¬
sistant, en été, dans le lit des ruisseaux du Massif des Albères. Tous
les autres lacs ou étangs sont situés au-dessus de 1.600 m.
1° Le genre Arrenurus dans les lacs et étangs de haute altitude.
Les lacs et étangs de haute altitude étudiés sont situés dans le
Massif du Carlitte (Pyrénées-Orientales), de 1.850 à 2.200 m., et
dans le Massif du Néouvielle, de 1.700 à 2.200 m. Voici la liste des
espèces capturées dans ces 2 massifs :
Carlitte Néouvielle
Arrenurus pustulator (Müll.) . + —
Arrenurus compaclus Piers . — +
Arrenurus neumani Piers . -\- -f-
Arrenurus zachariae Koen . — +
Arrenurus conicus Piers. . . . - — - -|-
Arrenurus globator (Müll.) . — +
Arrenurus forpicatus Neura .
C. Motas ( Trav . Lab. Hydrobiol. Piscic. Univ. Grenoble, 1928,.
pp. 1-373) signale Arrenurus conicus et A. neumani dans des lacs
du Massif du Taillefer (Dauphiné), entre 1.700 et 2.100 m. Ce sont
des espèces relativement sténothermes. Il en est de même à,' Arre¬
nurus zachariae Piers. et d’A. cylindratus Piers. ; cette dernière
espèce n’a pas été recueillie en altitude, mais dans les eaux calmes
et fraîches de la rivière de Bétharram, à la sortie de la grotte du
même nom (Hautes-Pyrénées). Les autres espèces capturées dans les
Massifs du Carlitte et du Néouvielle sont des formes de plaine
capables de supporter des eaux relativement froides. Cependant, si
les lacs sont bien situés à une même altitude, il semble que les espèces
habitant les eaux du Carlitte soient beaucoup plus eurythermes que
celles habitant les eaux de Néouvielle. Arrenurus forpicatus Neum.
est une forme cosmopolite ; en Savoie, on la rencontre dans les lacs
et étangs de basse altitude (lacs S4-André et Clair, près de Cham¬
béry). Arrenurus pustulator est également une espèce très eurytherme.
Dans le Massif de Néouvielle, la mare de la Laquette, au-dessus de
Barèges, a un aspect particulier ; en été, la température, à l’altitude
de 1.700 m., atteint jusqu’à 27° C. Aussi ne faut-il pas être
étonné d’y rencontrer Arrenurus compactus Piers. et Arrenurus
globator (Müll.), qui vivent normalement dans les eaux de basse
altitude ( A . globator a été aussi recueilli dans le lac de Lourdes et
dans l’étang de Castillon).
— 79 —
2° Le genre Arrenurus dans les lacs et mares de basse altitude.
a) Les lacs des Basses-Pyrénées et des Landes.
Le genre Arrenurus est représenté dans ces régions à la fois par
des espèces cosmopolites et par quelques formes connues seulement
d’Espagne, comme Arrenurus securifer Viets, Arrenurus sinuator
commutatus Viets, Arrenurus curvilaminatus Viets ou Arrenurus
angulifer Viets. L’apport espagnol est d’ailleurs moins important
que ce qu’on pourrait attendre, car il n’y a pas de véritable frontière
géographique entre la France et l’Espagne dans les Basses-Pyré¬
nées.
b) Les mares des Pyrénées-Orientales.
Il n’y a pas de mares permanentes, à bass.e altitude, dans les
Pyrénées-Orientales. Les eaux stagnâtes du Massif des Albères
sont constituées par des mares de quelques mètres carrés de surface,
dans le lit des torrents à sec en été. Ce ne sont pas des eaux stagnantes
permanentes, et leur peuplement par le genre Arrenurus n’a lieu que
de mai à octobre.
Deux espèces paraissent particulièrement intéressantes dans cette
région : Arrenurus walcanofjî Viets et A. detruncatus n. sp. La pre¬
mière est connue de Boumanie et de Bulgarie ; la seconde a été
retrouvée récemment en Corse. Il semble que nous ayons affaire
à d’authentiques représentants d’une faune circum-méditerranéenne,
caractéristique des mares qui subsistent en été dans les torrents du
Midi de la France et de l’Europe en général.
Laboratoire de Zoologie du Muséum et Laboratoire Arago,
Banyuls-sur-Mer ( Pyrénées-Orientales ) .
— 80 —
A Révision of tue fur Mites Myobiidae (Acarinaj
(suite et fin).
By Charles D. Radford, Hon. D. Sc. F. Z. S.
(Membre correspondant du Muséum d’Histoire Naturelle, Paris).
Genus FOLIOMYOBIA gen. nov.
Differing from the genus Radfordia in possessing broadly foliate
dorsal spines. Differing from the genus Ewinganct gen. nov. in
having but a single latéral spine I on each side of capitulum. Capi-
tulum symmetrical ; legs I equal, without terminal claw. Tarsus II,
III and IV each having two claws.
Type species : Myobia chiropteralis Michael, 1884.
Foliomyobia chiropteralis (Michael, 1884).
Myobia chiropteralis Michael, 1884 J. Quekett Micro. Club, 2 : (2), I.
The male dorsum (fig. 128) has latéral spines I broadly foliate
striated ; latéral spines II broad at base, tapering, posterior to
coxae II, extending almost to coxae IV ; latéral spines III longer
than preceding spines, narrower, level with coxae III, reaching
beyond coxae IV. Sub-median spines I minute, level with latéral
spines I ; sub-median spines II broad, striated, anterior to coxae III ;
sub-median spines III striated, level with coxae III ; sub-median
spines IV long, slender, posterior to coxae IV ; sub-median spines V
similar to preceding spines, doser to posterior edge of body. Génital
pore anterior to coxae III, with five pairs of small spines. Pénis
long, tapering, extending from behind sub-median spines IV to génital
pore.
The male venter (fig. 129) has two pairs of small spines anterior
to coxae II ; a pair of spines level with coxae II ; anterior to coxae III
is a pair of long spines ; between coxae III and IV is a pair of long
spines ; level with posterior edge of coxae III is a pair of long spines.
Tarsus II with two short, stout claws ; tarsus III and IV each with
two long claws.
The female dorsum (fig. 130) has latéral spines I broadly foliate,
anterior to coxae II, striated ; latéral spines II broad at base,
tapering, posterior to coxae II, reaching midway between coxae III
and IV ; latéral spines III posterior to coxae II, extending to pos-
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 1, 1953.
82
*
terior edge of coxae IV. Sub-median spines I level with latéral
spines I, foliate, striated ; sub-median spines II posterior to coxae II,
broader, striated ; sub-median spines III level with coxae III,
narrower ; sub-median spines IV midway between coxae III and IV,
narrow, striated ; sub-median spines V posterior to coxae IV, narrow,
striated ; sub-median spines VI, VII and VIII long, slender, pos¬
terior to sub-median spines V. Three pairs of small spines flank
the anus.
The female venter (fig. 131) has two pairs of small spines anterior
to coxae II ; third pair of spines level with coxae II ; anterior to
coxae III is a pair of long spines ; midway between coxae III and IV
is a pair of long spines ; level with posterior edge of coxae IV is a
pair of long spines. On caudal lobe between terminal bristles are
two pairs of small spines. Tarsus II with two short, stout claws ;
tarsus III and IV each with two long claws.
Type host : Lesser horse-shoe bat ( Rhinolophus hipposideros Bech.)
Type locality : England.
Measurements : $ 0.4 mm X 0.17 mm ; Ç 0.53 mm X 0.2 mm.
Foliomyobia mystacinalis (Radford, 1935).
Myobia mystacinalis Radford, 1935 North West Nat. Arbroath,
p. 255.
The male dorsum (fig. 132) has latéral spines I close to coxae I,
reaching beyond bases of latéral spines II, striated, foliate ; latéral
spines II posterior to coxae II, narrower, striated, extending to
midway between coxae III and IV ; latéral spines III slender, foliate,
close to coxae III, reaching beyond coxae IV. Sub-median spines I
level with posterior edge of coxae II, reaching coxae III, foliate,
striated ; sub-median spines II level with coxae III, not reaching
coxae IV ; sub-median spines III midway between coxae III and IV,
extending beyond coxae IV. Anterior to caudal Lobe are three pairs
of small, simple spines arranged in two diverging rows. Génital
pore level with coxae III, furnished with four pairs of minute spines.
Pénis long, whip-like, extending from coxae IV to the pore.
The male venter (fig. 133) has one pair of minute spines anterior to
coxae II ; a pair of small spines level with coxae II ; a pair of long,
stout spines midway between coxae II and III ; posterior to coxae III
is a pair of long spines extending to coxae IV ; level with coxae IV
is a pair of spines. Tarsus II with two short, stout claws ; tarsus
III and IV each with two long claws.
The female dorsum (fig. 134) has latéral spines I posterior to coxae
I, extending to midway between coxae II and III, striated, broadly
foliate; latéral spines II between coxae II and III, long, tapering,
almost reaching coxae IV, foliate, striated ; latéral spines III close
Foliomyobia mysticinalis (Radford, 1935).
Fig. 132, £ dorsum. — Fig. 133, venter. — Fig. 134, $ dorsura. — Fig. 135, ? venter.
84 —
to posterior edge of coxae III, extending- well beyond coxae IV,
foliate, striated. Sub-median spines I anterior to coxae II, foliate,
striated ; sub-median spines II posterior to coxae II, foliate, stria¬
ted ; sub-median spines III level with anterior edge of coxae III ;
sub-median spines IV posterior to latéral spines III ; sub-median
spines V level with coxae IV ; sub-median spines VI posterior to
coxae IV. Between sub-median spines VI and terminal bristles are
three pairs of stout spines arranged in two diverging rows. Génital
pore close to posterior end of body, furnished with four pairs of
spines. Close to posterior end of body are two long spines.
The female venter (fig. 135) has a pair of small spines posterior
to coxae I ; a pair of small spines level with anterior edge of coxae II ;
a pair of long, stout spines anterior to coxae III, flanked laterally
by two pairs of smaller spines ; a pair of long, stout spines midway
between coxae III and IV ; posterior to coxae IV is a pair of long,
stout spines, flanked laterally by a pair of small spines. Level
with terminal bristles is a line of four long, simple spines ; four
small spines on the posterior end of body. On the venter of legs I
is a pair of broad, lanceolate, striated processes with a thumblike
spur situated in its centre. Tarsus II with two short, stout claws ;
tarsus III and IV each with two long claws.
Type host : Whiskered bat ( Myotis mystacinus Kuhl).
Type locality : Alderley, Cheshire, England. October 24, 1931.
Measurements : 0.5 mm X 0.15 mm ; Ç 0.58 mm X 0.19 mm.
Holotype male, allotype female in the collection of Harry Britten,
Esq., F.R.E.S., Manchester. Paratypes in the author’s private
collection.
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— 86 —
Description d*un nouveau Palpigrade
d- Afrique occidentale française
Par Paul A. Remy.
Koenenia hesperia n. sp.
Zuenoula (Côte d’ivoire) : dans de la terre sous savane, 1 Ç adulte
sans flagelle, longue de 0,93 mm., 1 individu en très mauvais état
(opisthosoma écrasé et déchiré), sans flagelle, à stade et sexe non
reconnus ; 1er mai 1951 (Maurice Vuillaume leg.).
A. Femelle adulte.
Prosoma. — Organe frontal médian mal vu (caché sous un appen¬
dice) ; de chaque côté, un organe latéral lancéolé, 4 fois aussi long que
large, dont l’extrémité est très pointue et la base rétrécie en un
pédoncule à bords latéraux légèrement convexes. Deuto-tritoster-
num pourvu de 4 soies : 3 antérieures, insérées sur un V très large¬
ment ouvert en avant, 1 postérieure, insérée un peu en arrière de
celle qui est au sommet du V.
Chélioères pourvues de 9 dents au mors fixe.
Pédipalpes. ti 1 = 50 ; bta I = 16 ; bta II = 20 ; ta I = 12 ;
ta II = 20 ; ta III = 40.
Pattes I. ti = 55 ; bta I + bta II = 45 ; bta III = 23 ; bta IV =
25 ; ta I = 15 ; ta II = 20 ; ta III = 68. La soie raide du basitarse III
est égale à 2 fois le bord tergal de l’article et s’insère tout près de
l’extrémité proximale du bord sternal.
Patte IV. bta = 54 ; ta I = 30 ; ta II = 41. La soie raide du basi¬
tarse est égale à 1 fois 1/3 la longueur du bord tergal de l’article et
s’insère tout près de l’extrémité proximale de ce bord.
Toutes les soies de la hanche des pédipalpes et des pattes sont
grêles, coniques, pubescentes:
Opisthosoma. — Le 1er volet génital, dont le bord postérieur de la
région bien chitinisée présente une échancrure large et profonde, à
fond arrondi, porte 11 paires de soies : 7 sternales et 4 distales, les
soies sternales d’une même paire de la région médiane n’étant pas
toujours insérées exactement en face l’une de l’autre.
Le 2e volet génital est divisé par une échancrure médiane en
2 lobes subtriangulaires portant chacun 3 soies subégales : 1 proxi
male externe et 2 subapicales.
1. Abréviations : bta = basitarse ; ta = tarse ; ti = tibia.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 1, 1953.
— 87 —
Chacun des segments opisthosomiens IV, V et VI porte, sur la
région médio-sternale, de gros poils pubescents (excréteurs ?), dis¬
posés comme suit. Sur le segment IV, ces poils, au nombre de 5, sont
relativement courts, cylindro-coniques, rectilignes, insérés à faible
distance les uns des autres sur un arc de cercle ouvert en arrière.
Sur le segment V, il y en a encore 5 : 3 sont insérés les uns près des
autres sur une droite transversale et sont tout à fait semblables à
ceux du segment IV ; les 2 autres, insérés en arrière des 3 précédents
Fig. 1. — Koenenia hesperia n. sp. Ç adulte. — A, organe latéral gauche, face tergale ;
B, premier volet génital, face sternale ; C, portion du deuxième volet génital, face
sternale.
et plus latéralement, sont subcylindriques, arqués, terminés en
pointe et plus longs (environ 5/3) que ceux-ci. Sur le segment VI,
il y en a 2 paires av a2, semblables aux plus grands du segment V ;
ils sont, égaux entre eux et à ces derniers, leur longueur étant supé¬
rieure à l’écartement des ax, qui dépasse légèrement l’intervalle
alai. Le groupe de poils épais de chacun des segments IV à VI est
flanqué, à droite et à gauche, de soies latéro-sternales grêles, coniques,
disposées sur une ligne transversale ; il y a 3 de telles soies de chaque
côté au segment IV, 2 au V et 2 au VI.
Le dernier segment opisthosomien porte 8 soies.
— 88 —
B. Deuxième individu.
L’organe frontal n’a pu être bien observé ; les organes latéraux
sont comme chez l’exemplaire précédent ; de même les pédipalpes,
les pattes et le dernier segment opisthosomien.
Fig. 2. — Koenenia hesperia n. sp. $ adulte. Poils sternaux des segments
opisthosomiens IV à VII.
Affinités. — Cette espèce est la deuxième Koenenia d’Afrique
noire qui a été nommée spécifiquement 1 ; elle est à rapprocher de
1. La première est K. Machadoi Remy ( Publ . Cuit. Comp. Diam. Angola, 7, 1950,
pp. 123-1 28), de l’Angola.
— 89 —
K. mirabilis Grassi d’Europe méridionale, du Liban, d’Afrique du
Nord et des hauts-plateaux malgaches, et de K. Berlesei Silv. d’Eu¬
rope méridionale et d’Afrique du Nord : les $ adultes de K. hesperia,
K. mirabilis et K. Berlesei n’ont qu’un seul organe latéral de chaque
côté de l’organe frontal, et les poils épais de leur 4e segment opistho-
somien — quand ils existent (ils manquent chez les K. mirabilis
connues du Portugal) — sont rassemblés sur une faible étendue. Mais
les $ adultes de K. hesperia diffèrent notablement de celles des
2 autres espèces par la répartition des poils de cette catégorie sur le
reste de l’opisthosoma : 1° chez les premières, le 5e segment opistho-
somien porte 2 rangées de tels poils (une de 3 courts, une de 2 longs),
tandis que chez celles des 2 autres formes, il est dépourvu de ces
phanères ; 2° chez les $ adultes de K. hesperia, les poils épais du
6e segment opisthosomien sont très écartés les uns des autres, alors
que, chez celles des 2 autres espèces, ils sont rassemblés davantage,
de façon à constituer un râteau transversal.
Laboratoires de Zoologie du Muséum et de la L acuité des Sciences de Nancy.
— 90 —
Contribution a la faune des Symphyles de Corse
Par MUe Anne Hinschberger.
Lors du voyage qu’il fit eu Corse en août et septembre 1948, le
Professeur P. Remy a récolté divers micro-endogés, entre autres des
Symphyles. Ceux-ci font l’objet de cette étude. Ils proviennent de
52 stations dont 38 dans la zone méditerranéenne (altitude 0 à
200 m.), 13 dans la zone du Châtaignier (200-300 m.) et 1 dans la
zone des forêts. Ces récoltes de 1948 comptent 445 individus se
répartissant en 6 genres et 9 espèces dont une douteuse ; ces genres
et 7 de ces espèces avaient été reconnus par Remy (1945) sur du
matériel recueilli par lui en Corse (12 stations dans la zone méditer¬
ranéenne, 5 dans la zone du Châtaignier, 13 dans la zone des forêts
et 3 dans la zone alpine) du 23 juillet au 4 septembre 1942' A
Fam. des Scolopendrellidae.
Geophilella pyrenaica Ribaut.
Erbalunga : 1 1. à 8 pp. Basse-Gravona : a) pont de Cuttoli 1 ad. Ç ;
6) Canapajolo 2 1. à 10 pp., 1 1. à 9 pp., 1 1. à 8 pp. Propriano : cap Lauroso
1 1. à 9 pp. Sartène : Bas-Rizzanèse 1 ad. ?, 1 I. à 9 pp. En tout 9 ind.
(2 ad., 2 1. à 10 pp., 3 1. à 9 pp., 2 1. à 8 pp.).
Symphylellopsis subnuda Hansen.
Marine de Sisco 2 ad., 1 1. à 9 pp. Furiani 1 1. à 9 pp. Ghisonaccia 1 ad.
Caldaniccia 1 ad., 1 1. à 10 pp. Basse-Gravona : a) pont de Cuttoli 2 1.
à 10 pp. ; b) Canapajolo 5 ad., 2 1. à 10 pp., 2 1. à 9 pp., 1 1. à 8 pp. Cne
de Sari-di-Porto-Vecchio : o) Solenzara 2 ad., 3 1. à 9 pp. ; b) La Penna
2 1. à 7 pp. ; c) Togna 1 ad. Santa-Maria-Figaniella 1 ad. ?, 1 1. à 10 pp.
Viggianello 1 ad. $. Propriano : a) près du bourg 5 ad. (2 <J, 2 Ç, 1 s ?),
2 1. à 10 pp., 2 1. à 9 pp., 2 1. à 7 pp. ; 6) cap Lauroso 1 1. à 9 pp. ; c) Rena-
Bianca 2 ad. <J, 1 1. à 11 pp., 2 1. à 10 pp. Sartène : a) près de la ville 1 1.
à 10 pp., 2 1. à 9 pp. ; 6) Bas-Rizzanèse 1 ad. <?, 1 1. à 10 pp. Porto-Vecchio :
pont de Matonara 1 1. à 9 pp. Bonifacio 1 ad. ?. En tout 54 ind. (24 ad.,
1 1. à 11 pp., 12 1. à 10 pp., 12 1. à 9 pp., 1 1. à 8 pp., 4 1. à 7 pp.).
Scolopendrella notacantha Gervais.
Poggia (Cne de Luri) 1 1. à 10 pp., 1 1. à 9 pp. Barrettali : a) Torre 2 ad. ;
b) Conchiglio 1 ad. Erbalunga 1 1. à 9 pp., 1 1. à 8 pp. Vezzani 1 ad., 2 1.
1. Abréviations : ad = adulte ; cne = commune ; ind. = individu ; 1. à... pp = larve
à... paires de pattes.
L’ordre des stations est établi d’après leur position géographique, en allant du N.
au S. et de l’O. à l’E.
Bulletin du Muséum, 2* série, t. XXV, n° 1, 19ç3.
— 91 —
à 10 pp. Basse-Gravona : a ) pont de Cuttoli 1 ad. 9, 1 1. à 11 pp. ; b Ponte
Bonnelo 1 ad. d ; c) Canapajolo 10 ad., 1 1. à 11 pp., 3 1. à 10 pp. ; d) Calda-
niccia 2 ad. Solenzara : a) Fontanaccia 1 ad. ; b) ravin de Minichino 1 ad. ;
c) pont de Cannella 1 1. à 10 pp. Conca 1 ad. Santa-Maria-Figaniella
3 ad. (2 d, 1 $), 2 1. à 11 pp., 3 1. à 10 pp. 1 1. à 9 pp. Fozzano 1 ad. d-
1 1. à 10 pp. Propriano : a) près du bourg 2 ad. d, 2 1. à 11 pp. ; b) Manc-
cino 1 ad. 9> 1 1. à 10 pp. ; c) Bartacce 1 ad. d ; d) Rena-Bianca 4 ad
(3 d, 1 ?)• 1 1. à 11 pp., 1 1. à 9 pp. Sartène : a) près de la ville 4 ad. (2 d,
2 $) ; 6) Bas-Rizzanèse 9 ad. (4 d, 5 $), 5 1. à 11 pp., 2 1. à 10 pp., 1 1. à
8 pp., 1 1. à 7 pp. Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio 3 ad., 3 1. à 10 pp., 1 1. à
9 pp., 1 1. à 8 pp. En tout 87 ind. (48 ad., 12 1. à 11 pp., 18 1. à 10 pp., 5 1. à
9 pp., 3 1. à 8 pp., 1 1. à 7 pp.).
Symphylella Isabellae Grassi.
Basse-Gravona : Canapajolo 1 ad. Cne de Sari-di-Porto-Vecchio :
a) Solenzara, près du bourg 1 ad. ; b) Solenzara, ravin de Fonta¬
naccia 1 ad. ; c) La Penna 1 ad. Fozzano 1 ad. Ç. Propriano : a) ravin de
Manccino 1 ad. 9 ; 6) près du Château 2 ad. (1 d, 1 9). Sartène : Bas-
Rizzanèse 2 ad (1 d, 1 Ç). Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio 1 ad. En tout
11 ind., tous ad.
Symphylella vulgaris Hansen.
Poggio (Cne de Luri) 1 1. à 9 pp. Barrettali : Conchiglio 1 ad., 1 1. à 10 pp.,
2 1. à 9 pp. Furiani 1 1. à 10 pp. Ponte-Leccia 4 ad., 1 1. à 9 pp. Francardo
2 ad. Castiglione 1 1. à 10 pp., 2 1. à 8 pp. Popaja 1 1. à 10 pp. Vezzani
1 1. à 10 pp. Pietroso 2 1. à 10 pp. Ghisonaccia 2 ad. Bas-Fiumorbo 1 1.
à 11 pp. Caldaniccia 1 ad., 1 1. à 10 pp., 3 1. à 9 pp., 1 1. à 7 pp. Pointe de
Porticcio (golfe d’Ajaccio) 1 ad. d- Basse-Gravona : Canapajolo 2 ad., 1 1.
à 11 pp., 1 1. à 10 pp., 4 1. à 9 pp. Cne de Sari-di-Porto-Vecchio : a) Solen¬
zara, près du bourg 3 1. à 10 pp ; 6) La Penna 1 1. à 9 pp. ; c) pont de
Cannella 1 1. à 9 pp. Conca 1 1. à 10 pp., 1 1. à 9 pp. Santa-Maria-Figa¬
niella 2 ad. (1 d, 1 $), 1 1. à 11 pp. Fozzano 1 ad. $. Propriano : a) Manccino
1 1. à 10 pp. ; 6) Bartacce 1 ad. Ç, 1 1. à 10 pp. ; c) près du Château 3 ad.
(2 d, 1 ?), 1 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp., 2 1. à 9 pp., 41. à 7 pp. ; d) Rena-
Bianca 1 1. à 10 pp., 1 1. à 7 pp. Viggianello 11 ad. (5 d, 6 9), 6 1. à 9 pp., 1 1.
à 7 pp. Sartène : a) jardins d’Alsomi 1 ad., 1 1. à 10 pp., 3 1. à 9 pp ; 6) San-
Damiano 2 ad. (1 d, 1 9), 2 1. à 10 pp., 4 1, à 9 pp. ; c) Bas-Rizzanèse
2 1. à 10 pp., 4 1. à 9 pp., 3 1. à 8 pp., 1 1. à 7 pp. Sainte-Lucie-de-Porto-
Yecchio 2 ad. Porto-Vecchio : a) jardin en ville 2 ad. ; b) pont de Matonara
1 1. à 9 pp. Bonifacio : a) jardin au N. E. du port 4 ad. (2 d, 2 9), 1 1. à
11 pp., 1 1. à 8 pp. ; 6) couvent de Saint-Julien 2 ad. 9 ; c ) entre ce couvent
et Gurgazo 1 ad. d, 1 h à 9 pp. En tout 124 ind. (46 ad., 5 1. à 11 pp., 23 1.
à 10 pp., 36 1. à 9 pp., 6 1. à 8 pp., 8 1. à 7 pp.).
Symphylella ? elongata Scheller.
Bonifacio : entre le couvent Saint-Julien et Gurgazo 1 1. à 11 pp.,
2 1. à 10 pp.
Chez ces deux spécimens, les bords internes des processus tergaux
sont dépourvus de soies marginales. Cette particularité est présentée
— 92 —
par Symphylella elongata, décrite d’après 1 ad. par Scheller (1952),
tandis que chez les Symphylella vulgaris adultes et aux stades à 10
et 11 pp., le bord interne de chacun de ces processus porte 1 ou
2 soies. Je suis tentée de considérer ces 2 exemplaires de Bonifacio
comme des S. elongata ; mais, comme ils ne sont pas adultes, il m’est
difficile de les comparer à celui de Scheller. Et il m’est encore plus
difficile de les placer parmi les S. vulgaris,
\
Fam. des Scutigerellidae.
Scutigerella immaculata Newport.
Barrettali : Conchiglio 1 ad., 1 1. à 8 pp. Erbalunga 2 ad., 1 1. à 10 pp.,
1 1. à 9 pp., 1 1. à 8 pp. Bastia : près de la gare 1 ad. <J, 2 1. à 9 pp. Furianï
1 ad., 1 1. à 10 pp. Castiglione 1 1. à 8 pp. Francardo 1 1. à 10 pp. Poggio-di-
Ver.aco 2 ad. Basse-Gravona : a) pont de Cuttoli 1 1. à 9 pp. ; b ) Ponte
Bonnelo 1 ad. d, 1 1. à 10 pp. ; c) Caldaniccia 1 ad., 2 1. à 10 pp., 1 1. à
9 pp., 1 1. à 8 pp. Pointe de Porticeio (golfe d’Ajaccio) 2 ad. Ç. Solenzara :
a) Fontanaccia 1 1. à 10 pp. ; b) pont de Cannella 1 ad., 2 1. à 10 pp. Santa-
Maria-Figaniella 1 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp. Viggianello 12 ad. (4 <J, 7 Ç, 1 s
1 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp., 3 1. à 9 pp., 1 1. à 7 pp. Propriano : a) Manccino
1 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp. ; b) Bartacce 1 ad. $, 1 1. à 10 pp., 1 1. à 7 pp. ;
c) près du Château 15 ad. (7 i,8 $), 3 1. à 11 pp., 11. à 10 pp., 2 1. à 9 pp. ;
d) cap Lauroso 2 ad. Ç. Sartène : a) San-Damiano 2 ad. $ ; b) Bas-Rizzanèse
2 ad. Ç, 2 1. à 9 pp. Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio 1 1. à 10 pp. Porto-
Vecchio : a) jardins en ville 1 ad. Ç, 1 1. à 9 pp., 1 l.'à 7 pp. ; 6) pont de
Matonara 6 ad. (1 3 Ç, 2 s ?), 4 1. à 9 pp. Bonifacio : o) jardin à la Catena
5 ad. (4 $, 1 s?), 1 1. à 11 pp., 2 1. à 10 pp., b) jardins au N. E. du port 7 ad.
(6 Ç 1 s ?), 4 1. à 11 pp., 3 1. à 9 pp. En tout 123 ind. (64 ad., 19 1. à 11 pp.,
16 1. à 10 pp., 18 1. à 9 pp., 4 1. à 8 pp., 2 1. à 7 pp.)
Scutigerella nodicerca Michelbacher.
Forêt de Valdoniello : Popaja 2 ad. Basse-Gravona : a) pont dev Cuttoli
1 ad. d ; b) Canapajolo 2 ad., 3 1. à 9 pp. Solenzara : près du bourg 1 ad.
Santa-Maria-Figaniella 1 1. à 11 pp., 1 1. à 9 pp. Propriano : près du
Château 1 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp., 1 1. à 9 pp. En tout 14 ind. dont 6 ad.,
2 1. à 11 pp., 1 1. à 10 pp., 5 1. à 9 pp.
Je pense qu’il est possible de distinguer Sc. nodicerca de Sc. imma¬
culata aux mêmes stades : les exemplaires de Sc. nodicerca sont plus
grands ; chez eux, le revêtement pileux est moins dense, les soies
sont plus longues, en particulier les macrochètes sont plus nettement
différenciés que chez les spécimens de Sc. immaculata. Chez Sc.
nodicerca, la partie du tergite qui recouvre partiellement la fossette
supraanale est dépourvue de soies (Michelbacher 1942 ; Gisin 1951),
mais ce caractère ne semble pas être toujours valable, car il se
retrouve chez des animaux que, par l’ensemble de leurs autres carac¬
tères, je considère comme étant des Sc. immaculata authentiques.
— 93
Hanseniella nivea Scopoli.
Lano 1 1. à 11 pp. Poggio-di-Venaco 3 ad., 1 1. à 10 pp. Vezzani 3 ad.
Basse-Gravona : pont de Cuttoli 1 ad. Ç. Fozzano 1 ad. Solenzara : au
port 8 ad. Propriano : a) Manccino 4 ad. (1 <J, 3 $) ; b) près du Château
1 1. à 10 pp., 1 1. à 7 pp. En tout 24 ind. (20 ad., 1 1. à 11 pp., 2 1. à 10 pp.,
1 1. à 7 pp.).
Cette étude confirme dans l’ensemble les conclusions du travail
de Remy (1945) : les Symphyles les plus rares en Corse semblent
être Geophilella pyrenaica et Symphylella Isabellae, auxquels il faut
ajouter Scutigerella nodicerca ; les plus répandus sur l’île sont Sym¬
phylella vulgaris et Scutigerella immaculata ; Scolopendrella notacan-
tha, Symphylellopsis subnuda et Hanseniella nivea occupent une posi¬
tion intermédiaire.
Je n’ai pu reconnaître le sexe que chez 146 des 240 ad. exami¬
nés ; ces animaux se répartissent comme suit :
3
¥
sexe non reconnu
Geophilella pyrenaica .
—
2
—
Symphylellopsis subnuda..-
5
5
14
Scolopendrella notacantha. . .
15
9
24
Symphylella Isabellae .
2
4
5
Symphylella vulgaris .
13
13
20
Scutigerella immaculata. ...
13
38
13
Scutigerella nodicerca. .....
1
—
4
Hanseniella nivea .
2
4
14
Total .
71
75
94
Chez Scutigerella immaculata, le nombre des <$ est très inférieur à
celui des $, alors que c’est l’inverse chez Scolopendrella notocantha.
Mais ces constatations n’ont rien d’absolu, étant donné le petit
nombre d’exemplaires dont le sexe a pu être reconnu.
L’abondance des Symphyles examinés diminue à mesure qu’on se
rapproche des pôles ou qu’on s’élève. Le tableau ci-après montre
qu’en 1948 comme en 1942, la moyenne horaire des captures est
plus faible dans la zone du Châtaignier que dans la zone méditerra¬
néenne ; les chasses dans la zone des forêts ont été trop brèves
(2 heures) pour qu’on puisse en tenir compte ; enfin, je n’ai eu aucun
Symphyle de stations de la zone alpine.
Il est possible de comparer la faune symphylienne de Corse à
celle du Maroc et de l’Algérie, étudiée par Mlles Aubry et Masson
(1952 a et b). Ces deux faunes présentent en commun une prédomi¬
nance de Symphylella vulgaris et Scutigerella immaculata, une
abondance moins grande de Scolopendrella notacantha, Symphylel¬
lopsis subnuda et Hanseniella nivea ; néanmoins, elles sont assez
différentes : la Geophilella semble plus fréquente en Afrique du Nord ;
— 94
Zone méditerr.
Zone du
Châtai.
Zone des
forêts
Total
V » •
N
M
N
M
N
M
Geophilella pyrenaica .
9
0,15
_
_
_
_
9
Symphylellopsis subnuda .
46
0,76
8
0,42
1
0,5
54
Scolopendrella notacaniha .
66
1,1
20
1
—
— ;
86
Symphylella Isabellae .
10
0,16
1
0,05
—
— i
11
Symphyl. vulgaris .
95
1,57
2,9
1,52
—
—
124
Scutigerella immaculata .
112
1,86
11
0,52
—
— 1
123
Scut. nodicerca .
11
0,18
2
1,12
2
i
14
Hanseniella nivea .
15
0,25
9
0,47
—
—
24
Total .
364
6,03
80
5,00
3
1,5
445
Nombre total d’espèces .
Nombre d’heures de chasse. . .
8
60
7
19
2
2
81
N = nombre d’individus récotés. M == moyenne horaire de captures.
en outre, on trouve en Algérie et au Maroc Scutigerella armata
Hansen et Scolopendrella microcolpa Muhr, qui semblent manquer en
Corse, alors que Symphylella Isabellae, présente en Corse, n’a pas été
signalée en Algérie ni au Maroc.
Laboratoires de Zoologie du Muséum et de la Faculté des Sciences de Nancy.
BIBLIOGRAPHIE
1952 a. Aubry (Janine) et Masson (Colette). — Contribution à la faune
endogée de l’Algérie. Symphyles. Bull. Mus. nation. Hist. nal.,
n. s., 24, p. 468-473.
1952 b. — Contribution à la faune endogée du Maroc. Symphyles. Bull.
Soc. Sc. nat. Maroc (à l’impression).
1951. Gisin (H.). — Sur les espèces européennes de Scutigerella. Vie et
Milieu. Bull. Labor. Arago, 2, p. 459-460.
1942. Michelbacher (A. E.). — A synopsis of the genus Scutigerella.
Ann. entom. Soc. Amer., 35, p. 267-288.
1945. Remy (P.). — Nouvelle contribution à la faune des Myriapodes de
Corse. Mém. Mus. nation. Hist. Nat., n. s., 21, p. 117-152.
1952. Scheller (U.). — A new species of the order Symphyla from South
Sweden. Kungl. Fysiogr. Sàllskapets i Lund Fôrhandl., 22, n° 12,
p. 1-7.
95
Un nouveau Systelloderes du Venezuela
[Hemiptera HenicOcephlidae)
Par A. Villiers.
L’espèce nouvelle décrite ci-dessous a été collectée au cours d’une
excursion effectuée aux environs de Caracas à l’issue de l’Assemblée
générale de l’Union Internationale pour la Protection de la Nature.
Je suis particulièrement heureux de pouvoir la dédier à l’actif
secrétaire général de l’U.I.P.N., M. J. P. Harroy.
Systelloderes harroy i, n. sp., type. — 1, avant-corps, vue dorsale. — 2, tête, vue de prof .
— 3, patte antérieure gauche, vue par la face interne.
Systelloderes harroyi, n. sp. — Type : un exemplaire de la Silla
de Caracas, Junquitos (2.000-2.200 m.), capturé sous l’écorce d’un
arbre mort, en compagnie de Coléoptères Cossonidae et Staphylinidae,
le 10 septembre 1952.
Long. 3,75 mm. Tête, pronotum scutellum et pattes brun jaunâtre,
le lobe antérieur de la tête et le lobe basilaire du pronotum un peu
plus foncés. Elytres brun sombre.
Tête allongée à lobe postérieur beaucoup plus large en arrière
qu’en avant, un peu plus large à la base que long au milieu. Yeux
assez gros mais un peu moins larges, vus de dessus, que la moitié
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 1, 1952.
— 96 —
de l’espace qui les sépare. Ocelles grands, assez écartés l’un de l’autre.
Antennes courtes, à article III sensiblement égal à l’article II en
longueur ; celui-ci deux fois aussi long que l’article I ; article IV
fusiforme, un peu moins long que l’article III.
Pronotum un peu moins long, au milieu, que large à la base, celle-
ci profondément échancrée, lobe médian large, arrondi latéralement,
sillonné longitudinalement au milieu, lobe postérieur un peu plus
large que le médian.
Pattes antérieures courtes et épaisses, à tibia épais, trois fois aussi
long que large ; articulation du genou peu épaisse. Elytres n’attei¬
gnant pas l’extrémité de l’abdomen.
Cette espèce se distingue aisément de S. moschatus Blanchard et
S. spurculus Stâl par sa tête à lobe postérieur beaucoup plus large,
de S. biceps Say par sa coloration plus foncée et le lobe postérieur
du pronotum non incisé sur la ligne médiane, de S. tenuis Jeannel
par sa plus grande taille et de S. nitidus Usinger par les protibias
moins épais et la taille plus grande.
Institut français d'Afrique noire , Dakar.
I
— 97
Diplovres Japygidês de Basse-Égypte
Par J. Pages.
A ma connaissance, aucune capture de Japygidé égyptien n’a été
publiée jusqu’à présent.
M. le Pr. H. Priesner, du Ministère de l’ Agriculture au Caire, a
bien récolté à Mersa-Matruh, en mars 1933, un Japyginé que F. Sil-
vestri a reconnu être une jeune Ç de Japyx simplex Verhoefï, mais
cette détermination est restée inédite. Grâce à l’amabilité de M. le
Pr. H. Priesner, qui conserve ce spécimen dans sa collection per¬
sonnelle, B. Condé a pu l’observer et faire un schéma du 10e uro-
tergite ; celui-ci porte 4 M1 sur le disque ce qui, en l’absence de
caractérise la variété profusa Silv. de J. simplex 2.
Au cours d’un voyage zoologique en Basse-Egypte, B. Condé, a
récolté 29 représentants de la sous-famille des Parajapyginés dans le
jardin de M. Abd E1-Mooty à Sawaleh, village à 5 km. au S. de
Fakus, les 8, 9, 13 et 14 septembre 1949 ; 28 de ces Insectes se
tenaient sous des pots de fleurs plus ou moins protégés du soleil,
1 seul était sous une pierre dans une rigole à sec.
Tous les individus récoltés appartiennent au genre Parajapyx
et se répartissent entre 3 formes inédites : Parajapyx (Parajapyx)
condei n. sp., P. ( Grassjapyx) priesneri n. sp., P. (G.) chichinii
n. sp.
1. — Parajapyx (Parajapyx) condei n. sp.
24 ex. sexe ? 3, longs de 2.5 mm. à 5 mm.
La description est basée sur 1 Ç st. IV longue de 3,9 mm. et sur
1 Ç st. V de 5 mm.
Tête. — Vertex : 13 + 13 soies de toutes tailles. Pli oral : 4-5 soies
longues ou assez longues. Antennes typiques, de 18 articles assez pileux.
Labium, maxilles et mandibules typiques.
1. Abréviations . ■ — ex. = exemplaire (s) ; sexe ? = sexe et stade du développe¬
ment postembryonnaire non reconnus ; 1. = larve ; st. I, st. II ; = stade du développe¬
ment postembryonnaire des Parajapyginae (Cf. Pagés, 1952 a) ; M v = macrochète :
s = soies typiques des Parajapyginae (Cf. Pages, 1952 a) ; dlt d2, ... = dents des
cerques des Parajapyginae (Cf. Pages. 1952 à).
2. Cf. Pages, 1952 b.
3. Ce travail est commencé depuis 1949 et la plus grande partie du matériel a été
montée ; à cette époque je ne savais pas reconnaître le sexe des Parajapyginae et ne
puis le faire avec certitude maintenant sur les préparations.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 1, 1953.
7
— 98
Thorax 1. — Face tergale. Pronotum : nulles. — Méso- et méta¬
llo tum typiques. On note sur le scutum de chacun de ces 2 derniers s dé¬
rites les variations suivantes : 1° les s1, s2, s3 peuvent n’être présentes que
d’un seul côté de lai ligne médiane ; 2° 3 + 3 soies supplémentaires très
courtes, certains exemplaires en possèdent une 4e, présente presque
toujours d’un seul côté de la ligne médiane.
Face sternale 2 identique au type, sauf en ce qui concerne les aires infra-
coxales, qui possèdent 4-5 soies au lieu de 3. Notons aussi que les méros-
ternites des méso- et métanotum de certains spécimens possèdent une
4e soie très courte au-dessus de la soie intermédiaire typique.
Pattes peu pileuses ; les 1 + 1 soies apicales sternales des tarses sont
simples, droites, aiguës, ne dépassant pas l’extrémité distale des griffes.
Abdomen. — Tergites. Tergite 8 sans M3 ; tergite 10 sans M1 ni Mi ;
le reste de la chétotaxie est typique ; notons cependant que les s2 du
10e tergite n’occupent pas toujours leur position normale : chez certains
exemplaires, en effet, elles s’insèrent plùs près des M& que des M3, alors
que typiquement elles devraient être situées à égales distances de cos
phanères ; je ne sais ce que signifie cette variation. Les soies supplémen¬
taires sont au nombre de : 1° 1 -j- 1 sur le tergite 1 ; 2° 3 4- 3 sur les ter¬
gites 2-7 ; 3° 3 + 1 + 3 sur le tergite 8 ; 4° 1 +- 1 sur le tergite 10.
Les tergites 8 et 9 sont respectivement 1 fois 1/10 et 1 fois 4/5 aussi
larges que longs ; le 10e est 1 fois 11/25 aussi long que large, ses bords
latéraux sont légèrement convexes et le segment a sa plus grande largeur
un peu en avant de son milieu.
Longueurs relatives des segments 8 à 10 : 70-38-100.
Acropyge triangulaire, à bords légèrement convexes ; il est à peu près
aussi long que large à sa base, à sommet aigu ; face tergale pourvue de
2 paires de tubercules plus ou moins aigus.
Sternite 1. Préscutum : 5 -j- 5 soies. Scutum : 10 + 10 M, Ms très courts
souvent nuis ; 1 -j- 1 s (sjJ ; 2-3 soies paramédianes chez presque tous les
exemplaires ; 1 + 1 soies supplémentaires entre M6 et M7 et 6-8 -f- 6-8
autres en avant des organes subcoxaux latéraux.
Ceux-ci occupent environ le 1/3 de la largeur interstylaire et sont très
peu saillants ; 12-23 soies glandulaires, le plus souvent 16-17 : elles sont
typiquement unisériées mais, quand elles deviennent assez nombreuses
(au moins 18), elles tendent à former 2 rangées transversales très irrégu¬
lières ; de tailles inégales, les 2-3 situées à chaque angle de l’organe, égales
aux 67/100 de la longueur du style 1, les autres plus petites, valant environ
les 40/100 de ce style ; canal glandulaire un peu plus long que la soie
correspondante, terminé par un réservoir très petit, sphérique, à peine
plus gros que le canal ; 7, rarement 8 ou 9 soies sensorielles, 2 fois aussi
1. J’ai décrit (1952 a) la chétotaxie des tergites thoraciques et abdominaux et celle
des uroslernites que je considère comme typique du genre Parajapyx. Je me contente¬
rai désormais d’indiquer : 1° les M ou s absents et, si tous ces phanères sont présents,
je qualifierai la chétotaxie de typique ; 2° les variations observées ; 3° le nombre de
soies supplémentaires. Les figures indiquent les longueurs relatives des divers pha¬
nères. Pour la face sternale du thorax, j’admets comme typique celle que j’ai décrite
chez P. (P.) isabellae Grassi (Pagés. 1952 6.).
2. Chez P. (P.) normandi Pagés le présternite du proternum porte 1 + 1 + 1 soies
et non 2 + 2.
— 99 —
longues que les soies glandulaires les plus courtes et valant les 80-83/100
de la longueur du style 1.
Sternites 2-7. Préscutum : 4 + 1 + 4 soies. Scutum : 12 + 12 M ; les s
ainsi que les s médianes a et b sont absentes ; il peut y avoir 2-3 soies
Parajapyx (Parajapyx) condei n. sp.„ $ st. III. — 1. Pronotum, e = 71 p.. — 2. Mé-
sonotum, e = 71 p,. — 3. Urotergite 1,6 = 71 p.. — 4. Urotergites 7 à 10, e = 71 |x.
— 5. Acropyge, e = 22 jx. — 6. Cerque droit, e = 71 [i. — 7. Détail de la marge
interne du cerque droit, e = 22 [X. — 8. Détail des plaques d’évaporation et des
tubercules du cerque droit, e = 31 |x. — 9. Urosternite 1, e = 71 jx. — 10. Organe
subcoxal latéral gauche, V= 22 p,. — 11. Urosternite 2. e = 71 p.. — 12. Hypopygc,
e = 22 p..
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 1, 1953.
7*
— 100 —
supplémentaires sur chaque moitié d’un sternite, mais elles sont extrême¬
ment variables et jamais symétriques ; quelques exemplaires ont sur
certains sternites une très courte soie médiane supplémentaire, pouvant
être homologuée à la soie b.
Styles assez allongés, aigus ; la soie recourbée des styles 1 à 3 égale les 3/4
de la soie droite typique.
Vésicules exsertiles des sternites 2 et 3 assez petites, rondes, à rebords
nets.
Hypopyge. Ses bords latéraux sont légèrement sinueux ; le sinus médian
est profond, à bords divergents, armés de dents plus ou moins aiguës,
disposées sur 2 rangées superposées.
Cerques. — Un peu plus longs que les 9/10 (92/100), de la partie nor¬
malement découverte du tergite 10, à peu près 2 fois 1/3 aussi longs que
larges à la base, leur largeur au niveau de la d3 vaut les 30-32/100 de leur
longueur ; ils sont arqués à l’extrémité distale qui est aiguë ; sinus assez
profond entre d1 et d2 ; d1 très forte, en crochet, la plus grosse de toutes,
d3 la plus petite, tuberculiforme, les autres, sensiblement toutes de même
taille, aiguës, à sommet dirigés vers la base du cerque ; un épaulement
postérieur aux d3, d4 et d5 ; un minuscule épaulement antérieur aux d3 ;
d3 plus près de d3 que de d3,d3 plus près de d4 que de d2, d4 plus près de d5
que de d3 ; intervalle d3-d3 de 1/10 plus grand que l’intervalle d3-dt, lui-
même de 2/9 plus grand que l’intervalle d3-d3.
Plaques d’évaporation inégales ; une grosse située tout contre la soie b,
en avant de la ligne joignant cette soie à la soie c ; 8 à 13 petites en arrière
de la grosse ; sur le territoire limité par les plaques, la d3 et l’angle basal
interne du cerque, il y a un certain nombre de petits tubercules arrondis.
Chétotaxie typique ; la soie d semble être toujours absente.
Partie hyaline basale de chaque cerque présentant du côté interne
1-3 tubercules superposés.
Affinités. — Cette espèce est très voisine de P. (P.) normandi
Pagès de Tunisie (le Kef). On l’en distinguera aisément en faisant
appel à la chétotaxie tergale de l’abdomen, aux organes subcoxaux,
ainsi qu’à la forme et à la disposition des plaques d’évaporation
des cerques.
2. — Parajapyx (Grassjapyx) priesneri n. sp.
2 $ st. II, longues de 2,5 mm. ; 1 1. st. I, longue de 2 mm.
Tête. — Vertex : 13 + 13 soies de toutes tailles. Pli oral : 4-5 soies
assez longues ou courtes. Antennes typiques, de 18 articles peu pileux.
Labium, maxiles et mandibules typiques.
Thorax. — Face tergale. Pronotum sans .sq ni s3. Métanotum avec
1 — |- 1 soies sur le préscutum. Le reste de la chétotaxie est typique.
Face sternale. Préstemite du métanotum avec 4+4 soies. Plages
médianes des sternites des méso- et métasternum avec 2 + 1 + 2 soies, la
médiane étant postérieure. Les autres sclérites sont typiques.
Pattes peu pileuses ; les 1 +1 soies apicales sternales des tarses simples^
aiguës, atteignant sensiblement la moitié de la longueur des griffes.
— 101 —
Abdomen. — Tergites. Tergite 1 sans s3. Tergites 2-7 sans s3 ni s4 ;
un exemplaire présente cependant une s3 très courte sur la moitié droite
du tergite 3. Tergite 8 sans ni s4. Tergite 9 sans s2. Tergite 10 sans Mlt
et s8. Le reste de la chétotaxie est typique ; notons cependant que sur
les tergites 2-7 : 1° les M6 sont très courts, très souvent absents sur une
Parajapyx (Grassjapyx) priesneri n. sp., $ st. II. — 13. Protnoum, e = 100 jx. —
14. Mésonotum, e = 100 jx. — 15. Urotergite i,e = 100 |x. — 16. Urotergites 7 à 10, e
= 100 p. — 17. Acropyge, e = 44 |x. — 18. Cerque droit, e = 100 jx, — 19. Détail de
la marge interne du cerque droit, e — 44 jx. — 20. Détail des plaques d’évaporation,
e = 44 jx. — 21. Urosternite 1, e = 100 jx. — 22. Organe subcoxal latéral gauche, e
= 44 {X. — 23. Urosternite 3, e = 100 jx. — 24. Hypopyge, e — 44 jx.
— 102 —
moitié d’un tergite ou même des 2 ; 2° les paires de s4 et s2 sont rarement
présentes simultanément. Les soies supplémentaires sont au nombre de :
1° 1 + 1 sur le tergite 8 ; 2° 1 + 1 sur le tergite 10.
Les tergites 8 et 9 sont respectivement 1 fois 3/10 et 2 fois 1/2 aussi
larges que longs ; le 10e est environ 1 fois 2/5 aussi long que large.
Longueurs relatives des segments 8 à 10 : 68-36-100.
Acropyge triangulaire à bords fortement convexes, à sommet aigu ;
face tergale avec 2 tubercules situés près du sommet.
Sternite 1. Préscutum : 4 + 4 soies. Scutum : Mg nuis ; seule la s mé¬
diane b est présente ; 5-6 + 5-6 soies supplémentaires en avant des organes
subcoxaux latéraux.
Ceux-ci occupent environ le 1/3 de la largeur interstylaire et sont peu
saillants ; 7-9 soies glandulaires unisériées, sensiblement aussi longues que
le style 1 ; l’appareil glandulaire n’a pu être étudié ; 5-6 soies sensorielles
légèrement plus longues que le style (21/19).
Sternites 2-7. Précutum : 3 + 3 soies. Scutum : Mi nuis ; cependant
une $ présente 1 Mt sur la moitié droite du sternite 2 et un autre sur la
moitié gauche du sternite 7 ; 1 -)- 1 s (s4), une s3 est présente sur la moitié
gauche du sternite 2 de la ? précédente.
Styles assez allongés ; la longueur de la soie recourbée des styles 1 à 3
égale celle de la soie droite typique.
Vésicules exsertiles des sternites 2 et 3 assez petites, rondes, à rebords
nets.
Hypopyge. Ses bords sont légèrement sinueux ; le sinus médian est assez
profond, large, à bords divergents, armés de 3-4 dents peu aiguës.
Cerques. — Environ d’1/5 plus courts que la partie normalement
découverte du tergite 10 (16/19), environ 2 fois 1/8 aussi longs que larges
à la base (32/15), assez arqués à l’extrémité distale qui est aiguë ; la<
plus grosse de toutes, d3 plus grosse que d3, d4 ou d3, ces 3 dernières étant
subégales ; toutes les d possèdent un épaulement postérieur, celui de d3
étant insignifiant ; les dv d3 et d4 ont en outre un épaulement antérieur ;
toutes les d ont leur sommet dirigé vers la base des cerques ; intervalle
d1-d3 de 1/3 plus grand que l’intervalle d3-d3, lui-même légèrement plus
grand (19/17) que l’intervalle d3-dt ; celui-ci à son tour plus de 1/5 plus
grand que l’intervalle d3-db.
Plaques d’évaporation, subégales, assez petites ; il y en a une seule chez
la h, 3-4 chez les Ç.
Chétotaxie typique.
Partie hyaline basale avec 1-2 tubercules.
Affinités. — Cette espèce est facilement reconnaissable par la
forme et l’armature de ses cerques. Ceux-ci la rapprochent du groupe
de P. (G.) vinci guerranus Silv. de Côte d’ivoire et de Guinée et de
P. [G.) dundoanus Pagés d’Angola ; on séparera priesneri de ces formes,
par : 1° la chétotaxie tergale ; 2° l’acropyge ; 3° les organes sub¬
coxaux latéraux ; 4° le détail de l’armature de la marge interne des.
cerques.
(à suivre)..
Floraisons les plus intéressantes observées
DANS LES SERRES DU MUSÉUM PENDANT L'ANNÉE 1952 1
Par A. Guillaumin et H. Rose.
Dicotylédones :
i
Aldasorca guttata Guillaum.
Anacampseros Baeseckei Dinter.
Aylostera deminuta Backeb.
Bégonia caroliniaefolia Regel.
Clitoria ternatea L. (Nlle Calédonie,
(Guillaumin f. 189, 1951).
Conophytum ectypum N. E. Br.
— piriforme L. Bolus.
Dionaea muscipula Ellis.
Echeveria clavifolia A. Berger.
— Goldmanii A. Berger.
Echinocereus Ktlippelianus Lieb-
ner.
Echinopsis mirabilis Spegazz.
Euphorbia Cooperi N. E. Br.
— tubiglans Marloth.
— valida N. E. Br.
Gibbaeum pilosulum N. E. Br.
X Graptoveria calva Gossot ( Grap-
tophyllum arizonicum X Echeve¬
ria pulvinata).
Gymnocalycium Bruchii Hosseus.
— gibbosum Pfeiffer.
— Spegazzinii Britt. et Rose.
Hamatocactus setispinus Britt. et
Rose.
lxora javanica DC.
Lithops terricolor N. E. Br.
— Ursulae Oesterr.
— Vanzylii L. Bolus.
Lobivia Backebergii Backeb.
— Hertrichiana Backeb.
Mamillaria microhelia Werd.
Mediolobivia aureifbra Backeb.
— Mangei Backeb.
— neo-haageana Backeb.
Monanthes pallens Christ.
Ophthalmophyllum Friedrichiae
Dint. et Schwant.
Pavonia multiflora S4. Hil.
Peperomia rubescens C.DC.
Phyllocactus strictus Lem.
Piper metallicum Hallier f.
Rebutia senilis Backb. var. Kraes-
selrina Rew.
Rhipsalis suarezana Weber.
Sarracenia purpurea L.
Strombocactus turbiniformis Fric.
Vohemaria Meisseri Buchenau.
Monocotylédones :
Ancistrochilus Rothschildianus O’-
Brien (Guinée française : Foulaya
(I. F. A. C. f. 109, 1952).
Angraecum bilobum Lindl.
Anthurium acutifolium Engl.
— bogotense Schott.
— scandens Engl. var. violaceum
Engl.
1. Les floraisons ayant figuré sur les listes précédentes ne sont pas répétées, sauf
lorsqu’il s’agit de plantes d’importation directe.
Bulletin du Muséum, 28 série, t. XXV, ne 1, 1953.
— 104 —
Bilbergia ensifolia Bak.
Calathea tubispatha Hook.
Cattleya bicolor Lindl. Brésil (Le-
coufle f. 214, 1951).
Cattleya intermedia R. Grah. Brésil
(Lecoufle f. 214, 1951).
Chamaedorea lepidota H. Wendl.
— pumila Wendl.
Cirrhopetalum slramineum Teijsm.
et Binn.
Cypripedium X Cloe (Baron Schroe-
der X Mrs Wm. Mostyn) Cowan
1925.
' Cypripedium spectabile Salisb.
Dendrobium muricatum Finet var.
mugnificum Finet, Nlle Calédo¬
nie (Guillaumin, f. 62, 1951).
Doritis pulcherrima Lindl.
Epidendrum difforme Jacq. Gua¬
deloupe (donné par Sthélé,
Guillaumin f. 193, 1951).
Epidendrum nocturnum Jacq.
(donné par Sthélé, Guilllau-
min f. 193, 1951).
Eulophia guineensis Lindl. var.
purpurata Reichb. f. Guinée
française (I. F. A. C., f. 109,
1952).
f Gastrorchis Francoisii Schltr. Ma¬
dagascar (Boiteau f. 72, 1946).
Jacquinella globosa Schltr. Gua¬
deloupe (donné par Stehlé,
Guillaumin f. 193, 1951).
Jumellea fragrans, Madagascar
(Institut scientifique, f. 166,
1950).
. Jumellea gracilipes Schltr. Mada¬
gascar (Institut scientifique
f. .166, 1950).
Laelia pumila Reichb. f., Brésil
(Lecoufle f. 214, 1951).
Liparis pulverulenta Guillaum. sp.
nov. Nlle Calédonie (Guillau¬
min f. 139, 1951) .
Lislrostachys caudata Reichb. f.
Masdevallia Reichenbachiana En-
dres.
Miltonia Clowesii Lindl.
Musa Basjoo Sieb. et Zucc.
Od'ontoglossum luteo-purpureum
Lindl.
— Schlieperianum Reichb. f.
Oncidium varicosum Lindl. var.
Rogersii Reichb. f., Brésil (Le¬
coufle f. 214, 1951).
Phreatia hypsorrhyrchos Schltr. N 116
Calédonie (Guillaumin f. 153,
1951.
Pitcairnia Palmeri S. Wats.
— punicea Schiedw.
Sansevieria parva N. E. Br. Kenya
(Guy Babault f. 166, 1949).
Sophronitis cemua Lindl. Brésil
(Lecoufle f. 214, 1951).
Stelis pygmaea Cogn. Guadeloupe
(donné par Stehlé, Guillaumin
f. 193, 1951).
Tillandsia tricholepis Bak.
— pulchella Hook.
— sinuosa L. B. Smith.
— streptocarpa Bak.
— usneoides L.
Vriesa imperialis Morr. ex. Bak.
non Lem.
— 105 —
Diffusion de veau de percolation
DANS LES SABLES SAHARIENS
Par Jean-Marie Turmel.
C’est en effectuant des mesures de percolation, relatées dans un
précédent article 1, que je me suis aperçu que cette méthode d’humi¬
dification des sables permettait d’obtenir en dessous du cylindre des
masses sableuses humides de formes bien définies qui, grâce à leur
structure propre, pouvaient fournir nombre de renseignements sur
la structure des dunes. En effet en dessous du cylindre (de 6 cm de
diamètre enfoncé de 5 cm) on trouve, après les versements relatifs
aux expériences de percolation, une masse de sable humidifiée de
taille et de forme variable, suivant les expériences, et présentant des
strates qui ainsi figées par l’humidité permettent l’étude de la struc¬
ture de ces dunes.
Dans le cas le plus simple c’est-à-dire dans le cas d’une surface
horizontale avec couches internes horizontales on trouve une masse
sableuse humide ayant la forme d’une coupole renversée, d’une
lentille plus ou moins surbaissée dont la hauteur est légèrement
inférieure au rayon maximum. D’autre part il faut remarquer
l’existence de strates plus ou moins serrées provoquant des indenta¬
tions plus ou moins accusées dans le contour général de la lentille.
Ces masses de sable qui ne sont donc pas parfaitement homogènes
présentent des plans de clivage très nets. Ces surfaces de clivage
séparant des masses compactes sont dues à de très fines couches de
sables qui ne sont pas mouillées autant que les autres et présentent
de ce fait des surfaces de moindre cohésion.
La diffusion de l’eau qui se fait à partir de la surface inférieure du
cylindre de percolation s’effectue donc dans ce cas d’une manière
parfaitement régulière dans toutes les directions mais, en profon¬
deur, l’eau rencontrant la succession des couches alternées parfaite¬
ment horizontales, il en résulte un certain retard par rapport à la
diffusion horizontale, malgré la pesanteur. Ainsi on remarque (cf.
tableau n° 2, ligne 5) que les hauteurs des lentilles sont ou inférieures
ou au plus égales au rayon des lentilles la différence étant d’autant
plus marquée que la taille de la lentille est plus grande, c’est-à-dire
1. La percolation dans les sables. — IL Recherches préliminaires dans les divers
milieux du sahara occidental. Bull. Mus. Paris, 2e sér., t. XXIV, p° 6, pp. 608-615-
4. tabl , 1 fig., 1952.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 1, 1953.
— 106 —
que le nombre de couches que doit traverser l’eau augmente, l’eau
prenant un certain « retard » au passage de chacune des couches.
Des mesures d’humidité, faites par prélèvements en tubes scellés
montrent, comme l’indique le tableau suivant (n° 1), que les pour¬
centages en poids sont aux environs de 10 % dans la partie mouillée,
très différents des teneurs en eau naturelles relevées avant ces expé¬
riences et juste dans les mêmes endroits. Cependant la répartition de
l’eau dans ces lentilles n’est pas tout à fait uniforme ; ainsi les
sables contenus dans là partie inférieure du cylindre et ceux qui se
trouvent immédiatement en-dessous ont des valeurs légèrement plus
fortes que dans les autres parties de la lentille : la raison en est bien
simple : entourés de tous côtés par des sables humides, les sables du
centre de la lentille se ressuient plus lentement que les autres ; il est
d’ailleurs courant de voir, lorsque l’on brise une de ces lentilles,
les sables du centre très imbibés d’eau (ces sables ont tendance à
s’égoutter), alors qu’il n’y a pas trace apparente d’eau libre dans les
autres parties de la lentille. Ces résultats sont résumés dans le
tableau n° 1 ci-contre :
Tableau n° 1.
Teneur en eau des sables à différentes profondeurs avant et après
leur humidification pour trois séries d’expériences.
N° de l’expérience
52/3/18/1
52/3/18/3
52/3/18/2
avant
après
avant
après
avant
après
dessous
Surface .
0,1
_
0,1
n,i
0,2
_
_
En profondeur 5 cm. . . .
0,2
12,8
— •
11,2
—
10,0
—
— 10 cm. . .
1,0
10,5
—
9,3
0,2
—
—
— 15 cm. . .
—
' - s
—
—
—
—
0,3
— 20 cm . . .
—
—
—
—
1,1
—
—
— 40 cm . . .
—
—
—
—
1,9
—
' , -
— 60 cm . . .
—
—
—
—
1,9
—
—
Bord de la lentille .
—
—
—
8,0
—
7,0
—
Moyenne de l’humidité dans la lentille (8 valeurs) . . . 9,9
Une série de mesures a été faite pour connaître les volumes de
sables touchés par l’eau suivant le nombre de versements. C’est ce
qui est relaté dans le tableau n° 2 et le graphique ci-contre :
t
— 107 —
Tableau n0 2.
Caractéristiques des masses de sable mouillé suivant
les volumes d’eau versé.
Nb. de versement
1
2
3
4
5
6
8
9
10
15
20
Moy enn
Eau versée .
50
100
150
200
250
300
400
450
500
750
1.000
Diamètre .
12
14
16
20
22
25
27
27
31
33
Hauteur .
5
7
8
7
8
8
8
8,5
10
11,5
Rapp. Diaml/Haut. .
2,4
2,0
2,0
2,8
2,7
3,1
3,4
3,2
3,1
2,9
Volume approché... .
140
500
826
1.164
1.540
2.070
2.640
3.050
3.280
4.945
6.440
Poids sable sec .
225
800
1.320
1.860
2.460
3.310
4.220
4.880
5.250
7.910
10.300
j
Pourcent d’eau .
18,2
11,1
10,2
9,7
9,3
8,3
8,6
8,4
8,7
8,7
8,8
9,0*
Rapport vol. sable
sur vol. eau .
2,8
5,0
5,5
5,8
6,0
6,9
6,6
6,8
6,5
6,6
6.4
'
6,3*
* Ces valeurs de 9,0 et 6,3 sont obtenues en ne tenant pas compte des résultats
après un unique versement, l’eau ne se répandant pas alors à l’extérieur du cylindre ;
en tenant compte au contraire de ces valenrs on aurait respectivement 9,9 et 5,9.
Ces résultats montrent que le phénomène de mouillabilité des
sables peut être représenté assez vraisemblablement par une droite
dans un plan coordonné dont les ordonnées correspondent aux volumes
d’eau versée et de sable mouillé et les abscisses au nombre de verse¬
ments effectués. On peut conclure, malgré l’imprécision de ces mesures
que le volume de sable touché par l’eau est égal à environ six fois le
volume d’eau versé (6,3 comme moyenne).
D’autre part en connaissant le poids spécifique du sable (800 gr
pour 50f) cm3), on peut calculer la masse de sable touchée et de là en
déduire le pourcentage d’humidité en poids de ces sables ainsi
humectés. On trouve pour les différents versements les valeurs con¬
signées dans le tableau n° 2 à la huitième ligne ; si l’on compare ces
résultats à ceux trouvés expérimentalement réunis dans le tableau
n° 1, on voit qu’ils sont assez semblables, ce qui permet de conclure à
la constance du phénomène d’humidification dans ces sables. Cette
teneur en eau (très voisine de 9 %) correspond à la capacité de
rétention de ces sols (cf. le graphique).
En résumé ces premiers résultats montrent donc que l’eau ne
diffuse pas, du moins au début, par petites quantités dans un grand
volume. Au contraire elle diffuse rapidement pour occuper un volume
de sol environ 6,5 fois plus grand que le sien en donnant des pourcen¬
tages en poids, dans ces sables ainsi mouillés, autour de 10 %. La
limite entre ces deux sables (l’un mouillé, l’autre sec, est toujours
très nettement marquée et entre deux points l’un extérieur et l’autre
intérieur à la lentille, distants de moins de 1 cm, on trouve régulière¬
ment des différences de 7 %.
Tous ces résultats ont été obtenus sur des structures très simples
(cf. dessin n° 1) mais d’autres formes delentilles se présentent suivant
que la structure des dunes est plus ou moins complexe. Un autre cas
assez simple est celui où les couches au lieu d’être horizontales et
parallèles à la surface sont en pente plus ou moins forte et sont
'«1
plus ou moins serrées (la surface du sol étant encore sensiblement
horizontale). Comme dans le premier cas ces masses de sable ne sont
pas parfaitement homogènes et présentent des plans de clivage très
nets ; pour ce qui est de leur forme, elle est ici non plus celle d’une
demi-coupole mais celle d’un ellipsoide de révolution presque sphé¬
rique dont le grand axe prolonge celui du cylindre ; cet ellipsoide
possède toutesfois une légère dissymétrie, une petite augmentation
des diamètres du côté du pendage des couches comme l’indique le
dessin n° 2. La régularité de la forme extérieure de la lentille est
surtout fonction du rapprochement des couches humides et sèches ou
— 109
mieux de leur peu d’épaisseur et de leur régularité. Cette difformité
dans la forme même de cet ellipsoide confirme bien l’idée du « retard. »
de l’eau de diffusion au passage dé chacune des couches ; mais il
faut remarquer que ce retard est d’autant plus faible que les couches
sont plus fines. Les nombreuses indentations que l’on remarque dans
les lentilles à couches épaisses (cf. dessin n° 3) sont provoquées par le
même phénomène : certaines couches diffusant horizontalement
mieux les unes que les autres. Ce phénomène est encore plus accentué
quand on est en présence d’une structure complexe et que plusieurs
séries de couches s’intersectionnent : les sables humidifiés forment
alors des masses aux formes très diverses (cf. dessin n° 4) qui
soulignent encore s’il en était nécessaire le pendage des différentes
couches.
Quelles sont les raisons de ces différences de vitesse de diffusion
et d’humidification suivant les différentes couches ?
Deux hypothèses viennent à l’esprit. Ou bien l’on est en présence
de deux types de sables (cela est parfois vrai sur le bord des ergs)
ayant des différences assez sensibles de granulométrie et surtout de
mouillabilité ou bien interviennent soit des phénomènes d’arrange¬
ment des grains de sable les uns par rapport aux autres, soit encore
des forces électriques dont les grains seraient chargés différemment
suivant les différentes couches de sable, soit enfin des différences de
teneur en air : il y aurait dans ce dernier cas des « bouchons capil¬
laires » d’air qui alors empêcheraient la diffusion. Autant d’hypo¬
thèses que l’on ne peut qu’émettre aujourd’hui et qu’il faudra
essayer de vérifier un jour soit par l’expérience en maquette au labo¬
ratoire soit par des micromesures in situ.
Laboratoire de Culture du Muséum.
Le Gérant : Marc André.
ABBEVILLE.
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gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ;
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Bulletin du Musée de l'Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ;
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gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement, France, 400 fr., Etranger
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de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement, France, 600 fr.,
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Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique ).
(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Chryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 500 fr., Etranger,
800 fr.
Mammalia, Morphologie, Riologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Dourdelle ; paraît depuis 1936 ; 500 fr. ; Étranger, 900 fr.).
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Tome XXV
2° Série
MARS 1953
SOMMAIRE
Pages
Communications :
Acli. Urbain, J. Nouvel, P. Bullier et J. Rinjard. Rapport sur la mortalité et
la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes pendant
l’année 1952 . . . 111
R. Saban. Présence de l’ethmoïde (os planum) dans la paroi orbitaire des
Erinaceidae . 1 27
J. Berlioz. Etude d’une collection d’Oiseaux du Gabon . 130
Y. Plessis. Méthode pratique et peu coûteuse pour constituer une collection
de Poissons, Reptiles et Batraciens . 139
Y. Plessis. Application des phénomènes de capillarité à l’élevage de petits
animaux marins . 140
M. Vachon. Note préliminaire sur les Scorpions collectés au Maroc par M. J.
Malhomme . ' . 144
Ed. Dresco. Un Opilion nouveau des Monts Cantabriques (Espagne) . 147
Marc André. Une espèce nouvelle de Leptus (Acarien) parasite de Scorpions. 150
F. Grandjean. Observations sur les Oribates (25e série) . 155
A. Milliers. Types déposés au Muséum national d’ilistoire naturelle par
l’Institut français d’Al'rique Noire (4e liste) . 163
J. Pagès. Diploures Japygidés de Basse-Egypte (suite) . 169
P. Fauvel. Sur quelques Annélides Polychètes d’Océanie . . . 173
G. Ranson et G. Cherbonnier. Appareil génital et radules de trois Planorbes
africains : PL gardei Germain, PI. tilhoi Germain, Pl. dallonii Germain.. 176
R. Saban. Note sur un Cardium tuberculatum Linné (1758) actuel en voie de
fossilisation . 181
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. 187
A. Guillaumin. Notules sur quelques Orchidées d’Indochine : IV . 189
N. Grambast. Sur les caractères épidermiques de la feuille dans le genre Sparat-
tosyce (Moracées) . 191
M. Pichon. Additions à la flore de l’A. E. F. : Apocynacées-Plumérioïdées. . . 198
M. Pichon. Id. ; Apoeynacées-Echitoïdées . 204
R. P. Berhaut. Essai sur les Polycarpaea annuels de l’A. O. F. à feuilles linéaires. 206
R. IIoffstetter. Caractères dentaires juvéniles chez les Rhynchocéphales
jurassiques, Therctairus et Leptosaurus . 213
A. Loubière. Les frondes odontoptéroïdes du carbonifère et du terrain per¬
mien . 221
Ed. Boureau. Etude paléoxylologique du Sahara (XVIII). — Sur un Myrto-
xylon secretans n. gen., n. sp. des couches post-éocènes d’In Rhar (Sahara
Soudanais) . - . 225
R. Furon. Les collections géologiques de la France d’Outre-Mer conservées au
Laboratoire de Géologie du Muséum . 231
R. Abrard. Contribution à l’étude hydrogéologique du Bassin de Paris.
Troisième supplément . 236
L. Feugueur et R. Soyer, liydrogéologie du Lutétien-Le Vexin (9e note).. 245
J. Gsell. Esquisse géologique de la bordure orientale de la cuvette tchadienne. 253
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1953. — N° 2
395® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
5 mars 1953
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR C. ARAMBOURG
COMMUNICATIONS
Rapport sur la mortalité et la natalité
ENREGISTRÉES AU PARC ZOOLOGIQUE DU BOIS DE VlNCENNES
PENDANT L'ANNÉE 1952.
Par Ach. Urbain, J. Nouvel, P. Bullier et J. Rinjard.
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif du Parc Zoologique, qui était de 563 têtes le 1er jan¬
vier 1952, atteint le chiffre de 571 au 31 décembre.
Le nombre total des mammifères morts pendant l’année, est de
124, dont 46 sujets adultes, 20 sujets récemment incorporés aux
collections (sur un total de 63), 10 sujets nés au Parc et âgés de 1
à 6 mois (dont 2 sont nés en 1951 et 8 en 1952) et 48 nouveau-nés
ou mort-nés.
La répartition dans le temps est donnée par le tableau ci-des¬
sous :
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
8
112 —
Janv.
Fé«r.
Mars
Avril
liai
Juin
Juil.
Août
Sept.
<M.
Not.
Déc.
Animaux acclimatés.
8
Animaux récemment
importés .
—
1
1
—
—
—
1
. 2
8
6
4
J eunes (de 1 à 6 mois) .
—
—
—
2
—
2
4
—
—
1
—
1
Nouveau-nés et mort-
nés .
2
5
3
4
1
7
3
1
7
5
1 5
2
Totaux .
6
9
6
8
4
11
12
5
14
19
15
15
Voici la liste des pertes établies selon l’ordre zoologique, avec
une brève mention des causes de mort.
Ordre des Primates.
Famille des Anthropoïdés.
I Gorille ( Gorilla gorilla (Sav. et Wym.)), arrivé d’A. E. F. depuis un
mois, meurt, cachectique, avec de nombreuses lésions d’œsophagos-
tomose larvaire.
II Chimpanzés ( Pan troglodytes (L.)), parmi lesquels 2 sujets acclimatés,
dont un mâle, âgé d’environ 12 ans, qui fit une chute mortelle en
jouant dans sa cage, et un autre, vivant au Parc depuis 8 mois, qui
succomba à une entérite parasitaire hémorragique, et à l’autopsie
duquel on découvrit un ascaris et de très nombreux ankylostomidés
identifiés par la suite au Necator americanus (Stiles 1902). Les
9 autres sujets, très récemment importés, succombèrent à des
causes diverses : 6 d’entre eux, à des entérites parasitaires ( Strongy-
loïdes stercoralis, Balantidium coli), un à une entérite de cause indé¬
terminée, un autre à une péritonite, et le dernier à une pleuro¬
pneumonie.
Famille des Hylobatidés.
1 Gibbon à favoris blancs ( Hylobates concolor leucogenis (Ogilby)), né au
Parc, meurt à l’âge de 2 mois, quelques heures après un violent
orage.
— 113 —
Famille des Papioïdés.
18 Babouins (Papio papio (Des.)), dont 4 sujets acclimatés, 10 sujets
récemment importés, 2 jeunes âgés de 4 mois, probablement tués
par les adultes, et 2 nouveau-nés. Une tuberculose généralisée, une
pleurésie, une entérite aiguë et un traumatisme crânien, sont les
causes de la mort des 4 premiers. Les 10 sujets, récemment importés
de Guinée Française, ont succombé à des entérites parasitaires.
Famille des Cercopithécidés.
1 Magot ( Macaca sylvanus (L.)), meurt soudainement, à l’âge de 5 mois,
sans cause apparente.
Ordre des Carnivores.
Famille des Canidés.
1 Loup ( Canis lupus L.), meurt d’entérite ictérohémorragique.
1 Chacal (Thos aureus anlhus (F. Cuvier)), est abattu après constatation
d’une fracture incurable du maxillaire inférieur.
1 Renard (Vulpes vulpes (L.)), est tué par lés sujets d’un groupe dans
lequel il venait d’être introduit.
Famille des Félidés.
6 Lions ( Felis leo L.) : deux d’entre eux, nés au Parc, meurent, à l’âge
de 11 mois, d’un « Typhus », qui n’a pu être transmis par inoculation
au chat domestique. Les quatre autres, abandonnés par leur mère,
meurent en quelques jours.
2 Tigres (Felis tigris L.), âgés : l’un présente, à l’autopsie, des lésions
d’entérite chronique et l’autre des lésions de néphrite et de tuber¬
culose pulmonaire.
4 Panthères ( Felis pardus L.), récemment nées au Parc, dont trois meurent
dans les jours qui suivent leur naissance, la quatrième se dévelop¬
pant jusqu’à l’âge de 2 mois.
1 Puma (Puma concolor (L.)), vivant au Parc depuis 11 ans, présente, à
l’autopsie, des lésions de sclérose du foie et d’ascite secondaire.
Famille des Ursidés.
1 Ours brun d’Europe (Ursus arctos L.), femelle, âgée, au Parc depuis
1937 et ayant donné de nombreuses portées, succombe à une néphrite
.chronique.
1 Ours baribal ( Euarctos americanus Pallas), nouveau-né.
Ordre des Pinnipèdes.
Famille des Phocidés.
1 Phôque ( Phoca vitulina L.), récemment acquis aux Halles Centrales,
meurt d’entérite.
— 114
Famille des Otariidés.
1 Otarie ( Otaria jubata Forster), nouveau-née.
Ordre des Ongulés.
Sous-ordre des Pêrissodactyles.
Famille des Equidés.
1 Zèbre de Grévy (Equus grevyi Oustalet), déjà âgé lors de son entrée
au Parc en 1937, succombe à une congestion intestinale et présente
un certain degré d’ossification des oreillettes.
Sous-ordre des Artiodactyles.
Famille des Hippopotamidés.
1 Hippopotame nain du Libéria ( Chaeropsis liberiensis (Morton)), né
depuis quelques heures.
Famille des Suidés.
2 Sangliers d’Europe ( Sus scrofa L.), nouveau-nés.
4 Sangliers d’Indochine (Porcula salviana (Hodg.)), dont une femelle
qdulte atteinte de paraplégie, et 3 nouveau-nés.
Famille des Booidési
I Buffle de l’Inde ( Bubalus bubalis (L.)), nouveau-né.
5 Chèvres naines du Sénégal (espèce domestique), dont 4 nouveau-nées
et une femelle victime d’une dystocie.
5 Mouflons de Corse (Ovis musimon (Pallas)), parmi lesquels une femelle
âgée, atteinte de myocardite, un jeune de 7 mois, victime d’un
traumatisme gangrèné, deux autres jeunes, âgés de 2 et 3 mois, qui
meurent d’entérite et un mort-né.
II Mouflons à manchettes ( Ammolragus lervia (Pallas)), parmi lesquels il
faut signaler 7 cas de tuberculose, et la mort de 4 nouveau-nés.
1 Nylgaut ( Boselaphus tragocamelus (Pallas)), mort-né.
4 Oryx algazelles (Oryx algazel (Oken)), victimes d’une infection épidé¬
mique, caractérisée au début par une kérato-conjonctivite suivie de
localisations diverses.
2 Cobs de Bulïon (Adenota Kob (Erxleb.)), dont une femelle victime d’une
rupture de l’utérus et un jeune, de 2 mois, atteint de congestion
intestinale.
5 Gazelles de l’Inde (Antilope cervicarpa Pallas), nées au Parc, dont
2 âgées d’un an, présentant des lésions de rachitisme, une autre
âgée de 3 mois meurt sans cause apparente, et les deux dernières
succombent dans les jours qui suivent leur naissance.
— 115 —
1 Céphalophe à flancs roux ( Cephalophus rufilatus (Gray)), succombe
à une plaie gangréneuse du membre postérieur gauche.
Famille des Camélidés.
1 Dromadaire (Camelus drompdarius L.), nouveau-né.
4 Lamas (Lama g lama g lama L.), dont une femelle adulte, victime d’une
fracture de l’humérus, un jeune d’un mois, atteint de péricardite
séro-fibrineuse, et 2 nouveau-nés.
Famille des Cervidés.
1 Cerf de France ( Cervus elaphus L.), nouveau-né.
3 Chevreuils ( Capreolus capreolus (L.)) : le premier, récemment capturé,
présente des lésions de myocardite, le second meurt cachectique, et
le troisième se tue accidentellement.
5 Daims ( Dama dama (L.)), parmi lesquels une femelle tuée par un mâle,
une autre atteinte de néphrite chronique, et 3 nouveau-nés.
2 Cerfs axis ( Axis axis (Erxleb.)), âgés de 24 heures.
1 Cerf pseudaxis ( Sika hortulorum Swinhoë), nouveau-né.
5 Cerfs d’Eld ( Cervus eldi Guthrie), dont une femelle âgée victime d’une
péritonite traumatique, 3 nouveau-nés, et un mort-né.
1 Cerf wapiti (Cervus canadensis Erxleb.), mort-né.
Ordre des Rongeurs.
Famille des Castoridès.
1 Castor du Canada ( Castor canadensis Kuhl.), mâle, vivant au Parc
depuis 10 mois, dont le cadavre présente des lésions de septicémie.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidès.
2 Kangourous agiles (Macropus agilis Gould) : l’un présente, à l’autopsie,
une hépatite, dont la nature n’a pu être précisée, l’autre une nécrose
au niveau de la prémolaire inférieure gauche avec abcédation de la
région sous-maxillaire.
3 Wallabies de Bennett ( Macropus ruficollis bennetti (Wat.)), dont le
premier succombe à une pleuropneumonie sérofibrineuse et les deux
autres à des abcès fistuleux.
Observations sur les causes de la mortalité.
Ie Maladies à virus : Aucun cas n’a été identifié cette année.
2° Maladies microbiennes : Deux cas de gangrène ont été observés
chez un mouflon de Corse ( Ovis musimon (Pallas)) et chez un cépha-
— 116 —
lophe à flancs roux ( Cephalophus rufilatus (Gray)). La « maladie de
Schmorl » a atteint un kangourou agile ( Macropus agilis Gould)
et 2 kangourous de Bennett ( Macropus ruficollis bennetti (Wat.)).
3° La tuberculose a été constatée à l’autopsie d’une babouin
(. Papio papio (Desm.)), d’un tigre (Felis tigris L.), et de sept mou¬
flons à manchettes ( Ammotragus lervia (Pallas)).
4° Les maladies parasitaires sont responsables, cette année, d’une
très importante mortalité chez les primates : 1 gorille ( Gorilla gorilla
Lésions anatomoto-pathologiques 1
Nombre de cas.
Maladies à virus .
Maladies microbiennes (sauf tuberculose) .
Tuberculose . .
Maladies parasitaires .
Maladies de la nutrition et cachexies .
Traumatismes et accidents divers .
Affections de l’appareil locomoteur (d’origine non trauma¬
tique) . . . .
Affections
de l’appareil
digestif
Estomac
Intestin ..
Foie .
Péritoine
Affections j _
, ,, .. f Poumon .
de 1 appareil ? ... ,
. . . 1 Plevre . . . .
respiratoire J
Affections ! Endocarde .
de l’appareil < Myocarde .
circulatoire [ Péricrade .
Affections )
de l’appareil ( Rein . . .
urinaire )
Affections )
de l’appareil ( Dystocie . .
génital )
Affections )
du système > Congestion cérébrale
nerveux )
Affections )
des organes > Kérato-conjonctivite
sensoriels ]
Accidents de l’acclimatement
Cause indéterminée (adultes)
Jeunes et nouveau-nés .
Mort-nés .
0
5
9
18
<8
10
0
1
13
4
4
3
2
1
3
2
3
2
1
4
0
1
39
4
1. Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
117 —
(Sav. et Wym.)), 7 chimpanzés (Pan trolgodytes (L.)),. et 10 babouins
Papio papio (Desm.)), presque tous récemment importés.
5° Les traumatismes et accidents divers sont toujours une impor¬
tante cause de mortalité : un chimpanzé (Pan troglodytes (L.)) adulte
et un chevreuil (Capreolus capreolus (L.)) se blessent mortellement,
sans que nous puissions en déterminer la cause. Mais, dans la
plupart des cas, ces accidents sont la conséquence de rivalités
sexuelles : un babouin ( Papio papio (Desm.)), un chacal (Thos
aureus anthus (F. Cuvier)), un lama (Lama glama glama L.) et une
biche d’Eld (Cervus eldi Guthrie) ; dans d’autres cas, les jeunes
sont les victimes de ces luttes, auxquelles ils ne prennent cependant
aucune part : deux babouins (Papio papio (Desm.)), un mouflon
de Corse (Ovis musimon (Pallas)), un mouflon à manchettes (Ammotra-
gus lervia (Pallas)) ; d’autres fois, enfin, ces accidents sont la consé¬
quence de la défense de leur territoire par les animaux qui l’occupent :
un renard (Vulpes vulpes (L.)).
Le tableau ci-dessus résume l’importance relative des différentes
causes de mortalité enregistrées pendant l’année.
t
II. — Oiseaux.
L’effectif, qui était de 706 têtes au 1er janvier 1952, atteint
743 têtes le 31 décembre.
Le nombre total des morts, pendant l’année 1952, est de 98, com¬
prenant 50 sujets adultes acclimatés, 10 sujets récemment incor-
Janv.
Kévr.
Mars
Avril
Mai
Juin
•lu il.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Animaux acclimatés.
4
1
2
2
8
6
2
5
2
6
8
4
Animaux récemment
importés .
—
2
—
—
—
—
—
1
—
1
5
1
Animaux de 1 à 6 mois.
1
1
—
—
—
—
3
1
2
—
1
—
Sujets nouvellement
éclos .
—
—
—
6
10
7
3
3
—
—
—
—
Totaux .
5
4
2
8
18
13
|
8
10
4
7
1
14
5
— 118 —
porés à nos collections (sur un total de 81), 9 sujets âgés de 1 à 6 mois
(dont 2 sont nés en 1951 et 7 en 1952) et 29 nouvellement éclos.
La répartition mensuelle de la mortalité est indiquée par le
tableau ci-dessus :
La liste des oiseaux morts pendant l’année 1952, établie selon
l’ordre zoologique et comportant une brève mention des causes
de mort est la suivante :
Ordre des Struthionifokmes.
Famille des Struthionidés.
2 Autruches ( Struthio ramelus L.) : l’une atteinte d’entérite hémorra¬
gique, et l’autre victime d’une infection gangréneuse septicémique
consécutive à des traumatismes du cloaque.
Famille des Rheidés.
1 Nandou gris ( Rhea americana (L.)), entré au Parc en 1939, meurt d’enté¬
rite hémorragique.
Ordre des Sphénisciformes.
Famille des Sphéniscidés.
1 Manchot papou (Pygoscelis papua (F ors ter)), meurt après 15 mois de
captivité, d’une péricardite exsudative.
3 Gorfous dorés (Eudyples chrysolophus (Brandt)), importés des Iles
Kerguélen au mois de janvier : les deux premiers meurent dès le
mois de février : l’un avec des lésions congestives des organes
internes, l’autre avec des lésions d’entérite aiguë, le troisième est
également victime d’une entérite aiguë, dix mois après son arrivée.
Ordre des Circoniiformes.
Famille des Ardeidés.
2 Hérons cendrés ( Ardea cinerea L.), âgés, meurent cachectiques ; l’un
d’eux présente une arthrite ankylosante de l’aile.
1 Aigrette garzette (Egretta garzetta (L.)), est atteinte de tuberculose
hépatique nodulaire.
1 Bihoreau d’Europe ( Nycticorax nyclicorax (L.)), meurt d’entérite.
k
Famille des T hreskiornithidés .
2 Ibis chauves (Geronlicus eremita (L.)), dont l’un, bien acclimaté, meurt
d’entérite aiguë, l’autre, récemment capturé au Maroc, est victime
d’un accident d’éjointage.
— 119 —
1 Ibis sacré ( Threskiornis aethiopica (Latham)), vivant au Parc depuis
1935, présente, à l’autopsie, un volumineux abcès de la rate.
2 Ibis roses ( Guara rubra (L.) ) : le premier, incorporé et bagué en 1934,
est atteint de myocardite chronique, et le second, récemment acquis,
succombe à un accident d’éjointage.
3 Spatules roses ( Ajaja ajaja (L.)), récemment importées : deux d’entre
elles meurent d’entérite aiguë, la troisième de néphrite.
Famille des Ciconiidés.
2 Cigognes blanches ( Ciconia ciconia (L.)), dont l’une, née dans la grande
volière et âgée de 2 mois, se tue lors de ses premiers vols, et l’autre,
âgée d’un mois, est trouvée morte sans cause apparente.
1 Tantale à tête blanche (Ibis leucocephalus (Pennant)), meurt cachectique
avec une myocardite chronique.
Famille des Phénicoptéridés .
3 Flamants du Chili (Phenicopterus chilensis Molina), le premier, récem¬
ment importé, est atteint d’hépatite et de péritonite, le second meurt
d’aspergillose pulmonaire et le troisième d’entérite.
Ordre des Ansériformes.
Famille des Anatidés.
7 Cygnes sauvages (Cygnus cygnus (L.)), dont un sujet âgé de 2 ans, qui
meurt cachectique sans lésions particulières et 6 jeunes nouvelle¬
ment éclos.
1 Cygne de Bewiclc (Cygnus Bewickii Yarrel), vivant au Parc depuis 1939,
meurt de myocardite.
3 Cygnes muets (Cygnus olor (Gmelin)), dont une femelle âgée, qui meurt
de péricardite (dépôts d’urates), un mâle, né au Parc en 1939, qui est
victime d’un traumatisme pénétrant du flanc gauche, et un sujet
récemment éclos.
1 Cygne noir ( Chenopsis atrata (Latham)), âgé de 3 mois, est atteint de
rachitisme.
1 Oie armée de Gambie { Plectropterus gambensis (L.)), entrée au Parc
en 1939, est trouvée morte sans lésions particulières.
1 Oie barrée (Eulabeia indica (Latham)) est tuée par une cigogne du nid
de laquelle elle s’était approchée.
1 Oie céréopse (Cereopsis Novae-Hollandiae (Latham)), âgée, meurt de
sclérose du foie.
1 Oie d’Egypte (Alopochen aegyptiaca (L.)), âgée de 3 mois, dont la
cause de la mort reste indéterminée.
1 Oie à front blanc (Anser albifrons (Scopoli))), entrée au Parc en 1939,
succombe à une entérite chronique.
1 Oie de Guinée ( Cygnopsis cygnoïd (L.)), âgée, présente une sclérose
ancienne du foie.
— 120 —
1 Bernache du Canada ( Branta canadensis (L.) ) , jeune, meurt de para¬
plégie, quelques jours après l’éjointage.
6 Bernaches nonnettes (Branta leucopsis (Bechst.)), dont un sujet âgé
atteint d’hépatite chronique et 5 sujets nouvellement éclos.
1 Casarca roux (Casarca ferruginea (Pallas) ) , victime d’un accident de
ponte.
1 Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata (L.)), succombe à une hémor¬
ragie interne de cause indéterminée.
15 Canards sauvages (Anas platyrhynchos L.), nouvellement éclos.
1 Canard peposaca (Metopiana peposaca Vieillot), alteint de myocardite-
2 Canards carolins (Aix sponsa (L.)), : l’autopsie du premier révèle un
abcès froid de la paroi costale et une hémorragie périsplénique,
l’autre est un sujet récemment éclos.
1 Canard pilet ( Anas acuta L.), meurt d’entérite chronique. ^
1 Canard souchet ( Spatula clypeata L.), meurt de péritonite.
Ordre des Gallifûrmes.
Famille des Phasianidés.
1 Faisan à collier ( Phasianus colchicus L.), meurt de tuberculose.
4 Faisans argentés (Gennaeus nycthemerus (L.)), parmi lesquels un mâle
très âgé meurt de sclérose du foie, une femelle se noie, un jeune,
âgé de 4 mois, est tué par un jabiru et un autre meurt à l’âge de
3 semaines.
1 Faisan doré ( Chrysolophus pictus L.), mâle, est tué par d’autres mâles.
1 Perdrix du Maroc ( Alectoris barbara (Bonn.)), entrée en 1937, est atteinte
de sclérose du foie.
4 Paons ordinaires (Pavo cristatus L.), parmi lesquels 2 mâles âgés, qui
meurent, cachectiques, avec des lésions d’entérite chronique, 1 femelle
âgée, qui meurt de tuberculose hépatique, et 1 jeune, âgé de 3 mois,
victime d’une hémorragie après éjointage.
2 Paons blancs (Pavo cristatus L., var. albà), dont un adulte mâle porteur
d’un volumineux abcès du foie et un jeune de 6 mois mort acciden¬
tellement.
1 Pintade (Numida meleagris (L.)) atteinte de tuberculose nodulaire du
foie.
Famille des Méléagridés.
4 Dindons sauvages (Meleagris gallopavo L.), dont 2 sujets âgés, qui pré¬
sentent, l’un des lésions d’entérite et de myocardite chroniques,
l’autre, une plaie accidentelle infectée, et 2 sujets jeunes, l’un tué
accidentellement à 5 mois et l’autre qui meurt sans cause apparente
à 2 mois.
*
Famille des Cracidés.
1 Hocco à bec de rasoir (Mitu tomentosa (Spix)), entré au Parc en 1934,
meurt de tuberculose hépatique.
1
121 —
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
1 Grue de Numidie (Anthropoïdes virgo (L.) ) , est atteinte d’entérite
chronique.
1 Grue blanche asiatique (Grus leucogeranus Pallas), vivant au Parc depuis
1936, présente, à l’autopsie, une tumeur du foie.
Famille des Rallidés.
3 Poules sultanes de Madagascar (Porphirio madagascariensis (Latham)),
meurent quelques semaines après leur arrivée au Parc.
Ordre des Charadriiformes.
Famille des Laridés.
1 Goéland argenté (Larus argentatus Pontop.) meurt d’une entérite aiguë.
1 Mouette rieuse (Larus ridibundus T..) est tuée par une cigogne dont elle
avait approché le nid.
Ordre des Psittacidés.
Famille des Psittacidés.
1. Perroquet amazone ( Amazona amazonica (L.)). dont la mort est restée
inexpliquée.
Observations sur les causes de la mortalité.
1° Nous n’avons pas constaté cette année de maladie à virus, ni
de maladie microbienne autre que la tuberculose.
2° La tuberculose, qui n’avait pas été observée en 1950 et en 1951,
réapparaît cette année ; nous en relevons plusieurs cas : un faisan à
collier ( Phasianus colchicus L.), 1 aigrette garzette ( Egretta gar-
zetta (L.)), 1 paon ordinaire (Pavo cristatus L.), une pintade ( Numida
meleagris (L.)) et 1 hocco à bec de rasoir ( Mitu tomentosa (Spix)).
3° Les maladies parasitaires ne sont représentées cette année que
par un cas d’aspergillose pulmonaire chez un flamant du Chili
(. Phenicopterus chilensis Molina).
4° Les affections de l’appareil digestif, particulièrement celles de
l’intestin et du foie, sont particulièrement nombreuses ; elles con¬
cernent, pour la plupart, des sujets âgés, vivant au Parc depuis de
nombreuses années.
— 122 —
5° Les traumatismes sont en général la conséquence soit de com¬
bats entre sujets de même espèce : autruche ( Struthio camelus L.),
cygne muet ( Cygnus olor (Gmelin)), faisan doré ( Chrysolophus pic-
tus L.), jeune dindon sauvage ( Meleagris gallopavo L.), soit entre sujets
d’espèces différentes : oie barrée ( Eulabeia indica (Latham)), faisan
argenté ( Gennaeus nycthemerus (L.)), et mouette rieuse ( Larus
ridibundus L.). Les accidents ont des causes diverses : capture,
éjointage, noyade, premier vol.
Le tableau ci-dessous résume les différentes causes de mort enre¬
gistrées sur les oiseaux du Parc Zoologique pendant l’année.
Lésions anatomo-pathologiques 1
Nombre de cas.
o
0
5
1
10
17
Affections de l’appareil locomoteur (d’origine non trauina-
1
Affections l
17
8
de l’appareil <
1
digestif. !
Péritoine .
3
Affections )
de l’appareil >
respiratoire '
Affections
1
5
de 1 appareil j
1
circulatoire
Affections
de l’appareil
urinaire
1
1
3
2
31
B. — NATALITÉ
Le nombre des naissances qui ont eu lieu, au Parc Zoologique,
pendant l’année 1952, est : de 151 mammifères, dont 4 mort-nés,
1. Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
— 123 —
et de 89 oiseaux. 56 Mammifères et 36 Oiseaux sont morts avant
l’âge de 6 mois.
La répartition mensuelle de ces naissances est exprimée dans le
tableau ci-dessous :
Jant.
féir.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nor.
Déc.
Mammifères .
8
16
24 !
11
13
20
9
10
5
Oiseaux.. .
28
34
8
18
g
1
■
■
■
La liste de ces naissances, établie selon l’ordre zoologique, est
la suivante.
I. — Mammifères.
Ordre des Primates.
Famille des Hylobatidés.
1 Gibbon à favoris blancs ( Hylobates concolor leucogenis (Ogilby)).
Famille des Papioïdés.
6 Babouins ( Papio papio {Desm.)).
Famille des Cercopitliécidés.
2 Magots ( Macaca sylvanus (L.)).
Ordre des Carnivores.
Famille des Félidés.
4 Lions ( Félis leo L.).
4 Panthères ( Felis pardus L.).
Famille des Hyénidés.
1 Hyène tachetée ( Hyaena crocuta Erxleb.).
Famille des Ursidés.
1 Ours brun d’Europe ( Ursus arctos L.).
1 Ours baribal ( Euarctos americanus Pallas).
*
— 124 —
Ordre des Pinnipèdes.
Famille des Otariidés.
1 Otarie (Otaria jubata Forster).
Ordre des Ongulés.
Sous-ordre des Artiodactyles.
Famille des Hippopotamidés.
1 Hippopotame nain. du Liberia (Chaeropsis liberiensis (Morton)).
Famille des Suidés.
6 Sangliers d’Europe (Sus scrofa L.).
14 Sangliers d’Indochine ( Porcula salviana Hodgs.).
Famille des Bovidés.
4 Buffles de l’Inde (Bubalus bubalis (L.)).
1 Yack (Poephagus grunniens (L.)).
1 Bison d’Amérique ( Bison bison (L.)).
22 Chèvres naines du Sénégal (espèce domestique).
15 Mouflons de Corse ( Ovis musimon (Pallas)), dont un mort-né.
7 Mouflons à manchettes (Ammotragus lervia (Pallas)).
6 Nylgauts ( Boselaphus tragocamelus Pallas), dont un mort-né.
1 Cob de Bufïon ( Adenota cob (Erxleb.)).
1 Cob onctueux ( Kobus defassa (Rüpp)).
10 Gazelles cervicapres de l’Inde (Antilope cervicapra Pallas).
i
Famille des Giraffidés.
1 Girafe (Giraffa camelopardalis (L.)).
Famille des Camélidés.
2 Dromadaires (Camelus dromedarius L.).
5 Lamas (Lama glama glama L.).
2 Guanacos (Lama glama huanacus Molina).
Famille des Cervidés ,
3 Cerfs de France (Cervus elaphus L.).
9 Daims (Dama dama (L.)).
4 Cerfs axis (Axis axis (Erxleb.)).
2 Cerfs pseudaxis ( Cervus hortulorum Swinhoë).
2 Cerfs cochon (Hyelaphus porcinus (Zimm.)).
1 Cerf rusa (Cervus unicolor Kerr.).
7 Cerfs d’Eld ( Cervus eldi Guthrie), dont un mort-né.
.1 Cerf wapiti ,( Cervus cadanensis Erxleb.).
125 —
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidés.
1 Kangourou agile ( Macropus agilis Gould).
1 Wallabie de Bennett (Macropus ruficolis bennetti (Wat.)).
II. — Oiseaux.
Ordre des Sphénisciformes.
Famille des Sphéniscidés.
1 Manchot du Cap ( Spheniscus demersus (L.)).
Ordre des Pélécaniformes.
Famille des Phalacrocoracidés.
3 Cormorans (Phalacrocorax carbo L.).
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Ciconiidés.
7 Cigognes blanches (Ciconia ciconia (L.)).
Ordre des Ansériformes.
Famille des Anatidés.
6 Cygnes sauvages (Cygnus cygnus (L.)).
1 Cygne muet ( Cygnus olor (Gmelin)).
1 Oie d’Egypte ( Alopochen aegyptiaca (L.)).
3 Bernaches du Canada (Branta canadensis (L.)).
8 Bernaches nonnettes (Branta leucopsis (Bechst.)).
39 Canards- sauvages (Anas platyrhynchos L.).
1 Canard carolin (Aix sponsa, (L.)).
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
8 Faisans argentés (Gennaeus nyclhemerus (L.)).
7 Paons ordinaires ( Pavo cristatus L.).
Famille des Méléagridés.
2 Dindons sauvages ( Meleagris gaüopavo L.).
— 126
Ordre des Charadriiformes.
Famille des Laridés.
2 Goélands argentés ( Larus argentatus Pontop.).
Parmi ces naissances, remarquons celles des magots observées
dans un groupe de 12 sujets vivant à l’extérieur toute l’année, ' celle
d’une hyène tachetée' qui s’est normalement développée, et d’une
façon générale celles des ruminants, chez lesquels le taux de la
natalité est plus élevé que pour les autres groupes zoologiques.
Cette différence est encore plus accusée lorsque l’on considère la
mortalité des jeunes âgés de moins de 6 mois.
En résumé : L’année 1952 se traduit par un équilibre dè l’effectif
des mammifères, dont le taux de mortalité, un peu plus élevé de
décembre à mars que pendant le reste de l’année, est inférieur à la
moyenne des 10 années précédentes. La tuberculose, qui était en
nette régression, réapparaît cette année, principalement sur notre
troupeau de mouflons à manchettes.
L’effectif des oiseaux, en sensible augmentation sur celui de
l’an dernier, accuse un maximum de mortalité, comme chaque
année, de mars à juin, et un minimum marqué, en septembre. Ces
variations saisonnières, constantes, sont peut-être en relation avec
celles de l’activité génitale, dont témoigne la répartition dans le
temps des éclosions. La mortalité moyenne est sensiblement égale
à celle des dix années précédentes.
La tuberculose est également réapparue dans cette classe, mais de
nombreuses morts doivent être attribuées à des lésions chroniques
du cœur, du foie ou de l’intestin, observées sur des sujets âgés.
Les naissances, un peu moins nombreuses que les années précé¬
dentes, contribuent sensiblement à l’accroissement des effectifs,
malgré l’importance toujours grande de la mortalité en bas âge.
Laboratoire d’ Ethologie des Animaux Sauvages du Muséum.
— 127 —
Présence de L’Ethmoïde (os planum)
DANS LA PAROI ORRITAIRE DES ERINACE1DAE.
Par Roger Saban:
Lors d’une récente étude sur la paroi interne de l’orbite des
Insectivores, nous avons été frappés par la présence d’une pièce
osseuse jamais identifiée par les auteurs. Cette pièce se rencontre
plus ou moins développée sur la majorité des individus examinés
soit 85 % des cas sur 27 Erinaceus, 7 Hylomys, 2 Neotetracus. Elle
se place toujours au-dessus du trou palatin, entourée par le frontal,
le maxillaire et l’orbito-sphénoïde.
Fig. 1. — Schéma de la paroi interne de l’orbite à* Erinaceus europaeus L. X 2 AB,
trace de la coupe frontale. — 1, lacrymal. — 2, frontal. — 3, maxillaire supérieur.
4, ethmoïde (os planum). — 5, orbito-sphénoïde. — 6, palatin. — 7, pariétal. —
alisphénoïde. — 9. temporal.
Chez le Hérisson ( Erinaceus europaeus L.) nous avons disséqué
la paroi orbitaire pour contrôler la position et l’appartenance de l’os
mentionné ci-dessus. Pour cela nous avons pratiqué une coupe
frontale A B au niveau du trou palatin, passant à quelques milli¬
mètres en arrière de la limite postérieure de l’os en question. Ensuite
nous avons dégagé cet os de ses voisins avec lesquels il était au
contact en enlevant une de leur partie qui venaient le recouvrir
légèrement comme une écaille.
Le dessin de la paroi orbitaire offrait avant la préparation (fig. 1) :
Rulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
9
— 128 —
— • En avant, un large contact maxillo-frontal, ces deux os étant égale¬
ment en connexion avec le lacrymal.
— A la partie inférieure, une participation réduite du palatin.
— En arrière, un large contact fronto-orbito-sphénoïde ; mais entre le
maxillaire et l’orbito-sphénoïde, en avant de ce dernier se situe un os
intermédiaire ayant une plus ou moins grande surface suivant les indivi¬
dus. On peut penser qu’il vient de l’intérieur des fosses nasales car tous
les os qui l’environnent le' recouvre partiellement (frontal, maxillaire,
orbito-sphénoïde) . 4
La coupe frontale que nous reproduisons en perspective cavalière
(fig. 2) nous montre les connexions de cet os avec les éléments
Fig. 2. — Perspective cavalière de la coupe frontale pratiquée sur AB (Erinacçus
europaeus L.) X 5. . — 1, lacrymal. — 2, frontal. — 3, maxillaire supérieur. —
4, ethmoïde (os planum). — 5, bulle ethmoïdale. — 6, ethmoïde (lame criblée).
Le grisé indique le plan de la coupe frontale AB.
osseux internes. Il correspond à la lame papyracée (os planum) qui
descend latéralement de la lame criblée de F ethmoïde et se retourne
à sa partie inférieure pour constituer la bulle ethmoïdale. Cet os
planum est recouvert à sa partie supérieure par le frontal, à sa partie
antérieure et inférieure par le maxillaire, à sa partie postérieure par
l’orbito-sphénoïde que nous avons enlevé ici pour donner plus de
clarté à la figure.
— 130 —
Étude d'une Collection D’Oiseaux du Gaêon
par J. Berlioz.
PROFESSEUR AU MUSÉUM
Les collections ornithologiques du Muséum de Paris n’ont cessé,
depuis quelques années, de s’enrichir d’une documentation précieuse
concernant le Gabon, grâce aux envois de MM. Malbrani, Maclat-
chy et Rougeot, respectivement Associé et Correspondants du
Muséum. Ce dernier, M. Rougeot, a pu, autant que le lui permettent
du moins ses fonctions d’ Administrateur de la France d’Outre-Mer,
envoyer encore au Muséum quelques fruits de ses patientes investi¬
gations d’une année — novembre 1951 à novembre 1952 — réunis
cette fois dans le district côtier du Mayumbe, tant à Mavumba
même, sur la côte atlantique, que surtout à Tchibanga, dans l’in¬
térieur. Il a accompagné ces envois de quelque documentation
manuscrite, dont malheureusement, par suite d’une inadvertance
de la poste, une partie est restée inutilisable, d’où les imprécisions
relatives à certains des spécimens mentionnés ci-après, dont l’en¬
semble constitue l’essentiel de cette nouvelle collection envoyée
par lui.
La faune du Mayumbe apparaît assez différente de celle de la
région d’Oyem (nord du Gabon) où s’étaient poursuivies les précé¬
dentes recherches de M. Rougeot : son caractère est incontestable¬
ment moins typiquement sylvicole, et cela se conçoit aisément, en
raison de la situation géographique du Mayumbe en bordure sud-
ouest de la grande aire forestière Cameroun-Gabon-Congo, le long
de laquelle apparaissent déjà de nombreux types de savane ou de
brousse. Ceux-ci y représentent essentiellement un élément de popu¬
lation d’Angola, de Rhodésie et d’Afrique austro-orientale qui,
joint à l’avifaune forestière proprement dite, donne à l’ensemble
un caractère de dualité assez original.
Charadriiformes.
Charadrius marginatus Mechowi (Cab.), Ç ad., Mayumba, 27 décembre
1951.
Charadrius hiaticula L., <? ad., Mayumba, 16 novembre 51.
Tringa nebularia (Günn.), $ ad., Panga, 31 octobre 51.
Crocethia alba (Pall.), ad., Mayumba, 26 septembre 51.
Erolia minuta (Leisl.), o ad., Mayumba, 13 décembre 51.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 131 —
La première de ces espèces représente une forme sédentaire en
Afrique, au sujet de laquelle il n’y a pas lieu de discuter ici les
récentes controverses de nomenclature auxquelles elle a donné
lieu. Les quatre autres sont des hivernants nichant dans les régions
boréales et arctiques, dont on peut remarquer que le Sanderling,
Crocethia alla, confirmant bien des observations antérieures (cette
espèce arrive régulièrement en août sur les côtes du Golfe de Guinée)
offre l’exemple d’une migration automnale précoce.
Galliformes.
Guttera plum. plumifera (Cass.), 2 spéc. subad., Tchibanga, août 52.
Cette forme, si caractérisée, de Pintade huppée paraît être la plus
typique de cette région forestière du Congo. M. Rougeot en avait
déjà récolté des adultes et des poussins.
■Strigiformes.
Bubo leucostictus Hartl., d ad., rivière Moukalaba (Tchibanga), 17 sep¬
tembre 52.
Espèce strictement forestière et essentiellement insectivore,
encore rare dans les musées. C’est le premier spécimen qui figure
dans la collection du Muséum de Paris.
CUCULIFORMES.
Clamator jacobinus (Bodd.), <? subad., Mayumba, 31 décembre 51.
Spécimen qui, par les couleurs impures de son plumage, semble
représenter le stade subadulte de la forme typique de l’espèce.
Centropus ? Anselli Sharpe, pull, (en duvet), Mayumba, 16 janvier 52.
Piciformes.
Dendropicos Lafr. Lafresnayei (Malh.), a ad., Tchibanga, 1er juin 52.
Jynx ruficollis Rougeoti Berlioz, <J ad. (type) et imm., Tchibanga,
2 juillet et 26 août 52.
Ces Oiseaux, dont la description et l’étude systématique ont été
tout récemment publiées (J. Berlioz, L'Ois, et Rev. fr. Orn., 1953,
p. 66), se rencontrent en savane, non en forêt. L’examen dn contenu
stomacal de l’immature n’a révélé que des fourmis. — Il est assez
curieux de constater que, chez cette espèce de Torcol, largement
répandue, depuis le Cameroun et l’Abyssinie jusqu’en Afrique du
sud, dans toutes les zones de savane entourant la grande forêt
congolaise, ce sont précisément les deux populations les plus occi¬
dentales habitant, de part et d’autre, au nord et au sud de cette
i
— 132 -
forêt (Cameroun et Gabon méridional) qui présentent les deux pôles
extrêmes de différenciation morphologique intraspécifique.
Buccanodon D. Duchaillui (Cass.), 3 ad., Niali (Tchibanga), 21 avril 51.
Lybius min. minor (Cuv.) ad., Tchibanga, août 52.
Gymnobucco calvus major Neum., $ ad. forêt de la Moukalaba, 30 août 52.
Ce spécimen est très semblable d’aspect et de longueur d’aile à
un autre envoyé d’Oyem, lors d’un précédent séjour, par M. Rou¬
geot, ainsi qu’à un spécimen de Mimongo, et doit donc être rapporté
à la même sous-espèce. Par comparaison, trois spécimens de Lan-
dana (Bas-Congo) paraissent un peu plus petits et très légèrement
plus pâles (G. calvus congicus Chap.).
Caprimulgiformes.
Caprimulgus europaeus L. ? subsp., 2 ÇÇ ad. (en mue), Mayumba,
14 décembre 51 et 1er janvier 52.
Ces deux Oiseaux sont en pleine mue des ailes, ce qui rend dou¬
teuse leur identification subspécifique. Quelle que soit celle-ci, il con¬
vient de noter qu’il s’agit là d’Oiseaux hivernants, nicheurs
dans des contrées beaucoup plus septentrionales et effectuant donc
leur mue annuelle en hivernage.
Caprimulgus Fossei Fossei Hartl., Mayumba : 2 33- ad. (en mue),
14 décembre 51 ; 3 ad. (mue achevée), 1er janvier 52 ; ? juv. ou Ç (mue
achevée), 29 décembre 51 ; 1 juv. (mue achevée), 6 janvier 52.
Cette petite série de spécimens est assez démonstrative des diffé¬
rents plumages observables chez cette espèce d’Engoulevent, qui
paraît être la plus commune dans la région. Elle paraît y effectuer
sa mue en décembre.
CoRACIADIFORMES.
Coracias garrulus L., 3 imm., Mayumba, 9 janvier 52.
Ce migrateur bien connu de la région méditerranéenne a été
signalé, en hiver, dans toutes les régions de l’Afrique, sauf dans les
grandes aires forestières, qu’il paraît éviter. Il est toutefois peu
commun vers la côte du Cameroun et du Gabon.
Alcedo quadribrachys Guentheri Sh., 1 imm., Mayumba, 8 janvier 52.
Halcyon badia badia J. et E. Verr., $ ad., rivière Moukalaba, 17 sep¬
tembre 52.
Meliltophagus bullockoides (Sm.), 2 ad., Tchibanga, 14 mars 52
(en mue), 25 mai 52.
Cette espèce de Guêpier, répandue en Afrique australe, paraît
atteindre sa limite nord-ouest de dispersion dans les savanes du
— 133 —
Gabon et du Congo. Ce n’est pas non plus une espèce sylvicole,
contrairement aux deux Alcédinidés précédents, qui sont, eux,
typiques du biotope forestier.
Passeriformes.
Muscicapidés.
Alseonax jlavipes Bâtes, <J et 2 ad. (sexe indéterminé), N’Denguelila,
24 juillet et août 52.
Ce très petit Gobe-mouche, assez peu connu et si bien caractérisé
par la couleur jaune des pattes, est un strict habitant de la forêt
dense Cameroun-Congo.
Stizorhina Fras. Fraseri (Strickl.) , 1 ad., sans renseign., août 52.
Fraseria ocr. ocreata (Strickl.), 1 ad., sans rens., août 52.
Tchitrea tricolor Neumanni Stres., S ad., sans rens., août 52.
Erannornis longicauda Loandae Sel. et Pr., ad., Tchibanga, août 52.
T urdidés.
Myrmecocichla nigra (Vieilli), Ç ad., Tchibanga, 8 juin 52.
Cossypha Heuglini subrufescens Boc., 3 ad., Tchibanga, 28 juillet 52.
L’un et l’autre de ces Turdidés sont des espèces de savane, non
de forêt, et largement répandues en Afrique orientale et centrale.
Mais tandis que la première atteint vers le Nord-Ouest jusqu’au
Cameroun, la seconde, plus spécialement australe, ne dépasse pas
vers le Nord-Ouest les limites que semble lui opposer la forêt gabo¬
naise.
Sylviidés.
Cisticola natalensis Strangei Fras., 3 juv., Tchibanga, 4 mai 52.
Cisticola erythr. erythrops (Hartl.), ad. et $ ad., Bayadi (Tchibanga),
septembre et octobre 52.
Prinia superciliosa melanorhxjncha Jard. et Fr., $ ad., Mayumba,
30 décembre 51.
Prinia leucop. leucopogon (Cab.), 3 ad., Mayumba, 13 janvier 52.
Timaliidés.
Turdoides Jardinei hyposlictus (Cab. et Rchw.), 1 ad. (en mue), et $ ad.,
'Ichibanga, août 52.
Le contenu stomacal de l’un de ces spécimens a révélé des fourmis
noires. — Voici encore le cas d’un Oiseau typiquement de savane et
connu surtout de l’Angola : il n’a pas encore été signalé souvent
dans la région qui nous occupe (Gabon méridional) et peut-être son
extension y est-elle assez récente, suivant la diminution de la forêt.
— 134 —
Malacocincla ruf. rufipennis (Sharpe) , d et ? ad., forêt de la Moukalaba,
30 août 52 ; 1 ad., Tchibanga (en forêt), 14 octobre 52.
Malacocincla fulv. fuloescens (Cass.), ad., Tcbibanga, 14 octobre 52.
Contrairement au Turdoides précédent, ces deux espèces sont
strictement des habitants de la forêt primitive et leur similitude
d’aspect et de caractères avec leurs homologues indo-malais, — qui
a induit très justement J. Delacour [L'Ois, et Rev. fr. Orn., 1946,
p. 22) à les réunir congénériquement, — est assez significative de
l’homogénéité de l’avifaune forestière dans l’Ancien Monde.
Pycnonotidés.
Cette famille de Passeriformés est, comme l’on peut s’y attendre
d’Oiseaux si volontiers sylvicoles, particulièrement bien représentée
dans cette collection du Gabon. La plupart de ces Oiseaux passent
pour de bons chanteurs, et M. Rougeot signale que l’un d’eux,
Baeopogon indicator, possède, entre autres, un chant très mélodieux.
Bleda eximia notata (Cass.), 2 ad., Tchibanga (en forêt), août et 15 octo¬
bre 52.
Trichophorus chlor. chloronotus Cass., d ad., N’Denguelila, 4 juillet 52.
Trichophorus cal. calurus Cass., 2 d d et $ ad., N’Goumbou, décembre 51 ;
Moukalaba, 13 avril et 30 août 52 ; 1 ad., août 52.
Pyrrhurus simplex (Hartl.), ad., sans rens., août 52.
Pyrrhurus flavicollis soror (Neum.), $ ad., Tchibanga, août 52.
Phyllastrephus icterinus (Bp.), d¥ ad., N’Goumbou, 20 décembre 51 ;
2 ad., Tchibanga, août et octobre 52.
Cette espèce paraît être, avec le Trichophorus calurus cité ci-
dessus, le Bulbul le plus répandu dans la région.
Phyllastrephus Cabanisi (Sh.), 2 dd ad., N’Denguelila, 24 juillet 52
et Tchibanga (en forêt), 15 octobre 52.
Beaucoup moins fréquente que la précédente, cette espèce lui
ressemble étonnamment, mais avec des proportions visiblement
plus fortes.
Baeopogon ind. indicator (J. et E. Yerr.), ad., forêt de la Moukalaba,
30 août 52.
Andropadus g rac. gracilis Cab., ad., sans rens., août 52.
Neolestes torquatus Cab., d? ad., Tchibanga, août 52.
Suivant les suggestions de J. P. Chapin, spécialiste bien connu de
la faune congolaise, cet Oiseau, un peu intermédiaire d’aspect aux
Laniidés (parmi lesquels on le rangeait autrefois) et aux Pycno¬
notidés, est rangé ici avec ces derniers. Ce Bulbul un peu aberrant
possède d’ailleurs une distribution géographique curieuse : il n’est
— 135 —
pas sylvicole, contrairement à tous les précédents, mais est stricte¬
ment cantonné, selon Chapin, dans la zone de savane qui longe
immédiatement au sud tout la grande forêt congolaise, depuis
l’Atlantique jusqu’au Kassaï.
Campephagidés.
Coracina azurea (Cass.), ? et $? ad., Tchibanga (en forêt), 15 octo¬
bre 52.
Ce bel Oiseau est l’un des Passereaux les plus strictement carac¬
téristiques, mais aussi l’un des moins fréquents, de toutes les zones
de grande forêt qui entourent le golfe de Guinée, du Sierra-Leone
au Congo. Sa couleur bleue le distingue aisément de tous les autres
Campephagidés et même de tous les autres Passereaux africains de
sa taille, mais ses caractères structurels sont si voisins de ceux des
Coracina, qu’il ne me paraît pas utile de conserver pour lui le nom
générique de Cyanograucalus, proposé par Hartlaub en 1861 et
maintenu par plusieurs auteurs modernes. Les spécimens mentionnés
ici ont été obtenus par M. Rougeot au milieu d’une compagnie de
Bulbuls.
Laniidés.
Nicalor chloris chloris (Val.)', S ad., N’Denguelila, 16 août 52.
Cette Pie-Grièche, bien connue dans les régions boisées du pour¬
tour du Golfe de Guinée, a une distribution sensiblement parallèle
à celle du Coracina précédent, bien que moins strictement limitée à
la grande forêt : elle ne dépasse guère en tout cas vers le Sud la
région qui nous occupe ici.
Paridés.
Parus niger insignis Cab., $ ad., Tchibanga, 4 juin 52.
Voici encore l’exemple d’une espèce largement répandue dans les
régions de savane et même demi-arides entourant toute la grande
aire forestière africaine, du Sénégal au Cap, sans pénétrer vrai¬
ment en forêt. L’espèce est relativement stable dans ses caractères
morphologiques et les différences raciales indiquées par les auteurs,
basées surtout sur la taille et l’accentuation plus ou moins prononcée
des liserés blancs sur les rémiges primaires et les rectrices externes,
ne sont pas toujours valables. Ce spécimen de Tchibanga est pour¬
tant typique, semble-t-il, de la forme insignis considérée comme
habitant le bassin inférieur du Congo et l’Angola.
— 136 —
HirundinicLés.
Ilirundo lucida angolensis Boc., $ ad., Tchibanga, 15 mai 52.
Ce spécimen doit être rapporté incontestablement à la forme
angolensis, tandis qu’un spécimen de Brazzaville dans la collection
du Muséum représente la forme lucida Verr. L’existence de ces deux
formes en des localités relativement pas très éloignées l’une de l’autre
tendrait apparemment à confirmer l’opinion généralement admise
jusqu’à maintenant, à savoir qu’il s’agirait là de deux espèces dis¬
tinctes. Mais, à mon avis, cette opinion n’est guère soutenable :
1° les deux formes sont extrêmement voisines l’une de l’autre,
angolensis ne différant guère de lucida que par le dessous du corps et
les sous-alaires largement teintés de gris-brun ; — 2° elles occupent
dans l’ensemble des territoires différents, lucida dans le nord, ango¬
lensis dans le sud et l’est, et jamais encore elles n’ont été signalées
avec certitude comme nichant dans les mêmes localités ; — 3° des
intermédiaires entre elles ont été mentionnés, précisément dans le
moyen bassin du Congo, d’où Reichenow a décrit, sous le nom
d’H. lucida subalaris, une forme faisant le passage à angolensis.
Dans ces conditions, je considère plus rationnel de les réunir en une
seule entité spécifique, étroitement alliée d’ailleurs à notre Hiron¬
delle rustique bien connue, qu’elle paraît remplacer comme nidifi-
catrice habituelle dans toute l’Afrique tropicale.
Psalidoprocne Petiti Sh. et Bouv., ad., sans rens., août 52.
Pseudochelidon eurystomina Hartl., Yeyena (Nyanga), 2 $ $ ad., 29 octo¬
bre 51 ; 2 c?<? ad., 8 octobre 52.
Les particularités biologiques de ce curieux Oiseau, typiquement
congolais, sont encore très imparfaitement connues. Il effectue
certainement des migrations locales importantes, et les dates de
capture des spécimens cités ici — pratiquement les mêmes à un an
de distance — confirment bien qu’il n’apparaît au Mayumbe qu’en
octobre ; il s’y fixe temporairement en nombre, mais jamais encore
sa nidification n’y a été observée à aucun moment de l’année. D’après
les excellentes recherches du Dr H. Schouteden et du Dr J. Chapin,
cette nidification ne serait encore connue avec certitude que le
long du cours moyen du Congo, à l’époque des basses eaux. C’est
pourtant au Gabon qu’ont été obtenus les premiers spécimens qui
furent connus de cette espèce (décrite par Hartlaub en 1861),
restée longtemps d’une extrême rareté et dont la position systéma¬
tique est encore assez douteuse.
— 137
N ectariniidés .
Cinnyris venustus Falkensteini Fisch. et Rchvv. , 3 33 ad., Tchibanga,
8 ruai, juin et août 52.
Ces spécimens, intensément pigmentés, sont absolument iden¬
tiques à leurs homologues de même espèce provenant d’Afrique
orientale, et la prétendue race Kuanzae, décrite par Reichenow
d’Angola, ne me paraît donc pas séparable de Falkensteini.
Cinnyris Bouvieri Shell., Tchibanga : 3 33 ad., 25 mai, juin et septem¬
bre 52 ; 3 (plumage de transition), juin 52.
Cyanomitra olivacea Ragazzii (Salv.), 3 33 ad., Pointe Banda, 8 février
52 ; Tchibanga, 10 mai et août 52.
Anthreptes Longuemarei (Less.), subsp. ?, $ ad., Tchibanga, 8 mai 52.
Plusieurs sous-espèces ont été proposées pour cette espèce, mais
la plupart d’entre elles si mal définies qu’il conviendrait, si l’on
pouvait disposer d’un matériel abondant, d’en faire une révision
critique sérieuse.
Alaudidés.
Mirafra Fischeri Zombae Og.-Gr., 2 <Jcî ad., Tchibanga, 2 et 8 juin 52.
Fringillidés.
Serinus. capistratus (Finsch), 3 ad. (nicheur), Tchibanga, 22 avril 52.
Cette petite espèce, bien caractérisée, de Fringille, offre sur tout
le pourtour méridional et oriental de la grande forêt congolaise une
distribution assez comparable à celle du Neolestes torquatus (Pycno-
notidés), cité ci-dessus. Elle est assez bien connue actuellement dans
toute la région méridionale du Gabon et du Congo, ainsi que le
mentionnent MM. Malbrant et Maclatchy dans leur récent
ouvrage ( Faune de l’Equ. afr. franç., t. I, 1949, p. 423), et même
comme un Oiseau plutôt familier. Mais, si l’on considère la précarité
des informations la concernant antérieurement dans cette région,
on peut supposer qu’il y a là une extension tout récente de son
habitat préalable, comme il en existe d’autres exemples parmi les
Oiseaux du même type (p. ex. le Serinus canaria serinus en Europe
occidentale et le Sycalis luteola dans les Petites Antilles). Des indica¬
tions de M. Rougeot, il ressort que cet Oiseau niche en avril (pleine
saison des pluies) à Tchibanga.
Plocéidés.
Ploceus aurantius (Vieill.), 2 <?<?;? ad., Mayumba, 30 décembre 51
et 7 janvier 52.
— 138
Malimbus mal. malimbicus (Daud.), $ ad., N’Denguelila (en forêt),
16 août 52.
Euplectes afra (Gm.), S ad. (en plumage de noces), Tchibanga, 25 mai
1952.
Euplectes ardens concolor (Cass.), <J ad. (en plumage de noces), Tchi¬
banga, 25 avril 52.
Spermestes fringilloïdes (Lafr.), ad., N’Denguelila, 1er mai 52.
Ce curieux Gros-bec, qui passe pour n’être commun nulle part
en Afrique, y a pourtant une très vaste dispersion, mais très spora¬
dique, tant au Nord qu’au Sud de l’Equateur. Comme sans doute
pour tant d’autres petits Passereaux granivores du même groupe, les
fluctuations actuelles de son habitat sont-elles dictées dans une
large mesure par un facteur essentiellement humain : l’extension et
les fluctuations de certaines cultures vivrières (cet Oiseau passe
pour être friand de riz). Il a déjà été signalé au Gabon, mais semble
pour l’instant y être incontestablement rare.
Lagonosticta rubricata ? congica Sharpe, <? ad., Tchibanga, 4 mai 52.
La systématique des espèces de Plocéidés réunies dans le genre
Lagonosticta a été si inconsidérément embrouillée par certains auteurs
qu’il faudrait de longues séries comparatives des diverses formes
décrites pour en tenter une révision critique, les populations locales
de ces petits Astrilds n’offrant souvent que des différences de teintes
peu perceptibles, parfois même chez un seul des deux sexes. Il se
pourrait que le spécimen mentionné ici soit référable à la prétendue
race Ansorgei Neum., d’Angola, mais en l’absence de spécimens
topotypiques, il est impossible de se prononcer : d’ailleurs il n’est
même nullement certain que ces diverses appellations proposées
soient valables et il est probable qu’une révision sérieuse y apporte¬
rait des changements sensibles.
Estrilda astrild rubriventris Vieill., <? ad., Mayumba, février 1952.
Ce spécimen, très intensément pigmenté de rouge, est typique de
cette race, si strictement localisée dans le Gabon méridional et le
Bas-Congo, d’une espèce très largement répandue en Afrique.
— 139 —
Méthode pratique et peu coûteuse
POUR CONSTITUER UNE COLLECTION DE POISSONS, REPTILES
et Batraciens.
Par Yves Plessis.
Le prix prohibitif de la verrerie pour collections et la difficulté
d’utiliser ce matériel encombrant, lourd et fragile sur le terrain
exigent de reviser notre technique actuelle de conservation. L’arrivée
récente sur le marché de nombreux produits plastiques particulière¬
ment stables permet de résoudre ce problème. Le polyéthylène, qui
se présente sous forme d’une pellicule transparente, souple, légère et
résistante, convient parfaitement pour fabriquer des sacs pouvant
contenir liquide fixateur et pièce de collection h II faut toutefois
éviter une exposition trop prolongée au soleil tropical qui la rendrait
un peu cassante.
Deux types de sacs me semblent susceptibles d’une large utilisa¬
tion : Le sachet entièrement soudé à la presse convient pour collec¬
tions, matériel d’étude pour le laboratoire et l’enseignement ; c’est
l’emballage de plus en plus utilisé pour les produits domestiques et
certaines denrées alimentaires 2.
En mission on se servira de sacs préfabriqués, de différentes tailles.
Pour les fermer, il suffit de tortiller l’ouverture et de la sertir avec
du fil de laiton ; il ne reste plus qu’à souder l’extrémité libre du
tortillon à la flamme d’une allumette ou d’un briquet.
Ce matériel convient pour la conservation d’un grand nombre de
Poissons et Reptiles, pour les Batraciens et un grand nombre d’in¬
vertébrés. Il est toutefois contre-indiqué pour les grosses pièces
portant des épines, à moins d’envelopper au préalable ces échantil¬
lons (en mission) d’une bande de gaz ou de toile.
Soulignons que la mise en sachet réalise un gain de temps considé¬
rable par rapport aux anciennes techniques.
Le polyéthylène qui ne remplace pas le verre dans tous les cas, a
sur lui l’avantage de permettre directement mesurations et examens
au binoculaire. Il est probable que la fabrication de nouvelles
matières plastiques permette un jour de résoudre complètement
ce problème qui nous occupe.
Laboratoire des Pêches et Productions coloniales du Muséum.
1. Je remercie très vivement M. Jacquez, directeur de la S. I. E. F. A. M. pour les
conseils et l’aide matériel qu’il m’a prodigués.
2. Pour l’emballage du poisson, voir : La Pêche Maritime , 15 mai 1951, p. 208 et
décembre 1952, p. 623.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, r° 2, 1953.
— 140
Application des phénomènes de capillarité
A L’ÉLEVAGE DE PETITS ANIMAUX MARINS.
Par Yves Plessis.
La recherche d’une meilleure circulation dans nos bacs d’élevage
nous a amené à créer pour ceux-ci un siphon automatique très simple
que nous décrivons.
Un tube capillaire coudé en siphon s’amorce de lui-même lorsque,
1 2
Fig. 1. — Siphon capillaire. — 1, bord interne du bac ; 2, partie du siphon un peu
étranglée avec courbure forte ; 3, courbure faible ; 4, partie évasée destinée à empê¬
cher la formation de la goutte pendante.
Fig. 2. — Siphon simple intermittent, à amorçage automatique, pour bac à « marées ».
— 1, niveau de l’eau à « marée basse » . 2, niveau de l’eau à <' marée haute * ; 3, partie
antérieure du siphon (gros diamètre permettant le désamorçage) ; 4. partie capillaire
du siphon ; 5, partie évasée destinée à empêcher la formation d’une goutte pen¬
dante.
placé sur un récipient, le niveau de l’eau se trouve à proximité de sa
courbure. Si le débit de cet appareil est supérieur à l’arrivée dans
le bac, il ne se désamorce pas : une continuité de bulles d’air et de
gouttes d’eau régularise le débit (fig. 1). L’ouverture supérieure du
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 141 —
siphon « suce » la surface de l’eau et en aspire toutes les poussières.
Un tel dispositif permet de garder constamment propre la surface
de l’eau.
Si la partie supérieure du siphon n’est pas capillaire, celui-ci se
désamorce de lui-même et le niveau du bac varie de 2) à 1) sur la
figure 2. Un bac équipé de ce dernier appareil peut recevoir verticale-
Fig. 3. — Schéma général. — 1, arrivée de l’eau ; 1', arrivée de l’air ; 2, réserve (par
rapport au bac d élevage) ; 3, bac d’élevage ; 4, canne de verre ; 5, tubes contenant
les animaux en expérience ; 6, siphon intermittant.
ment des petits tubes d’élevage dont les deux extrémités libres sont
fermées par un tamis de nylon fixé par une bague de vinyl (fig. 3).
A chaque « marée », le liquide se renouvelle dans les tubes et les
petits animaux isolés dans ceux-ci reçoivent un apport d’eau aussi
grand que s’ils étaient en liberté dans le bac.
La figure 3 montre un montage réalisé dans notre aquarium ; les
Eig. 4. — Siphon double intermittent, à amorçage automatique pour bac à s marées ».
— 1, niveau de l’eau à marée basse ; 2, niveau de l’eau à marée haute ; 3, gros siphon ;
4, petit siphon, capillaire ; 5, bague de vinyl ; 6, léger étranglement surmonté d’un
tortillon de vinyl destiné à faciliter l'amorçage. Noter que le départ de 3 est plus
haut que le départ de 4.
Fig. 5. — Exhausteur double. — 1, premier exhausteur ; 2, deuxième exhausteur ;
3, arrivée d’air comprimé ; 4, réserve d eau de mer ; 5, colonne de relai.
a, b, c, d, e, différents niveaux d’eau ; ab = 30 cm ; bc = 80 cm ; cd =* 70 cm ;
ce = 190 cm.
- 143 —
tubes d’élevage ont 1 cm. 5 de diamètre et 4 à 5 cm. de haut. Le
siphon automatique est un peu différents de la figure 2 et d’un débit
plus grand. Notons qu’il est possible de placer dans le bac des tubes
d’élevage beaucoup plus longs pour que leur partie supérieure, alors
sans tamis, dépasse toujours le niveau de l’eau.
Enfin nous décrivons ici deux instruments susceptibles d’être
utilisés dans le montage précédent.
La figure 4 représente un siphon ordinaire amorcé par un siphon
capillaire.
La figure 5 représente un exhausteur double : il peut être utilisé
dans le cas où une très grande différence de niveau existe entre la
réserve d’eau et le bac supérieur dans un aquarium à circulation
fermée. Un premier exhausteur monte l’eau dans une colonne d’où
part un deuxième exhausteur. Avec une profondeur d’eau dans le
bac de départ de 30 cm., on peut, par ce moyen, élever le liquide
à 3 m., avec un débit moyen de 4 litre-heure. Les tubes employés
sont respectivement de 2-4 mm. pour l’air, 6-8 mm. pour l’eau, et
28-30 mm. pour la colonne. Les deux exhausteurs ont un débit qui
se régularise très vite. Si le niveau d’eau dans la colonne dépasse le
sommet du premier exhausteur, celui-ci ralentit de lui-même. Dans
cet appareil, la pression de l’air est inférieure à 80 gr.
Tous ces montages ont été expérimentés dans le laboratoire des
Pêches Coloniales. Ils ne s’appliquent pas à de grandes installations
mais sont d’un emploi pratique pour le chercheur.
Laboratoire des Pêches et Productions Coloniales du Muséum .
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
10
— 144 —
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES SCORPIONS
COLLECTÉS AU MAROC PAR M. J. MALHOMME,
Correspondant du Muséum.
Par Max Vachon.
I
Répartition en mosaïque des territoires sous-spécifiques ;
GRADIENTS MORPHOLOGIQUES ET GÉOGRAPHIQUES.
Depuis près de quatre années, notre infatigable ami J. Mal¬
homme, de Marrakech, collecte méthodiquement les Scorpions
marocains. Chaque station de capture, précisée géographiquement
par deux coordonnées, est facilement repérable sur une carte au
1/500.000 et tous les renseignements possibles sont notés : géolo¬
giques, pédologiques, végétation et biotope en général. Ainsi,
d’importants documents s’accumulent et il ne fait aucun doute que
de telles récoltes nous permettront dans un avenir prochain, non
seulement de dresser une carte précise de la répartition des espèces,
mais surtout 'celle des formes infra-spécifiques : sous-espèces,
variétés, etc., chez les deux espèces très répandues : Buthus occitanus
(Am.) et Scorpio maurus L. D’ores et déjà, l’étude d’ensemble des
314 stations et de plus de mille spécimens de tous âges, pose d’em¬
blée, à notre attention, le problème des gradients morphologiques
et géographiques au sein d’une même espèce. Nous avons la certitude
que l’examen détaillé de ce riche matériel va nous permettre d’utili¬
ser, de préciser ces notions et celle des clines en systématique des
Scorpions.
Cette note préliminaire, dont l’un des buts est d’exprimer notre
reconnaissance à notre ami et collecteur, nous permet encore une
fois d’attirer l’attention sur le fait que chez Buthus occitanus tout
autant que chez Scorpio maurus, les variations morphologiques qui
sont à la base des distinctions des sous-espèces et des variétés, ne
sont pas désordonnées mais graduées. Dans le domaine habité
par l’espèce existent des territoires plus restreints, juxtaposés, en
mosaïque, pour lesquels chaque forme a ses caractères particuliers.
Mais en chacun de ces territoires, c’est dans une sorte de centre, une
région, en général limitée, que la dite forme possède, au maximum,
ses caractères propres. Si donc l’on considère et compare entre elles
les formes de deux territoires mais prises en ces régions, en ces
centres, on peut très facilement les distinguer. Mais dans chaque
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
I
— 145 -
territoire, les caractères particuliers de ces deux formes, accusent
des variations amenant leur atténuation vers la frontière commune
de ces deux territoires. C’est pourquoi près des frontières limitant
deux territoires sous-spécifiquement très reconnaissables par leurs
spécimens centraux, la distinction des formes s’avère plus difficile,
les caractères différentiels s’atténuant ou même s’interpénétrant.
Notre travail a donc consisté, d’une part, à déterminer, pour une
espèce donnée, les divers centres où sont très nettement caractérisées
les formes infra-spécifiques : sous-espèces, variétés... et, d’autre
part, de rechercher les gradients de variations tant morphologiques
que géographiques ; c’est de l’ensemble des résultats fournis par
cette recherche actuelle et future que les modalités de la répartition
actuelle des Scorpions marocains pourront, à notre sens, être pré¬
cisées. Et dans cette recherche, les documents paléogéographiques,
écologiques, géologiques sont de grande valeur.
II
Butheoloïdes maroccanus Hirst : nouvelles stations de capture ;
EXISTENCE DE (J FAIBLES ET DE (J FORTS.
Un des résultats les plus frappants des recherches de M. J. Mal¬
homme est la capture du très rare petit Scorpion : Butheloïdes
maroccanus dont nous avons publié la révision en 1948 ( Arch . Inst.
Pasteur Algérie, t. 26, n° 2, p. 192-9) et en 1952 ( Publ . Inst. Pasteur
Algérie, p. 101 — 9). Cette espèce est de très petite taille puisque
l’adulte ne dépasse pas 2,5 cm., elle est très rare et la découverte,
en 4 années, de 15 spécimens en est la preuve. Le seul spécimen connu
avant 1938, le type <§, provenait d’Amismiz et est déposé au British
Muséum. Le domaine habité par ce petit Scorpion est plus étendu
qu’on aurait pu le croire et, actuellement, à la suite des captures de
M. J. Malhomme, de 1949 à 1953 (stations 11, 37, 74, 85, 205, 213,
231, 245) de Mr. le Colonel Kocher en 1946, de M. L. Berland et
de moi-même, en 1938, englobe et même dépasse vers l’ouest et vers
l’est toute la chaîne du Djebilet, au nord de Marrakech, la vallée de
l’oued Tensift et au sud les flancs septentrionaux du Haut-Atlas.
Nous reviendrons d’ailleurs plus tard sur la répartition de cette
remarquable espèce que nous avons trouvée en haute altitude même,
au Tizi’n’Test (2.100 m.) et dont la localisation précise fait l’objet
de recherches suivies de la part de M. J. Malhomme.
L’étude des spécimens en notre possession confirme ce que nous
proposions lors de nos précédentes révisions : Anoplobuthus parvus
Caporiacco 1932 est bien synonyme de Butheloïdes maroccanus
Hirst 1925 et le genre Anoplobuthus et sa seule espèce, parvus
doivent être rayées de la faune marocaine. Les caractères observés
sur les spécimens nouvellement capturés n’apportent aucune modi¬
fication importante à nos descriptions. Tout au plus, il nous faut
souligner combien il est difficile de reconnaître les sexes chez ce
petit Scorpion. Le nombre des dents des peignes est plus variable
que nous ne l’avions noté en 1948 : il va de 13 à 16 chez la Ç, et chez
le (J de 15 à 17 ; ce nombre ne permet donc aucune certitude dans le
diagnostic des sexes bien que chez le les lames du peigne soient
plus élancées que chez la Ç. Pour être sûr, il faut alors disséquer
les spécimens et constater la présence ou l’absence des organes
paraxiaux particuliers aux <$ adultes ; les crochets copulateurs,
situés dans la chambre génitale du sont très difficiles à voir par
suite de la taille de l’animal.
Les 3 $ étudiés (ce qui porte à 4 le nombre des connus) possèdent
un organe paraxial conforme à celui décrit dans nos travaux de
révision, mais cette recherche nous a montré que l’état de maturité
sexuelle (que confirment les organes paraxiaux complètement déve¬
loppés et fonctionnels) existe chez des <§ dont la taille peut être très
différente ; le (J de la station 213 mesure par exemple, 1,7 cm. alors
que celui de la station 37 a 2,4 cm., le <§ de la station 11 est inter¬
médiaire et mesure 2,1 cm. Et cependant chez tous ces <3*, les lobes
de l’organe paraxial, servant au moulage des spermatophores, ont
les mêmes dimensions et sont donc identiques en taille. Nous devons
donc souligner encore une fois l’interdépendance entre la croissance
du corps et celle de l’organe génital. Nous avons déjà signalé et
étudié plus en détail ce fait chez Buthotus alticola (Poe.) (travail et
impression : Vidensk. Medd. Damk. nat. Forenh .) et chez Buthus
occitanus (Am.) ( Bull . Mus. nat. Hist. nat., 1951, t. 23, p. 621) et
l’on peut, dans une certaine mesure, parler de $ forts et de <$
faibles. Cette dysharmonie, en un même sexe, de deux croissances
normalement couplées n’est pas spéciale aux Scorpions, ni aux
Invertébrés et le fait a déjà souvent été signalé. Rappelons simple¬
ment, à propos des Arachnides, que L. Fage [Ann. Soc. entom. Fr.,
1944-46, t, 113, p. 77) a insisté, chez Sarax Davidovi et déjà en 1939
(Bull. Soc. entom. Fr., t. 44, p. 155) chez Charinus seychellarum
(Amblypyges) sur la présence de forts et de $ faibles, ces derniers
ayant même conservé des caractères Ç.
L’indépendance de la croissance germinale et de la croissance
somatique est, pour le systématicien, une notion fort importante et
qu’il ne peut négliger, les différences entre adultes d’une même
espèce, pouvant dans bien des cas, être le résultat de cette disjonc¬
tion inhabituelle de deux croissances normalement isochrones,
ce qui aboutit, en fait, à l’existence de <$ (ou de Ç) morphologique¬
ment différents.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
Un Opilion nouveau des Monts Cantabriques (Espagne).
Par Ed. Dresco.
Au cours d’une exploration biospéologique dans les Monts Canta¬
briques, avec mes collègues et amis Mlle Derouet et J. Nègre,
nous avons chassé en surface dans les Picos de Europa. Je donne
ci-dessous la description d’un opilion nouveau que nous avons
capturé.
Dicranopalpus cantabricus sp. nov.
Fig. 1, 2, 3, 4. — Type : (J Puertos de Aliva, prov. de Santander,
Espagne. — Date de capture : 12 et 13 août 1952.
Matériel étudié, 2 de la station ci-dessus.
S. — Abdomen, long. 2,85 mm. ; larg. 2,1 mm. Dessus fauve testacé à la
partie céphalique avec de petites taches peu marquées ; en arrière du
mamelon une tache brune triangulaire, et sur l’abdomen une tache brune
le couvrant en arrière dans toute sa largeur, garnie de points blancs, et
rétrécie en avant (fig. 1). Abdomen en-dessous fauve testacé, ainsi que les
hanches. — Mamelon inerme, canaliculé, grisâtre, rembruni à l’arrière, vu
en dessus plus large que long. — Chélicères testacées, garnies de crins
espacés, doigts noirs. — Patte-mâchoire testacée ; fémur légèrement
courbe muni d’une apophyse basale un peu plus courte que le diamètre
de l’article ; patella munie d’une apophyse interne droite et divergente
n’atteignant pas le milieu du tibia ; tibia cylindrique avec une petite
apophyse interne apicale ; tarse courbe légèrement renflé en massue à
l’extrémité ; fémur avec des granulations piligères infères ; patella et tibia
munis de crins espacés ; tarses avec des crins espacés et une fine pilosité
apprimée. Hanches des pattes fauve testacé. — Pattes ambulatoires
longues et fines, fauve testacé, concolores, chaque article légèrement
obscurci vers l’apex, les tarses rembrunis sur toute leur longueur ; tarses
très longs multiârticulés.
Longueur des pattes, du fémur au tarse :
I.
4,8
1,5
5
15 = 26,3 mm.
IL
9,
1,5
9
27,6 == 47
III.
5
1,2
5,4
17,4 = 29
IV.
7,8
1.5
6,6
22,5 = 38,4
Patte-mâchoire : 1,5 0,5 1,35 1,5 — 4,8 mm.
Longueur de l’apophyse de la p. m. : 0,5 mm.
Pénis long, renflé à la base (fig. 3), acuminé cylindrique dans la partie
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
148
distale, renflé à l’apex avec un style sinueux ; à la base du style se trouvent
2 cornes chitinisées cintrées et divergentes (fig. 4).
Le tableau que j’ai donné (1, p. 337) devient :
2) apophyse patellaire arrivant au milieu du tibia . 2 bis
2 bis) apophyse fémorale basale infère de la p. m. en léger tubercule ;
fémur, patella et une partie du tibia de la p. m. noirs . D. larvatus ?
Apophyse fémorale d°. presque aussi longue que le diamètre de l’article ;
articles de la p. m. fauve testacé . D. cantabricus n. sp.
Dicranopalpus cantabricus sp. nov. — - 1 S- Abdomen, vue en dessus. — 2. o- Patella et
tibia de la p. m. droite, vue en dessus. 3. Pénis, X 35. — • 4. cf. Extrémité du
pénis, X 320. — 5. Juv. Patte-mâchoire droite, vue en dessus. — 6. Juv. Fémur droit
vue en dessous et vue latérale externe.
Le matériel rapporté comprend :
1° 2 (J et 1 juv. capturés au-dessus du refuge (ait. 1.715 m.) des
Puertos de Aliva, au cours d’une excursion à los Pozos (ait. 1.895 m.),
au delà du Col Horcadina de Covarrobres (ait. 1.900 m.), Je ne puis
préciser le point exact de capture, mais on peut situer l’altitude
vers 1.850 m. Les puertos de Aliva se trouvent à l’extrémité ouest
— 149
de la prov. de Santander, mais très près de la rencontre des trois
provinces de Santander, d’Oviedo et de Leon.
2° 1 juv., capturé au cours de tamisages dans la région du lago
de Enol (1.160 m.), Asturias, prov. d’Oviedo. (15-VIII-52).
L’examen des jeunes apporte les précisions suivantes : adbomen
blanchâtre parsemé de taches blanc nacré ; mamelon oculaire bleuté,
yeux noirs ; pattes blanches. — Patte-mâchoire blanche ; fémur
courbe avec une série d’épines infères robustes,- en ligne, et quatre
épines semblables sur la face interne dans la moitié apicale ; les
mêmes épines se rencontrent sur la patella et le tibia, seul le tarse en
est dépourvu ; tibia muni d’une apophyse interne sub-apicale nette¬
ment marquée ; tarse renflé en forme de massue (fig. 5 et 6).
La $ de cette espèce est inconnue.
Les affinités de cette nouvelle espèce peuvent être précisées comme
suit :
a) le (J de D. martini n’étant pas décrit, et la $ de D. cantabricus
étant inconnue, les juv. de D. cantabricus se distinguent par leur
p. m. dont le fémur, fortement courbé, est garni d’épines très
robustes (fig. 5, 6).
b) D. cantabricus, aux pattes non annelées, diffère de D. gasteinen-
sis, par son apophyse patellaire n’atteignant pas la moitié de la
longueur tibiale, et de D. larvatus par on apophyse fémorale basale
infère de la p. m. et par sa palte-mâchoire fauve.
c) le D. fraternus Szalay, dont le sexe n’est pas précisé a son apo¬
physe patellaire beaucoup plus longue, et se rapproche, par ce
caractère, de D. gasteinensis (3).
d) les autres espèces, pyrenaeus et insignipalpis, ont les pattes
annelées.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ed. Dresco. Remarques sur le genre Dicranopalpus Dol. et descrip¬
tion de deux espèces nouvelles. Bull. Mus., 2e sér., t. XX, n° 4, 1948.
2. Voir Bibliographie de la note ci-dessus.
3. L. Szalay. Eine neue Opilionide : Dicranopalpus fraternus n. sp. Ento-
mol. Tidskr. Arg. 71. Hâfte 1, 28-5-1950.
— 150 —
Une espèce nouvelle de Leptus (Acarien)
PARASITE DE SCORPIONS.
„ Par Marc André.
En examinant un certain nombre de Scorpions ( Buthus occitanus
L. ) recueillis en juillet 1951 à Banyuls-sur-Mer (Pyr.-Orient.),
M. J. Théodorides remarqua la présence de nombreuses larves
de Thrombidions fixées en parasitisme sur ces Buthus.
Nous avons déjà signalé, pour la première fois, en 1943 {Bull.
Muséum, 2e sér., XV, p. 293) la présence d’une espèce de Thrombi-
culidae ( Acomatacarus paradoxus M. André) au stade larvaire, parasi¬
tant quatre exemplaires de Buthus gibbosus Brulé recueillis dans
file Gavdos (Sud de l’ Ile de Crête). La présence de Thrombiculidae
sur des Scorpions était exceptionnelle car les représentants de cette
famille se rencontrent généralement sur des Vertébrés.
Les échantillons obligeamment communiqués par M. Théodo¬
rides appartiennent à la famille des Thrombidiidae et se rattachent
au genre Leptus Latreille, 1795 (= Achorolophus Berlese 1891).
Par l’ensemble de leurs caractères ces larves sont voisines du L.
ignotus Oudemans, 1903 = phalangii (De Geer), 1778 ; elles s’en
distinguent cependant par d’importantes différences qui me per¬
mettent de les considérer comme appartenant à une espèce nouvelle
dont je donne la description ci-dessous.
Leptus pyrenaeus n. sp.
La taille des individus est extrêmement variable selon leur état
de replétion et peut atteindre, chez les exemplaires gorgés de nourri¬
ture le triple des dimensions primitives. Chez le plus petit des échan¬
tillons (qui n’était pas à jeun) de cette nouvelle espèce, l’idiosoma
atteint une longueur de 410 p, et une largeur de 270 p.
Face dorsale (fig. 1). — La région dorsale antérieure du thorax
présente un bouclier unique, à surface poreuse, dont l’aspect (fig. 3)
est assez semblable à celui du L. sieversi figuré par Oudemans
(1912, Zool. Jahrb., Larven von Thrombidiidae und Erythraeidae,
p. 171, (fig. A2, 3). Plus large que haut, sa forme générale rappelle
celle d’un triangle à sommet dirigé vers l’arrière et à angles large¬
ment émoussés. Le bord intérieur, le plus long, est sinueux et, par
une double bande chitineuse, limite une aréa médiane dans laquelle
Bulletin du Muséum, 2° série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 153 —
s’insèrent deux soies sensorielles ; les bords latéraux convergent
rapidement vers l’arrière et après un tracé concave se renflent
légèrement jusqu’à l’extrémité postérieure constituant une pointe
largement arrondie. Ce scutum donne insertion à quatre fort poils
barbulés, longs de 25 [X, dont chaque paire est située aux angles
Leptus pyrenaeus M. André.
F ig. 3. — Bouclier dorsal. — Fig. 4. — Palpe maxillaire.
antéro-latéraux. De plus, il porte deux paires de soies pseudo-
stigmatiques munies de fines barbulés dans leur moitié distale ;
les postérieures sont plus longues (53 jx) que les antérieures qui ne
dépassent pas 30 fx.
De chaque côté du propodosoma (thorax) se trouve un œil. La
face dorsale de l’idiosoma est recouverte de nombreux poils épais,
barbulés, dont la taille croît progressivement de l’avant vers l’arrière
du tronc ; les antérieurs ne dépassent pas 60 jx alors que la longueur
des postérieurs atteint 100 à 110 jx.
— 154 —
Face ventrale (fig. 2). — Toutes les coxae, ou épimères, sont nette¬
ment séparées les unes des autres ; chacune d’elles porte un poil
barbulé long de 80 p (II et III) à 110 p (I). Entre les coxae I et entre
les coxae II on observe une paire de poils barbulés. Dans l’espace
compris entre les coxae II et III s’insèrent deux rangées de 8 poils
également barbulés. Depuis la hauteur des coxae III jusqu’au bord
postérieur du corps prennent naissance de nombreux poils semblables
aux précédents.
Pièces buccales. — L’hypostome porte, près de son extrémité
antérieure, une paire de longues soies simples.
Les palpes maxillaires (fig. 4) sont droits ; le fémur est épais (70 p)
long de 150 p et orné d’un fort poil (120p) barbulé. L’article suivant
(génual) est exceptionnellement muni, chez tous les exemplaires, de
deux poils barbulés dont l’antérieur, dorsal, atteint 43 p et l’autre,
latéral, environ 20 p. L’avant-dernier article (tibia) présente :
1° dorsalement deux poils dont le postérieur (20 p), trapu, presque
conique, est muni de fortes barbulés et l’antérieur, plus long (30 p) et
plus grêle est aussi barbulé ; 2° latéralement on observe (de chaque
côté) une soie lisse pointue. Ce tibia se termine par une forte griffe
simple, seulement courbée près de son extrémité distale.
Le dernier article (tarse) constitue un petit appendice papilli-
forme cylindrique (non renflé) pourvu, à son sommet, d’une forte
soie lisse et pointue et, sur la face dorsale, de deux soies grêles et
glabres ; à sa face ventrale s’insèrent trois fines épines aigües.
Cette espèce est représentée par de nombreux exemplaires recueillis
sur plusieurs Buthus occitanus L. capturés, à Banyuls-sur-Mer
(Pyrénées-Orientales), en juillet 1951.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
155 —
Observations sur les Oribates (25e série).
Par F. Grandjean.
I. — Sur le genre Oribella Berl. et deux nouveaux genres,
Pantelozetes et Thyrisoma.
Le type du genre Oribella Berl. 1908 (2, p. 9) est Notaspis pecti-
nata Mich., c’est-à-dire l’Acarien que Berlese, en 1908, appelait
Notaspis pectinata Mich.
Cet Acarien, nous le trouvons dans VA. M. S. (fasc. LXI, n° 8,
1892), figuré et décrit sous le nom de Belba pectinata (Mich.) Berl.
et nous constatons qu’il est très différent du Notaspis pectinata de
Michael. Il a les caractères d’un Oppia à sensillus rameux. Le nom
générique Oribella n’a donc pas le sens, ou plutôt les sens qui lui
sont attribués par divers auteurs, notamment par Willmann
1931 (16, p. 133 et 134, fig. 153 à 157) et par les Acarologues qui
ont adopté la nomenclature de Willmann.
Les espèces qui sont mises, par ces auteurs, dans le genre Oribella,
se divisent en 2 groupes. Je propose d’appeler ces groupes les genres
Pantelozetes et Thyrisoma, les types de ces nouveaux genres étant :
1° Pour Pantelozetes le Xenillus paolii d’OuDEMANS 1917 (13,
p. 38 à 41, fig. 67 à 76), Oribate commun en Europe occidentale et
facilement reconnaissable, sans aucune ambiguïté, par sa descrip¬
tion et les figures.
2° Pour Thyrisoma le Notaspis lanceolata de Michael 1888 (11,
p. 398 et 399, pl. XXXII, fig. 12 à 15), espèce commune aussi en
Europe occidentale et bien définie par Michael.
Est-il possible d’éviter la création de ces 2 genres ?
Certainement non pour Thyrisoma, car P. paolii se distingue au
premier coup d’œil par son apodème et sa bordure épimérique 3,
lesquels sont bien développés et traversent orthogonalement, à
bonne distance devant l’ouverture génitale, le plan de symétrie, ce
qui est rare chez les Oribates supérieurs, tandis que l’apodème et la
bordure 3 sont absents chez Th. lanceolata. On ne peut donner à
cette différence un simple rang spécifique. Les nymphes, en outre,
ne se ressemblent pas. Celle de P. paolii, figurée par Tuxen (15,
p. 328, fig. 5 et 6), a sur l’hysterosoma des sclérites colorés, à limites
franches1, tandis que celle de Th. lanceolata est d’un autre aspect,
1. J’ai observé moi-même des nymphes semblables associées dans plusieurs récoltes
à des adultes de Pantelozetes.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 156 —
sans sclérite apparent. Je décrirai plus tard ces nymphes et aussi
des adultes des genres Pantelozetes et Thyrisoma, pour montrer qu’il
y a entre ces genres, à toutes les stases, des différences nombreuses
qui s’ajoutent à celles signalées plus haut.
Mais -pourrait-on conserver le genre Oribella en lui donnant le sens
que je donne à Pantelozetes afin de n’avoir pas à introduire dans la
nomenclature un terme nouveau ?
Non, puisque Berlese nous a fait savoir, en 1892, ce qu’il appelle
Notaspis pectinata, et qu’entre 1892 et 1908 (date de la création
à’ Oribella) nous n’avons pas la preuve, clairement mentionnée, qu’il
ait changé d’avis. Pendant cette période Berlese n’a cité pectinata
qu’une fois, en 1904 (1, p. 274), pour dire, à propos d’une comparai¬
son à Dameosoma corrugatum, que D. pectinata Mich. a un sensillus
très long, à peine épaissi, orné de quelques barbules, ce qui s’ap¬
plique au pectinata de l’A. M. S. comme au vrai pectinata.
Remarquons que Berlese, en 1904, rapporte implicitement
pectinata au genre Dameosoma puisqu’il l’appelle D. pectinata. Il
l’avait en effet déjà rapporté au sous-genre Dameosoma, ex Belba,
en 1892 ( A . M. S., fasc. LXIII, n° 3). Or le type du sous-genre (ou du
genre) Dameosoma est un Oppia au sens d’Oppia nitens Koch et
Dameosoma Berl. est par conséquent synonyme d’Oppia Koch.
Nous voyons de nouveau que le pectinata de Berlese est un Oppia .
Les auteurs qui attribuent comme type, au genre Oribella, le
pectinata de Michael, jugent selon la lettre. C’est, en effet, pectinata
Mich. qui est désigné, sans commentaire, dans YElenco. Mon opinion
est qu’il faut juger, dans ce cas et tous les autres analogues, selon
l’esprit. Je me suis expliqué déjà sur ce sujet (6, p. 81 à 83). Juger
selon la lettre est quelquefois plus simple mais est contraire au sens
commun. Si on le faisait pour Oribella il faudrait le faire toujours.
Que de bouleversements en résulteraient pour la nomenclature !
On ne serait même pas tout à fait sûr, à ce prix, d’avoir un bon
genre Oribella car un mystère plane sur le Notaspis pectinata de
Michael. D’après la figure 2 de 1888 (11, pl. XXXII) il appartient
au même genre que paolii, c’est-à-dire au genre Pantelozetes, mais
sa nymphe (l. c., fig. 3) diffère totalement de celle de P. paolii.
Michael nous dit qu’il a obtenu cette nymphe par élevage. S’il n’a
pas fait d’erreur, ni Tuxen, comme cela se peut-il ?
Dans une discussion relative à la validité du genre Cymbaere-
maeus j’ai fait intervenir, pour ne rien changer à la nomenclature,
bien que les Règles fussent manifestement violées, un principe
supérieur d’accord unanime (7, p. 194). Pour ne pas être discrité,
ni discutable, l’accord doit être à la fois selon la lettre et selon l’esprit.
Le cas du genre Oribella, malheureusement, n’a rien de commun
avec celui du genre Cymbaeremaeus. Pour lui les désaccords entre
auteurs sont nombreux, les uns venant de la mauvaise définition
— 157 —
initiale de Berlese (les Oribella, d’après Y Elenco 1908, sont des
sortes d ’Oribatula monodactyles !) et les autres de la bizarre intro¬
duction, dans le genre Oribella, du Notaspis castaneus d’HERMANN
et du Xenillus clypeator de Robineau-Desvoidy. Voici quelques
opinions :
Berlese 1918 : Liebstadia Oud. 1913 est synonyme d 'Oribella
Berl. 1908.
V itzthum 1921 : Oribella Berl. 1908 est synonyme de Liebstadia
Oud. 1906.
V itzthum 1926 : Oribella est synonyme de Xenillus Rob.-Desv.
1839.
Oudemans 1931 : Banksinoma Oud. 1930 est synonyme d ’ Ori¬
bella.
A ces opinions, qu’il me semble inutile de discuter, et dont le
moins qu’on puisse dire est qu’elles ne donnent pas une idée claire
du g. Oribella, j’ajoute la mienne : Oribella est un genre non valable,
synonyme d ’Oppia, ou une coupure valable, non encore définie, qui
serait très voisine d ’Oppia ; les espèces désignées par Oribella dans
Willmann 1931 ne sont pas des Oribella ; il faut les répartir entre
les deux genres nouveaux Pantelozetes et Thyrisoma.
II. Pseudotritia duplicata nov. nom.
C’est avec un peu d’hésitation que je propose ce nouveau nom pour
désigner Y Hoplophora ardua Koch selon Michael, car plus d’un
auteur a remarqué les fortes différences entre Yardua de Michael
et celui de Koch 1 et aucun d’eux n’a cependant donné, à ma con¬
naissance, un nom nouveau à Yardua de Michael. Or cet ardua,
c’est-à-dire maintenant Pseudotritia duplicata, est une espèce com¬
mune et importante.
Elle se reconnaît immédiatement à la double carène latérale de son
aspis. Les deux carènes partent de la bothridie, de chaque côté, et
se dirigent en avant. Elles atteignent sensiblement le bord de
l’aspis. Elles sont voisines, mais bien séparées, un peu plus écartées
l’une de l’autre en avant qu’en arrière.
Il est facile de relever, entre ardua et duplicata, d’autres différences
morphologiques, ou de chaetotaxie, notamment dans la région
ventrale. Le sensillus est plus long. Je publierai plus tard des dessins
pour montrer ces différences.
Une autre sorte de différence concerne la cuticule et son change-
1. Jacot, par exemple, à qui j’ai envoyé, en 1928, des exemplaires de Ps. duplicata
provenant du bois de Satory, fait remarquer en 1936, à propos des Phthiracaridés de
Koch qu’il a récoltés aux environs de Regensburg, que Ps. ardua ne doit pas être
confondu avec une espèce sans dénomination qui a une carène double, habitant l’Eu¬
rope occidentale et figurée en partie par Michael (8, p. 184).
— 158 —
ment avec l’âge. Examiné en lumière réfléchie un jeune 1 de dupli¬
cata est lisse, brillant, de couleur claire et à demi transparent, comme
un jeune d ’ardua, mais plus tard il change beaucoup d’aspect. Il
devient terne, opaque et plus rouge. Sa surface est alors enduite
d’une matière grise très finement granuleuse, poussiéreuse, et elle
semble corrodée. Elle est couverte de lignes courtes, contournées,
enchevêtrées les unes dans les autres, irrégulièrement distribuées,
plus accentuées sur les flancs du notogaster. A la surface de l’aspis,
d’autre part, chez beaucoup d’individus, pourvu qu’ils ne soient pas
trop jeunes, ni trop vieux, on voit une réticulation franche, à mailles
polygonales, de nature cérotégumentaire.
Le cérotégument est exsudé, à travers la cuticule, postérieurement
à l’éclosion. C’est pour cela qu’on ne voit aucune réticulation sur
les individus très jeunes. Les côtés des polygones représentent, comme
dans tous les cas analogues, les limites des cellules hypodermiques et
ils sont en relief parce que l’exsudation est un peu plus forte en face
des limites qu’en face des cellules. Le relief n’est d’ailleurs pas consi¬
dérable et il faut un peu d’attention pour bien voir les mailles.
Il vaut mieux grossir assez fortement et observer par transparence.
Le faible grossissement habituel de l’examen par réflexion (X 60 à
X 70) ne suffit généralement pas.
La matière grise et terne qui couvre l’animal quand il n’est plus
jeune est aussi du cérotégument, un cérotégument d’une autre sorte
car il ne forme pas des dessins polygonaux. Il n’est pas épais, mais il
cache ou détruit la réticulation. A cause d’elle un viéil adulte de
duplicata paraît toujours sale.
Pour les observations qui précèdent je me suis servi d’exemplaires
récoltés aux environs de Paris, dans les bois qu’explora Nicolet
(Meudon, Satory, Fausses Reposes, etc.). Sur les nombreux prélève¬
ments de litière que j’ai fait dans ces bois, entre 1925 et 1931, pour
étudier la faune de Nicolet, 17 contenaient duplicata ou ardua.
Leur triage m’a donné 240 duplicata répartis entre 15 des prélève¬
ments et 42 ardua répartis entre les 2 autres. Duplicata domine donc
ardua de beaucoup. Dans le bois de Satory tous les Pseudotritia
étaient des duplicata.
La plus grande fréquence de duplicata dans les bois de Nicolet
nous apporte un argument supplémentaire et de grande valeur
pour dire que Y Hoplophora stricula de Nicolet (12, p. 472,
pl. XXXIII (10), fig. 5) est duplicata. Je m’étais toujours demandé
pourquoi Nicolet avait dessiné une réticulation sur l’animal
qu’il appelle Hoplophora stricula. Je crois maintenant qu’il a observé
Ps. duplicata, qu’il a réellement vu la réticulation sur l’aspis de
son exemplaire et qu’il l’a mise aussi, sur son dessin, à l’hysterosoma,
1. Je ne parle que des adultes. Jeune signifie récemment éclos.
parce qu’il a pris pour la même réticulation les lignes vagues et
contournées qui couvrent la surface dorsale et latérale des vieux
individus. Nicolet avait en main de vieux individus puisqu’il dit
que l’animal est « fortement granulé ». Il avait en main un Pseudo¬
tritia puisqu’il dit que l’animal est « très comprimé ». Dans les bois
des environs de Paris je n’ai trouvé aucun Oribotritia et seulement
3 espèces de Pseudotritia, qui sont duplicata, ardua et minimus.
Minimus est exclu par sa taille. Ardua l’est par sa moindre fréquence,
par la description et par la figure de Nicolet.
Nicolet est donc le premier auteur qui ait observé certaine¬
ment Pseudotritia duplicata. Il l’a malheureusement désigné par
un nom qui n’est pas valable.
Michael aussi a trouvé duplicata, à Epping Forest, et il l’a bien
décrit sous le nom d ’ Hoplophora ardua (11, p. 564 à 566 ; pl. LI,
fig. 8 à 15). Sur un seul point je ne suis pas d’accord avec Michael.
La griffe de duplicata n’est pas tridactyle à toutes les pattes. Elle
ne l’est qu’aux pattes II, III et IV. Elle est seulement bidactyle
à I, par absence de l’ongle latéral para, exactement comme aux
exemplaires d ’ ardua que l’on trouve aux environs de Paris.
Ps. duplicata a les mêmes mœurs que P s . ardua. Il est très com¬
mun en France, non seulement dans le bassin de Paris mais dans le
Nord et à l’Ouest (en Bretagne). A Strasbourg il est plus rare et dans
le Périgord également. En Corse je l’ai trouvé fréquemment dans
les montagnes (Vizzavona, Zicavo, Zonza). Nous savons par Michael
qu’il existe, en Angleterre. A cela se borne, pour le moment, notre
savoir sur son extension géographique.
III. Sur le type du genre Peloptulus.
Au sous-genre Peloptulus, devenu plus tard un genre, Berlese
assigne pour type, en 1908 (2, p. 7), Pelops phaeonotus Koch.
Le Pelops phaeonotus de Koch, selon Berlese, est décrit et figuré
dans Y A. M. S. (fasc. XXXV, n° 3, 1887). C’est un Acarien extrême¬
ment singulier car il a des ptéromorphes de Peloptulus (de ce que
nous appelons et devons appeler Peloptulus ) et .des poils inter¬
lamellaires de Pelops.
Oudemans avait remarqué cela en 1929 (14, p. 452). Il en avait
conclu que, sauf erreur grave de la part de Berlese, ce phaeonotus
n’est pas un Peloptulus et n’est pas non plus le Pelops phaeonotus
de Koch. Il avait changé le nom d’espèce en berlesei, selon la cou¬
tume, mais gardé Peloptulus pour nom de genre, ce qui n’était pas
logique.
Le Peloptulus berlesei d’OuDEMANS étant un Peloptulus à poils
interlamellaires de Pelops, la première question qu’il faille résoudre
est de savoir si un tel animal existe ou non.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
11
- 160 —
Rien ne s’oppose à ce qu’il existe et je l’ai cherché longtemps. Je
ne l’ai pas trouvé et aucun Acarologue ne l’a signalé, mais il est
peut-être rarissime ? S’il existe, le genre Peloptulus, dont il est le
type, n’est pas ce que nous croyons. S’il n’existe pas nous devons
savoir quelle erreur Berlese a faite.
Berlese a certainement cru voir dans Y A. M. S., à son Pelops
phaeonotus, le même poil interlamellaire qu’aux autres Pelops. Il
décrit ce poil sous le nom de seta adcessoria. « Setae adcessoriae late
subulatae, hyaline, laeves », dit le texte. Aux autres Pelops de Y A.
M. S. le poil interlamellaire est appelé aussi seta adcessoria (ou
accessoria ). Sur les figures de phaeonotus Berlese dessine ce poil
exactement comme s’il s’agissait d’un vrai Pelops. Il le représente
même à part. Nous voyons que c’est un large poil, lancéolé, avec
une nervure au milieu, entouré à sa base par une ligne circulaire
(ovale) qui représente son insertion dans la cuticule. Tout est là
pour nous démontrer que ce poil existe. Et cependant il n’existe
pas !
L’erreur de Berlese s’explique très bien mais je ne l’ai comprise
que tout récemment. Berlese a pris pour un poil une partie de la
lamelle, celle qui est en surplomb, du côté antiaxial. Cette partie
est claire parce que la lamelle n’est pas épaisse et qu’on la voit
horizontalement quand l’Acarien est dorsal. Sa forme, chez l’espèce
commune, celle qui est appelée phaenotus par les auteurs, est lan¬
céolée, tout à fait semblable, par un curieux hasard, à un poil inter¬
lamellaire de Pelops, et sa dimension est la même ! Bien entendu elle
n’est pas terminée en arrière comme un poil et si Berlese l’a dessi¬
née ainsi, c’est par un effet d’entraînement (il venait sans doute de
dessiner un vrai Pelops). Du côté paraxial une bande brusquement
très foncée succède à la partie claire. La bande foncée est la partie
proximale de la lamelle, celle d’enracinement. Le poil lamellaire
est implanté dans la partie sombre, en avant.
Donc nous pouvons conserver au genre Peloptulus, sans faire
intervenir le principe d’accord unanime, le sens qui lui est attribué
par tous les Oribatologues. La seule question qui subsiste est de
savoir si le phaeonotus de Y A. M. S. est ou non celui de Koch. Elle
n’a guère d’importance maintenant et elle sera facile à résoudre
puisque nous connaissons la forme de la partie surplombante de la
lamelle, chez le phaeonotus de Y A. M. S.
IV. Tritegeus bisulcatus nov. nom.
Xenillus tegeocranus (Herm.) est une espèce très variable. Nicolet
l’a décrite deux fois, sous les noms de Cepheus vulgaris et de Cepheus
bifidatus (12, p. 445 et 446 ; pl. XXX (7), fig. 8 et 10). Les exem¬
plaires bifidatus ont des lamelles plus écartées l’une de l’autre, en
— 161 —
avant, mais on trouve, entre eux et les exemplaires vulgaris, à
lamelles plus rapprochées, tous les intermédiaires. Pour voir cela
il suffit de récolter, dans les bois de Nicolet, à divers endroits, des
exemplaires assez nombreux de tegeocranus. Les exemplaires bifi-
datus ne sont pas rares.
Michael a eu tort en 1880 (9, p. 187), puis en 1884 (10, p. 290
à 292, pl. XVI, fig. 8), d’appeler Cepheus bifidatus Nie. un autre
Acarien, celui qui est devenu plus tard le type du genre Tritegeus.
Que l’erreur de Michael n’ait pas été relevée et corrigée, et que cet
autre Acarien soit encore appelé Tritegeus bifidatus (Nie.) est pour
moi tout à fait incompréhensible, car si Nicolet a mal décrit son
bifidatus il l’a représenté suffisamment bien pour que nous n’ayons
aucune peine à le reconnaître et il ne ressemble pas au bifidatus de
Michael. Remarquons, par exemple, sur la figure 10 de Nicolet,
parmi plusieurs autres caractères probants, celui des deux bandes
blanches, symétriques, un peu en S, du propodosoma, et le trait noir
qui sépare chacune d’elles en 2 parties, longitudinalement. Chez
X. tegeocranus on a en effet, de chaque côté du propodosoma, 2 bandes
claires, d’un blanc jaunâtre, presque parallèles, qui sont la lamelle
et le tutorium. Le contraste entre ces bandes et le reste du corps est
grand quand l’individu est sombre, presque noir. Xenillus est le
seul genre, à ma connaissance, où les deux tecta précités se pré¬
sentent de cette manière, et avec ce coloris. Le bifidatus de Michael
ne montre rien d’analogue.
C’est Berlese, en 1913, qui a créé le genre Tritegeus en lui choisis¬
sant pour type Cepheus bifidatus Nie (3, p. 92), mais il a heureuse¬
ment fait connaître, la même année, dans l’ Acarotheca (4, p. 169
et 170, figure), qu’il appelle bifidatus Nie. le bifidatus de Michael,
de sorte que le genre Tritegeus reste bien défini et garde le sens
avec lequel il est accepté par tous les Acarologues.
Le nom d’espèce bifidatus, au contraire, ne peut être maintenu.
Il tombe sous le coup des articles 35 et 36 des Règles. Le Cepheus
bifidatus de Nicolet et le Cepheus bifidatus de Michael sont deux
Acariens homonymes. La désignation bifidatus doit disparaître au
sens de Michael et il n’est même pas permis de la garder dans le
le genre Tritegeus.
Je propose, puisqu’il en est ainsi, de remplacer bifidatus Mich.
par bisulcatus et par conséquent d’appeler Tritegeus bisulcatus le
Cepheus bifidatus de Michael.
Pouvait-on l’appeler Tritegeus bifidatus (Mich.) malgré les
Règles, en faisant appel au principe d’accord unanime ? Je ne le
crois pas, parce que l’accord s’est fait sur l’appellation Tritegeus
bifidatus (Nie.), qui signifie autre chose, et surtout parce que le
principe d’accord unanime doit être réservé à des cas où l’applica¬
tion des Règles a des conséquences difficilement tolérables. Pour
— 162 —
Cymbaeremaeus, par exemple, si nous n’appliquions pas le principe
il nous faudrait garder le nom de genre Cymbaeremaeus en lui don¬
nant un sens nouveau, celui attribué depuis 1910 au genre Scaphere-
maeus. Ici le genre Tritegeus conserve son sens et sa validité, et c’est
l’essentiel. Changer bifidatus en bisulcatus n’est pas très gênant.
Par bisulcatus je fais allusion aux deux sillons symétriques du
notogaster le long desquels des poils dorsaux sont implantés.
En France T. bisulcatus est surtout un Acarien des montagnes
(Vosges, Massif Central, Alpes). Je l’ai trouvé aussi en plaine,
communément, dans le Nord (forêt de Crécy, Somme) et dans
l’Ouest (Bretagne). Il est rare aux environs de Paris où je n’en ai
capturé jusqu’ici que 2 individus, au bois de Meudon.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
' /
TRAVAUX CITÉS
1 Berlese (A.). — Acari nuovi II (Redia, t. 1, p. 258 à 280, 1904).
2. Id. — Elenco di generi e specie nuove di Acari (Redia, t. 5, p. 1 à 15,
1908).
3. Id. — Acari nuovi VII-VIII (Redia, t. 9, p. 77 à 111, 1913).
4. Id. — Acarotheca italica, fasc. I et II. Firenze, 1913.
5. Id. — Acari, Myriopoda et Scorpiones hucusque in Italia reperta.
Indici. Firenze, 1920.
6. Grandjean (F.). — Observations sur les Acariens. 10e série (Bull.
Mus. Hist. Nat. Paris, 2e série, t. 19, p. 76 à 83, 1947).
7. Id. — Observations sur les Oribates. 24e série (Bull. Mus. Hist. Nat.
Paris, 2e série, t. 24, p. 187 à 194, 1952).
8. Jacot (A. P.). — Les Phthiracaridae de Cari Ludwig Koch (Revue
suisse Zool., t. 43, p. 161 à 187, 1936).
9 Michael (A. D.). — A further Contribution to the Knowledge of
British Oribatidae. II (Journ. Royal Microsc. Soc., 2e série, t. 3,
p. 177, à 201, 1880).
10. Id. — British Oribatidae I. Ray Society. London, 1884.
11. Id. — British Oribatidae IL Ray Society. London, 1888.
12. Nicolet (H.). — Histoire naturelle des Acariens qui se trouvent aux
environs de Paris (Arch. Mus. Hist. Nat. Paris, t. 7, p. 381 à 482,
1855).
13. Oudemass (A. C.). Notizen über Acari, 25. Reihe (Arch. Naturg.,
t. 82 A, p. 1 à 84, 1916 [1917]).
14. Id. — Acarologische AaUteekeningen XCVII (Eut. Ber., t. 7, p. 448
à 455, 1929).
15. Tuxen (S. L.).- — Diezeitliche und râumliche Verteilung der Oribatiden
Fauna bei Maelifell, Nord-Island (Ent. Medd., XXIII, Jubilaeums-
bind, p. 321 à 336, 1943).
16. Willmann (C.). — Moosmilben, in Dahl (Tierw. Deutschland, 22.
V, p. 79 à 200, 1931).
— 163 —
Types déposés au Muséum national D’Histoire naturelle
par l’Institut français d'Afrique noire (4® liste).
Par André Villiers.
Dans trois listes précédentes 1 nous avons énuméré 318 types de
Plantes ou d’ Animaux déposés au Muséum. La présente liste énumère
170 types déposés au cours des deux dernières années ; c’est donc un
total de 488 types qui a été versé aux collections nationales par
l’Institut français d’Afrique noire de Dakar.
Odonata.
Enallagma sudanicum Fraser. — Sénégal : MBao.
Enallagma ifanicum Fraser. — Sénégal : Sangalkam.
Brachythemis villiersi Fraser. — Soudan français : Markala.
Trithemis longistigma Fraser. — Fernando-Poo : Moka.
Coleoptera.
Fam. Lycidae :
Lycus ( Acantholycus ) miokoensis Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Lycus ( Acantholycus ) mokanus Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Lycus subgibbulus Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Lycus subopacus Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Lycus ( Lopholycus ) dekeyseri Pic. - — Fernando-Poo : Mioko.
Lycus ( Haplolycus ) lepesmei Pic. — Fernando-Poo : Moka,
Adoceta longipenrtis Pic. — r Fernando-Poo : Moka.
Stadenus villiersi Pic. — - Fernando-Poo : Mioko.
Stadenus villiersi var. diversicollis Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Cautires sulcicollis var. miokoensis Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Cautères certus var. nigroapicalis Pic. — Sénégal : Sébikotane.
Cautires nigrocollis Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Fam. Cantharididae :
Silidius miokoensis Pic. • — - Fernando-Poo : Moka.
Fam. Meloidae :
Ceroctis corynoides var. trinotata Pic. — Algérie : Biskra.
Actenodia peringueyi var. biseptemmaculata Pic. — Transvaal : Univuma.
1. Voir : lrB liste : Bull. Muséum (2), XX, n° 3, 1948, p. 260-262 ; 2e liste : Bull.
Muséum (2), XXI, n° 6, 1949, p. 700-706 ; 3e liste : Bull. Muséum (2), XXIII, n° 4,
1951, p. 342-346.
Bulletin du Muséum, 26 série, t. XXV, r.° 2, 1953.
— 164 —
Mylabris tenebrosa var. septemnola Pic. — Algérie : Biskra.
Mylabris tenebrosa var. oberthuri Pic. — Algérie : Bou Saada.
Mylabris variabilis var. lambaesis Pic. — Algérie : Lambèze.
Fam. Tenebrionidae :
Cimipsa ventricosa Gridei.li. — Mauritanie : Hamdoun.
Fam. Alleculidae :
Synallecula mauritanica Pic. — Mauritanie : Hamdoun.
Fam. Lagriidae :
Xenogena robusta Pic. — Côte d’ivoire : Yapo.
Xenogena rufimembris Pic. — Fernando-Poo : Basile.
Derolagria bicolor Pic. — Guinée française : Mont Nimba.
Derolagria nigricolor Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Lopholagria ( Mokalagria ) angustata Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Fam. Aderidae :
Aderus ( Agacinosia ) nigrosignatus Pic. — Sénégal : Sangalkam.
Aderus (? Mixaderus ) senegalensis Pic. — Sénégal : Sangalkam.
Fam. Antiiicidae :
Mecynotarsus punctatus Pic. — Mauritanie : Hamdoun.
Anthicus relatus var. mauritanicus Pic. — • Mauritanie : Hamdoun.
Anthicus villiersi Pic. — Sénégal : Sangalkam.
Endomia trinotata Pic. — Mauritanie : Hamdoun.
Endomia trinotata var. obliterata Pic. ■ — ■ Mauritanie : Molomhar.
Fam. Rhipiphoridae :
Macrosiagon villiersi Pic. - — Sénégal : Sébikotane.
Macrosiagon cafjra var. fahraeusi Pic. — Natal.
Fam. Cleridae :
Thriocera pectoralis ab. bohemani Hintz. — Natal.
Thriocera bifasciata Hintz. — Afrique du Sud.
Thriocera atricolor Pic. — Afrique australe : Dumbrody.
Opetiopalpus humeralis var. rufipes Hintz. — Usambara.
Ceratopocus bicolor Hintz. — Afrique australe.
Gyponyx junodi Pic. — Transvaal : Shilouvane.
Gyponyx dekeyseri Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Tenerus infratestaceus var. holasi Pic. — Guinée française : Mont
'Nimba.
Falsocorynetes luteonotatus Pic . — Kwei.
Microstigmatium viridenotatum Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Fam. Malachidae :
Sphinginopalpus latithorax Pic. — Sénégal : ' Malika.
Apalochrus minimus Pic. — Dahomey : Zagnanado.
Fam. Buprestidae :
Discoderes villiersi Descarpentries. — Dahomey : Atakora.
Sjoestedtins atakorensis Descarpentries. — Dahomey : Atakora.
Trachys villiersi Descarpentries — Togo : Tohoun.
Fam. Anobiidae.
Lasiodernia elongatum Pic. — Mauritanie : Molomhar.
Fam. Cerambycidae :
Xystrocera trivittata var. dahomeyensis Lepesme. — Dahomey : Bassila.
P aracalybistum villiersi Lepesme. — Dahomey : Zagnanado.
Philomeces phrosynoides Lepesme. - — Dahomey : Abomey.
Tragon silaceoides Lepesme. — Dahomey : Forêt de Kétou.
Corus monodi Lepesme et Breuning. — Fernando-Poo : JMoka.
Pterolophia basileensis Lepesme et Breuning. — Fernando-Poo :
Basile.
Liopus villiersi Lepesme et Breuning. — Fernando-Poo : Mioko.
Glenea sylvioides Lepesme et Breuning. — Fernando-Poo : Mioko.
Glenea quinquelineala subsp. nigrotofemorata Lepesme et Breuning. —
Fernando-Poo : Moka.
Obereopsis auriceps Lepesme et Breuning. — Fernando-Poo : Moka.
Oberopsis linearis subsp. aureopubens Lepesme et Breuning. — Fer¬
nando-Poo : Moka.
Neonitocris mangenoti Lepesme et Breuning. — Fernando-Poo : Moka.
Neonitocris mangenoti var. obscurior Lepesme et Breuning. — Fer¬
nando-Poo : Moka.
Nitocris major subsp. nigrotibialis Lepesme et Breuning. — Fernando-
Poo : Moka.
Nupserha homeyeri subsp. insulana Lepesme et Breuning. — Fer¬
nando-Poo : Mioko.
Nupserha laterifuga var. nigrijrons Lepesme et Breuning. — Fernando-
Poo : Moka.
Fam. Chrysomelidae :
Lema mercieri Pic. — Dahomey : Zagnanado.
Hapsidolema rufiventris Pic. — Dahomey : Atakora.
Hapsidolema testaceiceps Pic. — Dahomey : Atakora.
Macrolopha variabilis var. bicoloripes Pic. — Dahomey : forêt de
Kétou.
Cryptocephalus andrei Pic. — Sénégal : Sébikotane.
Cryptocephalus simplex var. linealipes Pic. — Togo : Aldejo.
Cryptocephalus mokaensis Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Caenobius luteoposticalis Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Caenobius obscuripes var. miokoensis Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Peploptera latefasciata Pic. — Dahomey : Natitingou.
Clytradoma militaris var. juncta Pic. - — ■ Dahomey : Natitingou.
Clytra annulipes Pic. — Dahomey : Bassila.
Cyaniris sibuti var. villiersi Pic. — Dahomey : Zagnanado.
Anguleumolpus grandis Pic. — Cameroun : Johann- Albrechts-Hôhe.
Pagria ruficeps var. obscurior Pic. — - Dahomey : Abomey.
Pagria dahomeyensis Pic. — Dahomey : Abomey.
Pagria brevenotata Pic. — Dahomey : Abomey.
Pseudocolaspis irregularis Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Pseudocolapsis villiersi Pic. - — Sénégal : Sangalkam.
166 —
Colasposoma favareli var. auratohumeralis Pic. — Cameroun : Johann-
Albrechts-Hôhe.
Colasposoma purpureicolor Pic. — Dahomey : Zagnanado.
Colasposoma holasi Pic. — Guinée française : Mont Nimba.
Colasposoma dentaticolle Pic. — Fernado-Poo : Mioko.
Thysbina caerulea Pic. — Togo : Tohoun.
Thysbina camerounensis Pic. — Cameroun : Edéa.
Dermoxanthus ruficolor Pic. — Cameroun : Johann- Albreclits-Hôhe.
Syagrus holasi Pic. — Guinée française : Mont Nimba.
Paraivongius viridescens Pic. — Togo : Aledjo.
Paraivongius viridescens var. pallidior Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Paraivongius mimicus Pic. — Fernando-Poo : Mioko.
Paraivongius diversicolor Pic. — Fernand-Poo : Mioko.
Micromenius concolor Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Menius nitidissimus Pic. — Fernando-Poo : Moka.
Microsyagrus trinotatus Pic. — Dahomey : Atakora.
Microsyagrus trinotatus var. lineatus Pic. — Dahomey : Atakora.
Microsyagrus trinotatus var. dahomeyensis Pic. — Dahomey' Atakora.
Microsyagrus annulipes Pic. — Dahomey : Atakora.
Microsyagrus cribricollis Pic. — Dahomey : Atakora.
Microsyagrus notatus Pic. — Dahomey : Atakora.
Microsyagrus unicolor Pic. — Dahomey : Atakora.
Microsyagrus unicolor var. reductus Pic. — Dahomey : Atakora.
Microeurydemus pallidus Pic. ■ — Dahomey : Atakora.
Casmena elongata Pic. — Guinée française : Mont Nimba.
Casmena camerunensis Pic. — Cameroun.
Casmena camerunensis var. inobscurus Pic. — Cameroun.
Dicolectes atripes Pic. — Fernando-Poo : Basile.
Fam. Staphylinidae :
Bledius incertus Cameron. — Mauritanie : Terjit.
Trogophloeus nigripes Cameron. — Sénégal : Sangalkam.
Stenus 5 — carinatus Cameron. — Dahomey : Zagnanado.
Oedichirus villiersi Cameron. — Sénégal : Joal.
Philonthus sudanensis Cameron. — Mauritanie : Atar.
Lithocharis villiersi Cameron. — Guinée française : Mont Nimba.
Acylophorus brevipennis Cameron. — F’ernando-Poo : Mioko.
I .eucoparyphus floralis Cameron. — Sénégal : Diourbel.
Myrmecopora g rata Cameron. — Mauritanie : Terjit.
Atheta ( Polychara ) villiersi Cameron. — Dahomey : Atakora.
Zyras ( Trachydonia ) villiersi Cameron. — Togo : Klouto.
Zyras ( Trachydonia. ) ex cellens Cameron. — Dahomey : Bassila.
Zyras (Parophthalmonià) bidens Cameron. — Dahomey : Atakora.
Fam. Hydrophilidae :
Coelosloma injuratus Balfour-Browne. — Dahomey : Atakora.
Coelostoma scgne Balfour-Browne. — Dahomey : Zagnanado.
Coelosloma optatus Balfour-Browne. — Dahomey : Atakora.
Helochares ( Hydrobiticus ) sufflxvus Balfour-Browne. — Togo :
Tohoun.
f
— 167 —
Helochares (Hydrobaticus) scitulus Balfour-Browne. — Dahomey :
Bassila.
Helochares ( Hydrobaticus ) aracus Balfour-Browne. — Mauritanie :
Hamdoun.
Helochares ( Hydrobaticus ) lutulentus Balfour-Browne. — Mauritanie :
Kédia d’Idjil.
Enochrus ( Methydrus ) meracus Balfour-Browne. — Dahomey :
Zagnanado.
Berosus ( Enoplurus ) crassus Balfour-Browne. — Dahomey : Bassila.
Fam. Carabidae :
Abacetus villiersi Stranf.o. — Dahomey : Atakora.
Brachytachys villiersi Basilewsky. — Sénégal : Diourbel.
Stenocallida villiersi Basliewsky. — Fernando-Poo : Mioko.
Fam. Dytiscidae :
Yola bertrandi Guignot. — Mauritanie : Molomhar.
Aglymbus scutatus Guignot. — Dahomey : Atakora.
Herophydrus sudanensis Guignot. — - Soudan français : Diafarabé.
Copelatus inuber Guignot. — Fernando-Poo : Moka.
Copelatus fernandensis Guignot. — Fernando-Poo : Moka.
Hymenoptera.
Fam. Argidae :
Arge microps Pasteels. — Côte d’ivoire : Mont Tonkoui.
Arge villiersi, Pasteels. — - Dahomey : Atakora.
Fam. Icheumonidae.
Celor villiersi Benoit. — Niger : Agadez.
Cremaslus chopardi Benoit. — Niger : Air.
Fam. Formicidae :
Euponera ( Xiphophelta ) picea Bernard. — Guinée française : Mont
Nimba.
Euponera ( Xiphopella ) villiersi Bernard . — Guinée française : Mont
Nimba.
Panera ( Hypoponera ) villiersi Bernard. — Guinée française : Mont
Nimba.
Cerapachys villiersi Bernard. — Guinée française : Mont Nimba.
Aenictus villiersi Bernard. — Guinée française : Mont Nimba.
Cremaiogaster chopardi Bernard. — Niger : Air.
N imbamyrma villiersi Bernard. — Guinée française : Mont Nimba.
Tetramorium humerosum race musicola Bernard. — Guinée française :
Mont Nimba.
Strumigenys petiolata Bernard. — Guinée française : Mont Nimba.
Hemiptera.
Fam. Membracidae :
Otinotus albescens Capener. — Sénégal : Niakhar.
Otinotus spatulatus Capener. — Sénégal : Rufisque.
Oxyrhachis senegalensis Capener. — Sénégal : Mbao.
Acanthophyes risbeci Capener. — Sénégal : Mbambey.
Acanthophyes maculipennis Capener. — Niger : Agadez.
Trioceps tenuosus Capener. — Guinée française : Mont Nimba.
Y aponolus villiersi Capener. — Côte d’ivoire : Yapo.
Fam. Henicocephalidae :
Systelloderes harroyi Villiers. — Vénézuéla : Silla de Caracas.
Myriapoda.
Graphidostreptus lugubris villiersi Schubart. — Niger : Aïr.
Institut Français d' Afrique-noire à Dakar.
Diploures Japygidês de Basse-Égypte (Suite)
Par J. Pages.
3. — Pârajapyx (Gràssjapyx) chichinii n. sp.
1 $ st. III, longue de 2,5 mm. ; 1 1. st. I, longue de 1,9 mm.
Tête. — Vertex : 16 + 16 soies de toutes tailles. Pli oral : 5 soies.
Antennes typiques, de 18 articles peu pileux. Labium, maxilles et mandi¬
bules typiques.
Thorax L — Face iergale. Pronotum sans sv Le reste de la chétotaxie
est typique.
Face sternale. La chétotaxie est typique sauf pour la plage médiane
du mésosternum qui ne possède qu’une soie médiane (la postérieure) au
lieu de 2.
Pattes peu pileuses ; les 1 + 1 soies sternales apicales des tarses simples,
aiguës, sinueuses, atteignant à peine l’extrémité distale des griffes.
Abdomen. — Tergites. Tergite 1 sans s3 ; tergites 2-7 sans s2 ni s4 ;
tergite 8 sans M6, s, et s4 ; tergite 10 sans M1 , Mi et s4. On note les varia¬
tions suivantes : 1° sur le tergite 1 il n’existe que la s2 droite et il y a
1 soie supplémentaire entre s5 et s3 sur la moitié gauche ; 2° aux ter¬
gites 2-7, les s3 ne sont souvent présentes que d’un seul côté de la ligne
médiane et il y a 1 +1 soies supplémentaires.
Les 8e et 9e tergites sont respectivement 1 fois 1/3 et 2 fois 1/4 aussi
larges que longs ; le tergite 10 est près de 1 fois 1/2 aussi long que large.
Longueurs relatives des segments 8 à 10 : 61-34-100.
Acropyge triangulaire, à bords rectilignes, sans ornementation, à sommet
brusquement acuminé et terminé par un petit appendice cylindrique.
Sternite 1 : Ms nuis ; seule la s médiane b est présente ; 5-6 -j- 5-6 soies
supplémentaires en avant des organes subcoxaux latéraux.
Ceux-ci occupent un peu moins du 1/3 de la largeur interstylaire et sont
légèrement saillants ; 18-20 soies glandulaires égales en moyenne aux 105/100
de la longueur du style 1 ; l’appareil glandulaire n’a pu être observé ;
4-5 soies sensorielles égales au 3/4 de la longueur moyenne des soies glan¬
dulaires et aux 79/100 de celle du style 1.
Sternites 2 à 7. Préscutum : 4 + 1 -f- 4 soies. Scutum : M i nulles ;
2 + 2 s (s3 et s4). On note les variations suivantes : 1° sur le préscutum
du sternite 2 la soie médiane et les 1 + 1 subexternes manquent ; 2° les
s3 manquent sur la moitié gauche du sternitfe 6 et des 2 côtés du 7e.
Styles assez petits, aigus ; la soie recourbée des styles 1 à 3 presque aussi
longue que la soie droite typique.
1. Seules les variations chétotaxiques de la $ sont indiquées ici ; celle de la 1.
sont données plus loin.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
t
— 170 —
Vésicules exsertiles des sternites 2 et 3 assez petites, rondes, à rebords
assez nets.
Hypopyge. Ses bords latéraux sont fortement sinueux ; le sinus médian
Parajapyx ( Grassjapyx) chichinii n. sp., ? st. III. — 25. Pronotum, e = 100 jx. —
26. Mésonotum, e = 100 jx. — 27. Urotergite 1, e = 100 jx. — 28. Urotergites 7 à 10,
e = 100 jx. — 29. Acropyge, e = 44 p. — 30. Cerque droit, e = 100 p. et détail des
plaques d’évaporation, e = 44 jx. — 31. Détail de la marge interne du cerque
droit e = 44 jx. — 32. Urosternite 1, e = 100 jx. — 33. Organe subcoxal latéral
droit, e = 44 jx. — 34. Urosternite 3, e = 100 jx. — 35. Hypopyge, e = 44 jx. —
36. Spermathèque, e = 44 jx.
I
— 171 —
est profond, en demi-cercle, ses bords sont pourvus d’un petit nombre de
forts tubercules.
Cerques. - — Aussi longs que les 2/3 de la partie normalement découverte
du tergite 10, environ 1 fois 3/4 aussi longs que larges à la base ; dx la plus
grosse de toutes, d3, d4 et ds subégales et plus grosses que la d2 ; dx d3
et d4 avec un léger épaulement postérieur ; da avec en outre un petit
épaulement antérieur ; les intervalles d2-ds et da-dt sont égaux et d’en¬
viron 1/7 plps petits que l’intervalle dx-d2 et de 2/5 plus grands que l’in¬
tervalle d4-d5.
Plaques d’ évaporation égales, minuscules, au nombre de 4-6 par cerque.
Chètotaxie. Les soies d et e sont absentes.
Je n’ai pu distinguer s’il existait des tubercules sur la partie hyaline
basale des cerques.
Variations. — La 1. que je rapporte à cette espèce surtout à
cause de la structure de ses organes subcoxaux et de la chètotaxie
de ses cerques, présente par rapport à la chètotaxie de la Ç de très
importantes variations que j’indique brièvement ici.
Thorax. — Face tergale. Pronotum : sans ss. • — - Méso et métanotum.
Préscutum : 1 -f- 1 soies, ce qui est un caractère commun à toutes les
larves st. I. Scutum : sans M2 ni s2.
Face sternale.. Les mérosternites n’ont que 2 soies. Les préstemites
des méso- et métasternites ont 3 -(- 3 soies. Tous les autres sclérites comme
ceux de la $.
Abdomen. — Tergite 1. Préscutum 1 — f- 1 soies. Scutum : M2, Ma
et s2 absènts. - — • Tergites 2 à 7. Préscutum : 1 soie médiane. Scutum :
M-, M6 et s3 manquent. - — Tergite 8 sans s2 ni s5. — Tergite 10 sans sr
Sternite 1 sans M2 ni M4. — - Sternites 2 à 7 sans M4 ni s4 ; par contre les
s2 sont présentes.
Les organes subcoxaux latéraux ont 14-15 soies glandulaires égales aux
107/100 de la longueur du style 1 et 4-5 soies sensorielles égales aux
80/100 du même style.
Cerques. — Ils sont aussi longs que les 63/100 de la partie normalement
découverte du tergite 10, et 1 fois 1/2 aussi longs que larges à la base. Leur
armature est identique à celle de la $.
Affinités. — Très voisine de P. (G.) grassianus f. typ. Silv. du
Mexique et de sa var. robustior Silv. de Floride, chichinii s’en séparera
aisément par : 1° la structure de ses organes subcoxaux latéraux ;
2e ses plaques d’évaporation toutes égales, alors qu’il y en a une
grosse et des petites dans le groupe grassianus.
Conclusions.
Les exemplaires étudiés ci-dessus ayant été récoltés dans un jardin
on peut se demander dans quelle mesure ils appartiennent à la faune
égyptienne autochtone.
Parajapyx (Parajapyx) condei n. sp. peut être considéré comme
endémique et propre à l’Égypte. Il est très proche de P. (P.) normandi
Pages de Tunisie et se place au voisinage de P. (P.) isabellae Grassi
répandu sur tout le pourtour de la Méditerranée. Il représente, avec
Japyx simplex var. profusa Silv. l’élément méditerranéen.
Les 2 autres espèces appartiennent au sous-genre Grassjapyx dont
la présence en Basse-Égypte pourrait être due à une introduction.
Celui-ci n’avait pas encore été signalé de la région méditerranéenne
alors qu’il est représenté par de nombreuses espèces dans tout le
reste de l’Afrique, de la Guinée au Cap de Bonne Espérance.
P. (G.) priesneri n. sp. et P. (G.) chichinii n. sp. seraient donc des élé¬
ments éthiopiens et, comme chez d’autres groupes d’Arthropodes
des espèces appartenant incontestablement à la faune éthiopienne,
ont été reconnues, il est très possible que ces 2 Parajapyx, ou tout
au moins l’un d’eux, soient autochtones.
BIBLIOGRAPHIE
Pages (J.), 1952 a. — Parajapyginae (Insecta, Entotrophi, Japygidae)
de l’Angola. (Publ. cuit. Comp. Diam. Angola, XIII, p. 53-95).
Pages (J.), 1952 b. — Contribution à l’étude des Japygidae (Insecta,
Entotrophi) d’Algérie et de Tunisie. (Bull. Soc. zool. Fr., LXXVII,
p. 125-148).
Laboratoire de Zoologie générale de la Faculté des Sciences de Nancy.
— 173 —
Sur quelques Annêlides Polychètes d'Océanie.
Par Pierre Fauvel.
Ces Polychètes ont été recueillies par M. Gilbert Ranson au cours
d’une mission en Océanie, principalement dans les conditions
suivantes :
« En cassant les coraux fossiles au pied de la petite falaise de Hikueru,
aux Tuamotu. Cette bordure est découverte par la marée, très faible, de
0 m. 60 environ, pendant quelques heures par jour.
Des Géphyriens et des Cirripèdes y perforent le roc corallien au point
d’en faire une pierre facilement brisée par la mer ensuite. »
Quelques autres Polychètes ont été récoltées à Tahiti.
Amphinomidae.
Eurythoë complanata (Parlas).
Tahiti. — Deux gros individus, 7 plus ou moins entiers, enroulés,
et un moyen entier, en très bon état, à soies dorsales blanc-albâtre,
raides, en faisceaux serrés. A son extrémité postérieure, ce spécimen,
long de 50 mm., large de 10 mm., soies comprises, porte un petit
cône de 5 segments sétigères régénérés.
Hikueru. — - Deux petits individus, dont l’un, long de 20 mm.,
présente une région antérieure régénérée, plus étroite, longue de
5 mm., comprenant une quinzaine de segments sétigères.
Aphroditidae.
Iphione muricata (Savigny).
Tahiti. — Trois d’entre elles, entières, portent encore, en tout ou
en partie, leurs élytres caractéristiques rouge-orange. Une qua¬
trième, plus petite, a perdu presque toutes ses élytres. Les soies et
les élytres sont typiques.
Lepidonotus (Thormora) Jukesi Baird.
Tahiti. — Deux individus. L’un avec élytres foncées, presque
npires, avec une tache latérale claire, l’autre, ayant perdu ses
élytres. Le dos porte des bandes transversales foncées.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
Cette espèce est caractérisée par ses soies dorsales de deux sortes :
les unes courtes, arquées, fortes, épineuses, les autres très fines,
lisses, et légèrement hastées. Les soies ventrales sont unidentées.
Hihueru. — Un fragment antérieur reconnaissable à ses soies.
Hesionidae.
Hesione pantherina Risso.
Tahiti. — Trois spécimens, longs de 30 mm., environ, dont l’un
a la trompe dévaginée. Deux sont encore tigrés de nombreuses
taches brun-foncé, tandis que sur le troisième les taches moins nom¬
breuses, plus grandes et plus pâles, forment deux rangées trans¬
versales sur chaque segment. Une fois de plus nous constatons donc
la variété de coloration, si fréquente chez cette espèce, et son peu
d’importance.
Syllidae.
Syllis arnica Quatrefages.
Syllis aesthetica Saint-Joseph 1887.
Hikueru. — Cet unique petit Syllidien est entier. Le proventricule
en barillet s’étend sur quatre segments environ. Les cirres dorsaux
monilif ormeS, alternants, ont 9-10 et 15-16 articles. Les serpes des
soies sont unidentées. Dans les régions moyenne et postérieure, les
parapodes portent une, parfois deux, soies beaucoup plus grosses et
paraissant simples. Ce sont, en réalité, de grosses soies composées
qui perdent précocement leur serpe très caduque. La pointe des
acicules est renflée en bouton.
Ce petit spécimen ne diffère de ceux de la Manche et de l’Atlan¬
tique que par ses cirres un peu plus courts. Question de taille (?).
Cette espèce semble nouvelle pour le Pacifique.
Distribution. — ' Manche, Atlantique, Méditerranée. Océanie.
Syllis variegata Grube.
Hihueru. — Ces quatre petits Syllidiens sont complètement
décolorés. Cette espèce, cosmopolite et si variable, est très voisine
des S. proliféra Krohn et S. hyalina Grubè.
*
Nereidae.
Pseudonereis gallapagensis Kinberg.
Hikueru. — Cette espèce est représentée par plusieurs centaines
d’individus de toutes les tailles. Tous sont atoques et quelques-
uns seulement ont la trompe dévaginée.
175 —
Le groupe I de la trompe n’a généralement qu’un seul paragnathe,
rarement deux. Les groupes II, III, IV portent plusieurs rangs serrés
de petits paragnathes pectinés ; VI = de chaque côté, un para¬
gnathe coupant ; les groupes VII-VIII portent des denticules alter¬
nativement coniques et coupants disposés sur un ou deux rangs.
Normalement, le groupe V porte trois paragnathes disposés en
triangle mais, assez souvent, il n’en reste qu’un ou deux, un gros
en avant et un petit à droite ou à gauche.
Dans la région postérieure, la languette supérieure de la rame
dorsale est très allongée et porte le cirre presque à son extrémité.
• Eunicidae.
Lysidice collaris Grube.
Hikueru. — Environ une cinquantaine de petits spécimens entiers
ou en fragments. La plupart sont décolorés. Un certain nombre,
cependant, portent encore deux colliers bruns sur les deux premiers
sétigères. Sur ceux qui sont encore en bon état, les yeux sont nette¬
ment en forme de croissant. C’est à peu près le seul caractère qui
distingue cette espèce de la Lysidice Ninetta Audouin et Milne-
Edwards de nos côtes. Sur les individus macérés, les yeux sont
décomposés en petits granules pigmentaires diffus.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
12
— 176 —
Appareil génital et radules de trois Planorbes
AFRICAINS ; PL. GARDEI GERMAIN, PL. TlLHOI GERMAIN,
Pl. Dallonii Germain.
Par Gilbert Ranson et Gustave Cherbonnier.
Grâce aux récoltes du Docteur Gaud de Rabat et du Docteur
Vermeil de Tunis, que nous remercions vivement, nous pouvons
faire connaître l’appareil génital de ces petites espèces de Planorbes
africains. Nous nous contentons de signaler quelques particula¬
rités de cet appareil et de figurer les radules. Il n’est pas possible,
pour l’instant, de discuter de leur place dans la classification zoolo¬
gique des Planorbes. Il n’existe pas encore assez de documents de
cet ordre.
Planorbis gardei Germain.
Ce Planorbe a été décrit en 1909 et figuré en 1911 par Germain.
Le canal spermatique est relativement gros. Il n’y a pas de canal
prostatique spécial. La prostate est constituée par 4 diverticules
simples dont un très petit. Ils ont la forme de petits boudins à
extrémités arrondies, non subdivisées.
L’oviducte et la glande nidamentaire se poursuivent sans diffé¬
renciation microscopique spéciale.
Les échantillons décrits par Germain proviennent du Tchad. Les
nôtres ont été récoltés par le Docteur Vermeil dans le Tassili des
Azdjer au nord du Sahara français.
Planorbis tilhoi Germain.
Cette espèce a été décrite en 1911 et figurée en 1916 par Germain.
Le canal spermatique est étroit. Il n’y a pas de canal prostatique
spécial. Les diverticules prostatiques sont simples, non subdivisés
à leurs sommets.
L’oviducte et la glande nidamentaire se poursuivent sans diffé¬
renciation macroscopique spéciale.
Les échantillons décrits par Germain proviennent de la région du
Tchad. Les nôtres également ; ils ont été récoltés par le Docteur
Gaud à Fort-Foureau.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 177 —
Fig. 1. — Planorbis gardei Germain (Dr Vermeil, Tassili des Azdjer). — A : échelle 1 :
1 mm. ; B : échelle 2 : 1 mm. ; C : échelle 3 : 10 jx. — A : Appareil génital mâle et
femelle ; B : Détails du carrefour en position normale et retourné sur la droite ;
C : Dents de la radula.
Planorbis dallonii Germain.
Cette espèce a été décrite et figurée en 1935 par Germain.
Il n’y a pas de canal prostatique spécial. Il existe un seul tronc
prostatique se subdivisant en 3 branches dont 1 plus grande. Néan-
Fig. 2. — Planorbis tilhoi Germain (Dr Gaud, Fort-Foureau). — A : échelle 1 : 1 mm. ;
B et C : échelle 2 : 1 mm. ; D : échelle 3 : 10 [X. — A : Appareil génital complet ;
B : Carrefour en position normale et retourné sur la gauche ; C : Prostate grossie ;
D : Dents de la raduia.
moins, cette prostate n’est pas du type à diverticules subdivisés à
leur sommet.
L’oviducte et la glande nidamentaire se poursuivent sans diffé¬
renciation macroscopique spéciale.
Les échantillons décrits par Germain proviennent du Tibesti.
Les nôtres ont été récoltés par le Docteur Vermeil dans la région
de Brak, au Fezzan.
179 —
Fig. 3. — Planorbus dallonii Germain (Dr Vermeil, Région de Brah). — A : échelle 1 :
1 mm. ; B.: échelle 2‘: 1 mm. ; C : échelle 3 : 10 p.. A : Appareil génital mâle et femelle ;
B : Détails du carrefour ; C : Dents de la radula.
Légende commune aux trois figures
cd : canal déférent ; ch : canal hermaphrodite ; es : canal spermatique ; dch : carrefour ;
ga : glande à albumine ; gh : glande hermaphrodite ; gn : glande nidamentaire ;
l : dent médiane de la radula et les dents suivantes ; o/ : orifice femelle ; om : orifice
mâle ; ov : oviducte ; p : pénis ; pc : poche copulatrice ; pp : prépuce ; pr : prostatei
ut : utérus ; vs : vésicule séminale.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE.
Germain L. — Mollusques nouveaux du Soudan français recueillis par
M. G. Garde. Bull. Mus. Nat. hist. nat., 1909, p. 475.
Etude sur les mollusques terrestres et fluviatiles recueillis au cours de
la mission de délimitation du Niger-Tchad (Mission Tilho). Docu¬
ments scientifiques de la Mission Tilho, t. II, Paris, Imprimerie
Nationale, 1911, p. 192, pl. I., fig. 33-34-35.
Mollusques nouveaux de la région du Tchad et de l’Est Africain. Bull.
Mus. Nat. hist. nat., 1911, p. 134.
Seconde notice malacologique (Mission Tilho). Documents scienti¬
fiques de la Mission Tilho, t. III, 1916, p. 299, pl. I, fig. 1, 2 et 9.
Mollusques fluviatiles du Tibesti. Mission au Tibesti (1930-31) dirigée
par M. Dalloni. Mém. Acad. Sc. Institut de France, t. 62, 1935,
p. 8, fig. 4-5-6.
— 181 —
Note sur un Cardium tuberculatum Linné (1758) actuel
EN VOIE DE FOSSILISATION.
Par Roger Saban.
Introduction : Ce Cardium de grande taille représente la majeure
partie d’un agglomérat de coquilles et de sable liés très solidement
à un morceau de tôle par un ciment ferrugineux. Il a été trouvé sur
la plage d’Arromanches (Calvados). L’agglomératioh de tout ce
matériel est récente, et s’est effectuée sur les tôles provenant de
navires ou pontons coulés lors du débarquement allié en 1944. Après
l’enlèvement de ces épaves certains fragments, dont fait partie
l’échantillon que nous allons étudier, ont été rejetés à la côte.
D’autres observations du même ordre sont connues. Citons simple¬
ment les suivantes : M. Dreyfus (communication orale) a découvert
datant de la même époque sur la plage de Palavas (Montpellier)
un agglomérat semblable formé par des fils de fer barbelés, du sable
et des coquilles avec un ciment ferrugineux.
Un autre exemple d’agglomération ultra-rapide, toujours avec
ciment ferrugineux nous a été fourni par MM. Thorai. et Roger.
Des galets et graviers provenant d’un sondage effectué dans le lit
du Rhône se sont trouvés, en l’espace d’un mois ou deux, consolidés
en un grès ferrugineux dans la caisse où ils avaient été entassés.
Et ceci dans un milieu non marin.
Description de l’ échantillon. — Le morceau de tôle, légèrement
bombé sur lequel s’est fixé cet agglomérat avait 4 mm. d’épaisseur.
Par immersion prolongée dans l’eau de mer cette tôle a subi une
forte oxydation et s’est transformée en une épaisse couche de rouille.
Du sable, de nombreuses coquilles de petites dimensions et une
valve de gros Cardium tuberculatum de 52 mm. de diamètre umbono-
palléal, se sont collés contre la paroi en cours de transformation.
Petit à petit l’encroûtement s’est fait autour des coquilles et les a
englobées partiellement ou intégralement suivant leur taille. Le
Cardium est très fortement soudé à la tôle et fait entièrement corps
avec elle. L’ensemble a une couleur ferrugineuse due au milieu très
riche en oxydes de fer hydratés. Le côté interne de la plaque de tôle
devait être à l’abri de l’eau car il reste lisse, à peine attaqué.
Coupes. - — Étude macroscopique. — Une coupe longitudinale
(umbono-palléale) pratiquée au milieu du Cardium nous montre
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 182
un remplissage de petites coquilles et de sable fortement amalgamés
donnant ainsi l’apparence d’une lumachelle.
Sous le Cardium l’épaisseur du métal est devenue presque nulle
tandis qu’aux extrémités de l’échantillon, elle reste appréciable
surtout aux endroits où il n’y a pas eu de dépôt de matériel (coquilles,
sable).
Il semble donc que les phénomènes chimiques se soient principale¬
ment produits sous l’action du calcaire d’apport (coquilles) dans un
milieu riche en oxyde de fer.
Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3.
Fig. 1. — Cardium tuberculatum L. actuel.
Fig. 2. — Cardium tuberculatum L. du Pliocène d’Italie.
Fig. 3. — Cardium tuberculatum L. (échantillon d’Arromanches). — Le schéma ci-
contre indique la position des coupes microscopiques observées sur la lame mince.
Le ciment qui englobe les débris de coquilles et les grains de sable
forme un grès d’une grande dureté; Dans l’épaisseur de la coupe,
il est gris fonte et rouge à sa surface par suite de l’oxydation.
Étude microscopique. — - Nous avons effectué une lame mince sui¬
vant la coupe longitudinale du Cardium précédent, ainsi que des
lames minces de comparaison sur des coupes analogues d’un Cardium
tuberculatum L. du Pliocène d’Italie et d’un Cardium tuberculatum L.,
actuel de référence.
L’examen de ces lames a été fait au microscope avec un grossisse-
— 183 —
ment de 380 dans la région de la coupe montrant la succession des
couches la plus complète, c’est-à-dire aux environs du bord palléal.
a) Cardium tuberculatum Linné (1758) actuel de référence : De
l’extérieur vers l’intérieur de la coquille, nous avons les trois couches
constituant le test : couche externe lamelleuse, couche médiane
striée et couche interne prismatique (fig. 1).
La couche lamelleuse formée de fibres très fines disposées en écailles
imbriquées les unes sur les autres précède une couche de fibres très
fines (couche striée) également entrecroisées. Cette deuxième
couche constitue la majeure partie de l’épaisseur du test. La direc¬
tion principale des fibres de cette seconde couche, d’abord tangente
à la couche externe, se redresse de plus en plus pour devenir per¬
pendiculaire au bord interne de la coquille. En même temps ces
fibres s’amenuisent jusqu’à devenir imperceptibles lorsqu’on
approche de la couche prismatique. Cette dernière couche a une
structure très différente des deux précédentes et se trouve ainsi très
nettement séparée de la couche striée, les fibres ont l’aspect de
cellules prismatiques bien individualisées.
Dans l’ensemble la structure du Cardium actuel est très fine.
b) Cardium tuberculatum Linné (1758) (Pliocène, Italie). — La
coupe pratiquée exactement dans la même région que sur le Cardium
précédent (fig. 2) révèle les trois zones, constituant le test, vues
précédemment.
La couche externe, avec ses écailles bien développées, est consti¬
tuée par des fibres fines. A celle-ci se superpose une couche striée ou
entrecroisée. Mais ici nous observons une structure différente de
l’actuel. Les fibres sont énormément dilatées. Tangentes comme
chez .l’actuel à la couche externe, elles se redressent vers le milieu de
la couche et augmentent de diamètre pour s’amincir ensuite lors¬
qu’elles se rapprochent de la couche prismatique. Aux environs de
celle-ci, nous observons une zone diffuse a structure granuleuse,
sans direction propre. Au-dessous de cette couche, la couche prisma¬
tique ne semble pas avoir subi de modifications.
Les phénomènes de diagenèse semblent s’être opérés dans la
couche striée exclusivement, car seule cette dernière présente des
modifications de structure.
L’ensemble de la coupe montre donc un épaisissement de la struc¬
ture fibreuse par suite de la fossilisation.
c) Cardium tuberculatum Linné (1758) (échantillon d’Arroman-
■ches). — Nous retrouvons les trois couches constituant le test
(fig. 3).
La couche externe a subi dans ce Cardium une transformation
assez poussée par suite de la présence de nombreux amas de Fer
dans cette région. Ces amas sont plus ou moins denticulés, en blocs
lenticulaires, béaucoup plus gros à la périphérie qu’à l’intérieur de
la coupe. Il semble que la partie la plus externe de la couche lamel-
leuse ait subi le maximum de modifications. Les écailles n’aboutis¬
sent pas au bord externe de la coquille ; leurs fibres sont assez fines.
Ensuite vient la couche striée avec ses fibres entrecroisées. Leur
structure, comme dans le Cardium pliocène, est dilatée dans le
milieu de la couche et va en s’amincissant vers la couche prisma¬
tique. Aux abords de celle-ci, nous retrouvons la zone diffuse à
structure granuleuse, mais cette dernière n’est pas continue et forme
Fig. 4. — Variations de la structure du Cardium tuberculatum L. (échantillon d’Arro-
manches). — Le schéma ci-contre indique la position des coupes microscopiques
sur la coupe umbono-palléale de la valve du Cardium.
des bandes superposées séparées les unes des autres par des fibres
fines. Une de ces bandes, la plus interne, se trouve située dans la
couche prismatique dont la structure est ainsi interrompue.
En dehors de cette dernière bande à structure diffuse, la couche
prismatique ne semble pas avoir subi de modification.
Dans l’ensemble la coupe offre une structure de grosses fibres.
D’autre part nous avons observé une variation de structure du
test en parcourant la lame de la région la plus rapprochée du sommet
vers le bord palléal. En juxtaposant les coupes prises dans trois
endroits différents de la lame mince : région la plus proche du cro-
— 185 —
chet, région médiane de la lame mince et région du bord palléal ;
nous observons une variation continue dans la structure du test
s’opérant essentiellement sur la couche striée (fig. 4).
La région du bord palléal a été décrite ci-dessus et montre une
structure de grosses fibres dans la couche striée, suivie d’une zone
diffuse formant des bandes avec des fibres fines intercalaires. Dans
la région médiane de la lame mince, nous retrouvons la couche de
grosses fibres mais la zone diffuse à structure granuleuse s’est ampli¬
fiée et les fibres fines intercalaires ont disparu, remplacée par une
unique zone diffuse à structure granuleuse. Ce phénomène s’est
accentué dans la partie la plus proche du crochet où la couche striée
est presque complètement invisible. Seules les fibres les plus voisines
de la couche externe subsistent encore, tout le reste et formé par
une zone diffuse contenant de gros granules. Vers la couche externe,
les granules de plus en plus fins et très serrés semblent avoir conservé
l’orientation des fibres.
Il est difficile de dire si l’on/a affaire à un phénomène de dissolu¬
tion secondaire ou à des fibres en voie de transformation. Les deux
points à retenir sont : la présence de fibres dilatés dans la couche
striée vers le bord libre et la dissociation de ces mêmes fibres lorsque
l’on se rapproche du crochet.
Conclusions.
Il semble en faisant des rapprochements avec les coquilles de
référence actuelle et fossile que ce Cardium soit en voie de fossilisa¬
tion bien que les observations n’aient porté que sur un individu
dans chaque cas. Nous constatons une identité de structure entre le
Cardium pliocène et notre échantillon par la présence de grosses
fibres dans la couche striée. Nous avons d’autre part une variation
dans la structure de notre échantillon d’un bord à l’autre de la lame
mince examinée, avec une zone de dissociation des fibres très étendue.
Ce phénomène ne se rencontre sur aucune des coquilles témoins.
Cette transformation s’est opérée rapidement, en l’espace de
quelques années dans un milieu extrêmement riche en oxydes, facili¬
tant sans aucun doute la diagénèse. Nous sommes donc en présence
de conditions tout à fait particulières propres à activer la fossilisa¬
tion.
Nous pouvons citer d’autres exemples de fossilisation rapide.
Avias 1 a trouvé en Nouvelle Calédonie dans des marais exondés,
des nodules bleu foncé, très durs, témoins d’une zone de vase bleue
en voie de pétrification. Ces nodules contiennent d’abondants
1. Avias (J.). -Note préliminaire sur quelques phénomènes actuel ou subactuels de
petrogenèse et autres, dans les marais côtiers de Moindon et de Canala (Nouvelle
Calédonie). — Thèse. C. R. som. Soc. Géol. Fr., 1949, n° 13, p. 227-280.
— 186 —
restes animaux en particulier des carapaces de crabes complètement
fossilisées et des végétaux dont la décomposition a pu faciliter et
même provoquer la transformation. Ces crabes sont des espèces
actuelles et leur association avec des restes de végétaux non encore
fossilisés, fait penser à des phénomènes assez récents.
Un autre exemple frappant est celui d’une Area qui se trouve dans
les collections du Laboratoire de Paléontologie du Muséum. Cette
Area ramenée lors d’un sondage effectué dans le canal de Suez, est
transformée en deux cristaux de gypse maclés. Elle est complète¬
ment épigénisée, il n’en reste absolument rien et l’on voit apparaître
à la surface du cristal de gypse, l’ornementation externe dans tous
ses détails. Ici aussi le phénomène de fossilisation a dû être très
rapide en rapport avec la cristallisation du gypse.
Les exemples fournis ci-dessus donnent l’idée d’un mode de fossili¬
sation très rapide, en relation avec les conditions particulières de
milieux (richesse en sels de fer, en matières organiques et en sub¬
stances salines, etc.) qui seraient à analyser de façon précise.
Dans d’autres cas, plus répandus très vraisemblablement, les
restes fossiles enfouis dans le sédiment à l’abri de l’oxygène, subis¬
sent des transformations lentes, progressives, jusqu’à un certain
stade de fossilisation et de stabilité. Le Cardium du Pliocène, cité
plus haut, correspond probablement à un tel processus. Il est certain
qu’au cours des transformations diagénétiques ultérieures, le fossile
pourrait subir un nouveau stade de transformation.
En somme nous imaginons deux processus assurant la conserva¬
tion des restes d’organisme : l’un très rapide correspondant à des
conditions particulièrement favorables, l’autre lent, agissant dans
des conditions normales. Evidemment le premier se prête beaucoup
mieux à des observations actuelles.
Laboratoires d’ Anatomie Comparée et de Paléontologie du Muséum.
— 187 —
Plantes nouvelles, rares ou critiques
DES SERRES DU MUSÉUM
Par A. Guillaumin.
PROFESSEUR AU MUSF.UM
124. — - Philodendron Leichtlinii.
Depuis 1934 existe dans les collections du Muséum une Aracée
donnée par Dutrie (f. 325, 1934) sous le nom de Philodendron Leicht¬
linii.
Ce binôme figure sur des Catalogues de Van Houtte postérieurs
à 1929, notamment dans celui de 1932, mais sans diagnose. Dans le
Bon Jardinier, 151e édition (1947), p. 1648, J. Chantrier le décrit
ainsi :
I
« Leichtlinii Hort. Amér. cent. Tige grêle, sarment. Fils, de forme ellip¬
tique, convexes, d’un beau vert émeraude mat, largement perforées comme
à l’emporte-pièce de chaque côté de la nervure médiane jusqu’auprès de
la périphérie. »
Bien que la plante n’ait pas fleuri, ses feuilles correspondent très
exactement à la figure qu’Engler ( Pflanzenreich IV, 23, B, fig. 41)
donne des variétés du Monstera pertusa de Vriese = Dracontium per-
tusurn L. = Monstera Lechleriana Schott. On peut se demander si
Leichtlinii ne serait pas une déformation de Lechleriana s’appli¬
quant à une forme jeune de M. pertusa, Les horticulteurs modernes
ayant pensé à leur collègue Leichtlin plutôt qu’au botaniste wur-
temburgeois Lechler mot à Guayaquil en 1856 ?
125. — Aloe x panormitana Guillaum. hybr. nov.
Breviter caulescens (10 cm) ; folia circa 15, dense rosulata, patentia,
apice recurvata, deltoideo-lanceolata. circa 20-25 cm. X 6-8 cm., supra
plana sed apicem versus uno latere quant aliud proximiore carinata et spar-
sissime brevissimeque aculeata, subtus vix convexa, 1 cm. crassa, succo haud
flavescente, laete viridia, maculis paucis, albis, oblongis, sparsis, marginibus
aculeis albis, 2 mm. longis, circa 8 mm. distantibus. Inflorescentia 65 cm.
alla, erecta, racemose furcata, pedunculo circa 20 cm. longo, basi compresso,
nudo, ramis 35-40 cm, longis, bracteis vacuis lanceolatis 1,5-3 cm. longis,
cuspidatis, membranaceis, brunneis e basi vestitis, pedicellis braclea 2 -plo
longioribus [ad 2 cm. longis), erectis, perigonio 2,5 cm. longo, basi dilute
roseo, apice viride, cylindrico, basi rotundato et haud stipitato, segmentis
usque ad medium connatis, staminibus valde includis, ovarium obtusum,
stylo exserlo.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 188 —
Reçu en graines du Jardin botanique de Palerme (f. 134, 1933)
rsous le nom d ’Aloe brevifolia var. serra.
Est vraisemblablement un hybride entre cette espèce et une plante
du § Saponariae ; rappelle en effet VA. brevifolia par ses bractées,
ses fleurs et l’aspect de la grappe mais en diffère tout à fait par ses
feuilles éparsements maculées qui font penser plutôt à celles de Y A.
zebrina Bak. Les dents des bords des feuilles ressemblent plus à
celles de 1L4. brevifolia que de Y A. zebrina, toutefois les plantes
provenant du même semis présentent des dents marginales des
feuilles brunes et non blanches.
— 189 —
Notules sur quelques Orchidées d’Indochine : iv.
Par A. Guillaumin.
PROFESSEUR AU MUSÉUM
Dendrobium Wattii Reichb. f.
Hooker fils en décrivant (Bot. Mag. t. 6715) cette plante comme
variété du D. carinijerum d’après un échantillon récolté au Manipur
{Watt ii0 5944) dit que les fleurs apparaissent sur les tiges défeuillées
et les figure blanches avec quelques raies rouges sur le labelle.
Reichenbach fils (Gard. Chron., 1888, II, p. 725) en en faisant une
espèce distincte d’après les fleurs récoltées en Haute-Birmanie par
Micholitz pour le compte de Sander et des échantillons plus complets
provenant des serres de Sir T. Lawrence dit aussi que les fleurs spnt
blanches mais avec un labelle à disque jaune et précise qu’elles appa¬
raissent sur les tiges défeuillées, ce que répète Krânzlin ( Pflanzen -
reich, IV, 50, II », 21, p. 92.
Nicholson, traduction Mottet (Dict. Hort., II, p. 187) dit que le
labelle est rubanné de jaune.
Veitch (Man. Orchid. PI. I, Dendrob., p. 27) n’indique pas si les
fleurs se trouvent sur les tiges feuillées ou non mais dit qu’elles sont
blanches avec le labelle en partie jaune.
Hooker fils (Fl. brit. India, V, p. 721), dit que les fleurs sont
portées par les tiges défeuillées et sont blanches avec disque du
labelle jaune.
Gagnepain (Fl. Indochine, VI, p. 244) d’après un échantillon
récolté en Annam, à Dalat (Evrard 906), ne dit pas si les fleurs se
trouvent sur les tiges feuillées ou non et pourtant, sur l’échantillon
d’herbier, elles sont à l’extrémité de tiges feuillées ; suivant le col¬
lecteur, les fleurs seraient jaunes.
Un autre échantillon d’herbier déterminé aussi par Gagnepain,
mais inédit, récolté au Laos : sur la piste de Phong saly 'à Laï chau,
entre Pou den dinh et Phinh ha (Poilane 25.892) a aussi les fleurs
sur les tiges feuillées et elles sont — d’après le collecteur — blanches
à labelle crème marqué d’andrinople.
La plante provenant de l’ Annam : Dalat : station Mauline (Paul
Maurand, Directeur des Recherches forestières du Centre des
Recherches scientifiques et techniques de Saigon, n° 23, f. 183,
1952), qui vient de fleurir dans les serres du Muséum, présente, à
l’extrémité d’une tige feuillée, une fleur unique, à labelle en dessus,
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 190 —
dont les sépales dorés forment un menton paraissant rougeâtre par
transparence ; les pétales sont jaunes très pâle ; le labelle est de
même teinte mais les 7 crêtes à laciniations papilleuses et les ner¬
vures tango donnent en dessous, par transparence, une teinte rose
terne ; la colonne est uniformément rose. Ces coloris rappellent tout
à fait ceux du D. carinijerum Reichb. f. var. lateritia Reichb. f. et
du D. Williamsonii Day et Reichb. f.
Le D. Watii est mentionné comme existant dans les serres de
Kew sur le Kew hand List, Orchids, lre édition (1896) mais ne figure
plus sur la 2e édition (1904).
iSaccolabium albo-lineatum Teijsm. et Rinn.
Des échantillons fleuris récoltés sur des arbres d’avenue à Saigon
et envoyés par M. Paul Maurand (f. 18, 1953) permettent de complé¬
ter la description de cette espèce qui n’était connue que par le type
récolté au Siam, sans précision de localité par Teijsmann (cfr. Fl.
Indochine, VI, p. 502).
Inflorescences longues de 20 cm. environ, à 10 fleurs environ, sépales
ovales (12 mm. X 7 mm.), obtus, ponctués de violet pâle, pétales plus
étroits (5 mm.), colorés de même, labelle long de 15 mm., en dessus violet
rayé de blanc, plus foncé en avant, presque blanc à la base, émarginé à
l’extrémité avec, au milieu, une petite languette carrée (1 mm.), redressée,
en dessous violet non rayé en avant avec une collosité jaune au milieu se
prolongeant en arrière par 2 côtes rejoignant les bords et entourant une
partie losangique blanche, éperon long de 8 mm., très comprimé latérale¬
ment, blanc, en dessous droit et prolongeant le labelle, en dessus en
1/2 cercle.
191 —
Sur les caractères épidermiques de la feuille
dans le genre Sparattosyce (Moracées).
Par Nicole Grambast.
Le genre Sparattosyce Bureau ( Moraceae , Artocarpoideae, Ficeae),
endémique de la Nouvelle-Calédonie, est proche des Ficus, mais
s’en distingue nettement dans l’organisation florale, en particulier
par la rupture des réceptacles mâles et femelles étalés dans un plan
à maturité. Bureau (1869, p. 379-381, pl. 6) a décrit le genre com¬
prenant alors une seule espèce : Sparattosyce dioica. Notre étude porte
sur des échantillons de l’herbier du Muséum national d’ Histoire
naturelle, de provenances diverses :
I. Forêts au-dessus de Téné, près Bourail — Balansa — 1011 a (compris
dans les types utilisés par Bureau 1869).
II. Colline près Païta (forêt) — R. Sclilechter — 14.997.
III. Route de la Foa à Canala - — Le Rat — 2.820.
IV. Rivière des Pirogues — C. T. White — 2.235.
Les feuilles, ovales ou elliptiques, plus ou moins allongées suivant
les cas, ont une nervation analogue à celle que l’on rencontre en
général chez les Ficus, dessinant de larges mailles refermées avant
d’atteindre le bord de la feuille (type brochiodrome de Von Ettings-
hausen, 1861).
Le genre Sparattosyce comprend une deuxième espèce, mentionnée
sans nom dans le prodrome de De Candolle par Bureau (1873,
XVII, p. 288) lui-même, mais récoltée postérieurement (1871) ^ à
son premier travail. L’espèce, restée inédite jusqu’à la description
de M. A. Guillaumin (1943), est le Sparattosyce Balansae A. Richter
ex-Guillaumin. C’est un fragment du type que nous avons pu étu¬
dier (herbier du Muséum — Forêt au-dessus de Balade — Balansa —
3.234) ; cette forme semble d’ailleurs beaucoup plus rare en Nouvelle-
Calédonie que la première.
Les feuilles très proches des précédentes (fig. D) diffèrent cepen¬
dant par le contour lobé de la base de chaque côté du pétiole et par
la face inférieure d’aspect tout à fait glabre. Il faut noter que
d’après la description de Bureau (1869) les feuilles du S. dioica
pourraient perdre leur pilosité.
Renner (1907) a donné, dans son étude systématique de la feuille
des Artocarpoideae, les principaux caractères anatomiques du
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
13
Planche : Sparattosyce dioica. — A : Feuille, nervation, — B : Epiderme supérieur
(à droite, cellules ondulées au voisinage d’une nervure ; à gauche, cellules poly¬
gonales de l’aréole). — - C : Epiderme inférieur (on remarque un lithocyste et des
bases ou insertions de poils arrachés).
S. Balansae. — D : Feuille, nervation. — E : Epiderme supérieur (à droite, début
d’une nervure). — F : Epiderme inférieur.
— 193 —
Sparattosyce dioica sans s’intéresser toutefois aux stomates et sans
fournir d’illustration.
•
I. Les cellules épidermiques. — Chez Sparattosyce dioica, l’épi¬
derme supérieur (fig. B) est composé de cellules polygonales assez
régulières et de cellules à parois plus ou moins ondulées situées au-
dessus des nervures et de part et d’autre de celles-ci, parfois sur une
assez grande largeur ; dans ce dernier cas, les cellules polygonales
sont limitées au centre des aréoles. Elles sont en général de petite
taille (10-18 p. X 13-30 p. en moyenne — échantillon I), parfois plus
grandes (15-25 p X 25-35 p en moyenne — IV) L
A la face inférieure on distingue au niveau des nervures d’étroites
bandes de cellules allongées, avec de chaque côté des cellules plus
courtes à parois légèrement ondulées ; au milieu de ce réseau, dans
les aréoles très riches en stomates, les cellules, plus ou moins polygo¬
nales, assez petites (8-15 p X 16-24 p en moyenne), sont séparées
par des méats souvent bien développés (fig. C).
Chez S. Balansae, toutes les cellules de l’épiderme supérieur ont
des parois nettement sinueuses (fig. E) ; dans les aréoles, elles sont
légèrement plus grandes en moyenne que chez l’espèce précédente
(18-30 p X 24-45 p) ; sur les nervures, elles sont plus petites et
tendent vers une forme rectangulaire.
Dans l’épiderme inférieur les cellules, allongées sur les nervures,
polygonales à parois épaisses dans les aréoles, sont un peu plus
grandes que chez S. dioica (10-20 p X 20-30 p )(fig. F).
Les lithocystes qui se traduisent en vue superficielle par de larges
contours arrondis souvent surmontés d’une pointe, sont nombreux
à la face inférieure des deux espèces.
Il n’y a pas d’hypoderme.
II. Les stomates. — Les stomates sont limités à la face inférieure
de la feuille. Ils appartiennent au type anomocytique 1 2 ou renoncu-
lacée 3, c’est-à-dire qu’ils sont « entourés de plusieurs cellules épider¬
miques disposées sans ordre », en général au nombre de 5 à 7. Le
matériel dont nous disposions ne nous a pas permis de faire pour
l’instant une étude du développement.
Une coupe transversale de feuille de S. dioica (fig. G, b) nous montre
à la face inférieure, de nombreux stomates situés au niveau de la
surface foliaire ; ils présentent des becs externes et internes cutinisés
à peu près d’égale importance. Entre les deux cellules de bordure,
lorsque la fente n’est plus nette, on aperçoit une tache foncée, plus
ou moins elliptique, qui correspondrait à des épaisissements au
1. Nous donnons ces mesures prises sur les échantillons types étudiés, mais ces
données quantitatives sont, on le sait, sujettes à des variations sensibles.
2. Défini par Metcalfe et Chalk (1950), I, p. xiv-xv.
3. Défini par Vesque (1889). p. lxiii-lxiv.
— 194 —
niveau de la jonction de ces deux cellules. En vue superficielle, en
effet, dès les plus faibles grossissements, les stomates apparaissent
munis de gros nodules arrondis colorés en rose vif par la safranine,
donnant un aspect particulier à l’ensemble de l’épiderme inférieur
du S. dioica. Dans l’échantillon IV, sur des feuilles jeunes, petites,
les épaisissements sont elliptiques, beaucoup moins marqués.
Fig. G. — Sparattosyce dioica. — a) détail d’un stomate en vue superficielle dans les
plans successifs 1, 2, 3 marqués sur la coupe ; b) coupe transversale de la face infé- -
rieure de la feuille.
Si l’on observe au microscope, en faisant varier la mise au point,
dans des plans successifs allant de l’extérieur vers l’intérieur de
l’organe, on obtient les images l-2r3 (fig. G, a) qui correspondent aux
niveaux marqués dans la coupe :
1. Dans le plan superficiel, on a seulement une ouverture lenti¬
culaire étroite, limitée par les becs externes rapprochés (en pointillé,
le contour des cellules stomatiques sous-jacentes non visibles ici).
2. Puis apparaissent les deux cellules de bordure (dimensions
moyennes : 17-18 p. X 18-20 p.) entourées des cellules de l’épiderme
inférieur à méats. Les nodules sont nets à ce niveau où ils occupent
toute la largeur du contact entre les deux cellules stomatiques. Au
centre se trouve le contour de l’antichambre 1 bordée par les arêtes
1. Terminologie de Van Tieghem (1891), I, p. 610.
— 195 —
colorées en rose par la safranine qui la limitent ; au milieu enfin, la
fente, étroite et brillante.
3. Plus profondément encore, le contour de l’arrière-chambre
se présente comme une ellipse nette aboutissant de part et d’autre
des épaisissements du plan 2, encore bien discernables ici. La partie
basale des cellules épidermiques qui entourent la chambre sous-
stomatique, recouvre les cellules de bordure sous-jacentes (elles ne
sont plus visibles à ce niveau) ; ceci se constate aisément sur la coupe
où la lumière des cellules superficielles, à paroi externe très épaisse,
se prolonge au-dessus des cellules stomatiques.
Chez Sparattosyce Balansae, les stomates ont une structure tout
à fait analogue, avec des nodules légèrement moins développés,
un peu plus étirés en longueur.
Des épaississements aussi marqués de la paroi des cellules stoma¬
tiques peuvent se retrouver dans des espèces de Dicotylédones assez
éloignées ; mais dans le genre voisin Ficus sur une trentaine d’es¬
pèces examinées, prises dans les différentes sections du genre, nous
ne les avons pas observés et ils n’ont pas, semble-t-il, été signalés par
d’autres auteurs.
Ils ne correspondent sans doute pas à un caractère spécial, mais à
l’exagération d’épaississements que l’on rencontre fréquemment à
la jonction des cellules stomatiques, sous forme de petits points
plus ou moins prononcés, dans de nombreuses espèces et en parti¬
culier dans certains Ficus (par ex. F. Vogeliana).
III. Les poils. — Renner (1907) a signalé le caractère particulier
de ces « glandes » en forme de poils ramifiés, très irréguliers, qui
constituent un fin feutrage brun à la face inférieure des feuilles
séchées du Sparattosyce dioica. Ceux-ci se détachent facilement et
il n’est pas possible de les observer sur des préparations superfi¬
cielles ou des coupes, mais nous avons pu les étudier après arrache¬
ment par une couche de vernis déposée à la face inférieure des
feuilles.
Quelques-uns parmi ces poils ont une structure régulière et sont
composés d’un pied allongé incolore, unicellulaire, et d’une tête
colorée en brun foncé, comprenant un petit nombre de cellules
(4 à 6) (fig. H, 1 et 2). Mais le plus souvent, ils sont ramifiés dans
toutes les directions, plus ou moins enchevêtrés et difficiles à
examiner isolément. Ils dérivent apparemment de la forme simple
par prolifération des cellules de la tête ; on peut en effet reconnaître
en général le pied incolore et la tête brun-foncé dont un certain
nombre de cellules se prolongent par de longues expansions, colorées
en brun clair, donnant des figures très variées (par ex. 3 et 4, fig. H
parmi les moins compliqués). D’après Renner (1907), ces poils
glandulaires sont remplis de tanins.
— 196 —
La densité du revêtement de la face inférieure varie suivant les
feuilles examinées ; les poils sont particulièrement nombreux, enche¬
vêtrés et de coloration foncée, dans les échantillons III (route de la
Foa à Canala) et IV (rivière des Pirogues — jeunes feuilles). Ces
différences peuvent être liées aux conditions du milieu ou plus
simplement à l’âge des organes (IV).
A la face supérieure du S. dioica il y a, disséminés çà et là, des
poils de nature analogue mais toujours moins longuement ramifiés ;
dans les préparations leurs insertions ou leurs bases sont seules
visibles au milieu des cellules de l’épiderme supérieur (fig. B).
Fig. H. — Sparatlosyce dioica, poils tannifères de la face inférieure de la feuille.
Renner considérait la présence des poils ramifiés comme un
caractère différentiel entre les genres Sparattosyce et Ficus. Mais
chez Sparattosyce Balansae dont nous avons étudié l’échantillon
type, on ne peut les retrouver, du moins sur des feuilles développées.
De façon sporadique, sur les nervures de certains échantillons, on
remarque des poils unicellulaires droits ou arqués, aigus, pas très
longs (30 p, 70 p). Pour Renner (1907) cependant les poils ordi¬
naires manquent totalement.
S. Balansae d’autre part présente, à la face inférieure, de courts
poils pluricellulaires (fig. F) de forme régulière, tout à fait sem¬
blables à ceux que l’on rencontre chez de nombreux Ficus. L’épi¬
derme supérieur ne porte pas de poils.
Conclusion. — Le genre Sparattosyce présente typiquement des
épaississements de la paroi des cellules stomatiques. Des caractères
épidermiques très sensibles permettent d’autre part de différencier
les deux espèces : chez S. dioica, de beaucoup la plus fréquente, la
feuille porte à la face inférieure de longs poils tannifères ramifiés ;
— 197 —
dans l’épiderme supérieur, les cellules sont polygonales au moins
dans la partie centrale des aréoles. S. Balansae possède au contraire
des poils pluricellulaires courts ; les épaisissements nodulaires sont
légèrement moins marqués ; les cellules de l’épiderme supérieur sont
toujours nettement sinueuses.
La structure épidermique des Sparattosyce se rapproche de celle
des Ficus, surtout par la présence des cystolithes ; d’autre part,
les poils pluricellulaires de l’épiderme inférieur du S. Balansae sont
tout à fait analogues à ceux des Ficus. Mais les caractères des
stomates et des poils ramifiés donnent au Sparattosyce une physio¬
nomie particulière et apportent un fait de plus à l’appui de la dis¬
tinction de ce genre et du genre Ficus. Ils montrent encore le rôle
que peuvent jouer en systématique les caractères épidermiques dont
la répartition dans les diverses espèces de Dicotylédones est trop
peu connue.
Laboratoires d' Anatomie comparée des Végétaux vivants et fossiles du
Muséum et de Biologie Végétale de la Sorbonne.
BIBLIOGRAPHIE
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Ann. Sc. Nat., 5e série, 11, p. 364-382.
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Guillaumin A. — - 1943 — Matériaux pour la Flore de la Nouvelle Calé¬
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Metcalfe C. R. et Chalk L. — 1950 — Anatomy of the Dicotylédones.
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Conocephaleen, Engler Bot. Jahrb., 39, p. 319-448.
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Van Tieghem P. — 1891 — Traité de Botanique (2e édition). Paris.
Vesuue J. - — 1889 — De l’emploi des caractères anatomiques dans la
classification des végétaux. Bull. Soc. Bot. Fr., 36, p. xli-lxxvii.
— 198
Additions a la Flore de l'A. E. F. .-
Apocynacées-Plumérioïdêes.
Par M. Pichon.
Sauf erreur, les espèces dont voici la liste sont signalées pour
la première fois soit dans l’ensemble de l’Afrique Equatoriale Fran¬
çaise, soit au moins dans un des territoires de cet ensemble : Ouban-
gui-Chari, Gabon ou Congo Français.
Le manque de place nous oblige à abréger les synonymies : les
références sont omises, ainsi que les variantes orthographiques et
les noms d’herbier inédits.
Les espèces des genres Landolphia, Carpodinus et Clitandra sont
données sous leurs noms génériques habituels. Nous montrerons
prochainement que ces genres ne peuvent être conservés dans leur
état actuel, et des combinaisons nouvelles seront alors établies. Une
copieuse synonymie nouvelle est donnée dès aujourd’hui.
Les échantillons d’A. E. F. mentionnés sont ceux de l’herbier du
Muséum et de l’herbier Chevalier. Nous sommes heureux de remer¬
cier ici le Professeur Chevalier de nous avoir très aimablement
autorisé à étudier ses riches matériaux.
Abréviations : b. j., b. m., b. a. = boutons jeunes, moyens, âgés ;
fl. = fleurs ; fr. j. = fruits jeunes ; fr. = fruits ; gr. = graines
isolées ; st. = stérile, sans fleurs ni fruits ; vern. = nom verna¬
culaire ; s. n. = sans numéi o.
Landolphia landolphioides (Hall, f.) A. Chev. — Clitandra
landolphioides Hall. f. — Carpodinus landolphioides (Hall, f.) Stapf.
— Landolphia Dawei Stapf. — L. Dawei var. multinervis A. Chev.
Oubangui-Chari : le Chari, sans précision, vern. « pindi », Martin s. n.
(b. m.) ; Boukoko, forêt, vern. « malomboma » et « mokangakanga »
(lissongo), Tisserant Carp.-50 (1-3-1949 ; fr.), Carp.-79 (26-11-1951 ; fr.) ;
Yalinga, haute futaie, Le Testu 2597 (28-3-1921 ; fl.), 3825 (4-4-1922 ;
fl. et gr.).
Gabon : Mimvoul, Le Testu 9063 (28-3-1933; b. m.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Nigéria du Sud, Cameroun,
Congo belge, Ouganda.
Landolphia Dewevrei Stapf. — L. subterranea A. Chev. var.
Johnstoni A. Chev. — Clitandra brazzavillensis A. Chev., nom. nud.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « mokangakanga » (lissongo),
Tisserant 26 (18-7-1947 ; fl.), 170 (27-8-1947 ; fl.), 399 (24-10-1947 ; fl.).
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
199
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Nigéria du Sud, Came¬
roun anglais, Cameroun français 1, Gabon, Congo français, Congo
belge.
Landolphia subterranea A. Chev. (non Ch. Lemaire, nom. alter¬
nat.). — L. Claessensi De Wild.
Congo français : de Renéville à Mbamou, Chevalier 27636 (3-8-1912 ;
st.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Congo belge, Angola.
Landolphia ochracea K. Sch. ex Hall, f., var. ochracea.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « mboka » (lissongo), Tisserant
354 (15-10-1947, b. a. et fr. j. ; — 5-6-1948, st.).
Gabon : entre Pounga et Piti-Masango, Le Testu 5260 (27-2-1925 ; fl.) ;
Divindé, Le Testu 5909 (10-4-1926 ; fl.) ; Woredoubu, vern. « avoum »
(pahouin), Périquet (leg. Guyomarc’h ) 55 (26-3- . ) ; st.).
Nouveau pour FA. E. F. Répartition : Nigéria du Sud, Cameroun,
Congo belge, Angola (Cabinda).
Landolphia ochracea K. Sch. ex Hall, f., var. glabrata Hall,
f. — L. ochracea var. breviflora De Wild.
Gabon : sans précision, vern. « avoum » (pahouin), Arsandeau s. n. (st.) ;
haut bassin de l’Ivindo, vern. « okôm », Cottes 7 (st.) ; environs de Libre¬
ville, à 20 lieues au NW du Gabon, Klaine 1657 (st.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Cameroun 2, Congo belge.
Landolphia stipulosa S. Moore ex Wernh.
Gabon : Lastoursville, Le Testu 7253 (27-4-1929 ; b. a.), 7347 bis (20-5-
1929 ; b. a.) ; Fouramwanga, Le Testu 6396 (19-2-1927 ; b. a.).
Nouveau pour FA. E. F. Répartition : Nigéria du Sud, Cameroun 3.
Carpodinus Bruneelii De Wild.
Gabon : Lastoursville, Le Testu 7963 (11-3-1930 ; fl.) ; Loubagny, Le
Testu 6464 (31-3-1927 ; fl.) ; monts Moughyama, près de Kembélé, Le
Testu 5231 (22-2-1925 ; b. a.) ; Mandji-Batchangui, Le Testu 6528 (28-6-
1927 ; fl.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Congo belge.
Carpodinus violaceus K. Sch. ex Hall. f. — C. Bequaerti De
Wild.
1. Où il est nouveau : Tchang, vern. « maiko », Jacques-Félix 5210 (1938/1939 ; fl.).
2. Où il est nouveau : Nlohé, vern. « ahom » et « avom » (yaoundé), Hédin. 1867
(2-11-1927; st.), 1880-a (4-11-1927 ; st.) ; Djoum, vern. « akom » (boulou), Hédin
1100 (17-5-1927 ; st.).
3. Où il est nouveau : Vimidi, vern. « avom » (yaoundé), Hédin s. n. (23-1-1928 ;
st. avec gr.).
— 200 —
Congo français : Renéville et environs, Chevalier 27506 (31-7-1912 ;
st.j.
Nouveau pour le Congo français. Répartition : Nigéria du Sud,
Cameroun, Gabon, Congo belge.'
Carpodinus glaber Pierre, nom. nud. ; Pierre ex Stapf, cum
descr. (« glabra »). — C. leptantha Stapf, non K. Sch.
Congo français : de Brazzaville à Saint-Joseph-du-Nkoué, Chevalier
27317 bis (29/30-7-1912 ; st.).
Nouveau pour le Congo français. Répartition : Cameroun fran¬
çais 1, Gabon, Congo belge.
Carpodinus Foretianus Pierre, nom. nud. ; Pierre ex Jum.,
cum descr. (« Foretiana »). — C. Klaineana Pierre, nom. nud. —
C. rufonervis Pierre, nom. nud. — C. Klainii Pierre, nom. nud. —
C. Klainei Pierre ex Stapf. — C. rufinervis Pierre ex Stapf. —
C. Eetveldeana De Wild. — C. verticïllata De Wild. — C. Sassan-
drae A. Chev.
Oubangui-Chari : Yalinga, Le Testu 4211 (5-10-1922 ; b. a.), 4290
(7-11-1922 ; fl.) ; Boukoko, forêt, vern. «mboka» (lissongo), Tisserant 190
(3-9-1947 ; fl.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Libéria 2 3, Côte d’ivoire,
Nigéria du Sud, Cameroun s, Gabon, Congo français, Congo belge,
Angola (Cabinda).
Carpodinus Jumellei Pierre, nom. nud. ; Pierre ex Jum., cum
descr. — C. fulva Pierre, nom. nud. ; Pierre ex Hall, f., cum descr.
— C. Gentïlii De Wild. — C. globulifera K. Sch. — C. alnifolia A.
Chev., nom. nud.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « molo-moto-mondo » (lissongo,
liane) et « masenza » (lissongo, fruit), Tisserant 1178 (7-10-1948 ; b. a.),
Carp.-66 (24-4-1951 ; fr.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Cameroun français,
Gabon, Congo français, Congo Belge.
Clitandra cymulosa Benth. — C. orientalis K. Sch. — C.
Gilletii De Wild. — Carpodinus cymulosa (Benth.) Stapf. ■ — ■ Clitan¬
dra Arnoldiana De Wild. — C. Nzunde De Wild. — C. elastica
A. Chev. — C. Arnoldiana var. Sereti De Wild. • — Landolphia con-
gensis A. Chev., nom. nud. — Clitandra occidentalis A. Chev., in
syn.
1. Où il est nouveau : Djoum, vern. « janese », « meyong » et « yanguessa » (boulou),
Hédin 1101 (17-5-1927 ; st.).
2. Où il est nouveau : Greenville, Sim 31 bis (1904 ; st.).
3. Où il est nouveau : de Meiganga à Bétaré, Jacques-Félix 4513 (7-1939 ; fr.).
— 201 —
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « kenya », « kete », « keya » et
« mokangakanga » (lissongo), Tisserant 1 (12-7-1947 ; fl.), 36 (19-6-1948,
st.; — 22-7-1947; fl.), 636 (22-1-1948 ; fl.), 891 (24-4-1948; fr. j.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Guinée française, Sierra
Leone, Libéria1, Côte d’ivoire, Côte de l’Or, Dahomey, Nigéria,
Cameroun, Gabon, Congo français, Congo belge, Angola, Ouganda,
Tanganyika.
Clitanda Staudtii Stapf. — C. Sereti De Wild.
Gabon : Bilengué, Le Testu 5487 (17-9-1925 ; fl.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Cameroun anglais, Came¬
roun français 2, Congo belge.
Clitandra Lacourtiana De Wild. — - C. Kabulu De Wild.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « holo-holo », « lengenapise »,
« lengepete », « malomboma » et « mokangakanga » (lissongo), Tisserant 65
(30-7-1947 ; fl.), 284 (27-9-1947 ; fl.) 363 (18-10-1947 ; il.), 2215 (7-9-1951 ;
b. a. et fr.), Sillans 1609 (6-10-1949 ; fl.).
Gabon : Minguembé, Le Testu 8055 (27-4-1930 ; fl.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Congo belge.
Clitandra robustior K. Sch. — Landolphia Preussii K. Sch.
ex Dew. — Carpodinus myriantha K. Sch. — Clitandra myriantha
(K. Sch.) K. Sch. ex Pierre.
Gabon : Oyem, Le Testu 9190 (10-7-1933 ; fl.) ; pays Echira, lieux
humides, vern. « noyengo », Klaine s. n. (6-1895 ; fl.) ; Guidouma, Le Testu
5471 (28-6-1925 ; fl.) ; Piti-Masango, Le Testu 5951 (12-6-1926 ; fl.) ;
Livindé-Batchangui, Le Testu 6531 (29-6-1927 ; fl.) ; rivière Setté,
Dybowski 72 (2-2-1894 ; st.).
Congo français : Mbamou, Chevalier 27660 bis (3/4-8-1912 ; st.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Cameroun, Congo belge,
Angola.
Clitandra MaNnii Stapf. — Carpodinus incerta K. Sch. — - C.
exserens K. Sch. — C. Mannii (Stapf) K. Sch. — • C. laxiflora
K. Sch. — Aphanostylis Mannii (Stapf) Pierre. — -A. exserens (K. Sch.)
Pierre. - — A. laxiflora (K. Sch.) Pierre. — Clitandra laxiflora
(K. Sch.) Hall. f. — C. Gentilii De Wild. • — - Carpodinus cymulosa
fa. laxiflora (K. Sch.) A. Chev. - — - Clitandra cymulosa fa. laxiflora
{K. Sch.) A. Chev.
Congo français : près de Renéville, Chevalier 27430 (31-7-1912 ; fr. j.).
Nouveau pour le Congo français. Répartition : Guinée portu-
1. Où il est nouveau : Peahtah, forêt primitive, Linder 900 (5-10-1926 ; fl.).
2. Où il est nouveau : Bipindi, Zenker 550 (4-1914 ; fl.).
— 202 —
gaise, Guinée française, Sierra Leone, Côte d’ivoire, Togo, Daho¬
mey 1, Nigeria du Sud 2, Cameroun, Gabon, Oubangui-Chari, Congo
belge, Angola (Cabinda).
Vahadenia Laurentii (De Wild.) Stapf. — Landolphia Laurentii
De Wild. — L. Laurentii var. grandiflora De Wild. — Vahadenia
Laurentii var. grandiflora (De Wild.) De Wild. — V. Laurentii fa.
obtusifolia De Wild. — • V. Talbotii Wernh.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « isoi » (lissongo des Babingas),
Tisserant 2372 (20-2-1952 ; b. j.), 2397 (26-3-1952 ; fr. j.).
Gabon : Lastoursville, Le Testa 7309 (9-5-1929 ; fl.) ; Tchibanga, Le
Testu 1862 (15-11-1914 ; fl.) ; Issala, Le Testu 1647 (28-10-1910 ; fl.).
Nouveau pour FOubangui et le Gabon. A été confondu au Gabon
avec V. Caillei (A. Chev.) Stapf ex Hutch. et Dalz. De même en
Nigéria du Sud, où il est nouveau 3. A été confondu au Cameroun,
où il est également nouveau 4, avec Landolphia lucida K. Sch.
Répartition : Congo français, Congo belge.
Ancylobothrys pyriformis Pierre. — A. robusta Pierre. —
Landolphia robusta (Pierre). — L. pyriformis (Pierre) Stapf. —
Aphanostylis robusta (Pierre) Th. et H. Dur. — Pacouria robusta
(Pierre) M. Pichon. — P. pyriformis (Pierre) M. Pichon.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « malomboma » et « mboka »
(lissongo), Tisserant 554 (20-12-1947 ; fl.), 2123 (6-6-1951 ; fr. j.), 2293
(22-11-1951 ; fl.).
Congo français : entre Bolcoïo et Mouenda, vern. « m’vouma », Arsan-
deau s. n. (st.) . 1
Nouveau pour FOubangui et le Congo français. Répartition :
Gabon, Congo belge.
Cylixdropsis parvifolia Pierre. — Carpodinus parvifolia Pierre,
in syn. — Clitandra parvifolia (Pierre) Stapf. - — C. Talbotii Wernh.
Oubangui-Chari : Yalinga, Le Testu 4713 (4-5-1923 ; b. a.) ; Boukoko,
forêt, vern. « fembe » (lissongo), Tisserant 637 (22-1-1948 ; fl.).
Nouveau pour FOubangui. Répartition : Nigéria du Sud, Gabon,
Congo belge, Angola (Cabinda).
Cyclocotyla congolensis Stapf.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « holo-holo » et « molo-kalabe »
1. Ou il est nouveau : réserve de Boltoutou, Chevalier 22873 (28-7-1910 ; st.) ; entre
Sakété et Pédjilé, Chevalier 22910 (1-2-1910 ; st.).
2. Où il est nouveau : Bénin City, Chevalier (leg. Unwin) s. n. (= Unwin 9 ; 1905 ;
st.).
3. Oban, Talbot 1634 (fl.).
4. Bipindi, forêt vierge, Zenker 2459-a (1902 ; fr.).
— 203
(lissongo), Tisserant 287 (29-9-1947 ; fl.), 1355 (27-1-1949 ; fl.), 2170
(3-7-1951 ; fr.).
Congo français : entre Bokoïo et Mouenda, vern. « ikou », Arsandeau s. n.
(st.) .
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Cameroun x, Congo belge.
Tabernaemontana durissima Stapf. — Conopharyngia durissima
(Stapf) Stapf.
Congo français : rives de la Sangha, Pobéguin 65 (2-1920 ; fl.) ; Landana,
Duparquet s. n. (1876 ; b. m.).
Nouveau pour le Congo français. Répartition : Sierre Leone,
Libéria, Côte d’ivoire, Côte de l’Or, Nigéria du Sud, Cameroun,
Gabon, Oubangui 2, Congo belge 3.
Tabernanthe Iboga H. Bn. — T. albiflorcC Stapf.
Oubangui-Chari : Boukoko, sous-bois, Tisserant 2141 (1,6-6-1951, fr. ;
— 20-7-1951, fl. et fr. j.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Gabon, Congo belge.
VoACANGA ScHWEINFURTHII Stapf, Var. ScHWEINFURTHII. - V.
glaberrima Wernh. — V. Bequaerti De Wild. ? — ■ V. Schweinfurthii
var. typica M. Pichon.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « molo-lolo » (lissongo), Tisse¬
rant 773 (16-3-1948 ; fl.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Gabon, Congo français,
Congo belge.
Pycnobotrya nitida Benth. — P. multiflora K. Sch. ex Stapf.
Oubangui-Chari : forêt de Mbaïki, vern. « kalabe » (lissongo), Tisserant
3743 (3-1945 ; fl.) ; Boukoko, forêt, vern. « kalabe » (lissongo), Tisserant 895
(24-4-1948; fr. j.), 1003 (22-6-1948 ; fr.), 1225 (5-11-1948; fl.), 1399
(12-3-1949 ; fl.), 1985 (15-1-1951 ; fl.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Cameroun français,
Gabon, Congo belge.
Laboratoire de Phanérogamie du Muséum.
1. Où il est nouveau : Bipindi, forêt vierge, Zenker 2983 (1904 ; fl.).
2. Signalé à Bangui par Chevalier [Sudania, II (1914), n° 11040], mais omis par le
P. Tisserant [Cat. Fl. Oub.-Ch. ; in Mém. Inst. Et. Centrafr., II (1950) ] qui l’a pour¬
tant récolté : Boukoko, forêt, vern. « lolo» (lissongo), Tisserant 182 (18-8-1947 ; fl.),
266 (1-9-1947 ; fl.).
3. La présence en Oubangui de T. penduliflora K. Sch. [ Conopharyngia penduliflora
(K. Sch.) Stapf], signalée avec doute par le P. Tisserant ( loc . cit ., 22), se confirme :
Boukoko, forêt, vern. « molo-lolo » (lissongo), Tisserant 505 (2-1 2-1947 ; fl.), 773 et
Carp.-19 (15-5-1948; fr.), 1308 (30-12-1948; fl.), 1689 (20-3-1950; fr.).
— 204 —
Additions a la Flore de l’A. E. F. ;
Apocynacées-Échitoi'dées.
Par M. Pichon.
Cette liste fait suite à celle des Plumérioïdées donnée quelques
pages plus haut.
Pleioceras Zenkeri Stapf.
Gabon : Oyem, Le Testu 9475 (2-2-1934 ; fl.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Nigéria du Sud, Cameroun.
Alafia Schumannii Stapf. — Holalafia Schumannii (Stapf)
Woodson.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, Tisserant 1388 (24-2-1949 ; fl.) .
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Côte d’ivoire, Nigéria
du Sud, Cameroun, Gabon, Congo belge.
Alafia grandis Stapf. — T abernaemontana erythrophthalma K.
Sch. ex Stapf.
Oubangui-Chari : forêt de Mbaïki, vern. « fotibi » (lissongo), Tisserant
3742 (3-1945 ; fl.) ; Boukoko, forêt, vern. « fotibi » et « molo-mboka »
(lissongo), Tisserant 390 (23-10-1947; fl.), 559 (20-12-1947; fl.), 1928
30-10-1950; fr.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Cameroun français.
Baissea axillaris (Benth.) Hua. — Zygodia axillaris Benth.
Oubangui-Chari : à 60 km. au S de Bria, forêt de plateau, Tisserant
2451 (12-3-1928 ; fl.).
Congo français : Kitabi, Lecomte B-81 (12-1893 ; fl.), B-181 (12-1893 ;
b. j.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition ; Dahomey 1, Nigéria du
Sud, Cameroun, Congo belge, Angola.
Baissea ogowensis Hua.
Oubangui-Chari ou Congo français : forêt de Baïki-Boubangui, Boganga
et confluent Oubangui-Congo, Fidao s. n. (12-1916 ; fl.).
Congo français : Kitabi, Lecomte s. n. (fr.).
1. Où il est nouveau : Dogba, bords de l’Ouémé, terrain argileux humide, Le Testu
233 (5-1-1902 ; fl. et fr.).
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, ne 2, 1953.
— 205 —
Nouveau pour le Congo français et, avec doute, pour l’Oubangui.
Répartition : Gabon.
Baissea leonensis Benth.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « mombwendu » (lissongo),
Tisserant 311 (4-10-1947, fl. ; — 17-10-1947, fr. j. ; — 20-10-1947, fr.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Guinée française, Sierra
Leone, Libéria, Côte de l’Or, Nigéria du Sud, Cameroun *, Gabon 2.
Motandra Lujaei De Wild. et Dur.
Gabon : Mimvoul, vern. « singôlo », Cottes s. n. (30-8-1906 ; fl.).
Nouveau pour l’A. E. F. Répartition : Congo belge.
Oncinotis campanulata K. Sch. — O. glandulosa Stapf.
Oubangui-Chari : Boukoko, forêt, vern. « molo-tiki » (lissongo), Tisse¬
rant 184 (1-9-1947 ; fl.), 444 (6-11-1947 ; fr. j. ; détermination douteuse),
915 (13-5-1948 ; fl.), 1072 (10-8-1948 ; fl.), Carp.-20 (31-5-1948 ; fr.),
Carp.-62 (12-1950; fr.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Guinée française, Côte
de l’Or, Nigéria, Cameroun, Gabon, Congo belge.
Oncinotis hirta Oliv.
Oubangui-Chari : Mbaïki, près de la mission, dans les buissons, Tisse¬
rant 3783 (3-7-1947 ; fl.) ; Boukoko, forêt claire, vern. « wali-tiki » (lis¬
songo), Tisserant 317 (6-10-1947 ; fl.).
Nouveau pour l’Oubangui. Répartition : Gabon, Congo français,
Congo belge, Angola 3.
Laboratoire de Phanérogamie du Muséum.
1. Où il est nouveau : Bipindi, forêt vierge, Zenker 3674 (1908 ; fl.).
2. 11 existe dans l’Oubangui au moins deux autres espèces de Baissea , que, faute de
matériel de comparaison, nous n’avons pu déterminer avec certitude. L’une ressemble
beaucoup à B. caudiloba Stapf [Boukoko, bord de forêt, Tisserant 1180 (7-10-1948 ;
fr. j.), 1423 (31-3-1949 ; fl.), 2099 (9-5-1951 ; fr. j.)], l’autre à B. Welwitschii (H. Bn.)
Stapf ex Hiern [Boukoko, bord de forêt, Tisserant 533 (7-10-1948 ; fr. j.)].
3. La présence en Oubangui de Y O. gracilis Stapf, signalée avec doute par le P.
Tisserant [Cat. Fl. Oub.-Ch. ; in Mém. Inst. Et. Centrafr., II (1950), 22], se confirme :
Boukoko, forêt claire, vern. « molo-bilibo », Tisserant 788 (19-3-1948) ; fl.)
Il existe encore en Oubangui un autre Oncinotis , seul de son espèce dans l’herbier
du Muséum, et qui semble cadrer parfaitement avec la diagnose de l’O. obovata De
Wild., du Congo belge : Boukoko bord de forêt, Tisserant 376 (16-10-1947 ; fl.).
— 206 —
Essai sur les Polycarpaea annuels de vA. O. F.
a feuilles linéaires.
Par le R. P. Berhaut.
La question des Pylocarpaea est très délicate : si on essaie d’en
faire des groupes, on est obligé de se baser à chaque fois sur des
caractères différents. Il est cependant certain qu’il y a plusieurs
espèces distinctes, à caractères constants, même quand les espèces
apparemment voisines se trouvent dans le même milieu naturel. Il
ne serait pas juste d’en faire, pour tous les cas, une série de variétés
dépendant de la même espèce. On assiste peut-être à une mutation
et à une fixation de certaines espèces.
Prenons comme premier point de départ la couleur. Il y a des
espèces roux-ferrugineux et des espèces argentées.
A. - — Espèces roux-ferrugineux :
1° Polycarpaea djalonis A. Chev. (= P. Corymbosa Hutch. et
Chev., non Lamarck ; = P. holliensis Chev.).
Le Professeur Chevalier (I, p. 311) a eu raison de séparer cette
espèce qui était considérée jusqu’ici comme une variété du P.
corymbosa Lam. Elle en diffère bien. C’est une petite plante diffuse, à
rameaux filiformes, à fleurs rouge- flamme plus ou moins agglomérées
au sommet des dernières ramifications. Les sépales ferrugineux sont
courts, 1 mm. 5 environ, glabres, à sommet cunéiforme ou acuminé ;
les anthères sont ovales, les pétales suboblongs. On trouve cette
espèce sur les dalles latériques de l’A. O. F.
Les sépales sont plus ou moins aigus ou acuminés, la pubescence
plus ou moins dense sur les tiges, mais il ne semble pas possible de
la séparer, avec le Prof. Chevalier, en 3 espèces distinctes, djalonis,
corymbosa, et holliensis.
(Chev. 2708, 6139, 6426 ; Pobéguin 323, 2031 ; Tisserant 247 ;
Berhaut 1282, 1928, 1946).
2° Polycarpaea darbandensis A. Chev. Cette espèce se distingue
de la précédente par ses sépales deux fois plus longs, 2 mm. 5. à
3 mm., les pétales oblongs, profondément échancrés au sommet, les
anthères orbiculaires, le port plus trapu, la rosette radicale de feuilles
obovales presque persistante. Jusqu’ici cette espèce n’est connue
que de l’Oubangui (Chev. 6645, 6645 bis ; Tiss. 1603).
Le P. corymbosa Lam. peut avoir un aspect rufescent, mais la
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 207 —
forme typica en corymbe diffus, existe peu en A. O. F. On la recon¬
naîtrait à ses sépales longs de 2 mm. 5 à 3 mm. ; ses anthères orbi-
culaires arrivant au sommet des pétales, ses pétales courts, arrondis.
B. — Espèces argentées (parfois le sommet des sépales rufescent) :
I. — Espèces à sépales villeux ou pubescents : il en existe deux,
à sépales blanc-argenté :
3° Polycarpaea eriantlia Hochst. Cette espèce est admise par tous
les auteurs récents (I, p. 312 ; 2, p. 112 ; 3, p. 144). C’est une petite
plante haute de 5 à 15 cm., souvent très ramifiée, en corymbe
formant une calotte plus large que haute dont les bords retombent
parfois jusqu’à terre. Les sépales longs de 2 mm. 5 à 3 mm. 5, à
sommet acuminé, sont villeux extérieurement ; les anthères sont
orbiculaires, les pétales arrondis. Au Sénégal, à peu près le même
habitat que le P. djalonis (Heudelot 135 ; Pob. 459 ; Chev. 2707,
24907 ; Tiss. 248 ; Berh. 1283, 1937.)
4° Polycarpaea Pobeguini sp. nov. Cette espèce qui fréquente
également les dalles latéritiques semble plus rare. J’en ai un exem¬
plaire du Sénégal, les autres du Muséum de Paris ont été récoltés
en Guinée par Pobéguin. Plante haute de 10 à 20 cm., parfois
très ramifiée. Les sépales pubescents sont cunéiformes et courts,
1 mm. à 1 mm. 5 ; les anthères presqu’orbiculaires, le filet à peine
plus long (Pob. 2030 ; Berh. 526). Je ne l’ai trouvée signalée nulle
part. En voici la description :
Herba annua. Caules 15-25 cm. longi, lineares, puberuli, erecti vel
dichotomo-dijjusi, internodis 1-2 cm. longis. Folia linearia, 1-2 cm. longa,
1-2 mm. lata, glabraf vel sublus vix puberula ; stipulis scariosis leviter
carinatis. Inflorescentiae argenteae glomerulose congestaé in summitatibus
ramulorum. Flores minimi, sepalis pubescentibus, ovalibus, apice acuminato,
1 mm. 5. longis; bracteis similibus ; petalis oblongis apice rotundo vel
leviter emarginato, vix 1 mm. longis ; staminibus petalorum dimidium
aequantibus vel parum superantibus ; antheris ovatis minimis paulo fila-
mentis inferioribus. Ovarium immaturum globulosum, stigmate breviter
stipitato.
IL — Espèces argentées à sépales glabres (parfois tiquetés de roux
ou sommet rufescent) :
Dans ce groupe se trouvent les espèces corymbosa Lam., glabrifolia
DC., linearifolia DC, grandiflora Chev. stellata DC et gamopetala (?).
On peut d’abord éliminer le P. grandiflora, issu du P. corymbosa
var. grandiflora Pax, mais basé sur des données inexactes. Pax
(4, p. 589) lui attribue des sépales longs de 5 mm. à 5 mm. 5. J’ai
pu examiner au Muséum de Paris trois des exemplaires cités par
Pax : Schimper 149, Schweinfurth 2366 et Drège, sans n°, donné
comme P. stricta E. M. Dans ces spécimens, les sépales ne dépassent
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
14
— 208 —
pas 3 mm. 1/4 : il y a loin de là à 5 mm. ou 5 mm. 5 ; Pax a dû y
ajouter les bractées des pédicelles. Les numéros cités appartiennent
nettement au P. corymbosa Lam. et coïncident exactement avec le
dessin de Wight (5, pl. 712 et n° 712) qui dit au début de l’ouvrage :
« Entre cette (plante) et le P. spadicea (= corymbosa ) je n’ai pas
réussi à trouver un bon caractère distinctif. » .
Pour ceux qui restent, on peut en faire deux catégories :
— Inflorescences en capitules terminaux globuleux, sphériques ou
hémisphériques.
— Inflorescences en corymbes plus ou moins diffus, ou en capi¬
tules anguleux, irréguliers.
1° Capitules sphériques ou hémispîiériques (ayant un peu l’appa¬
rence du Bouton d’argent, ou Achillea Ptarmica) :
a) Sépales ne dépassant pas 3 mm. 5 de long :
5° Polycarpaea linearifolia DC. Les sépales ne dépassent pas
3 mm. de long, le sommet cunéiforme est rarement acuminé. (La
description et le dessin d’HuTCHiNSON (2, fig. 40) viennent d’une
confusion avec l’espèce suivante). Les pétales sont oblongs attei¬
gnant à peu près la moitié des sépales (parfois le sommet est replié
dans les plantes sèches) ; les anthères sont oblongues, le sommet
arrivant à mi-pétale, les filets courts, une fois et demie environ la
longueur de l’anthère ; les feuilles linéaires sont généralement vil¬
leuses dessous (Perr. 690 ; Chev. 2340, 23064 ; Trochain 273, 286,
687, 852; Berh. (581, 1933, 1951).
6° Polycarpaea corymbosa Lam. var. pseudolinearifolia var. nov.
(= glabrifolia DC. partim). Le P. corymbosa Lam., très variable de
port, va jusqu’à imiter parfaitement l’aspect extérieur du P. linea¬
rifolia. Mimétisme végétal ? C’est ce qui a porté quelques auteurs à
penser que les P. Linearifolia et glabrifolia de DC. étaient une seule
et même espèce. Richard le premier, dans sa Flore d’Abyssinie
(6, p. 303) dit : « Les deux espèces nommées P. glabrifolia et P. linea¬
rifolia ne me paraissent pas devoir être distinguées l’une de l’autre.
En effet la seule différence qu’on signale entre elles consiste spéciale¬
ment dans les feuilles qui seraient glabres dans la première et pubes-
centes dans la seconde ». Oliver (7, p. 146), après avoir cité des
récoltes de P. linearifolia provenant du Sénégal et de l’Abyssinie,
ajoute en remarque : « Probablement une variété globuleuse du P.
corymbosa ». La remarque de Richard et d’OLivER est juste pour les
exemplaires d’Abyssinie mais non pour tous ceux du Sénégal,
comme nous allons le voir.
Pax (4, p. 591) dit, qu’ayant eu en mains un matériel considé¬
rable, il a pu juger qu’il n’y avait aucune différence entre le P.
linearifolia et le P. glabrifolia. Le matériel à sa disposition était
peut-être important, mais provenant surtout d’Abyssinie, d’après
— 209
les numéros cités. Or, quoique tous ces numéros d’Abyssinie présents
au Muséum de Paris soient déterminés linearifolia depuis 1839,
tous sans exception sont des glabrifolia. Un seul numéro cité par
Pax est un linearifolia, c’est Barter 559, récolté en Nigeria.
D’après les exemplaires présents au Muséum de Paris, l’aire du
P. linearifolia serait la suivante : Mauritanie, Sénégal, Soudan,
Guinée, Togo, Dahomey, Nigeria, Niger : donc l’A. O. F. propre¬
ment dire.
Voici un tableau comparé des caractères spécifiques de ces deux
espèces :
P. corymb. var. Pseudolinearifolia.
Anthères orbiculaires, petites, arri¬
vant à peu près au sommet des
pétales.
Filet 3-4 fois la longueur de l’an¬
thère.
Pétales courts, arrondis ou ovales.
Sépales à sommet souvent rufes-
cent ou tiquetés de roux,
Sommet des sépales généralement
acuminé, presque sétacé.
Lorsque les sépales sont blancs ils
ont presque toujours un aspect
luisant moiré.
Feuilles généralement glabres des¬
sous.
P. linearifolia.
Anthères oblongues arrivant à mi-
pétales.
Filet 1 fois 1/2 à 2 fois la longueur
de l’anthère.
Pétales oblongs, la moitié des
sépales.
Sépales jamais rufescents.
Sommet des sépales généralement
cunéiforme.
Sépales généralement blanc mat.
Feuilles généralement villeuses des¬
sous.
Il n’est donc pas juste de dire que la principale différence réside
dans les feuilles.
Avec un peu d’habitude on distingue les deux espèces presqu’à
coup sûr au premier coup d’œil ; une inspection des anthères et des
pétales donne la certitude.
De Candolle donne un dessin de ces deux espèces (8, pl. V et VI) :
le capitule du glabrifolia est flou, le détail de la fleur est bien ; les
pétales du linearifolia sont bien marqués, les anthères manquent de
longueur. Thonner (9, pl. 46) veut donner un dessin du linearifolia,
mais le détail de la fleur indique un glabrifolia ; de même Hut-
chinson (2, fig. 40) donne un bon dessin du glabrifolia et non lineari¬
folia : ce qui fait que l’observation de Balle sur le P. linearifolia
n’est pas exacte (3, p. 148), cette observation étant basée sur le
dessin d’HuTCHiNsoN.
P. corymbosa Lam. var. pseudolinearifolia, var. nov.
A typo differt inflorescentiis hemisphericis vel globosis, omnino similibus
his P. linearifoliae. Ab. hac differt petalis brevibus rotundis vel ovalibus,
— 210 —
filamentis lorigioribus, antheris minimis orbicularibus , necnon sepalis
lucescentibus acumine acutiore vel setaceo saepe rufescente.
(Heud. 225 ; Talmy 21 ; Wailly 4434, 4436, 5231 ; Chev. in Herb.
Miss, et Biog. Acr. 316, 586, 106 ; Troch. 332, 4867 ; Berh. 530.
Tous les spécimens d’Abyssinie à tête globuleuse.
b) Sépales atteignant 5 mm. 5 de long :
7° Polyearpaea gamopetala (sp. nov. ?). Cette plante n’est
certainement pas indigène au Sénégal, tout au plus pourrait-elle
provenir d’un jardin. Si je la mentionne c’est parce qu’elle se trouve
au Muséum collée sur une feuille, avec un P. glabrifolia du Sénégal
(Perr. 687) et porte l’étiquette : « P. linearifolia ? DC, Sénégal ? Ex-
herb. DC. Herb. Moquin-Tandon. »
Je pensai d’abord au grandiflora de Pax, car ici les sépales ont
vraiment 5 mm. de long. L’examen des spécimens cités par Pax
me détrompa. L’analyse de la fleur révèle une corolle gamopétale,
avec étamines soudées jusqu’au sommet, style très long dépassant
les sépales. L’espèce rentre donc dans la section « Planchonla » qui
ne se trouve guère représentée qu’en Australie. (10, p. 154). N’ayant
pu trouver quoi que ce soit qui s’y rapporte ni dans l’Herbier du
Muséum, ni dans les Flores d’Australie, je la décris à tout hasard :
elle pourra être reconnue par les spécialistes de ces régions et je
serais heureux d’en avoir des nouvelles. (Voir à la fin de l’article).
2) Inflorescences en corymbes plus ou moins lâches, en racèmes,
ou en capitules anguleux, irréguliers.
8° Polyearpaea corymbosa Lam. Cette espèce (ainsi que ses deux
variétés glabrifolia et pseudolinearifolia) a les sépales longs de
2 mm. 5 à 3 mm. (3 mm. 5 au plus) leur sommet généralement
acuminé-sétacé, à tendance souvent rufescente ; les pétales sont
courts, arrondis, les anthères petites, orbiculaires, le filet 3-4 fois
la longueur de l’anthère. La forme typique de Ceylan, décrite par
Lamarck, est en corymbe plus ou moins diffus et étalé, plus ou
moins souple ou rigide (5, pl. 712). C’est plutôt la forme rigide que
nous avons en A. O. F. (Chev. 6531 bis), mais surtout les variétés
suivantes :
a) P. corymbosa var. pseudolinearifolia (voir plus haut, n° 6) ;
b) P. corymbosa var. glabrifolia DC. nov. comb. (= P. glabrifolia
DC. partira.; — P. corymbosa Lam. var. contracta Balle). La descrip¬
tion de De Candolle (11, p. 374) indique une inflorescence agglo¬
mérée, capitée, mais son dessin (8, pl. 5) laisse entrevoir un glomé-
rule divisé : il s’agirait donc des corymbes denses, anguleux, à base
en forme d’Y. Evidemment le terme de glabrifolia correspond mal à
ce caractère, mais le nom de De Candolle a priorité. A part la
— 211 —
forme de l’inflorescence, on ne peut trouver aucun caractère floral
qui la distingue du corymbosa Lam., et on trouve toutes les transi¬
tions d’inflorescences jusqu’au corymbe lâche. On ne peut donc
en faire qu’une variété :
A typo differt inflorescentüs congestis, 1-2 cm. latis, angulatis.
(Perr. 687, 353 ; Pob. 557 ; Tiss. 708 ; Chev. 33910, 6597, 42792,
Berh. 1943, 1284, 1935).
Ces deux variétés appartiennent nettement au P. corymbosa par
. leur fleur et leur tendance souvent rufescente. Mais je ne pense pas
qu’il soit utile de nommer d’autres formes intermédiaires, sinon il
faudrait presque donner un nom à chaque individu.
9° Polycarpaea linearifolia DC. var. racemosà var. nov. Cette
plante que j’ai récoltée au Sénégal a tous les caractères floraux du
linearifolia, à part l’inflorescence qui est en racèmeë dressés, axil¬
laires ou terminaux avec quelques glomérules axilaires corymbi-
formes, pauciflores :
A typo differt inflorescentüs elongatis, racemis axillaribus vel
terminalibus, cymis subsessilibus subtrifloris, haud globosis (Berh. 529).
10. - — Polycarpaea stellata DC. (= P. corymbosa Lam. var. effusa
Hutch.). Il en existe deux exemplaires au Muséum de Paris, l’un du
Dahomey (Chev. 25120), l’autre de Nigéria (Barter808). Ce dernier
avait d’abord été déterminé correctement par Kew. ; c’est par
erreur qu’HuTCHiNSON l’a classé dans les corymbosa. Les sépales
sont glabres, longs de 2 mm. à peine, sommet en coin, une macule
pourpre à la base dorsale ; les pétales oblongs ont le sommet plus ou
moins cunéiforme et atteignent les 2/3 des sépales, les anthères sont
ovales ou ovalo-oblongues, à filet court. Cette espèce a le port du
P. eriantha dont les caractères floraux la séparent.
M. Baehni, Directeur du Conservatoire et Jardin Botaniques de
Genève, a eu l’obligeance de me communiquer 2 fleurs prélevées
sur l’échantillon de Thonning (Guinée) d’après lequel a été décrit le
stellata. Les caractères sont les mêmes : pétales oblongs (un peu
ratatinés), anthères oblongues, sépales glabres avec macule dorsale
moins forte.
En Mauritanie on peut trouver 3 autres espèces dont les sépales
ne sont scarieux que sur la marge. Ce sont les Polycarpaea nivea
(Aït) Webb. ; P. repens (Forsk.) Asch. et Schw. (= Corrigiola repens
Forsk. = P. fragilis Del.) ; et le P. prostrata Decne (= alsine pros-
tata Forsk. = Robbairea prostata (Forsk.) Boiss. = Polycarpon
prostratum Pax) (12, p. 310). Dans la Flore du Congo Belge (3,
p. 148) c’est par erreur que le Polycarpon prostratum Pax est donné
comme synonyme de Polycarpon depressum (L.) Rohrb. (= P. Loe-
flingii Benth.).
En terminant je dirai comme Oliver : J’ai consacré un temps
— 212 —
considérable aux espèces de l’Afrique tropicale, et cependant je
ne prétends pas avoir donné une solution définitive. Puissè-je y avoir
apporté un peu de lumière.
P. gamopetala (sp. nov. ?)
Herba annua (?) Caules 1-7 e basi enascenles, simplices, glabri, lineares,
erecti, 8-20 cm. longi, internodis 1-3 cm. longis. Folia glabra, radicalia oblan-
ceolata vel spathulata , 5-15 mm. longa, 3-6 mm. lata, gradatim in petiolum
altenuata, apice obtuso ; caulinia linearia, 5-12 mm. longa, 1 mm. lata,
subulata, stipulis scariosis, acuminatis, apice setaceo. Inflorescêntiae
globoso-capitatae usque ad 2 cm. 5 latae. pedicellis occultis, bracteis griseo-
argenteis, marginibus laciniatis. Sepala glabra, griseo argentea, lanceolata,
5-5mm.5 longa, apice vix acuto, linea rufescente dorsaliler ornata, incons-
picue carinata. Corolla gamopetala, 3 mm. 5-4 mm. longa, quinque petalis
altius inter se connexis, apicibus tantum distinctis cum staminibus alternan-
tibus ; filamentis corollae adnexis, apice libero ; antheris usque ad 1 mm.,
summitatem corollae aequantibus vel vix superantibus. Ovarium oblongum
3 mm, 3 — valvatum, stylo longissimo coronatum usque ad summum sepa-
lorum attingente, stigmate breviter trifido. Semina 5-7, ovalia, minute
rugoso-punctata, basi cuneata.
Laboratoire de Phanérogamie du Muséum.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
1. — Chevalier (A.), Flore vivante de l’A. O. F. (1938), p. 307 à 314.
2. — Hutciiinson et Dalziel, Flora of West Tropical Africa (1928)
1 p. 112-113.
3. — Balle, in Flore du Congo Belge (1951), II, p. 140 à 148.
4. — Pax, in Engler, Botanische Jahrbücher (1893), XVII, p. 589 à 592.
5. — Wight, Icônes Plantarum Indiae orientalis (1843), II, pl. 712 et
Explanation of Plates n° 712.
6. — Richard, Tentamen Florae Abyssinicae (1843), 1, p. 303.
7. — Oliver, in Flora of Tropical Africa (1868), 1, p. 146.
8. — De Candolle, Collection de Mémoires, 4e Mémoire sur les Parony-
chiées, pl. V. et VI.
9. — Thonner, Die Blütenpflanzen Afrikas (1918), pl. 46.
10. — Bentham et Hooker, Généra Plantarum (1867), p. 154.
11. — De Candolle, Prodromes (1828), III, p. 374.
12. — Pax et Hoffmann, in Natürliche Pflanzenfamilien 16° (1934),
p. 310.
213 —
Caractères dentaires juvéniles chez des Rynchocéphales
JURASSIQUES, TlIERETAIRUS ET LEPTOSAURUS.
Par Robert Hoffstetter.
Au cours de la vie embryonnaire et juvénile, la dentition des
Rhynchocéphales subit d’importants changements, qui n’ont pas
été pris en considération par les paléontologistes. Il en est résulté
quelques erreurs, qui ont conduit à la création d’espèces et de
genres dont les caractères « diagnosiques » sont en réalité des traits
juvéniles. Il est donc utile de rappeler les données acquises sur
Sphenodon pour en tirer quelques enseignements en Paléontologie.
L’interprétation des faits nécessite en outre la connaissance de la
théorie de Bolk sur la distichodontie des Reptiles.
L’idée fondamentale de Bolk (1912), critiquée par Adloff, mais
corrigée et défendue par Woerdeman (1919-21), est que la dentition
des Reptiles est double, même lorsque les dents sont apparemment
disposées en une seule fde. Pour la qualifier, les auteurs utilisent le
terme « distichisch », que l’on peut traduire distique, ou mieux dis-
tichodonte. Dans cette conception, la dentition, sur un os déter¬
miné, comprend 2 files parallèles (2 odontostichos), l’une un peu
plus labiale (exostichos), l’autre un peu plus linguale (endostichos) ;
leurs éléments respectifs sont décalés longitudinalement, de sorte
qu’une dent d’un odontostichos se trouve en face d’un intervalle
de l’autre. Dans chaque file, les dents se forment d’abord en avant,
puis- la série progresse vers l’arrière. Des dents de remplacement
interviennent ; leur développement s’effectue d’avant en arrière
pour chaque file ; mais, dans un espace donné, le remplacement
intéresse successivement l’un ou l’autre des deux odontostichos.
La distichodontie est évidente chez un jeune Sphenodon, où les
2 odontostichos sont formés par des dents de tailles différentes,
grosses dans une file et petites dans l’autre ; mais les deux séries,
bien décalées transversalement, sont si proches qu’on pourrait croire
à une seule file d’éléments alternativement gross et petits. Chez
beaucoup de Reptiles, les dents des 2 odontostichos sont sensible¬
ment de même taille, et les éléments de l’un se logent dans les
intervalles de l’autre, simulant une série unique ; cependant, la
distichodontie originelle est décelable par l’alternance du rempla¬
cement des dents : dans un espace et à un moment donnés, ce
sont par exemple les dents d’ordre impair qui sont fonctionnelles,
tandis que les dents d’ordre pair sont en cours de remplacement ;
Bulletin du Muséum, 2° série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 214 —
mais la régularité du phénomène n’est pas sensible sur toute la
longueur de la série.
A. — Sphenodon punciatus Gray 1831. Faune actuelle de la
Nouvelle-Zélande. Le développement et la succession des dents de
Sphenodon sont connus grâce aux travaux de Howes et Swinner-
ton (1901) et surtout de Harrison (1901, 1902) ; Woerdeman
(1921), suivi par Wettstein (1931), en a corrigé l’interprétation. Il
subsiste quelques contradictions et imprécisions dans la connais¬
sance détaillée des faits, mais les lignes générales sont assez bien
établies.
Chez l’adulte, les os dentigères sont les prémaxillaires, maxillaires,
palatins, dentaires, et éventuellement prévomers. Plusieurs denti¬
tions se succèdent (polyphyodontie, classique chez les Reptiles). Mais
ici, on note un gros retard dans l’apparition de certains éléments,
de sorte que diverses phases se chevauchent dans le temps. On peut
cependant reconnaître 3 termes dans la succession : 1° une dentition
embryonnaire (plusieurs selon Woerdeman), qui subit une résorp¬
tion sans avoir été fonctionnelle ; 2° une dentition fonctionnelle
fondamentale, double en avant et simple en arrière, qui apparaît
durant la dernière phase de l’incubation et poursuit son développe¬
ment jusqu’à l’âge subadulte ; et 3° des dents de remplacement,
limitées à la partie antérieure des séries, et qui se mettent en place
durant l’adolescence.
1° Dentitions embryonnaires abortives (I de Harrison). La vie
embryonnaire de Sphenodon dure 13 mois. Dès le 3e mois de l’in¬
cubation, apparaissent des germes dentaires, formés immédiate¬
ment sous l’épiderme. Selon Harrison (1902), on en compte, de
chaque côté, 9 à la mâchoire supérieure, 1 au palatin et 8 à la mandi¬
bule. Woerdeman y reconnaît déjà une disposition distichodonte,
les éléments d’ordre pair étant plus précoces et plus externes que
les impairs (fig. 1 a). Ces organes n’acquièrent pas de rapports avec
les pièces osseuses ; ils se résorbent avant l’éclosion. Harrison
(1902) y voit le souvenir d’un état ancestral où l’éclosion aurait eu
lieu après 4 mois d’incubation, et cette vue semble confirmée par
l’acquisition, déjà réalisée à ce stade, de la « dent de l’œuf » (ou plus
exactement, dans ce cas, d’une « callosité de l’œuf » = Eischwiele),
et d’une livrée particulière qui devait être celle du jeune, mais qui
se modifiera chez l’animal actuel, avant son éclosion « retardée ».
Cette hypothèse, intéressante du point de vue paléontologique,
suppose l’existence de Rhynchocéphales fossiles dont les jeunes
seraient munis de cette première dentition à l’état fonctionnel. Elle
a cependant beaucoup perdu de sa force, depuis que divers auteurs
ont mis en évidence la présence de dentitions abortives chez tous les
Reptiles actuels, sauf les Tortues. Pour Woerdeman, il s’agirait
— 215 —
de rudiments de dents formées superficiellement par la muqueuse ;
ces dents auraient été fonctionnelles chez les ancêtres des Reptiles,
mais il faut sans doute entendre que ce stade correspond à un état
pré-reptilien. Notons enfin que, selon Woerdeman, au moins 2 séries
de dents abortives dégénéreraient avant l’éclosion.
O
O
® dents abortives
o°o° série distiobodonte
ooo série monosticbodonte
• dents remplacées
Fig. 1. — Schéma des dentitions successives supérieures (^4) et inférieures"^#) de
Sphenodon. — a : 4e mois d’incubation. — b : à la fin de l’incubation. — c : peu
après l’éclosion. — d : adulte.
2° Dentitions fonctionnelles fondamentales (II et III de Harri-
son). Pendant que dégénèrent les dents abortives, la crête dentaire
operculisée forme des dents qui vont s’insérer sur les os et consti¬
tuer la première série fonctionnelle, avec une éruption déjà avancée
au moment de l’éclosion. Il s’agit d’une dentition distichodonte,
dont les 2 odontostichos se distinguent par la taille de leurs éléments
et aussi par leur insertion. Sur le maxillaire, la position des petites
— 216 —
dents est plus interne (linguale) que celle des grosses. La disposition
inverse s’observe sur le palatin d’après Woerdeman. Pour les autres
os, je ne puis suivre la généralisation de cet auteur, qui leur attri¬
bue la même disposition qu’au maxillaire. En fait, sur le prémaxil¬
laire, la dent moyenne est une petite dent ; elle apparaît plus tôt
et en position plus labiale que les deux autres (Howes et Swinner-
ton 1901, Harrison 1901). Pour la mandibule, les pièces adultes
montrent les petites dents un peu plus externes que les autres
(observations personnelles). Les deux odontostichos de cette denti¬
tion apparaissent presque simultanément : selon Harrison, les
petites dents sont plus précoces et forment la dentition II ; les
grandes, plus tardives, forment la dentition III ; au contraire,
Woerdeman considère cette dernière comme la plus ancienne, en
s’appuyant il est vrai sur des arguments théoriques.
Vers la fin de l’incubation, la dentition correspondrait à la for¬
mule de la fig. 1 b, établie d’après les indications de Harrison.
Mais cette double série s’accroît rapidement et atteint au total, peu
après l’éclosion (fig. 1 c), 3 dents sur le prémaxillaire, 10 sur le
maxillaire, 6 sur le palatin et 16 sur le dentaire. Jusqu’à l’âge sub¬
adulte, ces séries continuent à s’accroître vers l’arrière sur les
3 derniers éléments osseux. C’est la série de grosses dents qui est
responsable de cet allongement. Au contraire, l’accroissement des
files de petites dents, dont les éléments apparaissent dans les inter¬
valles des grosses dents, est plus discret : nul dans la mandibule, très
restreint sur le palatin et plus marqué sur le maxillaire. Il en résulte
que, à l’arrière des trois os, subsiste une série sensiblement uni¬
forme de grosses dents (série monostichodonte). Enfin, c’est aussi
durant la période juvénile que le prévomer acquiert, chez certains
individus, 1 ou 2 dents, dont l’homologie avec les précédentes est
difficile à établir.
3° Chute et remplacement des dents (dentitions IV et V de Harri¬
son). Pendant que la série fondamentale se développe vers l’arrière,
on observe en avant l’usure, la chute et le remplacement de certains
éléments. Selon Harrison, une série de remplacement (dentition IV)
affecte les dents 2 et 3 du prémaxillaire, la « canine » et les « inci¬
sives » de la mandibule, la lre dent palatine et les 4 dents anté¬
rieures du maxillaire. Une seconde série (V de Harrison) n’intéresse
plus que le prémaxillaire et les 2 premières dents du maxillaire.
Quelques points obscurs subsistent. Les avis sont partagés sur
le nombre des composants de l’incisive complexe portée par le
prémaxillaire adulte. On y observe au moins 2 éléments, longtemps
séparés par une profonde encoche. Mais le premier porte deux cus-
pides latérales, d’origine secondaire pour Harrison, tandis que
Woerdeman les considère comme deux dents indépendante. s
Par ailleurs, on ne peut passer de l’état c à l’état d de la figure 1
— 217 —
sans admettre que certaines dents antérieures des séries disticho-
dontes tombent sans être remplacées, notamment dans la région
mandibulaire qui suit la canine.
Les faits rapportés ci-dessus (compliqués par lé chevauchement
chronologique déjà signalé) indiquent que les dentitions de rem¬
placement sont en voie de réduction chez Sphenodon (cas général chez
les Reptiles aqrodontes) ; elles ont pu affecter, chez des formes
fossiles, une partie plus longue des séries dentaires.
Les diverses dents fonctionnelles se soudent à l’os par la base de
leur couronne, et acquièrent ainsi un caractère acrodonte. Certains
éléments voisins (série distichodonte de la mandibule d’après
Harrison) présentent une véritable concrescence, c’est-à-dire une
réunion de leurs couronnes. D’autres (prémaxillaire) sont réunies en
une seule pièce par une formation osseuse. Enfin, une grande surface
des os dentigères est mise à nu par le retrait de l’épithélium, et se
protège par une couche osseuse compacte, qui perd finalement ses
ostéoblastes et acquiert l’aspect de l’émail.
Les grands traits de cette dentition définitive sont schématisés dans
la figure 1 d, établie d’après un adulte encore jeune, où l’usure, peu
intense, a respecté les divers éléments de la dentition. L’examen
d’animaux plus âgés montre que le palatin et le maxillaire peuvent
acquérir encore chacun une petite dent intermédiaire, mais cette
acquisition s’accompagne de la disparition par usure de certains
éléments plus antérieurs.
B. — Theretairus antiquus Simpson 1926. Jurassique supérieur
du Wyoming. La présence d’un Rhynchocéphale terrestre, et plus
précisément d’un Sphénodontidé, dans le Jurassique supérieur
nord-américain, a été établie par Gilmore (1909), qui a créé pour
lui le nom de Opisthias rarus. Le type est un dentaire subadulte,
très proche de Sphenodon, trouvé dans la formation Morrison. En
1926, Simpson signale, du même gisement, 8 mandibules et
2 maxillaires incomplets, dont l’un indique une taille comparable à
celle de S. punctatus.
Dans la même récolte, Simpson sépare un dentaire plus petit,
muni d’une dentition différente, sous le nom de Theretairus antiquus.
Or, d’après les observations précédentes, ce dentaire appartient à
un jeune animal. En arrière de la canine, une longue série disti¬
chodonte comprend 6 grandes dents séparées par 5 petites. Plus en
arrière, la série de grosses dents se prolonge par 2 éléments et un 3e
en cours d’éruption. C’est approximativement l’état de la dentition
mandibulaire d’un jeune Sphenodon de 17-18 cm. de long. La canine,
par sa puissance, indique qu’elle vient d’être remplacée. Il en est
apparemment de même de la 2e incisive. On ne peut rien dire de la
lre, qui n’est pas conservée.
. ,, )
— 218 —
Theretairus antiquus est donc un jeune Sphénodontidé. Le fait
qu’il ait été trouvé dans le même gisement que Opisthias rarus
conduit à le rattacher à cette espèce, dont il ne diffère que par ses
traits juvéniles. Il y a donc lieu de faire tomber en synonymie les
noms, générique et spécifique, proposés par Simpson.
Mais il convient de souligner l’intérêt du reste fossile décrit par
cet auteur. Il renforce l’interprétation donnée à la forme nord-
américaine, en révélant des caractères dentaires juvéniles très
proches de ceux de Sphenodon. De ce fait, Opisthias (= Theretairus )
apparaît comme le plus proche parent connu de la forme actuelle.
Les différences sont minimes : la lre incisive, probablement rem¬
placée tardivement, reste isolée au lieu de se souder en une crête
avec la seconde ; il semble au contraire que la canine soit remplacée
Fig. 2. — Schéma de dentitions juvéniles chez des Rhynchocéphales jurassiques. —
A : Dentition inférieure de Theretairus , d’après la fig. de Simpson. — B : Dentition
supérieure de Leptosaurus. — a) d’après la fig. de Goldfuss. — b) d’après la fig. de
Meyer.
très tôt et qu’elle s’use rapidement, de sorte qu’elle n’apparaît plus
chez l’adulte. Il est cependant probable que la connaissance plus
complète du crâne révélerait d’autres différences, qu’on peut attendre
d’après la position stratigraphique du fossile.
C. — Leptosaurus neptunius (Goldfuss 1831). Jurassique supé¬
rieur de Franconie. Un petit Reptile fossile de Monheim a été
décrit et figuré par Goldfuss (1831, p. 115-117, pl. XI, fig. 2 A-B),
sous le nom de Lacerta neptunia. Fitzinger (1837, p. 185) a créé
pour lui le genre Leptosaurus. En 1847, Meyer rattache l’espèce à
son genre Homoeosaurus, et il en donne (1860, p. 105-106, pl. XII,
fig. 3 et pl. XVI, fig. 1-4) une nouvelle description, sous le nom
de Homoeosaurus neptunius. C’est sous ce nom que le citent la plu¬
part des auteurs. Cependant, dès 1885, Ammon l’interprète comme
un jeune Homoeosaurus Maximiliani Meyer, et semble suivi par
Broili (1925). Enfin Huene, (1952, p. 196) exprime une opinion
différente sous la forme suivante : « Homoeosaurus » neptunius gehôrt
/
— 219
sicher nicht zu Homoeosaurus , wenn die Praemaxilla lange Zâhne
enthâlt, vielleicht ist er auch kein Rhynchocephale.
Le type n’est connu que par les descriptions de Goldfuss et de
Meyer. Le fossile est de petite taille et correspond à un jeune (état
de l’ossification du carpe, du tarse, des ceintures et des épiphyses).
Dans l’ensemble, ses caractères concordent avec ceux A’Homoeo-
saurus, dont il diffère essentiellement par sa dentition.
En avant du crâne, 4 dents coniques assez grosses appartiennent à
la mâchoire supérieure d’après Goldfuss et aussi Wagner (1852,
p. 681), alors que Meyer les attribue à la mandibule. D’après les
figures, il s’agit de dents prémaxillaires, comme les a interprétées
Huene (1952, p. 193). Meyer signale en outre, entre ces grosses
dents, des dents minuscules, visibles sur sa figure 1, pl. XVI, et
situées en position plus externe (fig. 2 Bb). L’une d’elles occupe
une position médiane et paraît impaire. Les deux prémaxillaires de
Leptosaurus porteraient donc 7 dents au total, 4 grosses et 3 petites.
La seule différence avec un jeune Sphenodon serait la présence d’une
petite dent impaire, laquelle est connue chez de nombreux Reptiles
et pourrait avoir été perdue par Sphenodon. On doit en conclure que
la dentition prémaxillaire de Leptosaurus, loin de l’écarter des
Rhynchocéphales comme l’a cru Huene, concorde avec la dentition
juvénile de ces derniers, de la même façon que concorde la dentition
définitive prémaxillaire des Homoeosaurus (Broih 1925, p. 85
et pl. II, fig. 1) avec celle de Sphenodon adulte.
Les dents du maxillaire, acrodontes, forment une série croissante
vers l’arrière, Les plus antérieures, très fines, n’auraient pas toutes
été dégagées de la gangue (Meyer 1860). Les 3 pièces postérieures
sont munies, selon Meyer, d’un talon postéro-interne. On remarquera
que cette série maxillaire s’accorde avec celle d’un jeune Sphenodon
si l’on supppose 1° que les talons postéro-internes sont en réalité de
petites dents indépendantes (ce qui apparaît dans la fig. 2 R de
Goldfuss en ce qui concerne la dernière : voir notre fig. 2 Ba ), et
2° que les petites dents de la partie antérieure sont encore engagées
dans la gangue. Il n’est cependant pas impossible que la dentition
juvénile du fossile ait présenté quelques différences avec le genre
actuel, en particulier une concrescence entre chaque grosse dent
et la petite qui l’accompagne, sans qu’on puisse trouver là un argu¬
ment décisif pour écarter des Rhyncocéphales la forme jurassique.
En résumé, rien ne s’oppose à considérer L. neptunius comme un
jeune Rhynchocéphale, dont le maxillaire ne porte que la série
distichodonte et dont les dents prémaxillaires sont encore séparées.
Le niveau et le gisement du fossile, comme aussi l’ensemble de ses
caractères étudiables, conduisent à le rapprocher du genre Homoeo¬
saurus. La longueur relative de ses membres empêche de l’attribuer
aux espèces à' Homoeosaurus à pattes courtes ( pulchellus Zittel,
— 220
brevipes Zittel non Meyer, digitatellus Grier) qui ont été décrites dans
le calcaire lithographique de Franconie. Il faut également écarter
« Homoeosaurus » macrodactylus Wagner dont la dentition est toute
différente et qui (je suis sur ce point parfaitement d’accord avec
F. von Huene) n’est pas un Rhynchocéphale. Il s’ensuit que
Leptosaurus neptunius doit être un jeune Homoeosaurus Maximiliani,
comme l’avait supposé Ammon.
La reconnaissance formelle de cette double synonymie, générique
et spécifique, conduirait à attribuer la priorité à Leptosaurus Fit-
zinger 1837 sur Homoeosaurus Meyer 1847, et à neptunius Goldfuss
1831 sur Maximiliani Meyer 1847. Cependant l’identité admise ici,
pour infiniment probable qu’elle soit, n’est pas rigoureusement
démontrée. D’autre part, il y a intérêt à conserver de préférence —
au moins en Paléontologie — les noms basés sur des types adultes
ou subadultes, qui permettent l’établissement d’une diagnose valable.
En conséquence, je préfère conserver le nom classique, Homoeosaurus
Maximiliani Meyer, pour désigner le fossile de Franconie, en souli¬
gnant que, selon toute probabilité, le nom de Leptosaurus neptunius
(Goldfuss) désigne la même forme à l’état juvénile.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
TRAVAUX CITÉS
Ammon (L. von), 1885. — Abh. k. bayer. Akad. Wiss., 2. Kl., 15, p. 499.
Bolk (L.), 1912. — Verh. Anat. Ges. (Suppl. Anat. Anz.), 1912, p. 58.
Broili (F.), 1925. — Sitz. bay. Ak. Wiss., m.-nat. Abt., 1925, p. 81.
Fitzinger (L. J.), 1839. — Ann. wien. Mus. Nat. 2, p. 171.
Gilmore (C. W.). — Proc. U. S. Nat. Mus., 37, n° 1698, p. 35.
Goldfuss (A.), 1831. — Nova Acta Acad. Caes. Leop. 15, I, p. 61.
Harrison (H. S.), 1901. — Quart. Journ. Micr. Sc. (n. s.), 44, p. 161.
— 1902. — Anat. Anz., 20, p. 145.
Howes (G. B.) et Swinnerton (H. H.), 1901. — Tr. Zool. Soc. 16, 1.
Huene (H. von), 1952. — Palaeontogr. (Abt. A), 101, p. 167.
Meyer (H. vov), 1860. — Zur Fauna der Vorwelt. Reptilien aus dem
lithographischen Schiefer des J*ura... Frankfurt a. M.
Simpson (G. G.), 1926. — Amer. Journ. Sc. (5), 12, pj 12.
Wagner (A.), 1852. — Abh. bay. Ak. Wiss., m.-ph. Kl., 6, 3, p. 661.
Wettstein (O von), 1931-37. — Rhynchocephalia In Kükenthal : Hand-
buch der Zoologie, 7. Bd., 1. H., 1. 2. 3. Lief., Berlin et Leipzig.
Woerdeman (M. W.), 1919-21. — Arch. mikr. Anat., Abt. I, 92, p. 104 ;
95, p. 265.
— 221 —
Les frondes odontoptéroïdes du carbonifère
ET DU TERRAIN PERMIEN.
Par A. Loubière.
PROFESSEUR AU MUSÉUM
Les Odontopteris comprennent les frondes filicoïdes de grande
taille, irrégulièrement ramifiées et souvent dyssymétriques, à
pinnules attachées au rachis suivant toute leur base, au lieu d’être
fixées par un seul point ou du moins par une faible partie de leur
largeur comme les folioles des Nevropteris. Ces pinnules, dont la
consistance est moindre que celle de ces dernières, sont aiguës ou
obtuses, légèrement contractées en avant, décurrentes vers le bas,
confluentes et en partie soudées au sommet des pennes. La nervure
médiane est d’ordinaire presque nulle ou peu importante, quelque¬
fois cependant assez accentuée et prédominante se divisant en ner¬
vures fines avant d’atteindre l’extrémité des limbes. Les nervures
secondaires, plus ou moins arquées et plusieurs fois dichotomes, sont
issues en totalité ou en partie directement du rachis ; chez les lobes
névroptéroïdes, au contraire, elles partent latéralement d’une ner¬
vure médiane ou rayonnent du point d’attache.
Le genre Odontopteris Brongniart, propre à l’époque houillère et
au terrain permien, est caractérisé par des pinnules adhérentes au
rachis par toute leur base, tantôt ogivales, comme chez 1 ’O. Brardi,
parcourues par des nervures équivalentes entre elles et toutes issues
directement du rachis, sans nervure médiane visible, tantôt arron¬
dies, comme chez 1 ’O. obtusa, pourvues d’une nervure principale
émettant des nervures secondaires, les inférieures naissant directe¬
ment du rachis. Dans chaque penne, la foliole basilaire a une forme
très différente des pinnules normales : elle est le plus souvent bilobée,
comme chez les Mariopteris, ou même palmatilobée, ce qui n’a pas
lieu chez les frondes névroptéroïdes.
On a rangé tantôt dans les Nevropteris, tantôt dans les Odontopteris
un certain nombre d’espèces chez lesquelles on trouve sur un même
fragment de fronde, aussi bien des pinnules névroptéroïdes, placées
à la partie inférieure des pennes, et des folioles odontoptéroïdes,
occupant les régions moyenne et supérieure, de telle sorte qu’il y a
ainsi passage d’une forme à l’autre.
Cette subdivision n’est autre, on le voit, que celle que Weiss 1
1. Weiss : Zeitschr. d. deutsch. geol. Gesellsch., XXII, p. 858 (Studien über Odonto-
pteriden).
Bulletin du Muséum, 2e série* t. XXV, n° 2, 1953.
222 —
avait proposée en 1869 lorsqu’il avait distingué dans le genre Odon-
topteris deux groupes ou sous-genres distincts, fondés sur les carac¬
tères de la nervation. Dans le premier, qu’il a désigné sous le nom de
Xenopteris, la nervure médiane est nulle ou fort peu importante ;
dans le second, nommé par lui Mixoneura, les folioles ont une nervure
médiane très nette de laquelle part un bon nombre de nervures
secondaires.
Mais les Xenopteris comprennent également, outre les types à
limbes pointus, comme les O. Brardi, O. genuina, plusieurs espèces à
lobes obtus, comme YO. Duponti, et celle-ci entre autres semble,
avec ses pinnules basilaires munies d’une nervure médiane nettement
accentuée, tandis que les suivantes en sont dépourvues, former
entre les deux groupes un lien si étroit qu’il est préférable de ne pas
les séparer et de conserver le genre Odontopteris dans son sens
primitif, sans y établir de subdivision.
Les frondes odontoptéroïdes atteignaient, comme celles, plus
régulières des Alethopteris, de grandes dimensions, et il semble
qu’elles devaient partir directement du sol, formant des touffes plus
ou moins serrées L Sur les espèces les plus complètement connues
du genre Odontopteris, on constate presque toujours une dyssymétrie
frappante dans la disposition des pennes de la fronde. Le plus sou¬
vent en effet le rachis commun était bifurqué un certain nombre de
fois, et penné seulement sur ses dernières divisions, lesquelles por¬
taient dans chaque bifurcation, du côté interne, des pennes simple¬
ment pinnées, et du côté externe, des pennes bipinnées. Entre ces
dernières, enfin, se trouvaient intercalées d’autres pennes de petite
taille, pinnées une seule fois. Vers leur sommet, les branches de
chaque dichotomie possédaient exclusivement à droite et à gauche
des pennes simplement pinnées.
Généralement, au-dessous de ces régions feuillées, venaient s’in
sérer sur le rachis, sans régularité apparente, de grandes folioles
simples, sessiles ou subsessiles, à contour orbiculaire ou réniforme,
à bord entier ou parfois lacéré ou frangé, à nervures nombreuses,
toutes égales, plus ou moins arquées, rayonnant à partir du point
d’attache et se divisant plusieurs fois par dichotomie sous des angles
aigus.
D’après les observations faites aux différents niveaux de la série
anthracolithique, il semble résulter que toutes ces expansions folia¬
cées, qui constituent le genre Cyclopteris Brongniart, étaient fixées
sur le rachis principal des frondes odontoptéroïdes ou névropté-
roïdes. C’est ainsi que le Cyclopteris trichomanoides accompagne YO.
Reichianci, le Cycl. macilenta paraît se rattacher à YO. osmundœ-
1. Grand’Eury : Flore carbonifère du département de la Loire, p. 127, tab. B.
223 —
formls et aussi au N evropteris cordata, le Cycl. illiciformis représente
les folioles stipales de 1 ’O. Brardi, etc.
Mais comme on trouve les feuilles cycloptéroïdes le plus souvent
isolées, il n’est guère possible de reconnaître de quelle espèce elles
proviennent et même de quel genre faisait partie la plante dont elles
dépendaient. Voilà pourquoi on est obligé de les classer sous un nom
générique spécial qui s’applique aussi bien aux feuilles stipales
d ’Odontopteris qu’à celles de N evropteris, puisque rien ne permet de
les différencier les unes des autres.
En raison du peu de fixité des caractères de forme et de dimension,
la délimitation des espèces dans le genre Cyclopteris est fort -délicate.
On a constaté en effet que, sur un seul et même rachis *, les feuilles
stipales pouvaient être tantôt en cœur à la base, tantôt rétrécies et
presque en coin, affectant alors une forme en éventail. Mais la
nervation reste la même et c’est, semble-t-il, le caractère le plus
sûr pour la distinction des espèces.
Granu’Eury 2 a signalé depuis longtemps les Odontopteris comme
ayant eu des pétioles du type Myeloxylon, de constitution semblable à
à ceux des N evropteris et des Alethopteris, de sorte qu’il n’est pas
douteux que ces trois genres appartiennent à un même groupe naturel.
D’autre part, les recherches qu’il a faites sur le mode de fructifica¬
tion des Ptéridospermes l’ont amené à rapporter à 1 ’O. Reichiana
Gutbier, que l’on trouve en abondance dans les couches moyennes
de Saint-Etienne, de petites graines ornées de 12 ou de 24 ailes très
délicates et pour lesquelles il a établi le genre Odontopterocarpus 3.
De notre côté, nous avons été conduit à reconnaître comme ayant
dû appartenir à YO. obtusa Brongniart, provenant du Stéphanien
inférieur de Carmaux, d’autres graines oblongues, à symétrie
radiaire, marquées extérieurement de six ailes longitudinales, minces,
égales, allant du micropyle à la chalaze, et auxquelles nous avons
attribué la dénomination spécifique d’ Odontopterocarpus oblongus 4.
Cette nouvelle découverte est ainsi venue confirmer la nature p'éri-
dospermique des frondes odontoptéroïdes.
Le genre Odontopteris apparaît dans les couches supérieures du
Westphalien et atteint son complet développement dans le Stépha¬
nien ; il s’éteint progressivement dans le Permien. Parmi les Odontop¬
teris les plus répandus dans ces deux derniers étages, on peut citer
notamment les espèces suivantes :
1. Roehl : Palaæontographica, xvm, pl. XVII.
2. Loc. cit., p. 130.
3. Grand’Eury : Sur les graines des Névroptéridées (C. R. Acad. Sc., t. GXXXIX,
p. 25 ; p. 785, 1904). — Sur les inflorescences des fougères à graines du Culm et du
terrain houiller (Ibid., t. CXLIII, p. 761, 1906).
4. Loubière : Sur les graines et les feuilles stipales associées à 1 ’Odontopteris obtusa
Brongniart dans le terrain carbonifère de Carmaux [Rev. Gén. de Botanique, t. 42,
p. 321, 1930).
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n0- 2, 1953.
15
Stéphanien.
O. Brardi, O. alpina, O. intermedia, O. crenulata, 0. Reichiana (O. Boeh-
mii, O. dentata), O. minor, O. subcrenulata (O. obtusiloba, Neuropteris
lingulata, O. Stiehleriana, O. Sternbergi, O. appendiculata) , O. osmundoe-
formis, (O. Schlotheimi, O. Britannica) , O. genuina, 0. Duponti, O. obtusa,
O. neuropteroides (O. gleichenioides, Neuropteris Grangeri), O. Coemansi,
O. auriculata (Neuropteris auriculata, 0 Dufresnoyi, Neuropteris Dufres-
noyi), O. lingulata, etc.
Permien.
O. catadroma, O. Qualeni ( Neuropteris Qualeni, Pecopteris Wangenheimii ) ,
O. osmundœformis, O. minor, O. subcrenulata, O. auriculata, O. Gæpperti,
O. obtusa, O. crassineruia, O. Brongniarti, O. strictineruia, O. cristata,
O. Neesiana, O. stipitata, O. incequalis, O. permiensis, etc.
Si l’on passe maintenant en revue les espèces qui viennent d’être
énumérées, on reconnaît que certaines d’entre elles sont communes
à la fois au Stéphanien et au Permien ; d’autres, au contraire, sont
localisées dans le terrain stéphanien, ou sont spéciales aux couches
permiennes.
En résumé, les Odontopteris, dont les frondes filicoïdes offraient
un mode de division et un port si particuliers, viennent prendre
place parmi les Ptéridospermes. Le genre Odontopteris, propre à la
végétation de la période Anthracolithique, a entièrement disparu ;
il ne se trouve, ni dans les flores postérieures à cette période, ni dans
celle de l’époque actuelle, aucun type de Fougères qui s’y rattache
directement. Et si certains auteurs signalent des Odontopteris dans
les formations jurassiques, c’est, assurément, à la suite d’une fausse
interprétation générique.
— 225 —
Étude paléoxylologique du Sahara (xviii). — Sun un
MYRTOXYLON SECRETANS N. GEN., N. SP. DES COUCHES POST-
éocènes d'In Rhar (Sahara Soudanais).
Par Edouard Boureau.
SOUS-DIRECTEUR AU MUSÉUM
Le bois fossile qui fait l’objet de cette nouvelle Note a été décou¬
vert à 35 km. à l’W. S. W. d’In Rhar, sur la rive occidentale de
Tilemsi, au Nord de Gao, dans le Sahara soudanais, par 18° 13'00” de
latitude Nord et 0° 1’ 30” de longitude E. Il nous a été communiqué
par M. André Cornet que nous remercions.
Ce bloc silicifié reposait, en surface, sur les « Grès du Moyen Niger »,
postérieurs à l’Eocène marin. Son origine stratigraphique restait
néanmoins imprécisée. L’étude anatomique qui suit, montre qu’il
s’agit d’un bois Tertiaire ou plus récent s’éloignant nettement
des éléments fossiles caractéristiques des couches du « Continental
intercalaire » dont il aurait pu provenir par transport.
Collection A. Cornet, n° FI.
MYRTACEAE
Myrtoxylon secretans n. gen., n. sp.
(pl. I, fig. 1, 2 et 3).
I. Étude anatomique.
L’échantillon se présente comme un bloc silicifié, extrêmement
dur, ramifié, de 16 cm. X 10 cm. X 7 cm., de couleur extérieure
brun- jaune et à section grise.
C’est un bois hétéroxylé d’ Angiosperme dont le zonage d’accroisse¬
ment est généralement peu marqué, si on se base sur la grandeur
des pores. Toutefois, certaines régions concentriques ont une moindre
densité de vaisseaux et les zones annuelles sont parfois séparées par
des régions assez larges (1 mm. 5) qui en sont dépourvues.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
1. Vaisseaux.
Ils sont diffus, montrant quelquefois, en coupe transversale, une
disposition oblique et espacée des pores.
a. Taille et forme. Ils sont très légèrement elliptiques, presque
toujours circulaires en coupe transversale.
Leur taille est très inégale. Le diamètre transversal tangentiel
(Tg) va de 100p. à 160 p, et le diamètre transversal radial (Rd) de
160p. à 270 p. Les principales dimensions observées sont les sui¬
vantes (Tg X Rd) : 160 p X 270 p ; 135 p X 216 p ; 108 p X 162 p...
Les vaisseaux sont donc principalement de taille moyenne, leur
diamètre tangentiel étant compris entre 100 et 200 p, mais ils
peuvent être accompagnés de plus petits éléments (50 p X 80 p).
Lés pores sont surtout solitaires ou encore groupés par files radiales
de 2 vaisseaux accolés (12 %).
b. Abondance. On en compte de 5 à 8 au mm2 transversal. Ils
sont donc rares.
c. Aspect longitudinal des éléments de vaisseaux. Les éléments de
vaisseaux ont un trajet rectiligne. Leur paroi latérale est couverte
de ponctuations aréolées soit opposées soit alternées. Leur diamètre
est de 5 p et elles sont polyédriques, sans contact les unes avec les
autres. On en compte 25 dans une surface de 1.000 p2.
d. Perforation terminale. Elle est simple.
e. Contenus vasculaires. Quelques vaisseaux dispersés montrent
un contenu brun-sombre, comparable à celui des canaux secréteurs
par sa couleur, mais le plus souvent, ils en sont dépourvus dans
l’échantillon.
2. Parenchyme ligneux.
Les parties bien conservées de l’échantillon montrent un paren¬
chyme principalement indépendant des pores, soit diffus, soit sous
forme de chaînettes unicellulaires, soit encore sous forme de bandes
courtes peu épaisses de 2 ou 3 cellules, visibles surtout au voisinage
des canaux secréteurs où elles deviennent plus importantes encore.
Les cellules du parenchyme se distinguent des fibres, dans un bois
intact, par leur paroi mince et leur contenu clair qui contraste avec
celui des fibres sombres. Ces chaînettes ou bandes ne sont pas
parallèles, mais souvent disposées obliquement, présentant ainsi
entre elles, des anastomoses désordonnées fréquentes.
En d’autres points, l’altération du bois semble avoir commencé
par le parenchyme dont les cellules devenues sombres, apparaissent
groupées en bandes concentriques plus épaisses (pl. I, fig. 1).
— 227 —
3. Rayons.
Ils sont soit unisériés, soit 2- et 3- sériés, homogènes, du type I de
Kribs, disposés en chicane. On en compte 14 en moyenne au mm
horizontal tangentiel.
Le nombre de cellules des rayons placées verticalement est égale¬
ment variable :
— - rayons 1-sériés : 9, 10, 11... 25 cellules.
— rayons 2-sériés : 7 cellules.
— rayons 3-sériés : 17, 27... cellules.
Des rayons peu élevés 2-sériés peuvent être prolongés par des
marges 1-sériées très développées.
Dimensions : Diamètre moyen tangentiel des cellules couchées iso-
diamétriques 23 p-25 p. Longueur radiale : 27-30 p. Epaisseur de la
paroi des cellules couchées : 5 p.
4. Fibres trachéides.
En coupe transversale, elles apparaissent arrondies et polygonales,
séparées par de très petits méats. Diamètre transversal : 16 p. Son
ouverture a une grandeur variable : quelquefois ponctiforme ou
assez grande, 5 p. La paroi est en général très épaisse.
Les parois des fibres du bois sont couvertes de ponctuations
aérolées, circulaires dont les centres sont distants de 5 p environ.
Elles sont très fines. Diamètre des ponctuations 2 p environ. Elles
sont placées en double ou triple files sur la paroi tangentielle des
trachéides où elles semblent plus nombreuses que sur la paroi
radiale. Elles sont toujours équidistantes.
5. Canaux secréteurs.
Les lames minces transyersales sont traversées par des files
parallèles de canaux secréteurs d’origine traumatique. Ils se dis¬
tinguent nettement des vaisseaux par leur contenu toujours sombre,
leur plus grande taille, leur forme plus allongée radialement ainsi
que par leur alignement caractéristique.
Leur diamètre transversal est inégal dans une même file. On a
mesuré successivement (Tg X Rd) :
174 p X 435 p ; 105 p X 280 p... et à l’autre extrémité de la file,
dans une même lame mince, 140 p X 260 p.
Ces canaux se rejoignent par des anastomoses fréquentes. Ils
atteignent alors au point de rencontre des diamètres transversaux
plus importants : 435 p X 435 p...
Le contenu sombre apparaît, à un fort grossissement, sous la
forme de petits granules sphériques.
II. Affinités.
Il s’agit d’un bois de Dicotylédone, pourvu, comme c’est presque
toujours le cas, de vaisseaux vrais qui en font une espèce hétéro-
xylée.
La présence de canaux secréteurs verticaux d’origine traumatique
constitue un excellent caractère qui limite considérablement les
recherches. Dans l’état actuel de nos connaissances des bois de
Dicotylédones, les familles dont les espèces actuelles ont montré ce
caractère, sont les suivantes :
1. Ampelidaceae.
2. Bombacaceae.
3. Borraginaceae.
4. Burseraceae.
5. Caesalpiniaceae.
6. Combretaceae.
7. Eleagnaceae.
8. Elaeocarpaceae.
9. Euphorbiaceae.
10. Hamamelidaceae.
11. Lecythidaceae.
12. Malvaceae.
13. Meliaceae.
14. Mimosaceae.
15. Moringaceae.
16. Myrtaceae.
17. Papilionaceae.
18. Proteaceae.
19. Rosaceae.
20. Rutaceae.
21. Sapindaceae.
22. Simarubaceae.
23. Sterculiaceae.
24. Styracaceae.
25. V ochysiaceae.
La présence de rayons du type Homogène I de Kribs, permet
d’éliminer les familles suivantes dont les espèces à canaux verticaux
traumatiques ont des rayons d’un autre type : 1, 2, 3, 4, 7, 8, 9, 10,
12, 18, 19, 21, 23, 24.
La présence de ponctuations aréolées sur des fibres trachéides non
septées permet d’éliminer les familles suivantes dont les espèces à
canaux secréteurs verticaux traumatiques contiennent toujours des
fibres simpliciponctuées : 1, 3, 4, 5, 6, 8, 9, 11, 12, 14, 15, 17, 21, 23.
Les familles restantes sont donc les suivantes :
13, Meliaceae 16. Myrtaceae 20. Rutaceae 22. Simarubaceae 25. Vo¬
chysiaceae (V ochysia) .
C’est plus spécialement à la famille des Myrtaceae que nous
croyons devoir rapporter notre échantillon en raison du grand
nombre de caractères communs avec les divers genres de cette
famille, tels qu’ils apparaissent dans l’ouvrage de Metcalfe et
de Chalk 1 :
a. Vaisseaux solitaires de taille moyenne accompagnés de petits vais¬
seaux.
b. Densité de vaisseaux allant de 5 à 8 au mm2.
c. Parenchyme surtout diffus, en chaînettes (apotrachéal).
d. Fibres trachéides avec ponctuations aréolées plus nombreuses sur la
paroi tangentielle que sur la paroi radiale.
1. Metcalfe C. R. et L. Chalk. Anatamy of the Dicotyledons. 2 vol. Cf. p. 620.
BULLETIN DU MUSÉUM
Planche I
Cl. G. Tendron
Publié avec le concours C. N. R. S.
— 229 —
«
e. Rayons homogènes du type I de Kribs 1.
f. Canaux secréteurs verticaux d’origine traumatique.
g. Bandes ligneuses concentriques sans vaisseaux en fin d’anneau d’ac-
crôissement.
Il s’apparente au Careya sphaerica Roxb 2 par sa coupe tangen-
tielle, mais sa coupe transversale diffère. Il se rapproche davantage
des Eugenia (E. resinosa Gagnep., E. tinctoria Gagnep.) à la fois par
les coupes transversales et tangentielles. Il n’est pas sans rappeler
le Melaleuca Leucadendron, mais il semble plus abondamment pourvu
de rayons plurisériés.
Certains Eugenia ( E . condensata Baker) 3 possèdent des rayons
hétérogènes, et leur coupe transversale contient un plus grand
nombre de pores multiples.
Les Eucalyptus diffèrent assez nettement par la structure des
rayons, pourvus d’un plus grand nombre de séries dans l’échantillon
fossile. Ils sont surtout 1-sériés de façon typique, mais peuvent être
2-sériés et plus rarement 3-sériés ( E . Dalrympleana) 4.
La flore de Myrtacées africaines actuelles, géographiquement
voisine du gisement qui a donné cet échantillon fossile, est essentielle¬
ment constituée par Eugenia et Syzygium. Les caractères de l’échan¬
tillon fossile rappellent les plans ligneux de la famille des Myrtaceae
dans son ensemble, mais il est difficile de l’assimiler exactement à
un genre actuel plus précis. Il s’agit vraisemblablement d’une espèce
disparue ou non décrite.
Les bois fossiles de Myrtaceae déjà décrits sont peu nombreux.
Tous appartiennent aux couches tertiaires ou plus récentes.
E. Warren 5 a décrit un bois tertiaire ou pléistocène du Natal, en
Afrique du Sud, riche en parenchyme et qu’il a rapproché de Y Eu¬
genia cordata Lacos.
A. Loubière 6 a décrit en 1933, un bois de Madagascar, Euge-
niaites princeps Loub. en le comparant à Eugenia condensata Baker.
1. Kribs D. A. — 1935. — Salient fines of structural specializatiou in the wood rays
of dicotyledons. Bot. Gaz. 96, pp. 547-557, 1935.
2. Lecomte H. — 1926. — Les bois d’Indochine. Agence économique de l’Indochine.
Cf. pp. liv à LVI.
3. Lecomte H. — 1922. — Les bois de la forêt d’Analamazaotra. Librairie maritime
et coloniale. Cf. p. 43.
4. Welch M. B. — 1924. — Note on the structure of some Eucalyptus woods. J.
Proc. Soc. New South Wales, pp. 169-176, 1924.
1926. — The wood structure of certain Eucalypts belonging chiefly to the « ash »
group. Proc. Roy. Soc. New South Wales , pp. 147-166, pl. IX-XII. — 1926.
5. Warren E. — 1912. — On some specimens of fossil woods in the Natal Muséum.
Ann. Natal Mus., 2-3, 345-380, 1912.
6. Loubière A. — 1933. — Sur l’anatomie comparée et l’âge relatif d’un bois fossile
de Dicotylédone trouvé dans une formation éruptive de Nosy-Mitsio (Madagascar)
Bull. Soc. Géol. Fr., 5, 3, 1933.
— 230 —
R. Krausel 1 a pensé devoir lui donner une autre appellation,
générique.
F. Chapman 2 a décrit un bois tertiaire d’Australie comparable
aux Eucalyptus et plus spécialement à E. melliodora.
Malgré certains points communs, notre spécimen est différent
et demande à être distingué spécifiquement. Nous le désignons sous
le nom de genre de Myrtoxylon, pour rappeler ses affinités, accom¬
pagné du nom d’espèce de secretans pour donner son caractère le
plus important.
III. Diagnose.
Myrtoxylon secretans n. gen., n. sp. — Vaisseaux diffus ou en dispo¬
sition oblique lâche, subcirculaires, de taille moyenne, rares, couvert de
ponctuations aréolées, opposées ou alternées, en nombre de 25 pour 1.000 p2,
à perforations simples.
Parenchyme peu net, surtout indépendant des pores, diffus ou sous forme
de chaînettes unicellulaires, ou en courtes bandes peu épaissies, plus impor¬
tantes au voisinage des canaux secréteurs.
Rayons homogènes du type I de Kribs. Cellules couchées de 27-30 y. X
23-25 p, X 23-25 p avec une membrane d’épaisseur 5 p.
Fibres trachéides à ponctuations aréolées plus nombreuses sur les parois
tangentielles que sur les parois radiales.
Canaux secréteurs verticaux d’origine traumatique à contenu sombre,
alignés en fin d’anneau d’accroissement, de grandeur inégale.
Laboratoire d’ Anatomie comparée des végétaux vivants et fossiles du Muséum.
1. Krausel R. — 1939. - — Ergebnisse d. Forschungsreisen Prof. E. Stromers in
d. Wüsten Agyptens IV. Die fossilen Agyptens. Abhandl. Bayer Akad. d. Wissenschaft.
Math. — Naturw. Abt., N, F., Heft 47, 1939.
2. Chapman F. — 1918. - — On the âge of the Bairasdale with a note on the included
fossil wood. Proc. r. soc. Victoria, n. s., 31, 166-175, 1918.
— 231 —
Les collections géologiques de la France d’Outre-mer
CONSERVÉES AU LABORATOIRE DE GÉOLOGIE DU MUSÉUM.
Par Raymond Furon.
Les collections de la France d’Outre-Mer conservées au Labora¬
toire de Géologie du Muséum représentent une masse considérable
de matériaux qui sont venus s’accumuler depuis plus d’un siècle.
Ces matériaux sont naturellement de valeur très inégale et leur
intérêt scientifique a varié avec le temps.
Comme l’indique son nom : Muséum, notre Etablissement n’est
pas un Musée dépositaire de dons et legs, mais un Institut national
de Recherches scientifiques où l’on étudie des matériaux constituant
une collection.
C’est dans cet esprit que j’ai remanié et réorganisé les collections
géologiques provenant de la France d’Outre-Mer.
Organisation.
Les collections géologiques de la France d’Outre-mer sont mainte¬
nant rangées de la manière suivante :
1° une collection-type, au Laboratoire, comportant 100 tiroirs d’échan¬
tillons représentant les divers types de roches et de fossiles, par ordre
stratigraphique dans chaque région.
2° une exposition permanente à la Galerie (120 vitrines d’échantillons
accompagnées de cartes et de photographies).
3° des réserves, comprenant toutes les collections triées et groupées par
région.
Au Laboratoire, un fiehier établi et tenu à jour, permet de retrou¬
ver immédiatement les matériaux recherchés.
La consultation de ces collections nous montre le rôle important
joué par le Muséum dans la connaissance géologique de la France
d’Outre-Mer.
Collections historiques.
Dès le début de la reconnaissance de ces pays exotiques, bien
avant leur occupation parfois, des voyageurs ont envoyé leurs
récoltes au Muséum et c’est une véritable histoire de la conquête
scientifique que nous avons sous les yeux. Nous y voyons les noms
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 232 —
devenus historiques d’explorateurs comme Jacques et Savorgnan
de Brazza envoyant des roches du Congo et du Gabon en 1880 ;
de marins comme Raffenel (Soudan et Sénégal, 1850) ; de mili¬
taires comme le capitaine Archinard ou les colonels Moll et
Tilho ; de religieux comme Mgr Léveillé (de Pondichéry) ; etc.
On y trouve encore le souvenir des grandes expéditions maritimes
de la Bonite, de Y Astrolabe, de la Zélée et de tant d’autres.
La plus ancienne des collections, cataloguée sous le signe 4 E est
celle qui fut recueillie à Pondichéry en 1829 par des officiers de la
frégate La Chevrette.
Nous relevons ensuite : 1833. Antilles, collection Guyon (n 34) ;
1834. Roches et fossiles de Madagascar, collections Bernier et
Goudot (n 47 et 48) 1835. Roches d’Algérie, collection Milne-
Edwards ( n 86) ; 1837 : Roches de Guyane, collection de Mme Ri-
voire, sage-femme (Et 117) ; 1839. Roches de Tahiti (collection
Dupetit-Thouars (7 Q) ; 1841. Roches des Antilles, collection de
Mme Rivoire (EJ 170) ; 1843. Roches et fossiles de Pondichéry,
collection Fontanier (Et 176) ; 1847. Roches de Nouvelle-Calédonie,
collection de Mgr Douarre ( Et 299), etc.
Collections du XXe siècle.
Les collections recueillies au xxe 'siècle ont été généralement
récoltées avec plus de soin et plus de précision. Nous y retrouvons des
noms familiers au Muséum : A. Lacroix (roches éruptives de Mada¬
gascar et de nombreuses autres régions) ; A. Chevalier (roches et
fossiles d’Afrique occidentale et équatoriale) ; Th. Monod (roches et
fossiles du Sahara) ; E. Aubert de La Rüe (roches et fossiles de
l’Afrique, de l’Amérique et de l’Océanie).
Je crois devoir donner ici quelques indications sur la nature et
l’ampleur de certaines collections, afin de signaler leur existence aux
usagers éventuels. On cherche trop souvent où trouver une collec¬
tion-type, ou bien encore où peuvent se trouver les matériaux de tel
spécialiste ou de telle mission. Malheureusement, les matériaux
géologiques de la France d’Outre-mer sont inégalement répartis
entre le Muséum (Géologie, Paléontologie et Minéralogie), la Sor¬
bonne et l’École des Mines, ce qui nécessite parfois des recherches
difficiles.
Afrique du Nord.
Collection générale. — La collection générale est loin d’être com¬
plète.
Collections régionales. — Deux importantes collections anciennes :
Renou, 1842 (12 A) et Salomon, 1860 (12 R). Ensuite : St. Meu-
— 233 —
nier (17 K. Phosphates et minerais de Tunisie), Bédé (17 N.
Quaternaire d’Algérie et de Tunisie), R. Laffitte (49-2. Aurès).
Afrique Occidentale et Sahara.
Collection générale. — Une bonne collection générale couvre toute
la série stratigraphique de T A. O. F. : Précambrien, Conglomérat
fluvio-glaciaire situé à la base du Cambrien, Cambrien à Stromato-
lithes de Mauritanie, Soudan et Haute- Volta, Ordovicien de Mauri¬
tanie, du Soudan et de la Guinée, Gothlandien à Graptolithes de
Mauritanie et de Guinée, Dévonien, Carbonifère du Soudan (Tao-
déni), Continental intercalaire à Bois silicifiés et dents de Poissons,
Crétacé marin (Cénomanien, Turonien, Sénonien et Danien du
Soudan oriental et du Niger), Eocène marin du Sénégal, du Soudan
oriental, du Niger et du Togo, grès et argiles du Continental post-
éocène, série importante de latérites, faunes quaternaires continen¬
tales.
Collections régionales. — Nous citerons ici les principales collec¬
tions régionales.
Sahara occidental : Th. Monod (42-2).
Sahara central : Chudeau et Villatte (23-9).
Sahara oriental : voir A.E.F.
Sénégal : Friry (17 X), Dollot (15 Z), F. Tessier (49-1).
Mauritanie : Chudeau (19 S), Furon (32-1), Monod (42-2).
Soudan : Desplagnes (d 2000 et 19 F), H. Hubert (19 G),
Furon (32-1), Monod (42-2), A. Chevalier (32-6).
Niger : Mission Moll (18 J), Mission Tilho et Garde (19 U),
A. Chevalier (32-6).
Dahomey : H. Hubert (19 G).
Togo : Kouriatchy (47-1).
Guinée : A. Chevalier (16 Z), A. Lacroix (16 L), Sinclair
(24-14), Chautard (19 R), R. Furon (42-1),
Côte d’ivoire : A. Chevalier (16 Z), H. Hubert (19 G).
Afrique Équatoriale.
Collection générale. — La collection générale couvre la série
stratigraphique : Précambrien du Congo et du Gabon, Tillite de base
du Primaire, Série schisto-calcaire (Cambrien-Silurien ?), Série
sehisto-gréseuse (Dévonien ?), grès sublittoraux (Crétacé inférieur),
Grès polymorphes du Congo, Crétacé marin du Gabon et du Congo,
série importante de latérites.
i
— 234
Collections régionales :
Gabon : R. Furon (31-1), Devigne (50-4).
Congo : Fourneau et Lenfant (16 U), Aubert de La Rüe
(37-6), Babet (47-2). .
Oubangui : A. ChevALiER (16 Z), V. Babet (47-1).
Tchad : A. Chevalier (16 Z).
Sahara oriental (Ouada'i, Darfour, Tibesti) : Mission Tilho (20 B),
L4 Grossard (24-18), A. Chevalier et C4 Ogier (32-6), Mission
Dalloni (47-3).
Collections historiques : Savorgnan de Brazza ( n 1268), Jacques
de Brazza ( n 1538), Barrat (16 C).
Côte des Somalis.
Coll. E. Aubert de La Rüe (Roches éruptives et Mollusques
quaternaires) (38-6).
Madagascar.
Collection générale. — La série est incomplète.
Collections régionales. — A, Lacroix (16 L) (roches éruptives) ;
Colcanap (19-E) ; Decary (23-7) ; A. Lenoble (34-5) ; Mme E.
Basse de Menorval (49-3) (Crétacé supérieur du SW).
Réunion.
Collection A. Lacroix (16 L) et 37-1.
Iles Kerguelen.
Collections Rallier du Baty (d 2153) et E. Aubert de La Rüe
(50-1).
Inde Française.
Fossiles du Crétacé supérieur (Coll. Fontanier, 1843, n 227),
Eocène à Assilines et Orthophragmines, Bois silicifiés post-éocènes.
Indochine.
Collection générale. — Très incomplète.
Collections régionales. — - Margheriti (25-5), Fromaget (27-6 et
30-4), E. Patte (37-2, fossiles du Primaire). Dupuis et Guyon de
Pontouraude (n 1602 et 1615, végétaux du Trias).
— 235 —
Saint-Pierre et Miquelon.
Collection E. Aubert de La Rüe (36-7 et 41-1).
Antilles.
Collection A. Lacroix (25-2, Montagne Pelée).
Guyane.
Collection E. Aubert de La Rüe (1951).
Nouvelle Calédonie.
Collection générale. ■ — - Très incomplète.
Collections : Piroutet (21-10, très petite collection, sans rapport
avec la grande collection Piroutet dont on ignore le sort). E.
Aubert de La Rüe (36-8).
Nouvelles Hébrides.
Collection E. Aubert de La Rüe (Roches éruptives, Tertiaire et
Quaternaire (51-3).
Terre Adélie.
Collection Tchernia (51-1).
Telles sont les principales collections géologiques de la France
d’Outre-Mer conservées au Laboratoire de Géologie du Muséum.
On voit que, malgré leur importance, elles ne représentent qu’une
faible partie de ce que serait une collection complète. En l’absence
de tout organisme de commandement et de coordination, les collec¬
tions recueillies par trois générations de chercheurs ne sont groupées
dans aucun établissement. Plusieurs ont été perdues, d’autres ont
été détruites comme celles du Service Géologique de l’Indochine à
Hanoï.
Il serait souhaitable, tant au point de vue historique que scienti¬
fique, de voir groupées des collections complètes des territoires de
la France d’Outre-Mer.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
— 236 —
Contribution a l'étude hydrogéologique
DU BASSIN DE PARIS.
Troisième Supplément 1.
Par R. Abrard.
PROFESSEUR AU MUSÉUM
Cher.
Blancafort. — Forage de la commune exécuté en 1950 par les
Fils de Lefèvre Frères de Quiévrecliain, à la cote 180 environ.
Conglomérat résiduaire à grands éléments
de silex. . . . . . .
Glaise blanche sèche avec cailloux. . .
Tuffeau avec cailloux à la partie supé¬
rieure .
Marne grise puis marne blanche avec
silex . .
Marnes à Ostracées cénomaniennes .
J -2 § / Calcaires gris avec passages mar-
S £ o ) neux et silex .
a a ® ! Marnes grisâtres au sommet,
^ S ■§ V glauconieuses à la base .
Sables de la Puisaye, ligniteux à la base avec
plaquettes gréseuses et màrcasite .
de 0,00 à 11,80 sur 11,80
11,80
14,00
2,20
14,00
20,80
6,80
20,80
22,60
22,60
50,50
1,80
27,90
50,50
81,75
31,25
81,75
144,50
62,75
144,50
160,00
15,50
L’eau, rencontrée à 154 m. de profondeur remonte à 58 m.
A 19 m3 h. le niveau dynamique s’établit à 66 m. Pas d’entraîne¬
ment de sable ; dispositif fdtrant annulaire de 99 m. à 153 m. 80.
Villequiers. — Un forage exécuté par Portet en 1927 dans la
propriété du comte de Scoraille, à la cote 215 environ, a une profon¬
deur de 155 m. avec un diamètre au fond de 360 mm. La coupe de
détail relevée par le foreur montre une alternance plus ou moins
régulière de calcaires gris et de marnes compactes dans laquelle on
ne peut établir la limite des assises. Il semble que leur presque
totalité doit être attribuée au Bathonien, mais il est possible qu’à la
partie supérieure, il y ait du Callovien et qu’à la base des marnes
de 7 m. 50 d’épaisseur soient à rapporter au Bajocien supérieur.
Débit pratiquement nul.
1. Voir Annales des Mines, t. XI, 5e livr., p. 437-480 ; 6e livr., p. 537-609, 1937. —
T. XII, 1™ livr., p. 3-35, 1938. — T. XV, 6e livr., p. 135-167, 1939.
Bulletin du Muséum, 29 série, t. XXV, n° 2, 1953.
— 237 —
Oise.
Bornel. — Puits exécuté en 1951 par Huillet et fils pour un
syndicat de communes, dans la vallée de l’Esches, à la cote 60.
Argile tourbeuse ... ; . de 0,*00 à 0,80 sur 0,80
Tourbe . 0,80 1,20 0,40
Alluvions tourbeuses . 1,20 2,00 0,80
Alluvions à grands éléments . 2,00 5,00 3,00
Craie ébouleuse avec nombreux silex . 5,00 7,60 2,60
Craie compacte . . 7,60 fond du puits
Diamètre, 2 m. Débit en 1951, 260 m3 h. fourni par les alluvions
récentes et la partie supérieure de la craie. Niveau statique à 1 m.
de profondeur. Niveaux dynamiques : 5 m. à 120 m8 h. ; 5 m. 50 à
150 m3 h. ; 6 m. à 220 m.3 h. ; 6
m. 20 à 260
m3 h. en
1951.
Noyon. — Puits de la ville exécuté en 1950 dans
la vallée
de la
Verse au lieudit « l’Isle-Adam »,
à la cote 40.
Remblais .
. de
0,00 à
1,00 sur
1,00
Terre végétale. .
1,00
2,70
1,70
Tourbe terreuse .
2,70
3,70
1,00
Sable des alluvions récentes .
3,70
4,20
0,50
Tourbe .
4,20
7,75
3,55
Sables de Bracheux .
7,75
16,00
8,25
Craie .
16,00
27,10
11,10
Au fond du puits, trois galeries eq direction du SSE, du NNE et
de l’ESE, longues respectivement de 10 m. 10, 9 m. 25 et 5 m. 05.
Débit en octobre 1950,' 200 m3 h. fourni par les circulations diacla-
siennes de la craie, les eaux des nappes superficielles étant éliminées.
Seine-et-Marne.
Champs-sur-Marne. — Forage communal exécuté en 1950 à la
cote 43.
Terre végétale sableuse . de 0,00 à 0,40 sur 0,40
Alluvions sableuse et graveleuses . 0,40 9,00 8,60
Marnes du gypse . 9,00 17,00 8,00
Calcaire de Saint-Ouen . 17,00 27,50 10,50
Sables de Beauchamp avec argile à la base. 27,50 36,00 18,50
Calcaire grossier . 36,00 65,00 29,00
Sparnacien argilo-sableux . . 65,00 66,00 1,00
Diamètre intérieur, 780 mm. au sol, 450 mm. au fond.
Niveau statique à 5 m. 25 de profondeur. A 30 m3 h., niveau dyna
mique à 7 m. 10 et à 80 m3 h., à 9 m. 40 en avril 1950. Eau limpide
à 30 m3 h., un peu de sable à 80 m3 h.
— 238 —
La Chapelle-Saint-Sulpice. — Forage communal à la cote 140.
Terre végétale . de
0,00 à
0,50 sur
0,50
Calcaire de Champigny .
0,50
21,00
20,50
Calcaires pouvant être attribués au Barto-
nien et au Lutétien .
21,00
43,00
22,00
Marne crayeuse blanche .
43,00
49,15
6,15
Marne sableuse grisâtre .
49,15
55,05
5,90
Sable argileux, très ténu, grisâtre .
55,05
68,20
13,15
Argile sableuse, puis argile grise avec petit
gravier aquifère .
68,20
75,40
7,20
Les quatre assises inférieures représentent le Sparnacien. Avant-
puits de' 16 m. sur 1 m. 50 de diamètre. Diamètre au fond du forage
280 mm. Niveau statique de l’eau à 32 m. Niveau statique le plus
bas, 39 m. t pas de renseignements sur le débit qui est fourni par le
gravier inférieur.
Échouboulains. — Puits de la « Maison des Ailes », exécuté par
M. Morin à la cote 125 environ.
Terre végétale et limon .
Calcaire de Brie, Sannoisien supérieur
Marnes vertes, Sannoisien inférieur. . .
Calcaire de Champigny .
0,00 à
2,50 sur
2,50
2,50
10,00
7,50
10,00
16,00
6,00
16,00
34,40
18,40
Niveau statique à 30 m. de profondeur ; débit peu important pro¬
venant du calcaire de Brie, en juin 1947 ; on envisageait le prolonge¬
ment par forage jusqu’à la nappe sparnacienne, qui doit être ren¬
contrée à 80-90 m.
Réau-Villaroche. — Forage de la S.N.E.C.M.A. exécuté en 1951-
1952 par Forages et Matériel à la cote 85 environ.
Terre végétale .
Limon des plateaux. . . .
Formations de la Brie. Sannoisien supérieur.
Marnes vertes. Sannoisien inférieur .
Calcaire de Champigny .
Marnes et calcaires marneux bartoniens et
et lutétiens .
0,00 à
0,50
sur 0,50
0,50
1,90
1,40
1,90
14,00
12,10
14,00
24,50
10,50
24,50
59,10
34,60
59,10
70,10
11,00
Débit, 70 m3 h. fourni par les diaclases du calcaire de Champigny.
Un premier forage profond de 60 m. 25 et dont la coupe est pratique¬
ment identique, a un débit de 35 m3 h. également fourni par le
calcaire de Champigny.
Sàmois. — Forage communal exécuté en 1921-1922, à la cote
93,80.
Sables de Fontainebleau . de 0,00 à 10,00 sur 10,00
Calcaire de Brie supérieur . 10,00 à 13,80 3,80
— 239
Marne verte. . .
13,80
17,25
3,45
Calcaire de Brie inférieur. . .
.17,25
20,50
3,25
Marne verte avec calcaire tendre .
20,50
29,20
8,70
Calcaire de Champigny. . .
29,20
51,70
22,50
Calcaire bartonien .
51,70
63,60
11,90
Sparnacien formé surtout de marnes et
d’argiles .
63,60
72,68
9,08
Diamètre au fond, 202 mm. Niveau statique à 51
m. 15.
Venues
d’eau dans le Sparnacien à 64 m. et à 68 m. 50.
La présence d’une intercalation de marnes vertes dans le calcaire
de Brie a déjà été signalé à Avon 1.
Tousson. — Puits foré communal exécuté en 1906-1907 à la
cote 120.
Terre végétale. .
2,00
sur 2,00
Calcaire de Beauce .
. 2,00
20,00
18,00
Sables de Fontainebleau .
. 20,00
66,30
46,30
Calcaire de Brie .
. 46,30
48,30
2,00
Marne blanchâtre .
. 48,30
52,50
4,20
Calcaire très dur .
. 52,50
fond
de forage
Niveau statique de l’eau à 55 m. de profondeur. Niveau dynamique
à 63 m. 50 pour un débit de 8 m3 h.
Seine-et-Oise.
Auffargis. — Forage communal exécuté par Brochot en 1928 à
la cote 160 environ.
Terre végétale . . . . de 0,00 à 2,50 sur 2,50
Sables de Fontainebleau . 2,50 56,80 54,30
Marnes vertes . 56,80 70,00 13,20
Calcaires de Champigny et de Saint-Ouen.. . 70,00 96,00 26,00
Sparnacien . 96,00 120,00 24,00
Craie sénonienne . 120,00 127,00 7,00
Le Sparnacien presque entièrement argileux présente des débris
de Mollusques entre 104 et 110 m. et une assise de silex et gravier
entre 114 et 117 m. Tubage de 330 mm. au départ et de 160 mm.
à la base.
Cehnay-la- Ville. — Forage communal exécuté en 1928, à la
cote 175.
Limon et terrains remaniés .
. de 0,00 à
14,80
sur 14,80
Argiles à meulières de Beauce .
. 14,80
26,50
11,70
Sables de Fontainebleau .
. 26,50
60,30
33,80
Marnes vertes .
. 60,30
70,50
10,20
1. Bull. Muséum, p. 126-129, 1952.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953. 16
— 240 —
Calcaire de Champigny .
. 70,50
105,00
34,50
Sparnacien sableux .
. 105,00
108,00
3,00
Sparnacien argileux et marneux .
. 108,00
124,00
16,00
Craie blanche à silex .
. 124,00
127,75
3,75
Tubage de 280 mm. de diamètre
au départ et de
120 mm.
au fond.
Débit calculé de 5 m3 111 à 6 m3 300 à, l’heure en octobre 1928.
Remontées de sable gris en 1930. Ensablé et abandonné.
Eaubonne. — Forage de l’Hôpital général exécuté par Brochot à la
cote 55 environ.
Sables de Marines . de 0,00 à 15,00 sur 15,00
Calcaire de Saint-Ouen . 15,00 23,70 8,70
Sables de Beauchamp . 23,70 28,30 4,60
Niveau statique à 18 m. Niveau dynamique à 24 m. au débit de
20 m3 h. en février 1950. Degré hydrotimétrique 6°, paraît faible,
à vérifier.
Gonesse. — Forage de la Société Française de Distribution d’Eau,
exécuté par Portet en 1926, à la cote 45.
Terre végétale et remblai .
. de 0,00
à 2,10 sur
2,10
Tuf .
2,10
2,80
0,70
Tourbe et argile tourbeuse .
2,80
9,20
6,40
Sables de Beauchamp avec galets roulés. . .
9,20
12,20
3,00
Calcaire grossier, .
12,20
42,80
30,60
Sables cuisiens et sparnaciens. . .
42,80
60,00
17,20
lre nappe artésienne dans le Calcaire
grossier à
22 m. 50 de
pro-
fondeur ; 8 m3 h. ; 2e nappe artésienne dans le Calcaire grossier à
24 m. 50 ; 36 m3 h. ; 3e nappe artésienne dans les sables inférieurs
entre 42,80 et 45 m. ; 42 m3 h. à 1 m. 50 au-dessus du sol ; titre
hydrotimétrique de l’eau, 42°.
Goussainville. — I. Forage Savouret à la cote 55.
Terre végétale et tourbe .
4,00 sur
4,00
Calcaire grossier supérieur .
. 4,00
19,00
15,00
Calcaire grossier moyen .
. 19,00
27,50
8,50
Calcaire grossier inférieur .
. 27,50
34,00
6,50
Sables de Cuise et Sparnacien .
. 34,00
49,00
15,00
Chiffres modifiés en ce qui concerne la cote des sables de Cuise
donnée comme 16.
lre nappe artésienne remontant à la surface à la cote 42 dans le
Calcaire grossier supérieur.
2e nappe artésienne à la cote 36, à la base du Calcaire grossier
supérieur ; 2 m3 h. 400.
3e nappe artésienne à la cote 30, dans le Calcaire grossier moyen ;
66 m3 h.
241 —
II. Puits de la Sucrerie à la cote 85.
Calcaire de Saint-Ouen .
7,00 sur
7,00
Sables de Beauchamp .
. 7,00
21,00
14,00
Calcaire grossier supérieur .
. 21,00
39,00
18,00
Calcaire grossier moyen . . . . . .
. 39,00
49,00
10,00
Calcaire grossier inférieur .
. 49,00
49,00
10,00
Calcaire grossier inférieur .
. 49,00
56,00
7,00
Tête des sables de Cuise .
. à 56,00
Débit 50 m3 h. Une nappe artésienne a été rencontrée dans le
Calcaire grossier supérieur à la cote 58.
III. Forage de l’Association du
Noues, à la cote 92, exécuté en 1934.
lotissement de
la Grange-des-
Terre végétale .
. de 0,00 à
3,00 sur
3,00
Calcaire de Saint-Ouen .
. 3,00
14,30
11,30
Sables de Beauchamp .
. 14,30
25,60
11,30
Calcaire grossier supérieur .
. 25,60
43,60
18,00
Calcaire grossier moyen .
. 43,60
53,10
9,50
Calcaire grossier inférieur .
Sables de Cuise et Sparnacien avec
. 53,10
argiles
60,60
7,50
variées .
. 60,60
72,00
11,40
Avant-puits de 32 m. L’eau remonte à 30 m. du sol. Ensablé et
abandonné. Diamètre de l’avant-puits 1 m. 20 ; du forage, 550 mm.
IV. Puits de la Ferme du lotissement de la Grange-des-Noues, à
la cote 92. Diamètre 1 m. 20. Profond de 33 m. 50 y compris un
forage de 2 m. 20. Pénètre de 5 m. dans le Calcaire grossier après
avoir traversé 11 m. 50 de Calcaire de Saint-Ouen et la même
épaisseur de sables de Beauchamp. Une galerie de 3 m. environ
dans le Calcaire grossier. Nappe à la cote 62,40. Débit 5 à 6 m3 h.
V. Puits de Beau-Site, lotissement de la Grange-des-Noues, à la
cote 102. Traverse le Calcaire de Saint-Ouen et les sables de Beau-
champ, 11 m. 50 environ pour chaque formation. Profondeur
37 m. 80 après approfondissement dans le Calcaire grossier supérieur.
Débit 20 m3 h. environ.
Mériel. — Forage de la Société Française de Distribution
d’Eau, exécuté en 1933, à la cote 25.
Terre végétale .
de 0,00 £
i 0,50
sur 0,50
Alluvions à l’état de sables argileux .
0,50
4,50
4,00
Alluvions graveleuses de l’Oise .
4,50
13,00
8,50
Sables de Cuise et sables sparnaciens .
13,00
37,00
24,00
Argile sparnacienne avec Mollusques .
37,00
39,00
2,00
Argile sparnacienne bleue .
39,00
43,00
4,00
Argile sparnacienne jaune .
43,00
48,00
5,00
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n°
2, 1953.
16*
— 242
Marne compacte avec banc de calcaire . 48,00 54,00 6,00
Craie blanche à silex . 54,00 78,50 24,50
Craie grise à silex . 78,50 151,50 73,00
Eau ascendante, niveau statique à 6 m. du sol. ^Niveau dynamique
à 50 m. pour un débit de 20 m3 h. Titre hydrotimétrique de l’eau, 70°.
IL Puits de la Société Française de Distribution d’Eau, en 1951,
à 40 m. de la berge de l’Oise, à la cote 26,40.
Terre végétale .
. . . . de 0,00
à 0,80 sur
0,80
Alluvions sèches . .
0,80
1,65
0,85
Alluvions à petits éléments .
.... 1,65
6,15
4,50
Alluvions sableuses et graveleuses .
_ 6,15
9,15
3,00
Sables de Cuise .
_ 9,15
12,15
3,00
Sables rapportés au Sparnacien .
. . . . 12,15
16,05
3,90
Avant-puits cimenté et étanche jusqu’à 6 m. 75 ; système filtrant
de 8 m. 05 à 9 m. 15 et dans les sables inférieurs. Niveau statique à
3 m. 25 du sol. Niv. dyn. à 3 m. 90 pour un pompage à 92 m3 h. et
à 13 m. 87 pour un pompage à 104 m3 h. Pas de germes suspects,
titre hydrotimétrique de l’eau, 44 0 5.
Rambouillet. — Puits foré exécuté pour la ville par Lippmann,
à la cote 140. •
Terre végétale.. .
Marne blanche .
Tourbe .
Alluvions, sable et silex. . . .
Sables de Fontainebleau. . .
Calcaire grossier .
Sparnacien, marne blanche
0,00 i
i 1,80
sur 1,80
1,80
2,50
0,70
2,50
2,80
0,30
2,80
6,24
3,44
6,24
42,71
36,47
42,71
46,42
3,71
46,42
47,16
0,74
L’eau remontait à 0 m. 15 du sol, à la cote 139,85.
Rueil-Malmaison. — La Société Lyonnaise des Eaux et de
l’Eclairage a fait exécuter en 1948, six forages principaux en deux
alignements perpendiculaires au lieudit « les Martinets ». Leur
profondeur varie de 31 à 45 m. avec un diamètre de 0 m. 450 et
avant-puits de 1 m. 02 de diamètre jusqu’au contact des alluvions
et de la craie qui est rencontrée vers 11 m. 50 à 12 m. La nappe
alluviale est éliminée. Voici les coupes de deux de ces forages.
I. Forage n° II à l’usine des Martinets, à la cote 25,20.
Terre végétale.. . . .
Argile beige ... . .
Alluvions graveleuses et sableuses jaunes . .
Craie fissurée .
de 0,00
à 1,50
sur 1,50
1,50
2,50
1,00
2,50
11,70
9,20
11,70
35,00
24,30
243 —
IL Forage n° II à la Station des Cantorum, à la cote 25 environ.
Terre végétale . de 0,00
Alluvions graveleuses et sableuses jaunes.. 0,40
Alluvions sableuses jaunes . 4,00
Alluvions graveleuses et sableuses jaunes.. 5,50
Craie fissurée . 11,80
Bancs de silex à 35 et à 38 m.
à 0,40 sur 0,40
4,00
5,50
11,80
40,00
3,60
1,50
6,30
38,20
Craie très aquifère dans tous les forages ; eau ascendante avec
niveau statique entre 4 m. et 4 m. 50 au-dessous du sol. En pompant
à 200 m3 h. le niveau dynamique s’établit à 1 m. 90 au-dessous du
plan statique. Eau de qualité satisfaisante avec 45 germes banaux au
cm3. Titre hydrot. 42°, d’après analyse de l’i
Survilliers. — Puits communal exécuté
Terre végétale et limon, .
Sables de Beauchamp .
Calcaire grossier . .
Sables de Cuise et Sparnacien. . .
Ensablé, débit 3 m3 h. en 1951.
II. Distillerie, 1er forage à la cote 120.
Calcaire grossier . de 0,00 à 35,00 sur 35,00
Sables de Cuise et Sparnacien . 35,00 72,70 37,70
Ensablé, débit ancien 22 m3 h.
eau du forage n°
4.
en 1911
à la cote 123.
0,00 à
3,00 sur
3,00
3,00
7,95
4,95
7,95
38,50
30,55
38,50
55,60
17,10
III. Distillerie, 2e forage à la cote 120.
Sables de Beauchamp . .
à 3,50
sur 3,50
Calcaire grossier .
. 3,50
35,50
32,00
Sables de Cuise .
. 35,50
47,00
11,50
Sparnacien .
. 47,00
61,00
14,00
Deux nappes, l’une
dans les Sables de Cuise, l’autre dans le Spar-
nacien, séparées par une assise argileuse entre 49 et 55 m. Débit
total, 16 à 22 m3 h.
IV. Cartoucherie Française,
1er forage à la cote
151.
Terre végétale et limon .
. de 0,00
à 6,50
sur 6,50
Marnes du gypse .
. 6,50
15,50
9,00
Calcaire de Saint-Ouen .
. 15,50
27,20
11,70
Sables de Beauchamp .
. ...' . 27,20
40,90
13,70
Calcaire grossier .
. . 40,90
72,20
31,30
Sables de Cuise .
. 72,20
84,95
12,75
Sparnacien .
. 84,95
160,90
75,95
Le Sparnacien formé de sables et d’argiles présente une assise de
244 —
calcaire blanc entre 111 m. 62 et 118 m. 67 et une argile bleue
schisteuse entre 128 et 155 m.
Ensablé, débit ancien 25 m3 h.
V. Cartoucherie Française, 2e forage à la cote 151.
Terre végétale et limon .
à 5,00
sur 5,00
Marnes du gypse .
. 5,00
17,40
12,40
Calcaire de Saint-Ouen .
. 17,40
28,90
11,50
Sables de Beauchamp .
. 28,90
38,10
9,20
Calcaire grossier .
. 38,10
72,00
33,90
Sables de Cuise .
. 72,00
79,00
7,00
Sparnacien .
. 79,00
109,00
30,00
Une nappe dans les Sables de Cuise et une dans le Sparnacien,
séparées par une couche d’argile noire comprise entre 79 m. et
86 m. 75. Calcaire crayeux blanc au fond du forage. Débit total
22 m3 h.
Deux autres forages de la Cartoucherie Française ont été publiés
par G. F. Dollfus 1 et par R. Soyer 1 2.
Le Thillay. — Forage à la cote 54,60.
Terre végétale . .
de 0,00
à 1,50
sur 1,50
Calcaire grossier supérieur .
1,50
13,50
12,00
Calcaire grossier moyen .
13,50
21,50
8,00
Calcaire grossier inférieur . . .
21,50
25,60
4,10
Sables de Cuise .
25,60
30,10
4,50
Sparnacien marno-sableux et ligniteux avec
grès à la partie supérieure .
30,10
46,00
15,90
1. Bull. Serv. Carte Géol. France , t. XXII, n° 133, p. 28-29, 1911-1912.
2. Ibid., t. XLVII, n° 226, p. 28-29, 1949.
Hydrogéologie du Lutétien — Le Vexin
(9e note).
Par L. Feugueur et R. Soyer.
Au nord-ouest de l’ Ile de France, dans le quadrilatère compris
entre l’Oise, la Seine, l’Epte et le pays de Thelle, un grand massif
lutétien isolé par les vallées profondes des grands cours d’eau occupe
le Vexin français, l’Arthies et la partie orientale du Vexin normand.
Le Lutétien est bien développé dans cette région, où il présente
ses quatre termes habituels. Vers le nord, le niveau supérieur des
Marnes et Caillasses a une épaisseur plus réduite tandis que la terme,
inférieur : le Calcaire grossier inférieur atteint une puissance notable :
plus de 15 m. Vers le sud, où le Lutétien a encore 26 m. d’épaisseur,
l’accroissement des assises supérieures compense l’amincissement
des calcaires inférieurs glauconieux.
Les calcaires forment un encorbellement au-dessus du substratum
cuisien, dans le sud, l’ouest et le nord du Vexin, et le contact des
étages s’opère bien au-dessus du plan hydrostatique général. Dans
l’est, sous l’influence du synclinal de la Seine, qui emprunte la vallée
de la Viosne et traverse le Vexin suivant son grand axe, le Lutétien
est abaissé, et sa base disparaît au-dessous des alluvions entre
Pontoise et Carrières sous Poissy.
L’horizon panisélien, que l’on croyait autrefois généralisé à la
base, dans le nord du Vexin, ne paraît pas s’étendre jusqu’à Cor-
meilles en Vexin et n’est connu avec certitude qu’à Ronquerolles 1.
Entre le Vexin français et l’Arthies, l’influence puissante de
l’anticlinal de Vigny fait réapparaître une longue et étroite bande
de craie campanienne dans la vallée de l’Aubette.
L’abaissement du Calcaire grossier inférieur est insuffisant toute¬
fois pour qu’une communication avec les autres massifs lutétiens
s’effectue sous le lit des cours d’eau, dont les alluvions Reposent sur
un substratum cuisien ou sparnacien à Pontoise, Saint-Ouen-1’ Au¬
mône, et dans les méandres d’Achères, de Carrières-sous-Poissy
et Meulan.
Le Lutétien du Vexin et ses dépendances forme ainsi une unité
hydrogéologique bien individualisée, et sans aucune communication
avec l’intérieur de l’ Ile de France.
Les Marnes et Caillasses sont plus ou moins décapées à la péri¬
phérie du massif, mais sur les deux versants de la Viosne un recou-
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
246 —
vrement épais de sédiments bartoniens que surmontent parfois des
dépôts oligocènes constituant des buttes élevées (B. de Marines, de
Rosne, de Grisy-les-Plâtres, de Cormeilles, etc.), fornte une couver¬
ture protectrice occupant environ la moitié de la superficie de cette
région.
Puits et forages. ' '
Quelques puits et forages ont été exécutés, avec plus ou moins de
succès, dans quelques localités du Vexin.
I. Vexin Français.
Vallée et rive droite de la Viosne.
1. Pontoise. — Forage dans le Jardin de la ville, par R. Brochot
en 1930-31.
Sol vers + 60.
Lutétien sur 33 m., de + 50 à -j- 17.
Pas d’eau signalée.
Dans un autre puits de la ville, le contact Cuisien- Lutétien se
ferait à la cote + 31 (I, p. 35).
2. Osny. — Deux puits communaux ont été récemment forés
(I, P. 35).
Puits n° 1. — Sol vers + 50.
Lutétien (C.G.I) sur 11 m. 85 de + 50,00 à -f- 38,15.
Le puits est prolongé par un forage de 10 m. dans les sables
cuisiens.
L’eau provient de cavités et fissures aquifères ouvertes à la base
du C. G. I. compact, qu’aucun niveau argileux ne sépare du Cuisien.
N. S. : + 39,34 (en 1949) ; N.P : + 38,15 ; D.H. : 10 m3.
Nota. — Le niveau statique se tenait à la cote -f- 40 en 1935.
Puits n° 2. — Implanté à 50 m. du premier:
Deux galeries ont été poussées à la base des calcaires ; cependant
le forage n’a pas rencontré d’eau ; des dépôts stalagmitiques indiquent
toutefois que des circulations s’y effectuaient récemment encore.
3. Hf.rouville. — Forage communal au lieu-dit : la Croix
Blanche, en 1950.
Sol à + 103.
Lutétien sur 29 m. 60, de + 70,50 à + 40,90.
Les sables cuisiens ont été touchés à 62 m. 10 de profondeur.
Le C.G.I. a été capté entre 60 m. et 62 m. 10.
N. S : + 51,60 N.P. : + 42,40 D.H : 8,2 m3.
247 —
4. Cormeilles-en-Vexin. — Forage communal par Lefèvre
Frères en 1932-33 (2, p. 336).
Sol à + 146,66.
Lutétien : 31 m. 45, de + 86,31 à + 54,86.
La base du Lutétien aquifère est constituée par une argile verdâtre
sableuse ; la tète des sables cuisiens n’a pas été atteinte.
Les caractéristiques de cet ouvrage ont varié rapidement :
1933 N. S : + 74,31 N.P : + 64,16 D.H. : 10 m3.
1934 + 72,31 + 59,16 6,7
Dans le forage du Château de Cormeilles, exécuté par Vincent
et Cie (2, p. 335), la base argileuse du Lutétien ayant été perforée,
l’eau s’est échappée dans les sables cuisiens.
4 bis. Entre Cormeilles-en-Vexin et Ableiges, deux forages
pour absorption d’eau appartenant à une sucrerie atteindraient le
Lutétien. Débit d’absorption inconnu.
5. Fremecourt. — Puits exécuté par la S.P.I. en 1946 au lieu dit :
la Remise, pour le compte de la commune (3, p. 207).
Sol à + 166.
Lutétien supérieur sur 17 m. 10 de + 92,30 à + 75,20.
M.C. : 11,30 92,30 à 81,00
C.G.S. : 4,30 81,00 76,70
C.G.M. : 1,50 76,70 75,20
— 248 —
L’eau est maintenue en pression sous le Banc Vert par un recouvre¬
ment argileux (base à + 77,70).
N.S. : + 87,50 puis + 77,30 ; N.P. : +75,55 ; DH. + 36 puis
26 m3.
6. Marines. — Forage communal par Portet et Bernard en 1904
(2, p. 341).
Sol à + 136.
Lutétien
: 37 m.
08 de +
92,50 à 55,42.
M.C. :
8,03
92,50
à 84,47
C.G.S. :
5,33
84,47
79,14
C.G.M. :
10,11
79,14
69,00
C.G.I. :
13,13
69,00
55,87
Le forage a montré des fluctuations intéressantes du plan d’eau au
cours de son approfondissement :
C.G.S.
: à la cote
79,14
N. S. passant à
+ 87,16
C.G.M.
: d°
73,91
d°
87,65
d°
69,38
d°
86,65
C.G.I.
: d°
66,48
d°
86,85
d°
62,33
d°
86,75
Cet ouvrage capte les eaux du Cuisien.
7. Marines. — Forage à la maison du Garde, dans le Bois des
Epinettes, par la Société Forages et Matériel, en 1946.
Sol à + 110.
S.d.B. : + 110, à 102,50
M.C. : 102,50 99,00
C.G. : 99,00 79,04.
N.S. : + 81,60. — Débit faible mais suffisant pour alimenter la
maison.
8. Chars. — Puis communal par le Génie Rural (2, p. 332).
Sol à 81,93.
Lutétien : sur 21 m. 25, de + 80,18 à + 58,93.
C.G.S. : sur 4,25 80,18 à 75,93
C.G.M. : 9,25 75,93 66,68
C.G.I. : 7,75 66,68 58,93
Il existerait une nappe libre à + 66,68, donnant un peu d’eau.
La nappe ascendante exploitée se tient dans les sables cuisiens.
— 249
IL — Vallée de Sausseron et nord du Vexin.
9. Theuville. — Laiterie de M. Ferrier en 1920 (2, p. 346).
Sol à + 80.
C.G.M. décapé sous les alluvions.
C.G.I. percé sur 14 m. 20, de + 73,70 à + 59,50.
N.S. : + 77,90 N.P. + 77,25 D.H. : 5,2 m3
N. S : + 77, 90 ; NP. : + 77,25 D.H. : 5,2 m3.
10. Monnevillé. — Forage communal par la S.P.I. en 1946-47
(4 p. 327).
Sol à + 150,50
Lutétien : 34 m. 40 de + 131,70 à + 97,30.
Pas d’eau ; la nappe est dans les sables de Cuise.
11. Lierville. — Forage au Boulleaume par E. Lippmann
(2 p. 340).
Sol à + 120. .
Ludien, Bartonien et Lutétien sur 54 m. 45 (4- 120 à + 65,55).
Pas d’eau dans le Lutétien.
12. Hadancourt-le-Hatjt-Clocher. — Puits exécuté par l’En¬
treprise Huillet et la S.P.I. (5).
Sol à + 110.
Bartonien puis Lutétien sur 41 m. 50 de + 110,00 à + 68,50.
Le Lutétien est sec ; l’eau est en pression sous la Glauconie et les
bancs gréseux de la base.
III. Rive gauche de la Viosne et Arthies.
13. Puiseux-P ontoise. — Forage exécuté à la Distillerie Tho-
massin par Portet et Bernard en 1903 (2 p. 344).
Lutétient sur 28 m. 82,
M.C.
: 9,29
76,86
C.G.S..
: 5,95
67,57
C.G.M.
: 5,26
61,62
C.G.I.
: 8,32
56,36
Pas
d’eau
signalée,
Sol à + 100.
le + 76,86 à + 48,04.
à 67,57
61,62
56,36
48,04
mais les Caillasses
paraissent absorbantes.
250 —
14. 2e forage exécuté en 1934 par l’entreprise Meurisse.
Sol à + 106.
M.C.
9,30
81,85
à 72,55
C.G.S.
4,05
72,55
68,50
C.G.M.
10,40
68,50
58,10
C.G.I.
7,10
58,10
51,00
Eau dans le Cj
US. à
+ 68,50
N.S.
+ 70, 80
d°
C.G
.M.
64,35
d°
70,44
Non captée à cause de sa minéralisation élevée.
15. Evecquemont. — Lutétien : 29 m. 75, de -f- 81,55 à + 51,80.
Pas d’eau.
16. Vaux. — Lutétien reconnu sur 17 m. 93. Pas d’eau signalée
(coupe Michelot, 2 p. 351).
17. Aincourt. — Le forage profond du Sanatorium de la Bucaille
n’a pas rencontré d’eau dans les assises du Lutétien, épais de 26 m.
(+ 118 à + 92).
18. Banthelu. — Forage à la Distillerie de Plessis le Vineux par
Chartiez (4 p. 326). *
Sol à + 157.
Bartonien et Lutétien sur 46 m. 70.
Sommet du Lutétien vers + 140.
Sommet du Cuisien vers + 110.
Pas d’eau dans le Lutétien.
Les sources.
Plusieurs sources notables ont été signalées à la périphérie du
Vexin et dans la vallée de la Viosne. Certaines ont un débit justifiant
leur captage.
Osny. — Les eaux de la source de Busagny, débitant 300 m3 par
jour, ont été captées dès le xvne siècle pour l’alimentation en eau
de la ville de Pontoise. Elles sortent du Lutétien supérieur (6 p.
1005 — 7).
Santeuil et Brignancourt. — Ces sources apparaissent au
contact du Cuisien et du Lutétien ; leur eau est assez minéralisée.
Un captage pratiqué entre Santeuil et Us débite 10m3 heure.
L’eau émerge à la cote -f- 62.
Vaureal. — Source au contact Cuisien-Lutétien.
— 251 —
Magny-en-Vexin. - — ■ Une source, apparaissant près de la ville
dans le Lutétien supérieur, fournit un débit horaire assez impor¬
tant : 5 à 7 ms.
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques bydrogéologiques
fournis par les forages du Vexin.
N»
Localité
Date
Formation
Cote du
toit de la
nappe
Niveau
statiqus
Artésia-
nismeenm.
Misé en
charge en K.
D.H.
Observations
2
Osny n° I
1949
C.G.I.
+ 43,50
+ 39,34
_
10
Nappe libre
3
Hérouville
1950
Lut.
43
51,40
8,40
0,840
8,2
ascendante
4
CoRMEILLES
1933
Lut.
86,31
72,31
—
—
6,7
un peu ascendante
5
Fremecourt
1946
C.G.M.
76,70
77,30
0,60
0,060
26-
- lég* ascendant
6
Marines
1904
C.G.S.
84,47
87,16
2,69
0,269
? ;
C.G.M.
79,14
87,65
8,51
0,851
?
ascendante
C.G.I.
69,00
86,75
17,75
1,775
? :
i
7
Marines
1946
C.G.I.
99,00
81,60
—
—
faibl
e nappe libre
8
Chars
?
C.G.I.
66,68
66,68
. -
—
faible d°
9
Theuville
1920
C.G.I. .
73,70
77,90
4,20
0,420
5,2
ascendante
10
Monneville
1947
C.G.
131,70
—
—
—
—
pas d’eau
il
Lierville
?
C.G.
96 env.
—
—
—
—
pas d’eau
12
Hadancourt
?
C.G.
100 env.
—
—
—
—
pas d’eau
13
Puiseux
1903
C.G.
76,86
—
—
—
—
?
14
D°
1934
C.G.S.
68,50
70,80
2,30
0,230
? ;
l légèrement ascen-
C.G.M.
64,35
70,44
6,09
0,609
? '
! dante
15
Evecquemont
?
Lut.
81,55
—
— ;
—
—
pas d’eau
16
Vaux
?
M.C. et. C.G.S.
?
—
—
—
—
pas d’eau
17
Aincourt
1932
Lut.
118
—
—
—
—
pas d’eau
18
Banthelu
?
Lut.
140
“
pas d’eau
Il ressort de ce tableau que la zone lutétienne aquifère est con¬
finée à la région circonscrite par les localités d’HÉROUviLLE, Osny,
Cormeilles-en-Vexin, Frémecourt, Marines, Chars, Theu-
ville et Puiseux ; la limite de la zone artésienne passant entre
Chars et Marines correspond à la partie du Yexin déprimée par le
passage du synclinal de la Seine, et presque entièrement munie
d’une couverture post-lutétienne.
La zone d’alimentation périphérique se tient à des cotes élevées,
déterminées parla courbe de niveau de 110 m. pour le toit du Lutétien,
au-dessous de laquelle les eaux commencent à s’accumuler en pro¬
fondeur. Elles ne sont ascendantes qu’à partir d’une zone située au-
dessous de la cote 80 au nord de la Viosne, et 90 au sud de cette
rivière. Le plongement rapide des assises vers le sud-est, en direction
de la vallée de la Seine, détermine entre Yauréal et Carrières-sous-
Poissy, une série de sources d’affleurement dont certaines, corres¬
pondant à des écoulements privilégiés, ont seules un débit notable,
les autres formant une ligne de suintements plus ou moins continue
-dont le débit est absorbé par les éboulis ou les alluvions.
Il en est de même dans l’ouest, notamment vers Magny-en-
— 252 —
Vexin, où quelques sources apparaissent au-dessus du Cuisien.
Comme dans le système aquifère continu de l’intérieur de File de
France, situé à l’est et au sud du Vexin, c’est le Calcaire Grossier
Inférieur qui se révèle la formation la plus aquifère. Toutefois, les
débits que l’on en peut obtenir sont toujours limités, en raison de la
faible extension de l’impluvium, et des nombreuses causes de déper¬
dition provoquées par le synclinal de la Seine au milieu de la nappe
aquifère, le lit de la Viosne tranchant profondément les couches
lutétiennes et atteignant même le Cuisien, qui apparaît en fenêtre,
entre Santeuil et Brignancourt.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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7. G. Hebant. — L’alimentation en eau de Pontoise. L'Eau (38e), n° 1,
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I
— 253
Esquisse géologique de la bordure orientale
DE LA CUVETTE TCHADIENNE.
par Jacques Gsell.
Introduction 1. — La zone orientale du bassin du Tchad s’étend
des confins du Tibesti, au Nord, à la dorsale cristalline de l’Oubangui.
Elle comprend le Borkou, l’Ennedi, au Nord-Est, l’Ouaddaï, à
l’Ouest.
La constitution géologique de ces régions est encore très peu
connue. De vastes entablements gréseux masquent au Nord et au
Nord-Est le socle cristallin. La découverte de points fossilifères,
rares et très éloignés les uns des autres, y ont fait reconnaître diverses
Séries. L’Ouaddaï est, au contraire, largement métamorphique, et
les grès n’affleurent plus que sous forme de lambeaux. Denaeyer et
Carrier, après avoir étudié les matériaux de la mission de délimita¬
tion de l’Afrique Equatoriale Française et du Soudan-Anglo-
Egyptien, ont apporté, en 1924, les premières données scientifiques
de base (2 et 3). Ayant entrepris l’étude de la bordure orientale du
bassin du Tchad par la région du Ouaddaï, du 12e au 14e parallèle,
au cours des années 1951 et 1952, il m’est possible de dresser som¬
mairement l’échelle stratigraphique du socle cristallin et de préciser
la chronologie des lambeaux gréseux du Ouaddaï.
I. Le socle cristallin. — Le socle cristallin comprend : a) Un Com¬
plexe de Base très métamorphique ; b) Une Série faiblement méta¬
morphique, en discordance, que j’appellerai Série de Goz-Beïda ;
c) Un pluton intrusif.
A) Le Complexe de Base. — Il groupe des orthogneiss et surtout des
roches métamorphiques d’origine para. La gamme métamorphique
d’origine sédimentaire est étendue des migmatites aux ectinites :
(anatexites, embrèchites, diadysites ; gneiss, cipolins, quartzites,
micaschites) 4. Les quartzites sont recristallisés, vitreux, compacts,
pouvant ressembler, à s’y méprendre, à du quartz filonien. Citons
un quartzite à grenats et tourmaline si abondante que la roche offre
de fines zébrures parallèles de ce minéral alternant avec de fins lits
de quartz.
1. Je tiens à exprimer toute ma gratitude à M. le Professeur R. Furon pour l’excel¬
lent accueil qu’il a bien voulu me réserver au Muséum National d’Histoire naturelle.
2. M. Denaeyer et Carrier. Les principaux résultats géologiques et lithologiques
de la mission de délimitation Ouaddaï-Darfour. C. R. Ac. Sc., t. 178, p. 1197. 1924.
3. Denaeyer. L’Ouaddaï Oriental et les régions voisines. B. S. G. F. (4), t. 24. 1924.
4. J. Jung et M. Roques. Introduction à l’étude zonéographique des formations
cristallophylliennes. B. S. C. G. F., n° 235, t. 50, 1952.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 2, 1953.
254 —
— 255 —
Le front d’imprégnation des migmatites atteint la zone des
micaschistes supérieurs à muscovite.
Le Complexe de Base est affecté, en général, d’une textonique à
faibles ondulations d’anticlinaux et de synclinaux, parfois déjetés.
Les embrèchites sont très souvent horizontales ou subhorizontales.
Les lignes tectoniques s’orientent Nord-Nord-Est-Sud-Sud-Ouest,
de 20 à 40°, mais, on relève aussi des directions Nord-Ouest-Sud-Est
et même Nord-Sud, que l’on ne rencontre pas dans la Série supérieure.
B) Série de Goz-Be'ida. — Elle ne s’étend guère au-dessus du
13e parallèle. Ce sont des phyllades, schistes, grès quartzites, quart-
zites, qui dessinent des alignements de collines dirigées Nord-Est-Sud-
Ouest, formant dans le relief des chaînons facilement repérables.
Les quartzites sont gris ou de teinte claire, souvent schisteux,
différents des quartzites du Complexe de Base très recristallisés.
La Série est faiblement plissée. Les pendages ne dépassent pas en
moyenne 30°. A la sortie du poste de Goz-Beïda (long. 21° 15 ;
lat. 10° 13), de la route qiu se dirige au Sud-Ouest vers le poste
d’Am Dam, les ondulations en anticlinaux et synclinaux sont très
visibles sur les versants abrupts des collines. Certains échantillons
sont plissotés à l’échelle du centimètre, alors qu’ils proviennent de
zones à faible tectonique. Des phénomènes de tension ont agi au
sein de la roche au cours du métamorphisme.
La discordance sur le Complexe de Base est matérialisée par des
changements de directions au Nord de Goz-Beïda et par un conglo¬
mérat de base trouvé localement à l’Hadjer Kotofak (long. 21° 18 ;
lat. 12° 18), qui n’a livré que des galets ellipsoïdaux de quartzite
atteignant dix centimètres de grand axe.
C) Le Pluton Intrusif. — Les granités du Complexe de Base, anté¬
rieurs au métamorphisme, ont été recristallisés et transformés en
orthogneiss.
On est arrivé à distinguer dans l’Ouest Africain (* et1 2), deux grandes
catégories de batholites : des batholites concordants intrusifs anciens ;
des batholites discordants calco-alcalins et alcalins. Le granité ancien
« dont le contact avec les terrains encaissants est généralement
intrusif, mais concordant dans l’ensemble », offre des textures
variables, non orientées ou migmatitiques. Les structures typiques
de ce granité sont engrenées, à cloisons et en mortier. Dans cette
dernière, des phénoblastes brisés de quartz, de feldspaths, sont
séparés par une pâte fine cataclastique.
1. M. Roques. Le Précambrien de l’Afrique Occidentale Française. C. R. B. S. G. F.,
p. 352, 1948 et B. S. G. F. (5), 1. 18, 1948.
2. M. Roques et M. Chaput. Structure des granités d’Afrique en relation avec leur
gisement. Lab. de Géol. et minêr. Fac. Sc. Clermont-Ferrand. Documentation, 1951,
n° 8.
— 256
Les granités calco-alcalins, à structure grenue ou microgrenue,
ont leurs plagioclases automorphes. Un faciès fréquent est le faciès
porphyroïde.
Les caractères propres aux granités anciens et aux granités récents
calco-alcalins et alcalins ont été retrouvés au Ouaddaï. Les batholites
récents sont plus étendus. A proximité du village de Fongousso
(long. 22° 10, lat. 12° 15), le granité porphyroïde calco-alcalin émet
des filonnets d’aplite en discordance dans la Série de Goz-Beïda.
Ces granités, pris dans des zones de dislocation, ont donné des
mylonites que l’on peut suivre sur plusieurs kilomètres aux Hadjers
Koudri, Toumtouma, Guéraï (long. 22°, lat. 13° 15).
Les roches neutres ou basiques n’ont point d’extension notable.
Le socle cristallin est recouvert par des lambeaux gréseux horizon¬
taux,
II. Les lambeaux gréseux du Ouaddaï ou grès du Massalit.
Les grès du Ouaddaï, reconnus entre le 12e et le 14e parallèle, sont
au nombre de huit lambeaux, alignés Nord-Sud, suivant grossière¬
ment la frontière avec le Soudan-Anglo-Egyptien. Le plus étendu
est celui d’Adré (long. 22° 12, lat. 13° 28), d’une superficie de près
de mille six cents kilomètres carrés. Ils constituent les grès du Massalit
proprement dits. L’examen de la carte annexe permet de constater
qu’ils se situent à égale distance des vastes entablements gréseux du
Borkou et de'l’Ennedi, au Nord, de ceux du Soudan- Anglo-Égyptien,
à l’Est, et du plateau gréseux de Mouka-Ouadda-N’Délé au Sud.
A) Historique. — Quelques points fossilifères ont permis de recon¬
naître au Borkou, Erdi Ma, Ennedi, les Séries suivantes : a) Goth-
landien marin de la Série des Tassilis 1 ; b) Carbonifère inférieur ou
Continental post-tassilien, à Lycopodiales arborescentes, à Défirou 2,
et au Djebel Ouenat.3 ; c) Continental intercalaire à Weichselia,
Frenelopsis, Dadoxylon, au Nord, Tibesti, Ennedi, et à l’Est d’El
Fasher, à environ soixante-quinze kilomètres, au Djebel Dirrah 4.
La plus grande incertitude régnait sur la chronologie des lambeaux
gréseux du Ouaddaï, non fossilifères.
Pour la première fois, en 1911, P. LeMoiNE en fait mention,
d’après les renseignements du Capitaine Arnaud 5 : « Sur une péné-
1. P. H. Fritel. Végétaux paléozoïques et organismes problématiques de l’Ouaddaï.
B. S. G. F. (4), 1925, t. 25, p. 33-48.
2. P. Corsin. Flore dinantienne de Défirou. Arch. Muséum nat. Hist. nat., (6), 1934,
t. II, p. 147-155.
3. A. Menchikoff. Observations géologiques faites au cours de l’expédition de S.
S. le Prince Kemal-El-Dine Hussein dans le désert de Lybie [1925-1926). C. R. Ac. Sc.,
1926, t. 183, p. 1047.
4. Edwards. Fossil plants from the Nubian Sandstone of Eastern Darfour. Quar-
terly Journal Geol . Soc. London, 1926, p. 94.
5. P. Lemoine. Données géologiques sur le Ouaddaï et les pays limitrophes, d’après
les renseignements du Cpne Arnaud. Extrait du Bull. Comité Afrique française , août
1911 et A. F. A.S., Dijon, 1911.
257 —
plaine archéenne s’élèveraient des plateaux gréseux pouvant appar¬
tenir au Dévonien ».
Le capitaine Arnaud, en 1912, insiste sur la différence qui existe
entre les grès du Massalit et ceux de l’Ennedi 1 2 : « Les grès argileux
du Massalit n’ont pas le même aspect, ni la même consistance, ils
ressemblent davantage aux dépôts arénacés attribués au Crétacé,
entre le Niger et Zinder ».
La carte de l’Afrique Équatoriale Française d’Erasme Loir,
en 1913, attribue au Crétacé supérieur les grès du Massalit.
En 1924, M. Denaeyer ( op . cit.) estime que les grès du Massalit ne
seraient que les lambeaux témoins, au Sud, de la Série paléozoïque
largement respectée par l’érosion au Nord. Il suivait, en les confir¬
mant, les opinions plus réservées de Lacroix et Tilho 2 : « Il est
possible que les grès du Ouaddaï et du Massalit appartiennent, au
moins en partie, à la même Série (Silurien) ».
Les cartes récentes de l’Afrique Équatoriale Française, assignent
un âge silurien problématique aux grès de Ouaddaï. Mais, cette
manière de voir n’a pas toujours été partagée. M. R. Furon3,
dès 1947, pense que la zone inférieure des dépôts continentaux de
l’Afrique Équatoriale Française se rattache au Continental inter¬
calaire de l’Ouest Africain.
Effectivement, les observations nouvelles précisent le rattache¬
ment des grès du Ouaddaï au Continental intercalaire.
B ) Position topographique. — Les grès du Ouaddaï ne dominent pas
le paysage. Ils ont rempli les dépressions d’ une topographie ancienne,
dont les points élevés émergent sous forme d’inselbergs.
Le lambeau gréseux d’Adré se trouve en contrebas du plateau
cristallin de N’Dia Faura, sans qu’il soit nécessaire de faire inter¬
venir une tectonique d’effondrement. De même, les embréchites
du Complexe de Base, horizontales ou à faible pendage, dominent
avec les Hadjers Taré, (1135 m.), et Alboss, (1109 m.), le lambeau
gréseux de Koloï à la cote de 650 m., (long. 22e 10, lat. 12° 30).
L’Iladjer Kamareigne (long. 21° 48, lat. 12° 41), s’élève exception¬
nellement à 1040 m., totalisant 150 m. de puissance.
En outre, il existe un placage de grès et de conglomérat de base, à
mi-pente du versant oriental des quartzites du Complexe de Base
de l’Hadjer Gourgnes (long. 21° 48, lat. 13° 04).
Les grès du Ouaddaï sont, par leur position, identiques aux grès
de Nubie qui occupent les creux d’une topographie ancienne.
1. Cpne Arnaud. Le Ouaddaï et ses confins sahariens. Dépêche coloniale illustrée ,
15 août 1912, p. 181.
2. A. Lacroix et J. Tilho. Esquisse géologique du Tibesti, du Borkou, de l’Erdi et
de l’Ennedi. — Les formations sédimentaires. C. R. Ac. Sc., 1919, t. 168, p. 1169.
3. R. Furon. Géologie et ressources minérales de l’Afrique Equatoriale français
Rev. Génér. Sciences Pures et Àppl., 1947, t. 54, n° 6, pp. 129-133.
— 258 —
C) Origine des grès. ■ — J’ai comparé les grès du Ouaddaï avec les
grès primaires, les grès du Continental intercalaire et les grès du
plateau de Mouka-Ouadda-N’Délé, conservée dans les collections
du Muséum National d’ Histoire naturelle.
La plupart des grains de quartz constituant les grès du Ouaddaï et
du plateau de Mouka-Ouadda-N’Délé, dépolis et mats, attestent
une origine éolienne, alors que les grains des grès du Silurien, polis
et brillants, sont d’origine marine.
D) Lithologie des grès. — La puissance des grès du Ouaddaï varie
de quelques dizaines de mètres à cent cinquante mètres (Hadjer
Kamareigne). Presque tous les lambeaux se terminent par des cuestas
arkosiques.
Le conglomérat apparaît toujours à la base. Il ne renferme que des
galets de quartz fîlonien ou de quartzite, laiteux ou hyalin, réunis
par un ciment gréseux et ferruginéux, compact ou friable.
Il ne semble pas qu’il y ait de stratigraphie possible dans la for¬
mation gréseuse proprement dite. La roche, blanche, grise, plus
généralement ocre, est feldspathique. Les grains sont de dimension
rarement supérieure au millimètre, mal cimentés, ils donnent une
roche peu cohérente. Cependant, en bordure du lambeau d’Abilelaï
(long. 22°, lat. 12°), repose directement sur le socle, un grès quart¬
zite blanc, faiblement conglomératique, qui fait place vers le centre
du lambeau au faciès gréseux ordinaire.
Par endroits, l’abondance de phyllites donne des grès schisteux.
Des bancs d’argilites compactes, brun rouge, parfois bicolores par la
présence de bandes blanches, sont intercalés.
Une cuirasse de latérite pisolithique, indiquant une ancienne sur¬
face de pénéplénation à 1040 m., couronne le sommet de l’ Hadjer
Kamareigne. Cette même latérite se retrouverait plus au Nord, à
l’ Hadjer Terbokokoulé, suivant l’indication d’un échantillon des
collections du Muséum, mais, je n’ai pas eu l’occasion de vérifier
sa position.
Les faciès gréseux du Primaire de l’Ennedi ne ressemblent pas aux
faciès gréseux du Ouaddaï. Le grès primaire est, en général, non
feldspathique, induré, gris foncé.
Les grès du Ouaddaï vont, au contraire, rejoindre par leurs
caractères les grès du Continental intercalaire, dont la description
qu’en fait Edwards, au Soudan- Anglo-Egyptien, leur est appli¬
cable.
De plus, les grès du Ouaddaï sont identiques aux grès du plateau
de Mouka-Ouadda-N’Délé où l’on retrouve les mêmes argilites et
la même latérite pisolithique. Or, les grès du plateau de Mouka-
Ouadda-N’Délé ont été attribués, sans certitude, à la Série
du Karroo, dont ils formeraient un lambeau septentrional 1.
Au Musée du Congo Belge, à Tervuren, grâce à l’obligeance de
MM. L. Cahen et J. Lepehsonne, j’ai pu comparer les grès du
Massalit et de N’ Délé avec ceux du Karroo du Congo Belge. Les séries
lithologiques sont différentes. En particulier, les argilites, très abon¬
dantes dans la Série moyenne du Lualaba et dans la Série supérieure
de Kwango, sont gréseuses et ne rappellent en rien les argilites com¬
pactes, brun-rougeâtre, peu fréquentes des grés de N’Délé et du
Ouaddaï. Par ailleurs, le Lualaba, duquel se rapprocheraient le
plus certains faciès gréseux ne donnent jamais de relief en cuesta.
La présence de diamants dans le conglomérat de base du Kwango
et dans celui des grès à N’Délé, ne préjuge pas de l’âge de ces deux
formations. Elle indique seulement qu’il est postérieur à celui de la
roche mère du diamant. Les grès du Ouaddaï peuvent être diamanti¬
fères, si le diamant est déjà contenu dans le socle, à proximité.
La position topographique, l’origine et la lithologie des grès du
Ouaddaï et des grès du plateau de Mouka-Ouadda-N’Délé en font
une même formation : le Continental intercalaire qui affleure au
Soudan Anglo-Égyptien.
Conclusion. — La structure géologique de la bordure orientale de
la cuvette tchadienne montre une ancienne pénéplaine constituée
de granités et de sédiments précambriens métamorphiques, plissés et
arasés. Sur cette vieille plate-forme se sont déposés des sédiments
gréseux horizontaux, primaires au Nord, dans l’Ennedi, du Conti¬
nental intercalaire, à l’Ouest, au Ouaddaï.
Cette structure est l’image de la structure plus générale de l’Ouest
Africain et du Sahara : Le Complexe de Base métamorphique de
l’Ouaddaï peut être assimilé au Dahomeyen, défini en Afrique Occi¬
dentale Française, ou au Suggarien du Sahara. La Série faiblement
métamorphique de Goz-Beïda, intrudée par des batholites calco-
alealins, est analogue à l’Ataeorien-Birrimien de l’Afrique Occiden¬
tale Française, ou au Pharusien du Sahara.
Le Précambrien est surmonté par les lambeaux gréseux discor¬
dants, horizontaux, du Continental intercalaire. L’extension de
cette formation aux grès du plateau de Mouka-Ouadda-N’Délé
atteste que le bassin du Tchad est une unité indépendante du bassin
du Congo.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
1. M. Nicklès. Les formations du Karroo en Afrique Equatoriale Française.
Symposium sur les séries de Gondwana, publié par le 19e Congrès Géol. Internat Alger
1952. — Carte géologique de l’A. E. F.
Le Gérant : Marc André.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART.
30-6-1953.
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Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire
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Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle
à Dinard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de
Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ;
prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ;
adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée
de l’Homme).
Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale; paraît depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange).
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur ; M. A.
Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921.
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Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement, France, 400 fr., Etranger
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Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement, France, 600 fr.,
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Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 1400 fr., Etranger,
2000 fr.
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 500 fr. ; Étranger, 900 fr.).
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30-6-1953.
Tome XXV
2" Série
MAI 1953
SOMMAIRE
Pages
Communications :
E. Aubert de la Rüe. Notes sur une ascension du Kilimandjaro (février 1953). 261
J. Dorst. Étude d’une collection de Chiroptères du Rio Ucayali, Pérou.... 269
J. Anthony. Ébauche de dispositif compresseur de la glande venimeuse chez
un Serpent opisthoglyphe de l’Amérique du Sud, Tomodon dorsatus D. et B. 272
A. Vandel. La classification de la famille des Trichoniscidae (Crustacés ; Iso-
podes terrestres) . 276
M. André:. Nouvelles observations sur Penthaleus major (Dugès), (Acarinu) . . 279
M. André. Tanaupodus passimpilosus Berlese 1910, Thrombidion peu connu
et nouveau pour la faune française . 283
F. Grand jean. Observations sur les Oribates (26e série) . . 286
M. Vachon. Commentaires à propos de la distinction des stades et des phases
du développement chez les Araignées . 294
G. Colas. Acquisition de la collection René Oberthür par le Muséum . 298
P. Lepesme et St. Breuning. Coléoptères Cerambycides récoltés dans le Paci¬
fique par P. Lepesme (Mars-Avril 1950) . 301
P. Fauvel. Une petite collection d’Annélides Polychètes des îles Kerguélen. . 307
A. Tixier-Durivaült. Sur quelques Alcyoniidés de Tahiti et des Iles Fidji. 311
C. Levi. Description de Plakortis nigra nov. sp. et remarques sur les Plakinidae
(Demosponges) . 320
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum
(Notules sur quelques- Orchidées d’Indochine, V) . 329
A. Guillaumin. Une Araliacée énigmatique : le Schefflera Stelzeriana Hort. . . . 332
C. Ginieis. Contribution à l’étude anatomique des plantules de Palmiers (V ):
Les apex de la plantule à' Archontophœnix Cunninghamiana W. et Dr . 334
A. Camus. Sous-genre et espèces nouvelles de Graminées malgaches . 342
R. Hoffstetter. Les Sauriens Anté-crétacés . 345
E. Boureau. Étude paléoxylologique du Sahara (XIX) : Leguminoxylon
ersanense n. sp. bois fossile des collines d’Ersane (Sahara soudanais) .... 353
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1953. — N° 3.
396e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
7 mai 1953
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
Notes sur une ascension du Kilimandjaro (février 1953)
Par E. Aubert de La Rüe.
Après avoir visité il y a quelques années certains des grands vol¬
cans du Mexique et les Andes de l’Ecuador, il m’a semblé intéressant
de profiter d’un récent séjour en Afrique orientale pour entreprendre
l’ascension du Kilimandjaro. Elle m’a permis de comparer les types
de végétation et les phénomènes glaéiaires des hautes montagnes
tropicales américaines avec ceux du plus haut sommet d’Afrique.
Quittant Nairobi pour rejoindre Marangu, distant de 450 km.
par la route en contournant par l’Ouest le volcan Meru, une semaine
m’a été nécessaire pour accomplir cette excursion. Elle ne présente
pas de difficultés particulières, sauf les effets de l’altitude et un froid
vif en approchant du sommet. Marangu, au Tanganyika, sur les
pentes inférieures méridionales du Kilimandjaro, est le terminus
de la route et le point de départ habituel de l’ascension.
On aborde les premières pentes du Kilimandjaro à partir d’Himo,
à 900 m. d’altitude, localité qui est située encore dans la plaine,
couverte ici d’une brousse épineuse avec Baobabs et Euphorbes
candélabres. Le début de la montée, douce et régulière, se fait parmi
de grandes plantations de Sisal, auxquelles succèdent bientôt des
cultures indigènes, établies aux dépens de la forêt. Mais les arbres
demeurent nombreux, ombrageant des plantations de Caféiers et
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953. 17
— 262 —
de Bananiers très morcelées, s’étageant sur un millier de mètres
d’altitude. Marangu, centre indigène fort disséminé, se trouve parmi
celles-ci à la cote 1.400 environ. Il est aisé de recruter dans ce dis¬
trict très peuplé les quelques Noirs indispensables pour réaliser
l’ascension. Quatre étapes sont nécessaires pour parvenir au sommet
du Kibo, proche de 6.000 m., point culminant du massif du Kili¬
mandjaro et éloigné d’une cinquantaine de kilomètres en tenant
compte des détours du sentier. Deux jours suffisent pour le retour.
Cela représente donc en tout près d’une centaine de kilomètres de
marche et une montée d’environ 4.500 m. Trois refuges du Club
de Montagne Est Africain jalonnent le parcours. Jusqu’au second
l’eau et le bois ne manquent pas, mais l’un et l’autre font totalement
défaut au troisième, installé à 4.700 m.
Février est un mois favorable pour faire cette ascension, que la
saison des pluies et le mauvais temps rendent à peu près impossible
quelques semaines plus tard.
A Marangu, le matin du départ, la température est de 19° à 7 h.
Une première étape doit nous conduire à Bismarck Hut, abri datant
de l’époque où les Allemands administraient le Tanganyika. Elle
est facile et ombragée et montre des aspects de paysage divers. Au
début, c’est une végétation de caractère toujours très tropical,
exception faite des grands Conifères plantés un peu partout le long
du sentier. Celui-ci serpente parmi des plantations qu’entourent
souvent des murettes de lave. De multiples petites rigoles d’irri¬
gation répartissent tour à tour, entre chaque propriétaire, l’eau des
torrents issus des hauteurs, d’un faible débit en ce moment et captés
à la limite supérieure de ce secteur très habité. Le sentier ne traverse
pourtant aucun village, l’habitat demeurant dispersé, mais côtoie
fréquemment des cases de branchages et de torchis et d’autres qui
ne sont en quelque sorte qu’une grande toiture de feuillage, en forme
d’obus, représentant sans doute le type local primitif.
Alors que dans les Andes de l’Ecuador, auxquelles correspond
par sa position le massif du Kilimandjaro, les derniers établissements
humains s’élèvent à près de 4.000 m., ils cessent déjà ici complète¬
ment vers 1.800 m. C’est à cette altitude, en effet, que l’on quitte
les dernières habitations et cultures, pour pénétrer dans la forêt.
Plus haut, la montagne est complètement déserte et ne connaît
aucune vie pastorale. Cette limite inférieure de la forêt n’a rien de
naturel, car avant d’être éliminée par l’homme, elle descendait
jusqu’au pied de la montagne, rejoignant les steppes des plaines.
Le caractère très humide de cette forêt d’altitude indique qu’elle
reçoit à certaines époques d’abondantes précipitations. Les arbres,
moyennement élevés, tortueux, sont couverts de Lianes et chargés
de longues Mousses, ainsi que de Fougères épiphytes. Aucun Pal¬
mier n’est visible. Un tapis de Sélaginelles s’étend sur le sol. A partir
- 263 —
d’environ 2.100 m. cette forêt est fréquemment interrompue par de
petites clairières où poussent de grandes Gleichenia. Au-dessus de
2.300 m. sa physionomie se modifie graduellement. Les Mousses
pendant aux branches des arbres sont remplacées par des Usnées
et des Bruyères arborescentes apparaissent, qui finissent bientôt
par former des peuplements très homogènes et denses, avec un sous-
bois formé principalement de Lycopodes. Les clairières se multi¬
plient à mesure que l’on s’élève. Des feux de forêt récents viennent
de ravager plusieurs de ces boisements de Bruyères, extrêmement
secs en ce moment.
On m’avait mis en garde à Nairobi contre l’inconvénient d’in¬
sectes piqueurs. En dehors de véritables essaims de mouches entraî¬
nés depuis l’étage inférieur habité, seuls des Taons, d’ailleurs très
harcelants, se montrent incommodants. En dehors des Oiseaux,
qu’on entend plus qu’on ne les voit, la zone forestière traversée
donne l’impression d’être pauvre en animaux. Vers 2.400 m. j’ai
noté des traces récentes d’Éléphants, mais sans en voir aucun. Je
signalerai simplement la présence d’un petit Caméléon, capturé
sur un buisson d’une clairière, vers 2.600 m. et qui est maintenant
au Vivarium du Jardin des Plantes.
Une clairière, plus importante que les autres, couverte de prairies
très fleuries, précède Bismarck Ifut, construite à l’orée d’un autre
lambeau de forêt. Les arbres isolés de ces prairies indiquent qu’elles
aussi ont été conquises autrefois par l’Homme sur la forêt, car nous
ne sommes pas encore ici à l’étage des prairies naturelles. Le refuge
est à 2.700 m. d’altitude. En fin d’après-midi la température est
de 15°, celle d’un ruisseau sortant de la forêt étant de 12°. Sans le
voile bleuté de la brume sèche qui estompe les lointains, la vue serait
très belle d’ici sur les plaines parsemées de montagnes qui s’étendent
au Sud-Est du Kilimandjaro. De nombreux petits cônes volcaniques
rompent la régularité des pentes inférieures et bordent le pied de
celui-ci. Quant au sommet, il est invisible de ce premier campement.
La seconde journée s’annonce aussi belle que la première, assez
fraîche au lever du jour (9°), tandis qu’une abondante rosée détrempé
les prairies. Il semble qu’à l’altitude où nous sommes, nous nous
trouvons déjà au-dessus de la zone où l’alizé se fait sentir en cette
saison. Dans les steppes surchauffées traversées pour atteindre le
pied du Kilimandjaro, de même qu’à Marangu et pendant la montée
en forêt, il soufflait avec force, cassant même des branches d’arbres,
tombées sur le sentier en plusieurs points. Plus haut, et même jus¬
qu’au sommet, sauf de légères risées par moments, nous trouverons
un temps splendide et parfaitement calme pendant tout le trajet,
contrastant avec le vent très fort des plaines.
La seconde étape débute par une rude montée à travers une forêt
grandiose et humide, curieuse avec ses longues touffes d’Usnées.
Le sous-bois est touffu, avec de belles Fougères et de grandes Cypé-
racées signalant des suintements d’eau. La lave affleure en quelques
endroits, sans présenter le moindre signe de latéritisation. Vers le
haut, la forêt passe une fois de plus à de grands boisements de
Bruyères, semblables à ceux déjà traversés plus bas, avec leur
habituel tapis de Lycopodes. Nous sortons définitivement de ceux-ci
vers 2.900 m., altitude marquant approximativement la limite
supérieure de la forêt sur le versant méridional du Kilimandjaro.
Le haut du massif apparaît dès lors entièrement. Au loin dans le
Nord-Ouest, encore distant d’une vingtaine de kilomètres à vol
•d’oiseau, surgit le cône tronqué, massif et régulier, un peu convexe,
du Kibo, frangé de glace au sommet (5.963 m.). Plus proche se dresse
le Mawenzi, sommet oriental, moins élevé (5.353 m.) mais plus élancé.
C’est un pic rocheux très dentelé, limité par de hauts escarpements
de lave rougeâtre, libres de glace, mais conservant quelques névés.
Il nous faut longer pendant plusieurs heures le pied du Mawenzi,
en montant désormais très progressivement à travers de vastes prai¬
ries naturelles, ponctuées de grosses touffes d’immortelles jaune-vif
au feuillage argenté. Très communes, celles-ci se suivent jusque
vers 4.000 m., associées plus haut à d’autres espèces d’immortelles.
Bien que ce soit la saison sèche, les plantes en fleurs sont nombreuses.
Il y a même là quelques Orchidées roses. Ces prairies, aux hautes
herbes beiges et drues, sont parsemées pendant un certain temps
encore par des Bruyères hautes de 7 à 8 m., isolées ou en bosquets,
toujours revêtues d’Usnées. Mais ces derniers arbres se raréfient
bientôt et disparaissent un peu au-dessus de 3.000 m.
Le sentier contourne quelques petits cônes de scories basaltiques,
autour desquels le sol est jonché de cristaux d’augite. Dans ces
prairies, la vie animale apparente se limite à de petits Lézards et
à de minuscules Rongeurs. Quelques Simulies tournent autour de
nous lors des haltes. Peu à peu les prairies cèdent la place à une
sorte de lande formée de plantes buissonnantes hautes de 2 à 3 m.,
plus courtes à mesure que l’on monte. Insensiblement la composi¬
tion de cette lande, entrecoupée de grandes herbes, se modifie avec
l’apparition de plantes nouvelles. Vers 3.500 m. ce sont les premières
Lobélias fleuries, longs fuseaux bleus de la taille d’un homme. Il faut
traverser ensuite plusieurs torrents provenant du Mawenzi, peu pro¬
fondément incisés dans la lave. La végétation est plus exubérante
dans les vallonnements humides qu’ils suivent et c’est dans l’un
d’eux, vers 3.600 m., que j’observe les premiers Séneçons. Les sur¬
faces rocheuses, rares jusqu’à présent, se multiplient, incrustées
de Lichens. Les pentes montrent peu à peu une configuration plus
accidentée. Le soleil est brûlant, mais la température agréable
(à 10 h. : 14°1 à 3.200 m. ; à 11 h. 15 : 18°, 1 à 3.600 m.). Dans le
courant de la matinée, comme chaque jour, de petits cumulus se
— 265 —
forment autour des deux sommets, dissimulant bientôt tout le haut
du Kibo. Peters Hut, terme de la seconde étape, est située à 3.800 m.
sur les pentes sud du massif, en face de l’échancrure s’ouvrant entre
les deux sommets du Kilimandjaro. Nous pouvons apercevoir de
là Moshi, entouré de cultures, le principal centre de colonisation
de la région du Kilimandjaro, à quelque 3.000 m. plus bas.
La végétation caractéristique des hautes montagnes africaines
se présente dans toute sa magnificence autour de Kibo Hut et un
peu au-dessus, jusque vers 4.000 m. b .Cette altitude est celle qu’at¬
teignent autour de Mexico les forêts de Pins et dans la Cordillère
des Andes, près de Quito, il y a par endroits encore des arbres à
ce niveau, mais ici rien de tel. Nous avons quitté les derniers arbres
véritables, des Bruyères, à 3.200 m. La végétation revêt ici des
aspects variés. Tantôt c’est une lande buissonnante, où dominent
les Philippia, qui ne dépassent guère 4.000 m., tantôt de grandes
prairies beiges qui rappellent étonnamment les paramos andins.
Ailleurs c’est un mélange des deux formations, avec une profusion
d’immortelles et dans les lieux les plus humides, au sol tourbeux,
des peuplements de grands Séneçons, assez différents les uns des
autres et représentés par diverses espèces. Ils ont de 3 à 5 m. Les
plus nombreux ont un tronc unique, mais d’autres sont ramifiés.
Ils forment par places des peuplements très denses, dans les ravins
principalement. Des Lobélias, mais en petit nombre, les accom¬
pagnent, recherchant également les prairies marécageuses.
Dans l’ensemble, cette végétation, bien qu’assez courte en dehors
des Lobélias et des Séneçons, et également des derniers buissons de
Philippia qui peuvent atteindre 1 m. 50, est très touffue. L’abondance
des Immortelles entre 3.600 et 4.100 m. lui communique souvent
un ton argenté. Les Insectes sont encore assez nombreux, représentés
par des vols de petits Moucherons, des Sauterelles et divers Coléop¬
tères. Les seuls Oiseaux aperçus se limitent à deux rapaces station¬
nant autour du campement.
Une brume froide et humide s’étend par moments sur la région,
quand des nuages glissent le long des pentes, faisant brusquement
tomber la température de plusieurs degrés. Le thermomètre indique
à 18 h. 7°. La nuit, comme les soirs précédents, dissipe tous les
nuages et sous le ciel très étoilé le rayonnement est intense à cette
altitude, s’accompagnant en cette saison de gelées quotidiennes.
Le lendemain matin ( — 0°5 à 6 h. 45). Les abords du refuge sont
hérissés de pipekrakes. Ces fines aiguilles de glace, longues de 3
à 4 cm. s’observent partout où le sol est nu entre les plantes. Ces
gelées nocturnes se font sentir jusque vers l’altitude de 3.500 m.
La troisième étape, pour gagner les pentes inférieures du Kibo,
1. Des spécimens de cette flore ont été récoltés et remis au Laboratoire de Phané-
rogamie.
266
n’offre pas plus que les précédentes la moindre difficulté. Elle est
simplement un peu pénible, l’effet de l’altitude commençant à se
faire sentir. Quelques prairies marécageuses, un peu après le départ,
montrent des flaques recouvertes d’une mince couche de glace.
Avant 4.000 m. ont disparu les dernières Lobélias, mais des Séneçons
forment encore plusieurs beaux peuplements, les derniers d’entre
eux se hissant jusque vers 4.200, à peu près à la limite supérieure
de la végétation qui disparaît ici au moins 300 m. plus bas que dans
les Andes sous la même latitude. Progressivement les plantes dimi¬
nuent de taille et se tapissent au sol. Nous cheminons maintenant
parmi des pentes franchement plus accidentées et rocheuses. D’an¬
ciennes coulées de lave très feldspathique présentent encore leur
surface cordée, mais ont été polies par endroits par les anciens gla¬
ciers et montrent des stries dirigées vers le Sud. La morphologie
glaciaire de toute cette région est typique, avec des niches et des
cirques bien conservés. Disparus du Mawenzi et retirés aujourd’hui
au sommet du Kibo, sauf sur les pentes ouest et sud de ce volcan,
où certains descendent encore au-dessous de 5.000 m., ils ont laissé
au S.-E. des traces manifestes de leur ancienne extension jusque
vers 3.700 m.
A 4.300 m. nous atteignons le vaste ensellement séparant le
Kibo du Mawenzi, auquel nous tournons dès lors le dos pour nous
rapprocher du sommet principal. Une plaine parfaitement nue et
remarquablement unie nous y conduit. Elle se relève imperceptible¬
ment jusqu’au pied du cône dont la hauteur propre est d’environ
1.500 m. La végétation, à peu près inexistante, se limite à de rares
touffes de Graminées et à des Composées étalées sur le sol. Très sec
en ce moment, celui-ci doit être parfois détrempé lors des pluies
ou à la fonte des neiges, à en juger par les limons abandonnés par
les torrents temporaires descendant des barrancos du Kibo et qui
viennent se perdre dans cette plaine. Grâce aux effets quotidiens
du gel et du dégel, des phénomènes de cryoturbation, reproduisant
en plus modestes ceux des régions circum-polaires, ont donné lieu
à la formation de sols polygonaux tout à fait caractéristiques, accom¬
pagnés, là où la pente s’accentue, de sols très régulièrement
striés.
En approchant du pied du Kibo l’uniformité de cette plaine est
rompue par la présence de nombreux blocs erratiques et de dépôts
morainiques.
Kibo Hut, le dernier campement est à 4.700 m., dans un des
ravinements inférieurs du Kibo. C’est à cette altitude que nous
trouvons les premières taches de neige, peu de chose et tout ce qui
subsiste de la dernière chute, sans doute déjà ancienne. A en juger
par l’aspect de la face orientale du Kibo, que j’ai en face de moi
et qui est la plus facile pour escalader ce sommet, la limite des neiges
267
persistantes est très élevée, se situant vers 5.750 m. 1. En fait, nous
atteindrons le rebord du cratère, à une altitude proche de celle-ci,
sans être contraints de marcher un seul instant sur de la neige,
pouvant facilement éviter les flaques subsistant çà et là, transfor¬
mées pour la plupart en glace.
En cherchant bien autour de Kibo Hut, je parviens à découvrir
sur les pentes rocailleuses quelques toutes dernières petites touffes
de Graminée et de Tussilage. Tandis qu’il faisait 3°8 dans le cou¬
rant de l’après-midi, il regèle déjà à partir de 17 h.
Les porteurs, qui en plus des vivres et des couvertures ont amené
jusqu’ici une provision de bois et d’eau, nous attendrons à Kibo
Hut, pendant que ma femme et moi, accompagnés d’un seul d’entre
eux, tenterons de gagner le sommet.
Vue d’en bas, la montée finale n’a rien d’impressionnant, si ce
n’est la raideur de la pente vers le haut du volcan. Ce parcours doit
être fait de nuit pour arriver au jour et n’être pas surpris par les
nuages au sommet.
C’est à 1 h. 30, cinq heures avant le lever du soleil, que nous
nous mettons donc en route le quatrième jour, éclairés par un der¬
nier quartier de lune et une lampe à pétrole. Il fait alors — 3°,
un temps parfaitement calme et pas un nuage, bien que l’on aperçoive
de lointains éclairs au S.-W. Tout va bien les deux premières heures,,
jusqu’à 5.000 m., mais ensuite la montée devient laborieuse du fait
de l’altitude et de la nature inconsistante du terrain. Très inclinées,,
les pentes sont formées de sable et de graviers volcaniques qui
paraissent résulter davantage de l’effritement de laves compactes
que de projections. Ces matériaux meubles, mêlés à de plus gros
blocs, s’éboulent continuellement sous vos pas. Pour éviter, dans
l’obscurité, de s’engager dans des escarpements de lave, qui sur¬
gissent de part et d’autre, il nous faut monter tout droit, mais avec
de constants arrêts. Aucune brise ne souffle, mais un imperceptible
courant d’air glacé glisse du sommet et le froid nous engourdit.
A 5.400 m., avant le jour, mon thermomètre indique — 10°. Le
soleil est déjà haut, lorsque nous parvenons au sommet du cratère,
à Gillmans Point, à près de 5.800 m. Vis-à-vis, le Mawenzi nous
présente de belles niches glaciaires, mais vides. Les détails de son
sommet sont extrêmement nets, car il émerge du voile de brume
sèche qui s’élève en une nappe très régulière jusqu’à 5.000 m.
Ce voile est gênant pour distinguer les détails de la plaine aride qui
entoure le Kilimandjaro.
Le rebord le plus élevé du cratère, le Kaiser Wilhelm Peak, proche
de 6.000 m., se trouve plus au S.-W. et forme un rempart dominant
d’environ 200 m. le fond de celui-ci. Sans chercher à l’atteindre,
1. Elle se tient à un niveau inférieur sur les autres faces, descendant vers 5.300 m.
à l’Ouest.
268 —
ce qui à cette altitude demanderait certainement encore 2 heures
de marche, apparemment sans grande difficulté, mais avec la pro¬
babilité de voir les nuages s’amonceler avant d’y parvenir, nous
nous bornons à escalader une arête rocheuse où sont bien visibles
les très beaux rhombenporphyres qui forment le haut du volcan.
Ils sont remarquablement riches en gros cristaux gris clair d’anor-
those, libérés en grand nombre par endroits par la désagrégation
de la lave. De cet escarpement situé à un peu plus de 5.800 m.,
la vue est grandiose sur le cratère éteint couronnant le Kibo. Peu
profond et facilement accessible, il a près de 2 km. 500 de diamètre
et présente une configuration assez accidentée, avec un cratère
d’explosion emboîté dans sa partie nord. Une enceinte irrégulière,
ébréchée en plusieurs points, entoure le grand cratère terminal,
partiellement libre de glace et même de neige actuellement, bien
que celle-ci le blanchisse à peu près entièrement d’ordinaire.
Une calotte de glace coiffe partiellement le haut du Kibo, surtout
développée dans la partie nord du cratère, qui n’est souillée par
aucun débris morainique. La fusion de cette calotte, sous l’effet
du soleil équatorial, lui communique une surface extrêmement
irrégulière, ce type d’ablation aboutissant à la formation d’une
multitude de petits piliers verticaux ( penintentes ) typiques des gla¬
ciers tropicaux. La perméabilité des laves sous-jacentes fait que les
eaux de fonte s’infiltrent aussitôt, sans donner naissance au moindre
torrent permanent sur les pentes du cône, du moins à l’Est. Débor¬
dant sur les pentes externes, la calotte du Kibo dessine sur celles-ci
une suite de festons inégalement développés, qui alimentent plu¬
sieurs langues glaciaires très crevassées et bien individualisées. Elles
s’abaissent sur les versants sud et ouest de la montagne jusque
vers 4.700 m., mais font défaut du côté oriental.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
— 269
Étude d'une collection de Chiroptères
du Rio Ucayali, Pérou
Par Jean Dorst.
Le Muséum a récemment acquis une petite collection de Mammi¬
fères collectés dans la région du Rio Ucayali, dans l’Est du Pérou,
et plus spécialement dans la région de Pucallpa. Il nous a paru
intéressant de signaler les Chiroptères faisant partie de cette collec¬
tion, en complément de l’importante liste des Mammifères ayant
fait l’objet d’un travail récent de C. C. Sanborn (J. Mamm., 30, 1949,
277-288).
D’une manière générale, la faune de la région de Pucallpa, située
sur le versant oriental des Andes, est nettement amazonienne. C’est
une faune forestière, comme l’atteste la présence parmi les espèces
collectées de types propres à ce biotope. Les Chauves-souris signalées
ont pour la plupart une vaste distribution dans la région néo-tro¬
picale h
Emballonuridés.
Saccopteryx bilineata (Temm.).
3 spécimens : 1 £ Pucallpa, mai 1951 ; 2 ÇÇ juillet 1951, mars 1952.
Long, avant-bras 2 : 46, 5-48, 5.
Cette espèce caractérisée par sa grande taille, sa coloration foncée
sur laquelle tranchent deux raies blanches, peuple une vaste étendue
en Amérique du Sud, allant depuis le Sud du Mexique jusqu’au
Brésil.
Saccopteryx leptura (Schreber).
4 spécimens : 2 ££ Pucallpa, juin 1951, mars 1952 ; 2 Pucallpa,
août 1951, mars 1952.
Long, avant-bras : 37, 2-39, 5.
Cette espèce, répandue depuis Panama jusqu’au S. W. du Pérou
et au N.-E. du Brésil, n’est connue du Pérou que de Bellavista,
1. Parmi les Mammifères appartenant à d’autres groupes que les Chiroptères,
signalons en particulier le Cyclopes didactylus (L.), curieux Edenté Xénarthro dont la
distribution s’étend à travers tout le massif forestier sud-américain. La détermination
subspécifique de ce sujet présente quelque difficulté ; il semble avoir quelque parenté
avec la forme eva Ths, décrite du N. W. de l’Ecuador.
Parmi les Mammifères plus ubiquistes, faisons mention de spécimens de Raltus
rattus (L.), déjà signalé dans la région par Sanborn, mais qui pas encore trouvé
jusqu’ici à Pucallpa même d’où proviennent nos sujets.
2. En mm.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 270
dans la partie orientale, et dans la région de Pucallpa (Yarinacocha,
Sanborn).
Peropteryx m. macrotis (Wagner).
2 spéciniens : 1 Pucallpa, mars 1952 ; 1 Ç Pucallpa, mars 1952.
Long, avant-bras : 46, 2-47, 6.
Cette Chauve-souris, répandue en Amérique depuis le Guatemala
jusqu’au Matto Grosso, est connue au Pérou à Matchu-Picchu,
S. Pérou, et dans la région de l’Ucayali (nos spécimens constituent
le troisième record pour cette région).
Noctilionidés.
Noctilio albiventer Spix.
5 spécimens : 3 Pucallpa, mars 1950, mai 1951, avril 1952 ;
2 ÇÇ Pucallpa, novembre 1950, juillet 1951.
Long, avant-bras : 66-69.
Cette espèce, qui se distingue très aisément de son congénère
Noctilio leporinus par une taille inférieure et surtout par un pied
plus réduit par rapport à la taille de l’animal (le pied est énorme
chez leporinus).
La coloration des parties supérieures est assez variable : deux
des individus de la série sont brun roux foncé, un peu plus clair sur
la tête et la nuque, avec le dessous du corps nettement plus clair,
surtout sur le haut de la poitrine. Les trois autres sont nettement
plus foncés, notamment sur les épaules et le dos qui sont brun foncé
mêlé de roussâtre.
Phyllostomidés.
Tonatia amblyotis (Wagner).
6 spécimens : 1 <$ Pucallpa, novembre 1950 ; 5 $Ç Pucallpa,
novembre 1950, Chanchamayo, juillet 1949.
Long, avant-bras : 52-53, 5.
Cette espèce se distingue de ses proches par ses grandes oreilles
et la conformation de son crâne qui présente une notable constriction
post-orbitaire. La série est très homogène et ressemble en tous points
à une série provenant d’Ecuador, si ce n’est que les animaux péru¬
viens sont très légèrement plus petits (avant-bras : 52-53 au lieu
de 54-56). Mais cette différence minime n’a bien entendu aucune
signification systématique. Cette espèce ne présente d’ailleurs aucune
variation géographique.
Phyllostoma hastalum (Pall.).
5 spécimens : 3 Pucallpa, novembre 1950, janvier, août 1951 ;
2 Pucallpa, novembre 1950.
Long, avant-bras : 82-88, 5.
271 —
Cette espèce de grande taille signalée notamment au Brésil, en
Bolivie et au Pérou, est propre aux régions boisées qu’elle ne quitte
pas et où elle mène une vie arboricole.
Quatre des individus de notre série ont une coloration brun noi¬
râtre foncé, plus claire sur le dessous du corps ; le quatrième individu
est au contraire marron, avec même une teinte roussâtre sur le
dessous du corps. Comme chez de nombreuses espèces de Chauves-
souris, il existe chez cette espèce un dimorphisme de coloration que
l’on observe parmi les individus d’une même localité.
Carollia perspicillata (L.)
(= Hemiderma brevicauda (Wied)).
1 spécimen : Pucallpa, décembre 1951.
Long, avant-bras : 42.
Desmodontidés.
Desmodus rotundus (E. Geoffroy St Hilaire).
1 spécimen : Pucallpa, janvier 1952.
Long, avant-bras : 57.
Vespertilionidés.
Myotis n. nigricans (Max.).
3 spécimens : 1 $ Pucallpa, mars 1951 ; 2 ÇÇ Pucallpa, mars,
juin 1951.
Long, avant-bras : 34,5.
Myotis albescens (E. Geoffroy).
1 spécimen : $ Pucallpa, décembre 1950.
Long, avant-bras : 33,8.
Eptesicus sp.
1 spécimen : Ç octobre 1951, Pucallpa.
La systématique des Eptesicus néo-tropicaux n’est pas pleinement
satisfaisante à l’heure actuelle. Comme nous manquons de matériel
de comparaison, nous préférons ne pas donner de nom spécifique
à ce sujet dont la coloration est brun noirâtre sur les parties supé¬
rieures, plus clair sur le dessous du corps (terminaison beige clair
des poils).
Molossidés.
Molossus obscurus (E. Geoffroy).
1 spécimen : Pucallpa, septembre 1951.
Long, avant-bras : 41,6.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux ) du Muséum.
— 272 —
Ébauche de dispositif compresseur de la glande venimeuse
chez un Serpent opisthoglyphe de e Amérique du Sud,
Tomodon dorsatus D. et B.
Par J. Anthony.
Chez les Serpents venimeux les plus évolués, Protéroglyphes et
Solénoglyphes, certaines libres du muscle temporal antérieur, au
lieu de descendre directement du crâne à la mandibule comme chez
les Serpents inférieurs, entourent, à mi-chemin, le pôle postérieur
de la glande venimeuse, de sorte que leur contraction au moment
de la morsure facilite l’excrétion du venin. Les Protéroglyphes pos¬
sèdent habituellement (Hydrophidés, Elapinés, Najinés) un temporal
antérieur transversalement divisé en deux parties. Toutes ses fibres
supérieures, nées du post-frontal et de la crête pariétale, se terminent
à la face interne et autour de l’extrémité postérieure de la capsule
glandulaire. Et c’est également de la capsule que se dégagent les
fibres inférieures, pour se rendre à la face externe de la mandibule,
au niveau de la portion moyenne de l’articulaire. La glande se place
en somme comme un « relai » (M. Phisalix) sur le trajet du muscle.
Le temporal antérieur des Solénoglyphes (notamment la Vipère
aspic et les Crotalidés), chez qui l’ensemble de l’appareil venimeux
atteint son plus haut degré de perfection, se présente différemment.
Une partie de ses fibres — les plus postérieures pour M. Phisalix ;
les plus antérieures pour G. Haas — conservent une disposition
primitive et vont de la crête pariétale à l’articulaire, en croisant la
face interne de la glande. Les autres perdent leurs insertions crâ¬
niennes. Elles les reportent sur la face externe de la glande, à son
extrémité antérieure. De là, elles se portent presque horizontalement
en arrière, cravatent le pôle postérieur de la glande, passent à la face
profonde du faisceau précédent et se terminent en avant de lui sur
l’articulaire. Elles jouent un rôle particulièrement efficace dans
l’évacuation du venin.
On admet classiquement que les Opisthoglyphes n’offrent pas
de remaniements musculaires de ce genre. Leur temporal antérieur,
identique à celui des Boïdés et des Colubridés les moins avancés en
organisation, dessine un arc simple, déprimé en regard de l’angle
de la bouche. Pourtant, en étudiant l’appareil de la morsure de
Tomodon dorsatus, nous avons relevé une exception à la règle, sur
un seul exemplaire du reste et uniquement du côté droit. Cet aspect
atypique se présentait de la manière suivante :
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
273
Vue latérale droite des muscles temporaux et de leurs rapports chez Tomodon dorsa-
tus D. et B. — En haut, aspect habituel. En bas, disposition exceptionnelle.
1, temporal antérieur ; 1', son faisceau anormal ; 2, temporal moyen ; 3, temporal
postérieur ; 4, digastriques ; 5, cervico-squamosal ; 6, ligament postérieur de la
glande venimeuse ; 7, glande temporale antérieure ; 8, glande de Harder ; 9, glande
venimeuse ; 10, glande labiale supérieure. G. N. X 5 environ.
274 -
La majorité des fibres reproduisaient exactement la disposition
que l’on observe pour la totalité des muscles dans les formes Opistho-
glyphes en général. A partir de leurs insertions crâniennes, elles
descendaient à la face superficielle de la glande de Harder, puis à
la face profonde de la glande venimeuse, pour gagner ensuite l’arti¬
culaire. Mais un peu au-dessus du bord supérieur de la glande veni¬
meuse, les fibres les plus antérieures, représentant environ le quart
de la masse musculaire entière, se détachaient des autres, croisaient
superficiellement la moitié supérieure de la glande et venaient se
terminer à la face profonde de la peau, immédiatement en avant
des insertions cutanées du « ligament postérieur de la glande veni¬
meuse ». Ainsi prise entre les deux faisceaux la glande doit se trouver
comprimée lors de la contraction du muscle.
Nous nous trouvons donc en présence d’une variation individuelle
réalisant un progrès morphologique normalement inconnu chez les
Opisthoglyphes et qui s’affirmera seulement dans les types ultimes
de la série ophidienne. Il nous paraît utile d’ajouter que par d’autres
propriétés anatomiques, constantes celles-là, Tomodon dorsatus se
situe hiérarchiquement à une place privilégiée parmi les Opistho-
glyghes. Nous faisons allusion à la brièveté remarquable de ses
maxillaires supérieurs, à la longueur exceptionnelle de ses crochets
venimeux, à l’aspect rudimentaire et au nombre réduit — quatre
ou cinq — de ses dents maxillaires non venimeuses. Il serait inté¬
ressant de pouvoir contrôler si d’autres Opisthoglyphes à maxillaires
très courts, tels que Miodon D. et le rarissime Aproterodon V. sont
capables d’une différenciation similaire de leur muscle temporal
antérieur. Nous n’y manquerons pas à l’occasion.
Nous n’avons relevé dans la littérature aucune observation rappe¬
lant la nôtre. Radovanovic (1935) a bien décrit autrefois, chez
un Naja, des fibres du temporal antérieur croisant la face externe
de la glande venimeuse. Mais ces fibres appartenaient à la partie
postérieure du muscle et se rendaient, du reste, à la mandibule.
Nous pensons en réalité que le temporal antérieur de notre Tomodon
dorsatus anormal ne saurait être rapproché, ni du type protéroglyphe,
ni du type solénoglyphe. Il s’agit d’une spécialisation beaucoup
moins poussée, mais qui n’annonce en rien l’un ou l’autre de ces
deux états.
Laboratoire d,' Anatomie Comparée du. Muséum.
INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
Haas (G.), 1930 a. — Ueber die Kaumuskulatur und die Schadelmechanik
einiger Wühlschlangen. Zool. Jahrb. ( anat .), 52 : 95-218, 74 fig.
— 1930 b. — Ueber die Schadelmechanik und die Kiefermuskulatur
einiger, Proteroglypha. Zcol. Jahrb. (anat.), 52 : 347-404, 38 fig.
— 275 —
— 1938. — A Note on the Origin of Solenoglyph Snakes. Copeia, 2,
73-78, 8 fig.
Phisalix (M.), 1922. — Animaux venimeux et venins. Vol. II, Paris,
Masson et Cie, xii-864 p., 521 fig., 17 pl.
Radowanowitsch (M.), 1935. — Anatomische Studien am Schlangen-
kopf. Jena. Zeitschr. Naturw., 69, 321-422, 83 fig., pl. 5.
Vanzolini (P. E.), 1947. — Sobre um novo género e espécie de Colu-
brideo opistoglifo, Aproterodon clementei. Papeis avulsos Départ.
Zool. Sao Paulo, 8, n° 14, 181-187, 4 fig.
— 276 —
La classification de la famille des Trichoniscidae
(Crustacés : Isopodes terrestres)
Par A. Vandel.
CORRESPONDANT DU MUSÉUM
La famille des Trichoniscidae s’est enrichie, en ces dernières
années, de très nombreux genres et espèces dont l’exacte classifi¬
cation représente une tâche délicate. Je n’envisagerai, pour l’ins¬
tant, que la sous-famille des Trichoniscinae. J’ai déjà proposé, à
plusieurs reprises (Vandel, 1943, p. 81; 1946 a, p. 53; 1946 b,
p. 147 ; 1950, p. 188) une classification de cette sous-famille ; mais
il convient de la constamment améliorer et compléter. La connais¬
sance que j’ai acquise de quelques types américains me permet
de modifier mes premiers essais et de répartir les Trichoniscinae
en trois tribus correspondant aux trois stades d’évolution du pléo-
pode 1 mâle.
Première Tribu.
Cette première tribu se caractérise de la façon suivante : exopodite
du pléopode 1 mâle lobé ou fendu à son extrémité ; endopodite
du même appendice unisegmenté, soit petit et ovoïde (Protricho-
niscus), soit plus généralement en forme de lame allongée, mais
toujours dépourvu de tige terminale.
C’est un groupe primitif, ancien, à répartition mésogéenne, s’éten¬
dant du Caucause à la côte américaine du Pacifique. Il comprend
les quatre genres : Protrichoniscus Arcangeli, Finaloniscus Brian,
Escualdoniscus Vandel et Caucasonethes Verhoeff ; il se pourrait
que deux genres encore incomplètement connus, Brackenridgia
Ulrich et Cylindroniscus Arcangeli appartiennent à cette tribu.
Deuxième Tribu.
Cette tribu est caractérisée par la constitution de l’endopodite
du pléopode 1 mâle qui se termine par une tige plumeuse, ou plus
rarement par un bâtonnet représentant la première ébauche de
l’appareil paracopulateur (cette différenciation s’est produite à plu¬
sieurs reprises, dans des lignées parallèles). Cette tribu, la plus riche
en genres et en espèces, se divise en cinq légions.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
277
Légion I. — • Ce groupe correspond à un ensemble de formes pri¬
mitives chez lesquelles le premier et le second pléopodes mâles ont
conservé des formes simples, ne présentant jamais de différenciations
très poussées. Les représentants de cette Légion se rattachent à
ceux de la première Tribu ; par ailleurs, ils ont probablement donné
naissance, en suivant des voies divergentes, aux représentants des
Légions suivantes.
Cette Légion comprend les genres suivants : Spelaeonéthes Verhoefï,
Libanonethes Vandel, Protonethes Absolon et Strouhal,- Alpioniscus
Racovitza (y compris le sous-genre Illyrionethes Verhoefï) et A e go-
ne thés Frankenberger. Le genre Titanethes Schiôdte qui se rattache
aux formes précédentes s’en distingue par le fait que la tige de l’en-
dopodite du pléopode 1 mâle s’est transformée en un bâtonnet.
Légion IL — • Ce groupe est caractérisé par le fait que l’exopodite ♦
du pléopode 1 mâle est muni de 2 — ou plus rarement de 3 — tiges
ciliées. Ce groupe, à dispersion de type atlantique, est propre à l’Eu¬
rope occidentale. Il renferme trois genres qui correspondent à trois
types d’évolution différents : Trichoniscoides Sars, correspondant
au type primitif ; M etatrichoniscoides Vandel, très voisin du précé¬
dent, mais dont l’endopodite du premier pléopode mâle se termine
par un bâtonnet ; Scotoniscus Racovitza, caractérisé par l’exopodite du
premier pléopode mâle muni de trois tiges ciliées, et par l’endopodite
du second pléopode terminé par un organe très complexe et évasé.
Cette Légion a fait F objet d’une révision récente (Vanoel, 1952).
Dans toutes les autres Légions, l’exopodite du premier pléopode
mâle ne porte qu’une seule tige ou pas de tige.
Légion III. — Ce groupe est caractérisé par la différenciation
fort complexe de l’endopodite du pléopode 2 mâle qui s’évase en
entonnoir (évolution parallèle à celle de Scotoniscus). Cette légion
ne renferme que le genre Hyloniscus Verhoefï, à répartition sud-
orientale et balkanique.
Légion IV. — Cette Légion est caractérisée par les formes très
particulières, et souvent fort complexes, qu’acquiert l’exopodite du
premier pléopode mâle. Cette Légion renferme un groupe balkanique
( Balkanoniscus Verhoefï et Bureschia Verhoefï) et un groupe d’ori¬
gine tyrrhénienne ( N esiotoniscus Racovitza, Catalauniscus Vandel,
Bergamoniscus Brian et Vandel, Oritoniscus Racovitza et Phyma-
toniscus Racovitza). Les deux genres Balkanoniscus et N esiotoniscus
paraissent voisins l’un de l’autre. Dans le genre Murgeoniscus
Arcangeli, la tige de l’endopodite du premier pléopode mâle se trans¬
forme en bâtonnet, (comme chez Titanethes et M etatrichoniscoides).
Légion V. — L’endopodite du premier pléopode mâle se termine
par une tige dont les poils agglomérés constituent une palette ovoïde.
Bulletin du Muséum., 2e série, t. XXV, n” 3, 1953.
18
— 278 —
Cette Légion ne renferme que le genre Androniscus Verhoeff, d’ori¬
gine alpine.
Troisième Tribu.
Cette Tribu renferme les Trichoniscinae les plus évolués chez
lesquels l’endopodite du premier pléopode mâle est transformé en
un véritable organe paracopulateur. Les représentants de cette
Tribu annoncent le type structural qui sera réalisé dans la sous-
famille des Haplophthalminae.
Cette Tribu comprend un groupe propre aux régions intéressées
par les plissements alpins (T richoniscus Brandt, Turkonethes Verhoeff
et Stylohylea Verhoeff) et un groupe à répartition atlantique ( Mik -
toniscus Kesselyak).
BIBLIOGRAPHIE
Vandel (A.). — 1943. — Essai sur l’origine, l’évolution et la classifica¬
tion des Oniscoidea (Isopodes Terrestres). Bull. biol. France. Bel¬
gique Suppl. XXX, 136 p. ; 77 fig.
Vandel (A.). — 1946 a. — Espèces françaises, nouvelles ou peu connues,
de Trichoniscidae (Isopodes Terrestres) (Deuxième Partie). Bull.
Soc. Zool. France. LXXI, pp. 53-72 ; 21 fig.
Vandel (A.). — 1946 b. — - Crustacés Isopodes terrestres (Oniscoidea)
épigés et cavernicoles du Portugal. Étude des récoltes de M. A. de
Barros Machado. Anaïs Facult. Cienc. Porto, XXX, pp. 135-427 ;
158 fig.
— 279 —
Nouvelles observations
sur Penthaleus major (Dugès) (Acarina)
Par Marc André.
Les représentants de cette espèce n’ont été trouvés, pendant
longtemps, que dans les lieux humides, parmi les mousses ou sous
les pierres sur la terre nue. Ce n’est qu’en 1908 que l’Acarien appa¬
rut, pour la première fois en nombre immense, dans les cultures
de Pois ( Pisurn sativum L.) de la presqu’île de Gien, près d’Hyères
(Var), causant une véritable invasion (déjà signalée deux ans aupa¬
ravant, mais avec des proportions beaucoup moindres) qui dévasta
les semis de ces primeurs.
Dans un travail précédent (1932, p. 284), nous avons signalé
l’importance des dommages, parfois considérables, provoqués en
France par ce parasite phytophage, décrit et figuré l’espèce qui était
jusqu’alors fort mal connue, et donné une mise au point de l’ensemble
des observations publiées par différents auteurs.
Le but de la présente note est de faire connaître la répartition
géographique actuelle du P. major et d’indiquer les nouvelles obser¬
vations que nous avons eu l’occasion d’effectuer au cours de ces
dernières années.
W. W. Froggatt (1921, p. 33) décrivait, sous le nom de N oto¬
phallus bicolor une espèce d’Acarien attaquant les plantations
d’ Avoine (Avenu sativa L.) en Nouvelle-Galles du Sud. Plus tard
H. Womersley (1933, p. 108) signalait cette même forme dans la
région de Cape Town, en Afrique du Sud, ainsi que dans certains
états d’Australie. Ce dernier auteur donnait une nouvelle description
et des figures détaillées de l’espèce, reprenait le nom générique de
Penthaleus et admettait que P. bicolor (Frog.) devait, sans doute,
être synonyme de P. major (Dugès).
Depuis cette époque nous avons, avec Womersley, fait un échange
de collections et comparé entre eux les exemplaires d’Afrique du
Sud, d’Australie et de France. Ces examens nous ont prouvé qu’il
n’y avait aucune différence morphologique entre P. bicolor (Frog.)
et l’espèce européenne, P. major (Dugès) L
D’autre part, selon E. W. Baker (1936, p. 421), Notophallus
1. H. Womersley (1933) signale la présence de cette même espèce en Afrique du
Sud, dans la région de Cape Town.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, u° 3, 1953.
— 280 —
dorsalis Banks, 1902 et N. viridis Banks 1917 doivent également
être considérés comme synonymes de Penthaleus major (Dugès).
Selon G. R. Wallace (1940, p. 431) ce phytophage se rencontre
dans toutes les parties Est de la Nouvelle Galles du Sud et Smith
l’a signalé également dans le Queensland du Sud ; de nombreuses
observations indiquent que cette invasion prend les proportions
d’un véritable fléau, principalement à Victoria, Nouvelle Galles
du Sud, Queensland et Tasmanie. L’espèce n’est pas originaire
d’Australie, sa présence résulte d’une introduction accidentelle et
elle est rapidement devenue, dans de nombreuses régions agricoles
d’Australie, responsable de pertes importantes dans les pâturages
et les cultures fourragères.
En Amérique, G. F. Knowlton (1947, p. 755) signale des dégâts
sensibles provoqués, dans l’état de l’U.tah, par cette même espèce
s’attaquant alors (en mars-avril) aux champs de Blé ( Triticum sati-
vum Lam.). E. O. Essig (1939, p. 507) et R. E. Campbell (1941,
p. 312), dénoncent cet Acarien comme une calamité en Californie ;
dans cette contrée il détruit les Pois et se nourrit également sur le
Trèfle, l’Avoine, la Moutarde sauvage et le Lupin.
E. W. Baker (1946, p. 421) l’accuse de causer de sérieux dommages
au Blé dans certaines contrées du Texas et on l’a trouvé, de plus,
en Arizona et dans l’Oklahoma sur le Blé et l’Orge.
P. major a été rencontré également au Japon (J. Tamura, 1940,
p. 2280), dans la région d’Ibaragi.
Depuis 1932, cette espèce nous a été signalée à nouveau, en France,
dans le département du Var où elle occasionnait encore, en 1936,
des dommages importants dans la région d’Hyères, parmi les cul¬
tures de Pois ; Tannée suivante (1937) nous avons reçu des échan¬
tillons des environs de Perpignan (Pyrénées-Orientales) où l’Acarien
s’attaquait aux légumes et plus particulièrement aux salades ; cette
même année quelques dégâts étaient également observés dans la
région de Narbonne (Aude) parmi les cultures de primeurs.
Par contre P. major nous fut, pour la première fois, signalé dans
un champ d’avoine en février 1946. Il occasionna des pertes consi¬
dérables dans le département de l’Aude et, l’année suivante nous
avons pu observer de sérieux dommages dans un champ d’avoine
du département de l’Hérault.
Jusqu’ici l’espèce ne s’était pas encore manifestée en Afrique du
Nord. En 1939 nous en avons reçu de nombreux échantillons pro¬
venant de Zemmora (département d’Oran) où des dégâts assez sérieux
avaient été constatés dans les emblavures.
En 1950, M. P. Frézal, du Service de la Protection des Végétaux
— 281
à Alger; nous a communiqué des exemplaires de cette même espèce
récoltés sur des feuilles de Blé à Zeraghana, à 40 km. à l’Ouest de
Constantine ; dans cette localité les Penthaleus furent observés pour
la première fois le 20 mars 1950 au stade de début de la montaison.
Cette fois l’importance de l’attaque fut négligeable et la présence
des parasites n’entraînait aucun dépérissement appréciable de la
plante hôte (Blé dur, variété locale Bidi 17).
D’autre part, cette année même, M. Frézal vient de me soumettre
un lot du même parasite, capturé sur des surfaces importantes et
causant des pertes très sensibles sur des Céréales de la région d’Aïn-
Kerma (Algérie).
Cette nouvelle invasion apparut le 28 mars sur la même variété
(Blé dur, bidi 17) au stade de la montaison et détermina un
brusque jaunissement des touffes. Les taches furent observées par
plaques de quelques mètres carrés réparties sur une superficie de
4 hectares. Les Acariens se présentaient en nombre considérable
sur chaque pied et, par endroits, plusieurs centaines recouvraient
le feuillage. Le développement extrêmement rapide des dégâts a
motivé un traitement au parathion qui a enrayé complètement
l’attaque.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Les références concernant les publications antérieures à 1932
se trouveront dans la note que nous avons publiée, à
cette époque, dans le Bulletin du Muséum.
1932. André (M.). — Note sur un Acarien ( Penthaleus major Dugès)
nuisible aux plantes potagères. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s., IV,
pp. 284-291, fig. 1-8.
1946. Baker (E. W.). — New species of North and Central American
mites of the family Penthaleidae (Acarina). Journ. Washington
Acad. Sci., t. 36, pp. 421-425.
1941. Campbell (R. E.), — Further notes on the blue oat or pea mite,
Penthaleus major (Dugès), in California. Bull. Dept. Agric. Calif.,
t. 30, pp. 312-314.
1939. Essig (E. O.). — The Blue Oat or Pea Mite, Penthaleus major
(Dugès) in California. Bull. Dept. Agric. Sacramento Cal., t. 28,
pp. 507-508, 1 fig.
1921. Froggatt (W. W.). - — • The Blue Oat Mite ( Notophallus bicolor,
ri. sp.) . Agric. Gaz. Sydney, t. 32, pp. 33-34, figs.
1947. Knowlton (G. F.). — Blue oat Mite damage to Wheat in Utah.
Journ. Econ. Ent., t. 40, pp. 754-755.
1949. Middlekau (W. W.) et Pritchard (A. E.). — Field tests to control
— 282
the mite Penthaleus major. J. Econ. Ent. Menasha, Wis., t. 42,
p. 852.
1940. Tamura (I.). — - Control experiments with Penthaleus haematopus
Koch, which occured in Ibaragi Préfecture. Agric. Hort. Tokyo,
t. 15, pp. 2280-2286, 5 fig. (en japonais).
1940. Wallace (C. R.). Red Legged earth mites. Their occurence and
control in New South Wales. Agric. Gaz. N. S. W., t. 51, pp. 431-
433, 2 fig.
1933. Womersley (H.). — On some Acarina from Australia and South
Africa. Trans. Roy. Soc. South Australia, t. 57, pp. 108-112.
1935. Womersley (H.). — On the name of the “ Rlue oat Mite ” of Aus¬
tralia. Bull. Entom. Res., t. 26, p. 163.
1941. Womersley (H.). — The Red-legged Earth-Mites (Acarina, Pentha-
leidae) of Australia. Tram. Roy. Soc. South Austr., t. 65, pp. 292-294.
— 283
TaNAUPODUS PASSIMPILOSUS BeRLESE 1910,
Thrombidion peu connu et nouveau
POUR LA FAUNE FRANÇAISE
Par Marc André.
A. Berlese a créé en 1910, sous le nom de passimpilosus, une
nouvelle espèce de Tanaupodus représentée par un seul échantillon
recueilli dans les mousses à Bevagna (Ombrie). Ultérieurement cette
même forme fut retrouvée en Suisse, à Salvatore et Col de Chaude
(1900 m.), puis J. Cooreman découvre, le 26-V-1939, une unique
femelle aux environs de Hockai (Belgique). Enfin Z. Feider assimile
à cette espèce un exemplaire trouvé dans une touffe de Vaccinum
vitis idaea, le 15-viii-1948, à Muntele Ceahlàu (Boumanie). C. Will-
mann signale la capture d’un autre individu, le 29-vi-1912, dans la
région de Bjelasnica (sud de la Bosnie).
Au cours de recherches effectuées dans les Pyrénées-Orientales
F. Grandjean découvrit à Collioures (mai 1935) parmi des débris
végétaux, sous des Cystes, près de la mer, un exemplaire femelle
(ovigère) de cette même espèce. Cet individu constitue le premier
représentant de l’espèce trouvé en France.
J. Cooreman et Z. Feider donnent une excellente description
des individus qu’ils ont étudié mais nous croyons cependant utile
de signaler, dans cette note, les principaux caractères présentés par
l’échantillon que M. F. Grandjean nous a obligeamment commu¬
niqué.
i
Tanaupodus passimpilosus Berlese.
1910 Berlese, Brevi diagnosi, Redia, VI, 2, p. 354 ; 1912 Trombidiidae,
Redia, VIII, 1, p. 34, fig. 10 ; 1928 Viets, Zur Mikrofauna einer Quelle
auf der Insel Herdlabei Bergen (Norwegen), in : Bergens Mus. Aarbok,
nr. 5, p. 15 ; 1929 ViTzb-HUM, in : Tierw. Mitteleur., V. 3, p. vu, 63 ;
1941 Willmann, Die Acari der Hôhlen der Balkanhalbinsel, in : Stud.
Karstforsch. Hohlenk., Biol., ser. 8, p. 60 ; 1943 Cooreman, Note sur
la faune des Hautes-Fagnes en Belgique, XII, Acariens (Trombidiformes),
Bull. Mus. Roy. Hist. nat. Belgique, XIX, p. 10, pl. III, fig. 1 ; 1950
Feider, Câteva Trombidiidae noi §i rare, An. Acad. Repub. pop. Romane,
III, p. 5, pl. II, fig. 10-20.
L’idiosoma atteint une longueur de 960 p ; sa largeur est de 520 p.
L’hystérosoma renferme quatre œufs dont le diamètre est de 140 p.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
Il est de forme subcylindrique, mais largement arrondi à son extré¬
mité postérieure. Le bord antérieur est nettement marqué par un
sillon qui le sépare du propodosoma. Les bords latéraux ne sont pas
rentrés en arrière des épaules, de sorte que celles-ci se montrent assez
peu saillantes.
La face dorsale de l’hystérosoma est recouverte d’une pilosité
consistant en nombreux poils simples, spiniformes, relativement
courts et couchés vers l’arrière. Chacun d’eux s’insère sur une
excroissance cuticulaire constituant un petit scutum saillant, ellip-
Tanaupodus passimpilosus Berlese.
1, face dorsale ; 2, tibia et tarse I 3, tibia et tarse du palpe ; 4, poil dorsal.
tique, de forme assez irrégulière ; leur diamètre est d’environ 12 u.
La dimension des poils est variable : dans la région antérieure
ils ne dépassent pas 15 y et augmentent graduellement de longueur
jusqu’à atteindre 25 u au bord postérieur de l’abdomen.
La face ventrale est entièrement recouverte de poils semblables
aux dorsaux mais de moindre longueur.
Sur la face dorsale du propodosoma les poils, de même type que
ceux de l’hystérosoma, sont moins denses. On distingue en outre,
près des bords latéraux, de chaque côté, à peu près à mi-hauteur
du propodosoma, deux yeux sessiles. La crête métopique est linéaire,
bifurquée à son extrémité postérieure ; sa longueur atteint 170 |x.
— 285 —
Les soies pseudostigmatiques, insérées un peu en arrière du milieu
de la crête, sont lisses : leur longueur est de 85 |x.
Les pattes se présentent dans l’ordre de grandeur suivant :
IV-I-III-II.
Chez celles de la première paire (longues de 520 u), le tarse est
légèrement claviforme, à bord supérieur presque rectiligne et à
Lord inférieur légèrement convexe ; sa longueur (195 jx) est égale
à deux fois et demie (2,6) sa largeur (75 (x). Le tibia est sensiblement
plus court que le tarse et, bien que rétréci dans sa partie postérieure,
présente un aspect assez robuste, puisque sa largeur égale presque
■celle du tarse ; sa longueur est de 120 jx. Les pattes de la deuxième
paire sont les plus courtes, leur longueur ne dépasse pas 260 jx alors
que les pattes III et IV atteignent respectivement 380 [x et 580 [x.
La cuticule est caractéristique ; elle forme un réseau réticulé consti¬
tué de mailles polygonales présentant un aspect assez régulier. Les
pattes sont, en outre, recouvertes de fins poils lisses.
Les palpes sont relativement courts (145 ;x) et épais (45 jx). Le
quatrième article (tibia), très caractéristique, présente, insérée près
de la base de la griffe terminale, une très forte épine à pointe émous¬
sée qui naît au bord dorsal. Sur la face interne du même article , on
distingue cinq poils lisses. L’ongle terminal est court et trapu.
Le cinquième article, constitué par un appendice papilliforme (ten¬
tacule), est court, beaucoup plus large à sa base qu’au sommet et
revêtu de huit poils lisses, spinifôrmes.
Habitat. ■ — - Cette espèce, signalée pour la première fois par Ber-
lese en Italie, est nouvelle pour la faune française et peut être consi¬
dérée comme extrêmement rare. Sa répartition semble s’étendre de
l’Italie à la Belgique, en passant par la France et la Suisse ; elle a
■été retrouvée, toujours exceptionnellement, en Europe centrale
{Roumanie et Bosnie).
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
I
286 —
Observations sur les Oribates ( 26 « série)
Par F. Grandjean.
I. — Le notogaster de Tegoribates latirostris et ses trachées.
Évolution trachéenne des aires poreuses gastronotiques. — On sait
par Berlese que des Oribates supérieurs ont sur leur notogaster,
à la stase adulte, 8 aires poreuses dont les emplacements ne varient
pas, ou guère. Sur certains d’entre eux, par exemple dans le genre
Galumna, ces aires poreuses existent déjà aux stases immatures.
On sait aussi que les 8 aires poreuses peuvent être remplacées
par 8 saccules. Les saccules se sont formés par invagination des aires
poreuses et, ils occupent les mêmes places. Ils sont pleins d’air, ou
du moins d’un gaz, et communiquent librement avec l’atmosphère.
Leur paroi chitineuse, qui prolonge la cuticule et la représente en
totalité, est plus mince que celle-ci et elle est traversée de canaux
plus fins que ceux des aires poreuses.
Les saccules ordinaires, les plus communs de beaucoup, sont ses-
siles, c’est-à-dire attachés directement à la paroi du notogaster,
du côté interne. S’ils ont un orifice très petit, relativement à leur
taille, ils sont plus évolués, plus spécialisés que s’ils sont largement
ouverts.
Ils se sont éloignés davantage de la condition primitive lorsqu’ils
ne sont plus sessiles. Ce cas exceptionnel est celui d ’Haplozetes
vindobonensis et de quelques autres Oribates supérieurs. Le saccule
a la forme d’un ballon à paroi très mince et à long col (2, p. 246 à 248 ;
fig. IA, 2B). De tels saccules sont intéressants parce qu’ils font
penser à des trachées qui seraient très petites et qui auraient un gros
renflement terminal. Le col du ballon serait la préfiguration d’une
trachée. Les aires poreuses gastronotiques seraient capables, par
conséquent, de dépasser le stade sacculaire dans une évolution qui
les rapprocherait des trachées. Elles auraient, comme les aires
poreuses des pattes, une fonction respiratoire 1.
Lorsque j’ai fait cette hypothèse, à propos d ’H. vindobonensis,
en 1936, il restait à trouver, pour la justifier complètement, des
Oribates ayant à leur notogaster des trachées, en guise d’aires
d. Le rôle respiratoire des aires poreuses des pattes est démontré par la transfor¬
mation de ces aires poreuses en trachées dans le genre Scutovertex , à tous les fémurs
et aux trochanters III et IV (3, p. 164 à 167 ; fig. 3). Je rappelle aussi leur trans¬
formation en saccules et en brachytrachées (1, p. 114 à 117 ; fig. 5, 8A, 10, 13).
Bulletin du Muséum, ze série, t. XXV, n° 3, 1953.
poreuses ou de saccules. Depuis cette époque je cherche de tels
Oribates et le hasard vient de me favoriser car Tegoribates latirostris,
un Oribate que l’on pouvait croire bien connu, car il a été fréquem¬
ment signalé en Europe centrale et septentrionale, a en effet des
trachées gastronotiques.
Trachées gastronotiques de T. latirostris. — La figure IA montre
ces trachées, au nombre de 8. Elles occupent les places où l’on s’at¬
tend à trouver 8 aires poreuses, ou 8 saccules. Ce ne sont pas de très
longues et belles trachées et on ne risque pas de les confondre avec
celles du système acétabulaire. Ce sont cependant de vraies trachées,
car elles sont très fines comparativement à leurs longueurs (fig. 1 B,
IC, 1D, 1F) et elles sont souples.
Elles ne sont pas faciles à étudier, à cause de la coloration intense
de la cuticule. Il faut cuire l’animal dans l’acide lactique et enlever
son notogaster, puis examiner celui-ci à part.
Une autre difficulté vient des poils. Chaque trachée débouche
près d’un poil et son orifice, son stigmate, qui est minuscule, se
projette sur l’alvéole du poil, ou à son voisinage immédiat. Or, chez
T. latirostris, les poils gastronotiques sont très petits mais ils ont
de très grands et bizarres alvéoles. Les contours de ceux-ci, forte¬
ment soulignés par des ombres de réflexion totale, sont très gênants.
Tous les alvéoles ont la même structure, mais choisissons, pour
les décrire, un poil près duquel ne débouche aucune trachée, le poil ta
par exemple (fig. 1E). L’alvéole est à deux loges, une grande et une
petite. La grande loge est sous le poil et occupe à peu près la moitié
de l’épaisseur de la cuticule. Elle est bosselée, lobée, de forme variable
quand on passe d’un poil à l’autre ou d’un individu à l’autre. Elle
communique par un étranglement avec la petite loge et c’est du fond
de la petite loge que part le canal du poil, lequel s’ouvre en e, à la
face interne de la cuticule. La petite loge, avec le canal, fait penser
à une cornue qu’on aurait accolée latéralement, l’ouverture en bas,
à la grande loge. L’étranglement entre les deux loges ne part jamais
du fond de la grande loge, mais de sa paroi latérale, en haut. La racine
du poil est dans la petite loge.
Cette structure une fois comprise, on fait plus facilement la part,
s’il s’agit d’un des poils te, rs, r2 ou r1; près desquels débouchent
les trachées, de ce qui appartient au poil et de ce qui appartient à
la trachée (fig. IB, IC, 1D, 1F). On constate que les trachées sont
indépendantes des alvéoles, car, en lumière très convergente et à
fort grossissement, on peut suivre à travers la cuticule, depuis le
point s, à la face interne, jusqu’au stigmate proprement dit st,
à la face externe, la lumière de la trachée. Au point s la cuticule est
un peu déprimée. Elle est différenciée car on voyait là, très nette¬
ment, pour la trachée Ga, une sorte d’anneau (fig. IB, 1F).
— 288 —
La présence de cet anneau nous rappelle que la lumière de la
trachée, le fin canal qui traverse la cuticule, n’est pas un pore au
sens qu’a le mot « pore » lorsqu’on parle d’aires poreuses. Ce canal
Fig. 1. — Tegoribates latirostris (Koch), exemplaire des environs de Strasbourg. —
A (X 185), notogaster séparé, vu dorsalement, les ptéromorphes enlevés. — B
B (X 985), id., la trachée Ga et le poil te, plus grossis. — C (X 742), id., trachée G2
et poil r2. — D (X 742), id., autre exemplaire (la trachée G2 est anormale) —
E (X 985), id., poil ta. — F (X 742), coupe du tégument près du poil te et de la
trachée Ga ; un fragment du notogaster a été découpé et il est examiné sur sa tranche.
— Sur les figures A, B, C et D les trachées sont dessinées en trait plein bien qu’elles
soient vues par transparence.
traverse la cuticule de part en part, et sa paroi, puisqu’elle s’est
formée par une invagination venant de l’extérieur, est logiquement
tapissée par l’épiostracum jusqu’en s.
Sur la figure 1F j’ai supposé qu’au niveau supérieur de la coupe
optique, celui du canal trachéen, le canal était vu directement.
— 289 —
Le contour de l’alvéole est au-dessous, en pointillé. La petite loge
est partiellement cachée par la grande, ainsi que le canal du poil.
La ligne e, line et en trait plein, est une limite entre des chitines
différentes. Je ne garantis pas son exactitude car elle est d’obser¬
vation difficile. Elle n’a d’ailleurs certainement pas un tracé cons¬
tant.
Je désigne les quatre paires de trachées par Ga, Gx, G3, G3. Ces
notations correspondent par homologie à celles des saccules (Sa,
Sv S 2, S3) et des aires poreuses (Aa, Av A2, Aa). Les trachées ont
toutes la même taille et sont simples (le cas de la figure 1D est
exceptionnel), sans renflement terminal. Sur les figures IC et 1F
elles sont projetées en vraie longueur, sensiblement. Sur les autres
figures elles sont plus ou moins en raccourci.
A leur surface les trachées sont fortement granuleuses, l’épaisseur
de leur paroi variant beaucoup d’un point à l’autre. Les minima
d’épaisseur correspondent vraisemblablement à des pores mais je
n’ai pas vu ceux-ci nettement.
Différant en cela du col des saccules dans le type Haplozetes et
de la plupart des brachytrachées que j’ai décrites autrefois (1),
les trachées gastronotiques de T. latirostris ne sont pas raides et
cassantes. Avec une aiguille j’ai pu déformer considérablement la
trachée Ga, sans la briser. Ensuite j’ai aplati au fond de la prépa¬
ration, contre le verre du porte-objet, la face interne en bas, le frag¬
ment de cuticule qui m’a servi à faire la figure 1F. Relevé après
ce traitement et remis sur la tranche, ce fragment portait la trachée
Ga comme auparavant. Celle-ci, bien qu’elle fût libre et flottât
dans l’acide lactique, avait même repris sa position première. La
trachée Ga, et les autres aussi, est donc souple et élastique.
Le même hasard évolutif, 4 fois répété, aurait-il rapproché d’un
poil chacun des stigmates ? C’est peu probable. Il vaut mieux croire
à une adaptation de sens utilitaire. Les poils protègent les stigmates.
On peut objecter qu’ils sont bien petits pour jouer ce rôle. Une
réponse à cette objection est que les stigmates sont encore plus petits
et que les poils sont peut-être très sensibles, leurs alvéoles étant
grands et de forme très élaborée.
Ptéromorphes. — La figure IA représente le notogaster sans les
ptéromorphes. Ceux-ci, après cuisson dans l’acide lactique, se
détachent très facilement. Entre les points a et b ils ont une très
belle charnière, complètement descléritisée, de sorte qu’ils sont
très mobiles.
On voit très bien les muscles qui servent au rabattement des
ptéromorphes. Ils s’insèrent sur le notogaster, à la surface interne
de celui-ci, dans une région qui va des poils te et ti jusqu’au voisi¬
nage de la fissure im. La limite paraxiale des insertions est une
290 —
ligne à indentations aiguës disposées en éventail. Je l’ai représentée
sur la figure IA en pointillé. Des insertions de ce type sont spéciales
aux Oribates qui ont des ptéromorphes à charnière.
A l’autre bout, les muscles rabatteurs des ptéromorphes sont
fixés par de forts tendons à la paroi proximale inférieure des ptéro¬
morphes, en face d’une partie seulement de la charnière.
Cette structure suggère que les ptéromorphes des Oribates pour¬
raient devenir des ailes. Il suffirait qu’ils soient plus grands et plus
minces, plus souples, à charnière plus courte et qu’ils aient des
muscles releveurs agissant directement sur eux. L’absence de muscles
releveurs est le principal obstacle à la réalisation évolutive d’Ori-
bates volants. Pour le reste, les Galumnidae ont déjà fait beaucoup
de chemin dans cette voie, bien que leurs ptéromorphes soient encore
strictement, comme ceux des autres Oribates, des tecta protecteurs
des pattes.
Tache claire. — La tache claire L (fig. IA) est bien limitée. C’est
une lentille (une lenticule) qui ne fait pas saillie à l’extérieur. Elle
n’est bombée qu’à sa face interne. Le tégument y est plus épais
que dans le reste du notogaster et il y est fortement différencié,
non seulement par sa très faible coloration, mais par des « stries »
rectilignes, serrées, qui le traversent orthogonalement. Pour bien
voir ces stries il faut couper la lenticule et la regarder sur la tranche.
Les stries ne ressemblent pas du tout à celles des aires poreuses.
Elles sont beaucoup plus fines. Sur la figure IA l’avant du notogas¬
ter est penché et les stries ne se projettent pas suivant des points.
Elles sont vues obliquement, sous l’apparence de lignes parallèles
interrompues.
Les taches claires que de nombreux Oribates supérieurs ont à leur
notogaster, en avant, et les lenticules, bombées sur une seule face,
ou sur les deux, qui sont des taches claires perfectionnées, ne sont
certainement pas des organes respiratoires. On les a comparées à
des yeux mais je n’ai jamais vu, sous elles, aucune trace de pigment.
Autres caractères. — Le nombre des poils gastronotiques étant 20
et leur disposition comparable à celle de Dometorina, j’ai mis à ces
poils, sur les figures, la notation Dometorina.
La lyrifissure ia est sous le ptéromorphe. Les autres lyrifissures
sont dessinées, sauf ip. La glande latéro-abdominale n’est représen¬
tée que par son orifice gla.
Le notogaster est largement bordé, en arrière et latéralement, par
un tectum qui n’est pas visible dans l’orientation dorsale.
Sur la figure 1F, accessoirement, j’ai représenté le tendon qui est
fixé au notogaster au point p.x de la figure IA. C’est un tendon nor¬
mal des Oribates supérieurs. La manière dont il part de la cuticule,
•en pj, n’était pas observable dans ma préparation.
— 291 —
II. — • Dameobelba minutissimus
et ses poils hélicoïdaux d’adhérence aux exuvies.
Parvenu à la stase adulte, un Belbidé se débarrasse ou non des
exuvies 1 qu’il portait aux stases nymphales. Dameobelba minutissi¬
mus garde ses exuvies, de sorte qu’il en a 4. Le paquet d’exuvies,
assez plat dorsalement, très embrassant en arrière, n’adhère en
aucun point à la cuticule gastronotique. Il n’est fixé qu’en avant,
et d’une façon très curieuse, par des poils différenciés.
Ces poils sont ceux des paires cx et e2. Comparés aux autres poils
du notogaster ils sont énormes (fig. 2B) et ils seraient quatre fois
plus longs s’ils n’étaient pas enroulés sur eux-mêmes, en hélice.
L’enroulement est très beau (fig. 2D) et consiste toujours en 3 spires
montantes. A l’extrémité de la spire la plus haute le poil s’amincit
assez brusquement. Sa surface est lisse, aussi bien sur la tige que
dans la spire.
Les poils hélicoïdaux cq et c2 sont remarquables aussi par le déve¬
loppement de leur actinochitine. Ils ont une couche isotrope super¬
ficielle, naturellement, comme tous les poils, mais si peu importante
qu’on ne la voit pas. Tout le poil paraît biréfringent jusqu’à l’extré¬
mité distale et comme il est plein et épais, il est très brillant entre
niçois. Il s’éclaire en totalité dans l’orientation latérale, comme sur
la figure 2D, quand on le met à 45° du polariseur et de l’analyseur.
Sur la figure 2A j’ai représenté 3 des 4 poils hélicoïdaux, vus
par transparence à travers les exuvies. Ils touchent l’exuvie trito-
nymphale par la surface de la troisième spire (la plus haute) et c’est
le long de cette spire qu’ils adhèrent à l’exuvie. Au contact je n’ai
vu aucune matière ni aucune forme spéciale qui expliqueraient
l’adhérence. Je suppose que les poils hélicoïdaux, lorsqu’ils ont
grandi au cours de la mue et sont entrés en contact avec la peau de
la tritonymphe, se sont soudés superficiellement à cette peau.
L’adhérence est forte et elle se conserve bien dans l’alcool. Pourvu
que l’animal n’ait pas été chauffé dans l’acide lactique on peut écar¬
ter notablement l’exuvie du notogaster sans la rendre libre. Si on
fait cela en regardant les poils tq et c2 on voit leurs spires se desserrer
comme celles d’un ressort à boudin sur lequel on tire. Si on lâche
à temps l’exuvie elle se rabat sur le notogaster, les spires se serrant
de nouveau pour revenir à leur position initiale. Les spires sont
donc résistantes et élastiques. C’est l’actinochitine qui leur donne
ces qualités.
Si l’on va trop loin, les spires subissent des déformations perma-
1. J’appelle ici exuvie le morceau dorsal de peau de nymphe ou de larve qui est
découpé à chaque mue par la ligne S de déhiscence circumgastrique. On pourrait
appeler ce morceau le scalp exuvial ou plus simplement le scalp.
— 292 —
nentes et l’exuvie est finalement arrachée. Il en reste ordinairement
des lambeaux accrochés aux spires.
Ces étonnants ressorts ont-ils une utilité? Je crois qu’ils en ont
Fig. 2. — Dameobelba minutissimus (Sellnick), exemplaire des environs de Paris.
— A ( X 368), dorsal, avec les exuvies ; un morceau de celles-ci a été enlevé, à gauche,
dans la région humérale ; les seuls poils exuviaux figurés sont ceux vus directement ;
aux poils larvaires et nymphaux la partie non actinochitineuse est omise, sauf sur
l’exuvie larvaire pour clt c2, da, dm et dp, à droite, et sur l’exuvie protonymphale
pour c1 et c2, à droite également ; le poil c2 adulte, du côté gauche, est brisé près de
sa base. — B (X 342), notogaster de l’adulte, vu séparément dans l’orientation
dorsale, sans les exuvies. — C (X 342), le même, vu de derrière. — D (X 1420) y
le poil c2 plus grossi, latéral.
une car ils donnent de la souplesse à la liaison du corps et des exu¬
vies. En terrain accidenté les exuvies sont parfois gênantes. L’animal
a un intérêt certain, lorsqu’il veut passer entre des obstacles, ou
— 293 —
sous quelque chose, à ce qu’elles ne soient pas fixées rigidement
sur son dos. Une autre raison de leur utilité est sensitive. L’animal
est averti par ses poils c1 c2 (vraisemblablement sensibles, comme les
autres poils) d’une limite aux efforts qu’il lui est permis de faire,
quand il franchit un passage difficile, s’il ne veut pas risquer d’arra¬
cher ses exuvies.
La transformation des poils c1 c2 en ressorts d’adhérence est un
phénomène évolutif particulier à la stase adulte. Chez les nymphes,
les poils cq et c2 sont semblables aux autres poils et l’adhérence
aux exuvies est assurée par les cornicules dorsales habituelles.
La figure 2A fait voir par transparence en h, k2 et k3 les restes exu-
viaux des 3 cornicules, portées par la proto- (Aq), la deuto- ( k2 ) et
la tritonymphe ( k3 ).
Les limites des exuvies ne sont pas aussi faciles à voir sur l’animal
que sur la figure 2A. Elles sont en réalité à peine discernables.
J’ai dû, pour les dessiner sûrement, les détacher l’une après l’autre.
A cette occasion j’ai vérifié les règles que j’ai énoncées autrefois
pour les Oribates à nymphes couvertes et quadridéficientes. Les
poils da, dm et dp de la larve disparaissent à la stase protonymphale.
Une exuvie larvaire a 18 poils. Une quelconque des 3 exuvies nym-
phales a aussi 18 poils, disposés autrement qu’à la stase larvaire.
Si tous les poils des exuvies étaient représentés on en compterait 72.
Le poil cs de la larve et des 3 nymphes disparaît à la stase adulte,
de sorte que le notogaster adulte a 22 poils. Il en est ainsi chez tous
les Belbidés. Les notations sont mises, sur les figures, dans le sys¬
tème unidéficient. La différenciation des poils <q et c2 n’a rien changé
à la chaetotaxie.
Parlant des exuvies de D. minutissimus, Sellnick a fait remar¬
quer, en 1928, qu’elles sont attachées au bord antérieur de l’hyste-
rosoma par des rubans spiraux (spiralbândern) et qu’il est difficile
de les en détacher (4, p. ix 32). Mes observations confirment donc
les siennes, mais il faut ajouter que les rubans spiraux sont les
4 poils antérieurs du notogaster et que la spécialisation de ces poils
est particulière à la stase adulte, bien que les nymphes portent aussi
des exuvies.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
TRAVAUX CITÉS
1. Grandjean (F.). — Les organes respiratoires secondaires des Oribates
(Ann. Soc. Entom. France , t. 103, p. 109 à 146, 1934).
2. Id. — Observations sur les Oribates, 10e série (Bull. Mus. Hist. nat.
Paris, 2e série, t. 8, p. 246 à 253, 1936).
3. Id. — Observations sur les Oribates, 14e série (Bull. Mus. Hist. nat.
Paris, 2e série, t. 12, p. 161 à 169, 1940).
4. Sellnick (M.) . — Hornmilben (Tierw. Mitteleuropas, III. 4. p. ix 1
à ix 42, 1928).
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 3, 1953. 19
— 294
Commentaires a propos de la distinction des stades et
DES PHASES DU DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRE CHEZ
les Araignées.
Par Max Vachon.
Les travaux traitant du développement post-embryonnaire des
Araignées sont nombreux et les divers auteurs utilisant soit la mor¬
phologie, soit la biologie ou même les données de la croissance,
décrivent souvent les mêmes formes sous des noms différents :
jeunes, nymphes, stades incomplets..., etc. Parmi tous ces travaux,
deux, à notre avis, font date, ceux de P. Bonnet (1930) et
A. Holm (1940) 1 parce qu’ils ont à leur publication fait le point
de la question des diverses étapes du développement. C’est en
partant de ces deux importants mémoires que nous avons entrepris,
depuis plus de dix ans, l’élevage d’ Araignées afin de compléter
les données fournies par ces auteurs et de comparer le dévelop¬
pement de ces animaux à celui des autres Arachnides et des
Arthropodes à développement discontinu. La note suivante résume
une partie de nos conclusions, lesquelles feront l’objet d’un mémoire
ultérieur plus important.
Les stades et les stases.
Le critère qui permet la division du développement en étapes
successives est très précis, c’est celui de la mue au cours de laquelle
le phénomène le plus frappant est le rejet d’une cuticule. Et si,
avec A. Holm, nous admettons que le rejet de la cuticule blasto-
dermique, laquelle porte la dent d’éclosion, est une véritable mue,
nous avons en moyenne chez une Agelenidae commune : Coelotes
terrestris (Wid.) constaté 11 mues et donc 12 étapes qui correspondent
au maximum possible dë périodes dont on peut, grâce aux mues,
diviser le développement. Ces étapes, les plus courtes, sont appelées
stades, terme courant dont il nous faut cependant souligner le sens :
celui de ne s’ appliquer qu'à une durée : le stade est donc, au cours
DU DÉVELOPPEMENT, LE TEMPS QUI SÉPARE DEUX REJETS DE CUTI¬
CULE, DEUX MUES CONSÉCUTIVES.
Le terme de stade étant défini, le nombre des stades précisé chez
1. Bonnet (P.), Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse (1930), t. 39, fasc. 2, p. 237-700.
Holm (A.), Zool. Bidr. Uppsala (1940), t. 19, p. 1-214.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
295
cette Araignée, il importait, à notre avis, de désigner l’animal qui
vit durant chaque stade et que l’on peut décrire, figurer et dont les
caractéristiques morphologiques, physiologiques, doivent être inven¬
toriées. Nous utilisons un terme créé en Acarologie par F. Grand-
jean 1, celui de stase. La stase est l’animal qui ne vit qu’un stade
et dont la vie débute par une mue et se termine par une autre. Les
termes de stades et de stases sont très généraux dans leur définition
et s’appliquent à n’importe quelle forme et à n’importe quelle durée
du développement pourvu que toutes deux débutent et se terminent
par une mue. Chez Coelotes terrestris, nous dirons donc que le déve¬
loppement s’accomplit en 12 stades et voit l’apparition de 12 stases
successives. \
Les phases : larvaire, nymphaire et adulte.
Les diverses mues qui jalonnent le développement, bien que cor¬
respondant toutes à un même phénomène pour l’ensemble de
l’animal : rejet d’une cuticule, n’ont cependant point la même valeur.
La 3e mue, par exemple, agit sur une stase immobile, sans organes
sensoriels, sans filières, ne se nourrissant pas ; elle transforme cet
organisme en une stase mobile qui capture ses proies, se nourrit,
file, a de nombreux organes des sens ; cette mue amène, à vrai dire,
une métamorphose. Par contre, la 4e mue (et les suivantes jusqu’à
la 10e) n’apporte, dans la morphologie de la stase, que peu de modi¬
fications et cela fait que toutes ces petites Araignées se ressemblent
beaucoup mais diffèrent nettement de la 3e stase. Il paraît donc
nécessaire et logique de grouper en un seul terme, toutes les stases
(et par cela même les stades) qui se ressemblent et ainsi réduire en
nombre et les formes et les étapes du développement. D’ailleurs
ceci est courant chez d’autres Arthropodes à développement discon¬
tinu et les diverses formes, qui correspondent d’ailleurs à un nombre
variable de stases, ont, par exemple, chez les Crustacés des noms
devenus classiques : nauplius, métanauplius, protozoé, zoé..., etc...
De tels termes ne conviennent qu’aux Crustacés et pour les Arai¬
gnées nous proposons d’en utiliser d’autres qui ont déjà cours en
Arachnologie et notamment ceux de larves et de nymphes 2. Il est,
certes, difficile de donner une définition'précise de termes qui s’ap¬
pliquent à un groupe de stases mais, et c’est là l’intérêt de ces dis¬
tinctions, il s’agit de dégager l’architecture essentielle du développe-
1. C. R. Acad. Sc. (1938), t. 206, p. 146.
2. Les termes de larves, de nymphes, telles que nous les envisageons, ne s’appliquent
peut-être pas aux formes que les Entomologistes nomment ainsi chez les Insectes. Mais
cela ne paraît pas un inconvénient grave car il est impossible de choisir des termes
convenant à l’ensemble des Arthropodes à développement discontinu et le moment
n’est pas encore venu de comparer le développement post-embryonnaire des Arachnides
et celui des Insectes.
296 —
ment post-embryonnaire dans sa durée et dans ses formes ; il ne
peut être question de définitions précises mais de données générales.
Larves. — Lorsque l’embryon éclôt, c’est-à-dire que s’effectue,
par rupture de la cuticule blastodermique, la première mue du
développement post-embryonnaire, la première stase formée est
toujours immobile ou remue à peine et son organisation est telle
qu’elle ne peut se nourrir, ne pouvant ni capturer ses proies, ni filer
et n’ayant point d’organes sensoriels différenciés. Cet état d’imperfec¬
tion et que A. Holm, avec juste raison, qualifie de « stade incomplet »,
ne cesse pas avec la seconde et même la troisième mue ; aussi, appel¬
lerons-nous larves les lre, 2e et 3e stases qui, toutes, ne vivent qu’au
dépens des réserves d’origine ovulaire ou maternelle qu’elles pos¬
sèdent. Ces stases larvaires dont le nombre peut varier avec le genre
ou la famille sont de deux sortes : les prélarves et la larve. Alors que
la larve proprement dite a déjà l’allure d’une petite Araignée avec
son céphalothorax en prolongement de l’abdomen, ses pattes ambu¬
latoires étalées latéralement et munies d’une petite griffe, la (ou
les) prélarves est d’allure fœtale, avec son céphalothorax rabattu
à angle droit sur l’abdomen, ses pattes collées au corps et privées de
griffes. Chez Coelotes terrestris, il y a deux prélarves et une larve.
Nymphes. — La nymphe est une stase mobile ayant des organes
sensoriels bien développés, des filières, des glandes venimeuses
fonctionnelles ; elle peut donc capturer ses proies, s’en nourrir et,
de ce fait, avoir une vie active propre. Les nymphes ressemblent
beaucoup à l’adulte, taille mise à part, et ne s’en distinguent que par
leurs organes reproducteurs incomplètement formés et l’absence de
caractères sexuels secondaires, signes de maturité. Il y a, chez
Coelotes terrestris, 7 ou 8 nymphes qui diffèrent par de légers mais
précis détails morphologiques. P. Bonnet les appelle 1er, 2e... 8e âge
et A. Holm, « stades complets ».
Adultes. — Comme nous le disions ci-dessus, il n’y a que fort peu
de différences entre la dernière nymphe et la stase qui lui succède
si ce n’est l’existence d’organes génitaux fonctionnels et, ce qui est
plus spectaculaire, la présence de caractères sexuels secondaires
visibles, morphologiquement très repérables. Bien qu’il n’y ait, en
général, qu’une stase adulte chez les Araignées, de rares exemples
cependant confirment qu’il peut y avoir plusieurs stases adultes,
donc plusieurs stades dans cette phase, par suite de l’existence de
mues post-nuptiales.
En résumé, une fois le développement embryonnaire terminé, il
y a, chez les Araignées, succession d’un certain nombre de stades,
une douzaine chez Coelotes terrestris par exemple, qui sont représen¬
tés chacun par une stase particulière et morphologiquement défi¬
nissable. On peut cependant, par de larges caractères communs,
— 297
classer ces stades en trois phases : larvaire, nymphaire, et adulte
ou de maturité et ces stases en : larves, nymphes et adultes. Il y a,
chez Coelotes terrestris, au cours du développement post-embryon¬
naire, une phase larvaire avec deux stades prélarvaires et un larvaire,
une phase nymphaire avec 8 ou 9 stades nymphaires et une phase
adulte avec un seul stade. '
Valeur, morphogénétique et phylogénétique des stades
ET DES PHASES.
Le développement post-embryonnaire des Araignées est discon¬
tinu et à chaque changement de stade, à chaque mue, l’organisme
se complète ; on peut dire que chaque stase est à un niveau d’orga¬
nisation plus élevé que la stase précédente et possède en elle un poten¬
tiel morphogénétique nouveau et supérieur à celui de sa précédente
stase. Mais comme nous le soulignions au début de cette note, les
changements morphologiques n’ont pas, à chaque crise, à chaque
mue, la même valeur. Les crises qui accompagnent les changements
de phase provoquent plus de modifications que celles qui se déroulent
lors des changements de stades : les phases représentent des « étapes »
plus importantes dans la vie de l’animal que les stades.
Si les phases, que les changements morphologiques permettent
de distinguer, existent réellement, on doit les détecter par d’autres
voies de recherches que celles de la morphogenèse. Et c’est alors
qu’il nous faudrait parler des phases et des étapes que reconnaissent
les Biométriciens étudiant la croissance. C’est un sujet que nous ne
pouvons discuter en cette note préliminaire ; nous ne ferons que le
signaler et dire combien grande est la complexité des rapports entre
morphogénèse et croissance. De plus, il nous faut aussi souligner
que chaque organe, chaque élément d’organe a, tant au point de vue
croissance qu’au point de vue morphogénèse, une autonomie et
un rythme propre. De même qu’il existe une croissance globale
découlant de croissances élémentaires, il faut imaginer une morpho¬
génèse globale, résultante de multiples morphogénèses élémentaires.
A chaque changement de stade, un certain nombre d’organes, ou
de parties d’organes, se modifient ; à chaque changement de phase
il en est de même, mais le nombre et l’importance des éléments
variants est plus élevé et cela donne aux changements de phase
une valeur, un taux morphogénétique de tout premier plan. C’est
pourquoi la distinction de phases au cours du développement post¬
embryonnaire n’est pas une simple question de mots ; c’est par com¬
paraison des phases, et non des stades, que bien des problèmes d’ana¬
tomie et de morphologie comparées en définitive de phylogénie,
pourront être élucidés et nous en sommes convaincus en ce qui
concerne les Arachnides.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 298 —
Acquisition de la collection René Oberthür
par le Muséum de Paris
Par G. Colas.
Tous les entomologistes du Monde, spécialement les Lépidop-
téristes et les Coléoptéristes, connaissent les collections Oberthür.
Les frères Oberthür, Charles et René, ont consacré leur vie à l’en¬
tomologie. Charles, décédé en 1924, s’occupait exclusivement de
Lépidoptères ; son importante collection a été dispersée et le Muséum
ne possède que les Aegeriidae, Hepialidae, ainsi qu’une grande partie
des Attacidae et des Cossidae, y compris ceux d’HouLBERT, tous
offerts par R. Biedermann.
Tous ces dons sont d’un gros intérêt scientifique pour le Muséum
puisque ces collections renferment de nombreux types de Bois-
duval, d’HERRicH-ScHAFFER (1840), plus les types de Ch. Ober¬
thür qui a publié de nombreux travaux et dirigé une magnifique
publication qui l’a rendu célèbre.
René Oberthür, né le 14 avril 1852 à Rennes où il fit ses études
au Collège Saint- Vincent, désirait faire une carrière dans l’armée
mais il dut s’occuper de l’imprimerie avec son père, François-Charles
Oberthür.
C’est le grand-père de Charles et de René Oberthür, Jean- Jacques
Oberthür, écrivain lithographe habitant Strasbourg, qui, faisant
de fréquents séjours à Rennes, développa le goût des Sciences natu¬
relles chez les deux frères. Dans la forêt de Paimpont et parmi les
landes à bruyères et à genêts de Monterfil les naturalistes collectaient
de nombreux papillons, Lélitées, Mycènes, etc...
En 1877, René Oberthür épousa Mademoiselle Marguerite
Chevrier, originaire de Charroux, commune de la partie méridio¬
nale du département de la Vienne.
Le jeune ménage fit un voyage en Andalousie ; il séjourna à Ronda.
René Oberthür était sans doute attiré par les nombreuses espèces
décrites par Rambur. De là, R. Oberthür et sa femme allèrent à
Algésiras, à Tétouan et à Tanger, voyage qui, à l’époque, ne devait
pas être aussi facile qu’aujourd’hui. C’est le seul voyage important
de R. Oberthür. En France, au contraire, il se déplaçait souvent
pour chasser ; il aimait beaucoup les Pyrénées et il faisait de fré¬
quents séjours dans les Pyrénées-Orientales, à sa villa du Vernet,
où il a récolté de nombreux insectes. Il se passionna spécialement
pour la chasse aux Parnassius.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 299 —
René Oberthür avait, comme son frère Charles, une prédilection
pour les Lépidoptères mais, racontent ses amis, pour ne point lui
faire de peine, il s’était mis à étudier les Coléoptères tout en conti¬
nuant à récolter des Parnassius et des Colias, dont il a fait une col¬
lection considérable. Il possédait aussi quelques armoires de Lépi¬
doptères renfermant des matériaux précieux comme ceux de
Ram&ur et de Mabille b C’est vraisemblablement vers 1878 qu’il
commença à s’occuper sérieusement de Coléoptères et il faut recon¬
naître qu’il y apporta une activité et une clairvoyance insoup¬
çonnées. Il eut le mérite de pouvoir acquérir des collections anciennes
ayant un important intérêt scientifique tant par le nombre des
exemplaires uniques, des « types », que par l’abondance et la beauté
des sujets.
En 1894, la richesse des collections devint telle que François-
Charles Oberthür père fit construire un bâtiment pour ses fils.
Cette construction, comprenant un rez-de-chaussée et un étage,
voisine de l’imprimerie, fut édifiée avec tous les soins désirés pour
éviter les variations de température, toujours néfastes aux insectes
desséchés. Les murs épais, construits avec les schistes de la région,
furent revêtus intérieurement de sapin, ainsi que les plafonds.
Chaque salle, d’environ 8 m. 50 de large sur 20 m. de long et 4 m. de
hauteur, était aérée par de hautes fenêtres devant lesquelles étaient
aménagées des tables de travail. Le rez-de-chaussée était réservé
aux Lépidoptères et le premier étage aux Coléoptères. En fait, il
s’agissait d’un véritable Musée. Dans les salles, les murs intérieurs
étaient garnis de rayonnages et de meubles transversaux. Plusieurs
préparatrices surveillaient, entretenaient et classaient les collec¬
tions.
En dehors des collections achetées par René Oberthür, c’est
par quantités énormes qu’il recevait des Coléoptères du monde
entier. Il avait des correspondants sur presque tous les continents,
et surtout parmi les Missionnaires dont il imprimait les Rulletins
de Mission. C’est ainsi que, par l’intermédiaire de l’évêque du Thibet,
Mgr Biet, il obtint des matériaux inestimables. Le prince Henri
d’Orléans lui procura de grandes quantités d’insectes. Dans toute
l’Asie il avait plusieurs correspondants qui ne chassaient que pour
lui. Les Pères Blancs et les Missionnaires du Saint-Esprit prospec¬
taient pour lui les régions d’Afrique les moins connues. De Java, des
îles Salomon, en particulier de l’île Bougainville, il reçut en grand
nombre des Coléoptères dont on ne connaissait souvent que quelques
exemplaires dans les collections européennes. De la région de l’Ama¬
zone, et des Guyanes surtout, il obtint des caisses énormes d’insectes
de tous ordres.
1. Grâce à la générosité de MM. Cl. Herbulot et H. de Toulgoët, une impor¬
tante partie de ces matériaux est maintenant déposée au Laboratoire d’Entomologie.
300 —
René Oberthür utilisait la plus grande partie de ses loisirs à
travailler dans ses collections. S’il n’a pas publié davantage, on
peut penser que l’abondance des matériaux reçus, qu’il devait pré¬
parer, classer, étiqueter et déterminer, occupait tout son temps.
Il eut pendant de nombreuses années comme préparatrice Mademoi¬
selle Guilloret, collaboratrice dévouée et intelligente, qui lui a été
d’un grand secours dans ses classements. Madame Lebreton* qui
ui a succédé, était d’ailleurs aussi remarquable. C’est à son travail,
à sa grande activité, que l’on doit d’avoir maintenu cette énorme
collection en si bon état.
Au cours de l’année 1948 M. le Professeur R. Jeannel, dans une
Assemblée des Professeurs du Muséum, a montré tout l’intérêt que
présentait pour la Science française le classement comme Monument
National de la collection René Oberthür. Après cet exposé, le
Dr R. Jeannel fut chargé par l’Assemblée de faire valoir auprès
de la Commission de Classement des Monuments Historiques les
motifs de ce classement. En 1949, la Commission entérina la déci¬
sion, classant comme Monument historique la collection R. Ober¬
thür. Le Professeur R. Jeannel, accompagné de G. Colas et de
R. M. Quentin, se rendit à Rennes ; il eut toutes facilités auprès de
Madame Cartier-Rresson pour opérer çe classement qui ne dura
pas moins de quinze jours. Au début de 1952, M. le Professeur
L. Chopard et l’auteur de ces lignes allèrent à Rennes pour en éva¬
luer le volume, le Muséum ayant décidé d’acquérir la collection
complète de Coléoptères. Et enfin, le 7 décembre 1952, sous la
direction de M. le Professeur L. Chopard, accompagné de ses
assistants G. Colas, A. Descarpentries, du préparateur Ph. David
et de A. Le Texier, la collection fut emballée après neuf jours de
travail. Le transport jusqu’au Muséum fut effectué dans des camions
capitonnés. Malgré une violente tempête, la collection tout entière
arriva au Muséum absolument intacte.
L’acquisition de la collection R. Oberthür par le Muséum repré¬
sente du point de vue scientifique un apport extraordinaire. En ce
qui concerne l’ordre des Insectes Coléoptères, on peut dire que la
collection du Laboratoire d’Entomologie du Muséum devient de
ce fait la première du Monde.
Nul doute que les entomologistes étrangers qui venaient déjà
nombreux consulter nos collections ne soient encore plus attirés
par cette richesse nouvelle. Nous ne pouvons que nous en réjouir.
Laboratoire à* Entomologie du Muséum.
— 301 —
Coléoptères Cérambycides récoltés dans le Pacifique
PAR P. LEPESME (MARS- AVRIL 1950)
Par P. Lepesme et St. Breuning.
L’un de nous (P. Lepesme) a eu l’occasion, au début de 1950,
d’effectuer quelques récoltes lors des brèves escales de la première
liaison aérienne directe France-Tahiti. Il est heureux de remercier
en l’occurrence la Compagnie Air-France qui lui a permis de parti¬
ciper à ce voyage de reconnaissance à bord d’un avion amphibie
« Catalina » via Bornéo, les Célébes, la Nouvelle-Guinée, où les possi¬
bilités de l’avion ne lui ont malheureusement pas permis de sur¬
voler les lacs d’altitude et les sommets qu’il comptait explorer
ultérieurement, les Salomon, les Nouvelles-Hébrides, la Nouvelle-
Calédonie, les Fidji, les Samoa et les Cook.
Prioninae.
Olethrius tyrannus Thoms. : Nouvelles-Hébrides : île Santo
(19-iv-50).
Olethrius tyrannus Thoms. v. scahripennis Thoms. : Fidji : île
Viti-Levu : Nanduruloulou (20-IV-50).
Gerambycinae.
Xystrocera globosa 01. : Tahiti : Papeete (27-HI-50).
Phoracantha Savesi Fauv. : Nouvelle-Calédonie : Giu (17-m-50).
Cylindera flava F. : Tahiti : Papeete (25-m-50). Cette espèce amé¬
ricaine (Floride, Mexique, Antilles, Guyane), signalée en outre d’An¬
gleterre et d’Honolulu, n’avait jamais été trouvée à Tahiti à notre
connaissance.
Ceresium unicolor F. : Nouvelle-Calédonie : Nouméa (2-IV-50) ;
Mont Mou (l-iv-50).
Ceresium nitidicolle Fauv. : Nouvelle-Calédonie : Canala (17-iii-50).
Gelonaetha hirta Frm. : Tahiti* : Papeete (27-iii-50) ; nombreux
exemplaires pris à la lumière ou, le matin, au plafond des habita¬
tions.
Astetholea opacicollis Fauv. : Nouvelle-Calédonie : Ciu (17-IH-50).
Toxotomimus haladicus Montr. ( Zygocera baladica Montr., Toxo-
tomimus diopetes Hell.) : Nouvelle-Calédonie : col d’Amieu, 400-600 m.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 302 —
(16-HI-50). Cette espèce, autrefois rangée dans les Lamiaires Enico-
dini (cf. Lepesme et Breuning, Trans. IXe Congr. Int. Ent., Amster¬
dam (1951), 1952, p. 140, est tout à fait spéciale à la Nouvelle-
Calédonie, de même que la seconde espèce du genre, Toxotomimus
fasciolatus Fauv. ( Zygocera fasciolata Fauv.) que nous n’avons
d’ailleurs pas capturée.
Cyllene crinicornis Chevr. : Iles Cook : île Aitutaki (22-m-50).
Comme Cylindera flava F., cette espèce centraméricaine, mais déjà
citée des Hawai, n’avait pas été encore mentionnée de Polynésie.
Spintheria gratiosa Pasc. : Nouvelle-Calédonie : Mont Mou
(l-iv-50).
Lamiinae.
Coresthetopsis proxima Breun. : Nouvelle-Calédonie : Plum
(13-iv-50). Décrit de Iguambi et seulement connu de Nouvelle-
Calédonie.
Tricondyloides persimilis Breun. : Nouvelle-Calédonie : Ciu
(17-IH-50). Décrit du Mont Arago sur un exemplaire ; également
localisé à la Nouvelle-Calédonie.
Taeniotes insularis Frm. : Tahiti : Le Piray (24-m-50). Décrit de
Tahiti, mais en réalité d’origine américaine (Mexique, Arizona,
Basse-Californie) comme les autres espèces du genre.
Cypriola artensis Montr. (Dihammus artensis Montr.) : Nouvelle-
Calédonie : Nouméa (8-iv-50). N’était en réalité connu que des îles
adjacentes, île Loyauté et île des Pins.
Arrhenotoides Dubouzeti Montr. : Nouvelle-Calédonie : Mont Mou
(l-iv-50). N’était également mentionné que de l’île Lifou d’où il
fut décrit.
Blapsilon irroratum Pasc. : Nouvelle-Calédonie : Mont Mou
(l-iv-50).
Blapsilon austrocaledonicum Montr. : Nouvelle-Calédonie : Mont
Mou (l-iv-50).
Blapsilon Montrouzieri Thoms. : Nouvelle-Calédonie : Mont Mou
(l-iv-50). Il est regrettable que de ce genre Blapsilon, strictement
calédonien, nous n’ayons récolté aucune des quatre espèces « cri¬
tiques » décrites par Fauvel, dont les types n’ont pu être retrouvés.
Sormida maculicollis Thoms. : Fidji : île Viti-Levu : Nanduruloulou
(20-iv-50).
Enicodes Montrouzieri Montr. : Nouvelle-Calédonie : col d’Amieu,
400-600 m. (16-IH-50) ; Canala (17-19-iii-50) ; Nouméa (2-IV-50) ;
Plum (13-IV-50) ; Mont Mou (l-iv-50).
Enicodes Montrouzieri Montr. v. rufcueinoratus, nova.
Comme la forme typique, mais les fémurs rouges. Type de Nou-
velleCalédonie : Mont Mou (l-iv-50), dans la coll. Lepesme.
Enicodes Fichteli Schreih. : Nouvelle-Calédonie : Plum (13-IV-50).
Leptenicodes gracilis Fauv. : Nouvelle-Calédonie : col d’Amieu,
400-600 m. (16-iii-50) ; Nouméa (2-iv-50) ; Mont Mou (l-iv-50) ;
Plum (13-iv-50).
Mimenicodes Cohici, n. sp.
Long. : 11 mm. ; larg. : 2 mm. 3. — Proche de Thomsoni Fauv., mais
le troisième article antennaire un peu plus long que le quatrième, deux
fois plus long que le scape, le pronotum un peu plus long que large, l’angle
apical suturai des élytres plus accusé, leur lobe apical un peu plus court ;
la livrée différente : la ligne médiane ochracée du pronotum un peu plus
large, non dédoublée dans la moitié antérieure, les deux lignes inter¬
médiaires discales seulement faiblement ondulées ; le dessus du corps et
les fémurs sans reflets bronzés ; une bande longitudinale sur les sterna,
les tibias et le scape presque dépourvus de pubescence ; les parties laté¬
rales des sterna et des sternites abdominaux couvertes de pubescence
jaune paille, les quatre premiers de ces sternites ornés, chacun, en outre,
de deux petites taches latérales jaune pâle ; les articles antennaires VIII
et IX, ainsi que la moitié basilaire du dixième, jaune pâle à pubescence
jaune pâle.
Type de Nouvelle-Calédonie : Nouméa (2-IV-50), dans la coll.
Lepesme.
Lepturonota tristis Montr. v. albovittata Fauv. : Nouvelle-Calédonie :
Col d’Amieu, 400-600 m. (16-m-50) ; Canala (17-19-iii-50) ; Mont
Mou (l-iv-50).
Lepturonota tristis Montr. v. aenea Montr. : Nouvelle-Calédonie :
col d’Amieu, 400-600 m. (16-iii-50).
Lepturonota tristis Montr. v. ehalybaaa, nova.
Comme la variété aenea Montr., mais tout le corps bleu métallique.
Type et cotype de Nouvelle-Calédonie : Canala (17-19-iii-50) ;
Plum (l-iv-50), dans la coll. Lepesme.
Lepturonota inconspieua Montr. : Nouvelle-Calédonie : Canala
(17-19-IU-50), Plum (13-iv-50) ; Ciu (17-iii-50). Tous les Lepturonota
ne sont connus que de Nouvelle-Calédonie.
Nemaschema Lamberti Montr. : Nouvelle-Calédonie : col d’Amieu,
400-600 m. (16-III-50), Plum (13-IV-50). Genre également stricte¬
ment néocalédonien.
Nemaschema Mulsanti Perroud : Nouvelle-Calédonie : Mont Mou
(l-iv-50).
Lepturoschema Penardi Montr. : Nouvelle-Calédonie : col d’Amieu,
400-600 m. (16-III-50).
Lepturoschema Penardi Montr. v. Leseleuci Fauv. : Nouvelle-
Calédonie : col d’Amieu, 400-600 m. (16-iii-50). La variété, comme
la forme typique, n’est connue que de Nouvelle-Calédonie.
Pterolophia illicita Pasc. : Célebés : Menado (10-iii-50). Décrit
des îles Mysol, Aru, Goram et Batchian ; connu en outre de Ternate,
de Timor et de Bornéo.
— 304 —
Pterolophia lateripicta Frm. v. Mathisi, nova.
Diffère de la forme typique par les dessins des élytres : la tache
latérale est suivie de près par une tache triangulaire latérodiscale
brune ; l’une et l’autre sont assez largement bordées de pubescence
blanchâtre au côté interne.
Type : une Ç des îles Cook : île Aitutaki, dans la coll. Lepesme.
La forme typique, décrite des îles Tonga, est également connue
des Salomon, des Fidji, des Cook et de Tahiti.
Prosoplus signatus Fauv. : Nouvelle-Calédonie : Nouméa (2-IV-50) ;
col d’Amieu, 400-600 m. (16-iii-50) ; Plum (13-iv-50). Uniquement
connu de Nouvelle-Calédonie.
Euoopsis fuscofasciatus Dillon et Dillon : Fidji : île Viti-Levu :
Nanduruloulou (20-IV-50). Uniquement connu des Fidji.
Oopsis oblongipennis Frm. : îles Cook : île Aitutaki (22-m-50).
Décrit de Tahiti.
Hestimidius humeralis Br., 1939, Festschr. E. Strand, Y, p. 285
( Neoopsis quadrimaculatus Br., 1942, Fol. Zool. Flydrob., XI,
p. 154) : Fidji : île Viti-Levu : Nanduruloulou (21-iv-50). Seulement
connu des Fidji à ce jour.
Gemylus albosticticus Br., 1938, Festschr. E. Strand, V, p. 284 :
Fidji : île Viti-Levu : Nanduruloulou (20-IV-50).
Gemylus angustifrons Br., v. uniformis Br., 1938, Festschr.
E. Strand, V, p. 285: Fidji: île Viti-Levu : Nanduruloulou (20-IV-50).
Les deux espèces ne sont connues que des Fidji.
Stenellipsis litterata Fauv. : Nouvelle-Calédonie : col d’Amieu,
400-600 m. (16-iii-50) ; Canala (17-iii-50) ; Plum (13-iv-50).
Stenellipsis geophila Montr. v. laterifusca Br., 1940, Fol. Zool.
Hydrob., X, p. 116 (Stenellipsis laterifusca) ; 1951, Bull. Inst. B. Soc.
Nat. Belg., XXVII, 32, p. 14 : Nouvelle-Calédonie : Canala
(17-iii-50).
Steneellipsis modesta Montr. : Nouvelle-Calédonie : col d’Amieu,
400-600 m. (16-iii-dO) ; Canala (17-in-50).
Stenellipsis murina Fauv. : Nouvelle-Calédonie : Canala (17-m-50).
Était connu de Nouméa, de la forêt du Mont d’Or, de Tonghoué et
de Yahoué.
Stenellipsis Casteii, n. sp.
Long. : 2.5 mm. ; larg. : 1 mm. En ovale allongé. Antennes fines,
d’un tiers plus longues que le corps, le scape court et assez fort, le troisième
article aussi long que le quatrième, beaucoup plus long que le cinquième
ou que le scape. Lobes inférieurs des yeux aussi longs que les yeux.
Pronotum transverse, fortement arrondi sur les côtés, pourvu de deux
dépressions transversales, une prémédiane et une postmédiane. Élytres
allongés, étroitement arrondis au sommet, assez convexes, déprimés dans
la partie prémédiane, peu densément et très finement ponctués dans le
I
305
tiers basilaire, pourvus chacun d’une petite bosse discale postbasilaire.
Fémurs claviformes. Métasternum non raccourci.
Rougeâtre, couvert d’une pubescence soyeuse jaune paille, le front et
le disque du pronotum rembrunis. Élytres avec une grande tache trian¬
gulaire postseutellaire brune allant d’une épaule à l’autre et quelques
vagues taches allongées postmédianes. Palpes, antennes et pattes jaunes,
les articles antennaires rembrunis apicalement à partir du troisième.
Type de Nouvelle-Calédonie : Ciu (17-IH-50), dans la coll. Lepesme.
Le genre Stenellipsis, strictement néocalédonien, comprend main¬
tenant 17 espèces que l’on pourra séparer, à l’aide du tableau sui¬
vant :
Tableau des Stenellipsis.
1. Élytres échancrés au sommet . ochraceotincta Fauvel.
— Élytres non échancrés au sommet . . 2.
2. Chaque élytre muni d’une épine apicale suturale minime .
spinipennis Breuning.
— Élytres sans cette épine . 3.
3. Élytres imponctués . 4.
— Élytres distinctement ponctués, tout au moins dans le quart basi¬
laire . ■...., . . 14.
4. Pronotum et élytres revêtus de pubescence argentée, à l’exception
d’une bande longitudinale sur le pronotum et d’une étroite bande
transversale prémédiane sur les élytres...... crucijera Fauvel.
— Ornementation du dessus différente . 5.
5. Élytres parsemés de taches circulaires brunes ou brun rougeâtre 6.
— Élytres sans taches semblables . . . . 7.
6. Lobes inférieurs des yeux deux fois et demi plus longs que les joues. . .
calédonien Fauvel.
- — Lobes inférieurs des yeux un peu moins longs que les joues .
maculaia Montrouzier.
7. Troisième article des antennes plus long que le quatrième .... 8.
— Troisième article des antennes non plus long que le quatrième. . . 11.
8. Chaque élytre pourvu d’une petite bosse discale postbasilai're ... 9.
— Élytres sans cette bosse . 10.
9. Chaque élytre orné d’une bande médiane transversale brun foncé . . .
bipustulata Montrouzier.
— Élytres sans cette bande . murina Fauvel.
10. Élytres non rembrunis latéralement . geophila Montrouzier.
— La partie latérale de l’élytre est rembrunie ... geophila Montrouzier
v. lalerifusca Breuning.
11. Troisième article des antennes moins long que le quatrième .
albosignata Breuning.
- — Troisième article des antennes aussi long que le quatrième. . . . 12.
12. Taille très petite, n’atteignant pas 3 mm. de longueur. . . . sericans
Breuning.
- — Taille plus grande, dépassant 4 mm. de longueur . 13.
— 306 —
13. Pronotum avec une large bande médiane brune. . lunigera Fauvel.
— Pronotum sans cette bande . Strandi Breuning.
14. Élytres ornés de dessins assez nets . 15-
— Élytres sans ou presque sans dessins . . . 17.
15. Scape granulé au sommet . 16.
— Scape non granulé au sommet . Casteli, n. sp.
16. Les taches élytrales sont nettes . litterata Fauvel.
— Les taches élytrales sont assez vagues .... litterata F auvel, m. jagua-
rita Breuning.
17. Troisième article des antennes moins long que le quatrième....
flavolineata Breuning.
— Troisième article des antennes non plus long que le quatrième. 18.
18. Troisième article des antennes plus long que le quatrième .
persimilis Breuning.
— Troisième article des antennes aussi long que le quatrième .
unicolor Breuning.
Sciadella variabilis Auriv. : Samoa : île Upolu : Faleolo (22-IV-50).
Laboratoire d' Entomologie du Muséum.
— 307 —
Une petite collection d’Annélides Polychètes
DES ILES KERGUÉLEN
Par Pierre Fauvel.
Cette petite collection, recueillie par M. Angot, en 1952, à Ker¬
guelen, principalement au Port-aux-Français, au Port- Jeanne-d’ Arc
et à la Baie-Norvégienne, ne comprend qu’une vingtaine d’espèces,
mais fort bien conservées.
M. Aubert de la Rüe m’ayant adressé quelques espèces récoltées
par lui, en 1952, au Port-aux-Français, dans les Macrocystis pirifera
échoués à la côte, je les ai mentionnées avec les précédentes.
Aucune de ces espèces n’est nouvelle pour l’Antarctique.
Hermadion magalhaensi Kinberg.
Port-aux-Français : A. 21, sur les roches, A. 24, flaques, A. 27, cailloux,
A. 38, rochers. — Port-Jeanne-d’Arc : A. 4, A. 5, galets et sable. — Baie-
Norvégienne : A. 44, A. 46, sable et cailloux.
La plupart de ces Hermadion ont la trompe dévaginée et ont encore
conservé, en partie, leurs élytres.
M. Aubert de la Rüe en a récolté, au Port-aux-Français, dans
les Macrocystis pirifera, rejetés à la côte, une quinzaine de spécimens
de forte taille, mesurant jusqu’à 60 à 70 mm., sur 20 à 25 mm. de
diamètre.
Un fragment d ’Harmothoë qui les accompagnait n’est malheureu¬
sement pas déterminable.
Syllis brachycola Ehlers.
Port-aux-Français : A. 13, revêtement des roches. — Ile Péchenart :
A. 30, dans les Algues.
Deux spécimens.
Grubea rhopalophora Ehlers.
Port-Jeanne-d’Arc : A. 48, dans une macération d’ Algues.
Une très petite femelle portant ses œufs.
Exogone anomalochaeta Benham.
Port-Jeanne-d’Arc : A. 48, dans une macération d’Algues.
Un petit individu. J’ai déjà signalé cette curieuse espèce à Ker-
guélen parmi celles recueillies par M. Paulian dans la Baie-du-
Morbihan.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 308 —
Nereis kerguelensis McIntosh.
Baie-Norvégienne : A. 41 et A. 42, vase et cailloux.
Le spécimen A. 41 porte un petit denticule au groupe Y, ce qui
est assez exceptionnel. Les deux petits de A. 42 ont une trompe
normale avec V = 0 et VI = I -|- I très petits.
Platynereis magalhaensis Kinberg.
Port-Jeanne-d’Arc : A. 2, A. 48, galets et Algues. — Port-aux-Fran-
çais : A. 8, A. 25, A. 32, A. 45, Cailloux, dragages, Algues. — Ile Péche-
nart : A. 30, Algues.
Cette espèce, si répandue dans tout l’Antarctique, est représentée
par un grand nombre de spécimens de toutes tailles. Ceux de l’île
Péchenart sont des jeunes de 4 à 5 mm., avec 18-20 sétigères, et
6 mm. et 28 sétigères, portant des serpes dorsales homogomphes
à 4-6 des segments postérieurs. Un de 14 mm. et 32 sétigères n’en
a plus. On sait que ces soies spéciales font défaut chez les adultes
tandis qu’elles persistent chez PL Dumerilii Aud.-Edw. C’est à
peu près le seul caractère qui distingue ces deux espèces.
M. Aubert de i.a Rüe en a aussi recueilli un gros spécimen, au
Port-aux-Français, dans les Macrocystis rejetés à la côte.
Nephthys macroura Schmarda.
Port-aux-Français : A. 7 et A. 8, sous les cailloux dans le sable.
Deux grandes entières, à trompe dévaginée et trois petites.
Scolelepis cornigera Ehlers.
Port-aux-Français : A. 16, dans le sable.
Le prostomium de l’unique spécimen étant en mauvais état
l’identification reste douteuse. Il était accompagné de deux débris
de Spionidiens indéterminables.
Cirratulus cirratus (O. F. Müller).
Port-aux-Français : A. 12, A. 13, A. 22, dans une flaque et dans les
revêtements tapissant les roches. - — Baie-Norvégienne : A. 39, vase avec
cailloux enfoncés.
Le spécimen A. 13 est de très petite taille.
Arenicola assimilis Ehlers, var. afpnis Ashworth.
Port-Jeanne-d’Arc : A. 1, sable. - — Port-aux-Français : A. 9, A. 15,
A. 36, sable. - — Baie-Norvégienne : A. 42, vase avec cailloux enfouis.
Quatre de ces Arénicole du Port-aux-Français sont de grande
taille. Celui de Port-Jeanne-d’Arc et celui de la Baie-Norvégienne
sont plus petits. Tous ont 7 sétigères antérieurs abranches et
— 309 —
12 branchifères, donc 19 sétigères au total et appartiennent bien
à la variété affinis.
Thelepus setosus Quatrefages.
Port-aux-Français : A. 10, A. 19, A. 23, A. 24, dans le sable, sous les
cailloux, dans les flaques, A. 26, drague. — Port-Jeanne-d’Arc : A. 3,
galets et sable. — Baie-Norvégienne : A. 43, vase avec cailloux.
M. Aubert de la Rira: : Port-aux-Français, dans les crampons de
Macrocystis rejetés à la côte.
Cette espèce cosmopolite, si commune dans l’Antarctique, est
représentée par un grand nombre d’individus de toutes les tailles.
M. Aubert de la Rüe en a recueilli près d’une trentaine.
Leprea streptochaeta Ehlers.
Port-aux-Français : A. 14, dans une flaque.
Deux individus dont une femelle bourrée d’œufs et A. 24, dans
une flaque, deux spécimens enroulés en spirale comme YAmphitrite
gracilis de nos côtes qui présente une certaine analogie mais qui a
des soies différentes.
Potamilla antarctica (Kinberg).
Port-aux-Français : A. 6 et A. 17, sous les surplomb^ de roches. — 1
Pointe Denis : A. 38, sous les surplombs de roches. — Port-aux-Français,
M. Aubert de la Rüe, dans les Macrocystis rejetés à la côte.
Plusieurs échantillons sont formés de nombreux tubes cornés de
25 à 30 mm., larges de 2 à 3 mm., dressés, serrés les uns contre les
autres et noyés dans une masse spongieuse.
Oridia limbata Ehlers.
Port-aux-Français : A. 13, sur le revêtement des rochers.
Cette très petite Oridia possède des otocystes à gros otolithe.
Spirorbis ( Paralaeospira ) aggregatus Caullery et Mesnil.
Port-aux-Français : A. 47, sur les cailloux et les coquilles de Moules.
Ces petits Spirorbes entassés les uns sur les autres en masses
compactes de plusieurs centimètres cubes méritent bien leur nom
spécifique. /
Spirorbis (Paralaeospira) Claparedei Caul. et Mes.
Port-aux-Français : A. 11, sur les Moules, A. 33, sur les frondes de
Macrocystis.
L’aspect du tube rappelle tout à fait celui du Sp. borealis de nos
côtes, mais l’animal en diffère par la présence de 4 sétigères thora¬
ciques chez l’adulte. Les jeunes, cependant, n’en ont que trois.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
20
— 310 —
Spirorbis ( Paralaeospira) patagonicus Caullery et Mesnil.
Pointe Molloy : A. 34, sur les cailloux.
Plusieurs tubes relativement gros, détachés de leur support. Un
opercule renferme des œufs.
Spirorbis (Paralaeospira) Lebruni Caullery et Mesnil.
Port-aux-Français : A. 27, dragage.
Des gros tubes vides et d’autres plus petits contenant des Spirorbes
à 4 sétigères thoraciques. Faute de l’animal, on ne peut décider si
les gros tubes appartiennent au Spi. Lebruni ou au Spi. patagonicus.
(?) Spirorbis ( Romanchella ) Perrieri Caullery et Mesnil.
Port-aux-Français : A. 31, dans des crampons de Macrocystis.
Un seul gros tube sénestre, ridé, malheureusement vide, semble
avoir appartenu à un Spi. Perrieri (?).
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 311 —
Sur quelques Alcyoniidés de Tahiti et des Iles Fidji.
Par Andrée Tixier-Durivault.
La Collection du Muséum, riche en Alcyoniidés, renferme un grand
nombre d’exemplaires des différentes espèces des genres Lobularia
et Sinularia. Le premier de ces genres comprend 44 espèces toutes
représentées actuellement au Muséum par suite de la récolte effec¬
tuée par G. Ranson à Tahiti et aux Iles Fidji (Suva). Les divers
échantillons provenant de ces localités appartiennent aux espèces
suivantes 1 : Lobularia globuliferoides Thomson et Dean, L. tuber¬
culoïdes Tixier-Durivault, L. australis Macfadyen, Sinularia gyrôsa
(Klunzinger), S. polydactyla (Ehrenberg), S. robusta Macfadyen,
S. rigida (Dana) et S. macropodia Hickson et Hiles.
1. Lobularia globuliferoides Thomson et Dean.
1948 Lob. globuliferoides, A. Tixier-Durivault, Mem. Mus. Nat. Hist.
Nat., n. s., t. XXIII, fasc. 1, p. 88.
Diagnose : Colonie encroûtante à lobes courts, arrondis, larges, serrés
les uns contre les autres.
Spiculés de taille moyenne (0,08 à 0,10 mm. de long). Double-sphères
du cœnenchyme à têtes recouvertes de proéminences émoussées, grands
haltères corticaux lisses avec un rétrécissement distinct et de petits
sclérites à col très haut.
Polypes sur les lobes, grands, dans des alvéoles.
Coloration de la colonie : jaune grisâtre.
Description : Deux exemplaires conservés à sec.
a) colonie : Les deux colonies sont des formes encroûtantes, irré¬
gulières.
La portion basilaire du plus grand exemplaire mesure 75 mm. de
long et 30 mm. de large alors que son capitule atteint 92 mm. de
large et 27 mm. de haut. Le pied, mince, aplati, supporte un capitule
à lobes arrondis, courts, serrés les uns contre les autres, à structure
fréquemment réticulée car les alvéoles polypaires sont nettement
indiqués sur certains lobes.
Le second spécimen a 65 mm. de long et 43 mm. de large.
La structure des deux colonies est charnue et leur surface douce
au toucher.
1. Leurs synonymies complètes se trouvent dans les travaux cités.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
312
b) spiculés : les éléments squelettiques de la base du cœnenchyme
sont des haltères à têtes volumineuses hérissées de protubérances
émoussées. Les plus nombreux, atteignent 0,10 mm. de longueur
totale et 0.06 mm. de largeur maximum de sphères, présentent un
étranglement distinct et droit. Quelques spiculés, mesurant encore
0,09 mm. de long et 0,05 mm. de large apparaissent sous forme de
deux sphères accolées recouvertes d’abondants tubercules, par suite
de l’extrême réduction de leur col. La zone corticale basilaire ren¬
ferme de jeunes sclérites, à long étrangement et verrues arrondies,
ne dépassant pas 0,05 à 0,085 mm. de hauteur totale.
La majorité des spiculés du cœnenchyme capitulaire sont peu
différents de ceux de la base de la colonie. Ce sont des haltères à col
distinct droit, ayant 0,06 mm. de largeur maximum et 0,10 mm. de
longueur totale.. Les sclérites du cortex capitulaire sont de grandes
double-sphères lisses présentant un long étranglement et deux
masses terminales volumineuses atteignant 0,08 mm. de longueur
totale et 0,04 mm. de largeur de têtes. Enfin quelques spiculés lisses
ont un rétrécissement étroit et ne mesurent que 0,04 mm. de longueur
totale et 0,01 mm. dans leur plus grande largeur.
c) polypes : Les zoïdes, grands, disposés en lignes régulières au
fond de petits alvéoles répartis sur tous les lobes ont 0,3 mm. du
diamètre d’ouverture et sont distants de 0,2 mm. les uns des autres.
d) coloration : Les colonies, conservées à sec ont une teinte blanc
grisâtre.
Distribution : Sawan (Ile de Siau, Mer des Célèbes), I. Fidji (Suva,
Mr Ranson, 1952).
2. Lobularia tuberculoides Tixier-Durivault.
1948 Lob. tuberculoides, A. Tixier-Durivault. Mem. Mus. Nat. Hisl.
Nat., n. s., t. XXIII, fasc. 1, p. 230..
Diagnose : Colonie encroûtante à pied trois à quatre fois moins élevé
que le capitule. Surface lobulaire composée de lobes arrondis, à sommet
aplati, parfois divisés en deux ou trois lobules, séparés par des sillons plus
ou moins profonds.
Spiculés de grande taille (0,10 à 0,11 mm. de long). Double-sphères de la
base du cœenchyme à tubercules irréguliers plus ou moins serrés les uns
contre les autres. Haltères de la portion lobulaire plus petits, mêlés à des
sclérites peu verruqueux. Spiculés corticaux allongés.
Polypes sur tout le capitule, petits, assez éloignés les uns des autres.
Coloration de la colonie à sec : gris jaunâtre.
Description : Deux exemplaires conservés dans l’alcool.
a) Colonie : Le premier spécimen est une forme encroûtante qui
mesure 80 mm. de longueur totale et 65 mm. de largeur. Son pied,
bas et stérile, supporte un capitule composé de petits lobes arrondis,
v
313 —
courts, fortement pressés les uns contre les autres, parfois subdivisés
superficiellement.
Le second exemplaire, plus petit, ne dépasse pas 43 mm. de long
et 37 mm. de large.
La consistance des deux colonies est dure.
b) spiculés : Les éléments squelettiques de la base du coœnenchyme
chyme, du cortex et de la totalité du capitule sont tout à fait sem¬
blables à ceux du type de l’espèce.
c) polypes : Les zoïdes, de 0,2 à 0,5 mm. de diamètre d’ouverture
à l’état rétracté, sont petits et uniformément répartis sur toute la
surface du capitule. Distants de 0,9 mm. les uns des autres à la base
des lobes ils sont éloignés de 0,3 mm. au sommet.
d) coloration : Les colonies, conservées dans l’alcool, ont une
teinte jaune grisâtre.
Distribution : Iles Fidji (Mr. Filhol, 1876), Iles Fidji (Mr Ranson,
1952, Suva).
3. Lobulia australis (Macfadyen).
1948 Lob. australis, A. Tixier-Durivault. Mem. Mus. Nat. Hist. Nat.,
n. s., t. XXIII, fasc. 1, p. 249.
Diagnose : Colonie encroûtante, ferme, dure. Pied large et capitule
formé de petits lobes simples ou divisés en lobules digités.
Spiculés de très grande taille (0,14 à 0,3 mm. de long). Dans la base du
cœnenchyme, double-sphères à col large plus ou moins élevé et à têtes
volumineuses abondamment hérissées de gros tubercules denticulés. Dans
le capitule haltères de formes analogues. Nombreux spiculés jeunes plus
simples.
Polypes, petits, nombreux, sur tout le capitule. Tentacules courts
dépourvus de spiculés.
Coloration de la colonie : gris verdâtre ou jaunâtre.
Description : Quatre exemplaires conservés à sec.
a) colonie : Les quatre colonies sont des formes encroûtantes, mais
non entières.
Le pied de chaque spécimen est bas, large, stérile, mince, légère¬
ment rugueux au toucher. Le capitule est formé de lobes clair¬
semés, allongés, simples, arrondis à leur extrémité, rarement divisés
en lobules secondaires, à structure réticulée.
Les diverses colonies ont respectivement 76 mm., 80 mm., 75 mm.
et 55 mm. de longueur totale et 56 mm., 45 mm., 60 mm. et 53 mm.
de largeur basale.
b) spiculés : Les éléments squelettiques de la base du cœnen¬
chyme colonial sont de formes diverses. Très nombreux sont les
spiculés massifs, très volumineux, dépourvus d’étranglement ;
mesurant 0,3 mm. de long et 0,22 mm. de diamètre ils présentent
— 314
deux grosses sphères terminales dyssymétriques ornées d’abondantes
verrues irrégulières. De grands haltères atteignant 0,25 mm. de
longueur totale ont un col plus ou moins élevé et deux masses termi¬
nales recouvertes de grosses protubérances composées. La zone cor¬
ticale basilaire renferme de petites double-sphères de 0,17 mm. de
long et présentant un rétrécissement allongé et des tubercules denti-
culés.
Les spiculés du capitule sont comparables à ceux du pied de la
colonie. Les haltères de 0,3 mm. et 0,25 mm. de longueur sont moins
nombreux et fréquemment accompagnés de grands double-sphères
de 0,2 mm. de long à col élevé et à têtes étirées ornées de quelques
volumineuses protubérances composées. La zone corticale lobulaire
renferme un grand nombre de jeunes sclérites semblables à ceux
du cortex basilaire.
c) polypes : Les zoïdes, de 0,75 mm. de diamètre d’ouverture à
l’état rétracté, sont petits, nombreux, serrés les uns contre les autres.
d) coloration : Les colonies, conservées à sec, sont gris jaunâtre.
Distribution : 1. Maer (Australie), 1. Fidji (Suva, Mr Ranson,
1952).
4. Sinularia gyrosa (Klunzinger).
1951 Sin. gyrosa, A. Tixier-Durivault. Mem. Inst. Roy. Sci. Nat. Bel¬
gique, s. 2, fasc. 40, p. 17.
Diagnose : Colonie encroûtante, à pied stérile, épais, plissé et à gros
lobes indépendants dressés en muraille.
Spiculés : 1° dans la base du ccenenchyme : a) à l’intérieur : sclérites
trapus (0,5 à 1 mm. de long) présentant une constriction médiane trans-
vèrse et des tubercules crénelés, inégaux et nombreux ; b) dans la zone
corticale : quelques éléments irréguliers et petites massues (0,12 mm de
long) montrant une tête branchue ornée d’une verrue centrale et un large
manche court.
2° dans le capitule : aiguilles massives (2,5 mm. de long), garnies de
petites protubérances clairsemées ; massues corticales tantôt courtes, à
tête branchue (0,1 mm. de long), tantôt longues, tuberculées (0,15 mm. de
long).
Polypes : très petits et assez nombreux sur les lobes.
Coloration : de la colonie dans l’alcool : blanc jaunâtre.
Description : Une portion de colonie conservée dans l’alcool.
a) colonie : Le fragment mesure 70 mm. et 50 mm. de large' et
60 mm. de haut. Son pied, stérile, épais, dru et rugueux supporte
de gros lobes dressés, séparés les uns des autres par de profonds
sillons et fréquemment subdivisés à leur extrémité.
b) spiculés : Les éléments squelettiques sont parfaitement sem¬
blables à ceux du type de l’espèce.
c) polypes : Les zoïdes, uniformément répartis sur la totalité des
— 315 —
lobes, ne dépassent pas, à l’état rétracté 0,3 mm. de diamètre d’ou¬
verture et sont distants de 0,5 à 0,8 mm. les uns des autres. Aucun
siphonozoïde ne peut être observé dans ce spécimen.
d) coloration : Dans l’alcool l’exemplaire a une teinte blanc
jaunâtre.
Distribution : Mer Rouge, Palawan, Tahiti (Mr Ranson, 1952).
5. Sinularia polydactyla (Ehrenberg).
1951 Sin. polydactyla, A. Tixier-Durivault. Mem. Inst. Roy. Sci. Nat.
Belgique, s. 2, fac. 40, p. 50.
Diagnose : Colonie encroûtante, à pied stérile plus ou moins long et à
capitule formé de larges lobes aplatis, serrés les uns contre les autres,
subdivisés en lobules courts ou allongés.
Spiculés : 1° dans la base du cœnenchyme : a) à l’intérieur : aiguilles
tuberculées (2 à 3 mm. de long) présentant une constriction médiane
transverse et ornées de protubérances crénelées ou à peine bosselées ;
nombreux sclérites fusiformes épineux ; b) dans la zone corticale : bâton¬
nets tuberculés, éléments calcaires irréguliers, massues (0,13 mm. de long)
à tête branchue, triramée, munie d’une verrue centrale et à manche
épineux arrondi.
2° dans le capitule : aiguilles tuberculées un peu plus petites que celles
du pied ; massues corticales à tête triramée (0,15 mm. de long).
Polypes : petits, assez espacés sur les lobules.
Coloration : de la colonie à sec : brun jaunâtre.
Description : Quatre échantillons de même habitus conservés à
sec.
a) colonie : Les colonies, encroûtantes, présentent un pied plus
ou moins élevé et un capitule composé de nombreux lobes divisés en
petits lobules étalés ou serrés les uns contre les autres. Le plus petit
de ces exemplaires mesure 35 mm. de base et 50 mm. de hauteur
totale ; le second spécimen a 80 mm. de diamètre capitulaire et
20 mm. de haut, le troisième et le quatrième, fixés sur des branches
de Coraux, atteignent respectivement 80 mm. et 90 mm. de largeur
de disque et 62 mm. et 63 mm. de hauteur totale.
La consistance des quatre échantillons est dure, leur surface étant
douce au toucher.
b) spiculés : Les éléments squelettiques de la totalité des colonies
sont entièrement semblables à ceux du type de l’espèce.
c) polypes : Les zoïdes, petits monomorphes, n’atteignent que
0,3 à 0,5 mm. de diamètre d’ouverture à l’état rétracté ; ils sont
distants de 1 à 1,5 mm. les uns des autres à la surface des lobes.
d) coloration : Les exemplaires, conservés à sec, ont une teinte
brun jaunâtre.
Distribution : Mer Rouge, Zanzibar, I. Baui, Luzipera, Neuhan-
nover, Nouvelle-Guinée allemande et britannique, Luzon, Jaluit,
— 316 —
Spiculés de Sinularia robusta Macfadyen.
a, b, c : spiculés du cœenchyme basilaire (X 37 X 1/2) ; d, e, f, g, h, i : spiculés de
cœnenchyme basilaire (X 210 X 1/2) ; k, l, m : spiculcs du cœnenchyme capitulaire
(X 37 X 1/2) ; n : portion de spiculé lobulaire (X 210 X 1/2) ; o : verrue d’une spi¬
culé lobulaire (X 1.000 X 1/2) ; /, m, p,q,r,s, t : spiculés lobulaires (X 210 X 1/2).
Ternate, I. Maldives, China Strait, golfe de Manaar, Tamatave,
Mergui, golfe de Cutch, Palawan, Singapour, Tahiti, Atine, Fidji
(Suva, Mr Ranson, 1952), Klein-Kei, Grande Barrière, Java, Lom-
— 317 —
bok, Paternoster, Sumba, Savu, baie de Kwandang, Obi Malor,
Waigen, Sula Besi, Amboine, Tuai, Rotti, baie de Saleh.
6. Sinularia robusta Macfadyen.
1951 Sin. robusta, A. Tixier-Durivault. Mem. Inst. Roy. Sci. Nat.
Belgique, s. 2, fasc. 40, p. 73.
Diagnose : Colonie à pied épais, surmonté de gros lobes aplatis parfois
divisés en lobules digités ou pointus.
Spiculés : 1° dans l’intérieur du eœnenchyme : grandes aiguilles tuber-
culées (4,5 mm. de long) ; aiguilles plus petites à protubérances simples.
2° dans la zone corticale : petites massues à tête tuberculée dépourvue
de verrue centrale, à grand nombre de proéminences serrées ; quelques
massues à branches peu nombreuses (0,07 à 0,2 mm. de long).
Polypes : petits, sur tout le capitule.
Coloration : de la colonie : crème, brun.
Description : Un bel échantillon conservé à sec.
a) colonie : L’exemplaire est une colonie encroûtante, basse, à
pied épais surmonté d’un capitule composé de gros lobes dressés ou
légèrement couchés, parfois divisés à leur extrémité en lobules
digités et arrondis. Le spécimen mesure 220 mm. et 130 mm. de
diamètre basal et 25 mm. de hauteur maximum.
La consistance de la colonie est dure et rugueuse.
b) spiculés : Les éléments squelettiques du eœnenchyme basal
sont des aiguilles tuberculées massives, abondantes, droites ou
légèrement courbes, à extrémités arrondies ayant 2,5 mm. à 4 mm.
de long et 0,7 à 0,9 mm. de large (fig. a, b, c). Ces aiguilles sont recou¬
vertes de nombreuses protubérances denticulées. Des aiguilles de
taille moindre (1 mm. de long) (fig. d) offrent la même disposition
de verrues. Quelques spiculés (fig. e) n’ont que de rares proéminences
épineuses. Les sclérites corticaux basilaires sont de petits bâtonnets
de 0,15 à 0,2 mm. de long (fig. f, g), clairs, à verrues pointues éparses
et quelques petites massues de 0,1 à 0,15 mm. de long (fig. h, i) à
manche court et large et à tête foliacée.
Les sclérites du eœnenchyme capitulaire sont légèrement plus
petits que ceux du pied (fig. k, 1, m) et ne dépassent pas 2,6 mm. de
long et 0,8 mm. de large. Ce sont des aiguilles à tubercules espacés
(fig. n), composés (fig. o). Quelques éléments squelettiques plus
petits, accompagnés de bâtonnets (fig. m, p), ressemblent beaucoup
à ceux de la base du eœnenchyme. La zone corticale lobulaire rend-
ferme d’abondants bâtonnets clairs légèrement épineux (fig. j) ou
verruqueux (fig. t) et de très nombreuses massues de formes diverses :
les unes, à manche court (0,14 mm. de long) (fig. r), ont une tête
foliacée portant une verrue centrale, les autres, à manche long
(0,16 mm. de long), ont une tête tuberculée (fig. q, s).
c) polypes : Les zoïdes, monomorphes, abondants sur le capitule
318
•ont 0,3 mm. à 0,5 mm. de diamètre à l’état contracté et sont éloignés
de 0,5 mm. les uns des autres sur les lobes et de 2 mm. sur la surface
supérieure du pied.
d) coloration : la colonie, conservée à sec, a une teinte jaune bru¬
nâtre.
Distribution : Lizard, Outer Moat, Yonge Reef, Reef, A. I. Low,
Tahiti (Mr Ranson, 1952).
7. Sinularia rigida (Dana).
1951 Sin. rigida, A. Tixier-Durivault. Mem. Inst. Roy. Sci. Nat.
Belgique, s. 2, fasc. 40, p. 74.
Diagnose : Colonie : encroûtante, à pied dressé, inégal, large, plissé, sur¬
monté d’un capitule formé de lobes groupés, serrés, subdivisés en petits
lobules digités.
Spiculés : 1° dans la base du cœnenchyme : a) à l’intérieur : aiguilles
tuberculées (1,3 à 6 mm. de long) droites ou courbes, à extrémités souvent
fourchues et ornées de protubérances bosselées plus ou moins serrées ;
b) dans la zone corticale : baguettes épineuses et massues (0,13 mm. de
long) à tête tuberculée ornée d’une verrue centrale et à court manche
pointu.
2° dans le capitule : spiculés différents : petites aiguilles (1 à 2,4 mm. de
long) à protubérances bosselées ou à verrues coniques ; massues corticales
à tête moins large que celles du pied.
Polypes : gros, sur le capitule et la surface supérieure du pied.
Coloration : de la colonie à sec : gris jaunâtre.
Description : Six exemplaires conservés à sec.
Les spécimens, de tailles variables, sont des colonies encroûtantes,
larges, à pied bas, plissé transversalement et à capitule formé de
lobes allongés serrés, fréquemment subdivisés en lobules arrondis
ou digités. Les plus gros exemplaires ont : le premier 125 mm. et
75 mm. de diamètre, le second 125 mm. et 70 mm., le troisième
120 mm. de large et 85 mm. de haut, le quatrième 124 mm. de
diamètre et 120 mm. de hauteur, le cinquième 45 mm. de large et
76 mm. de haut et le sixième, fragmentaire, 42 mm. et 65 mm. de dia¬
mètre.
La consistance des colonies est rigide.
b) spiculés : Les éléments squelettiques de toutes les colonies
sont tout-à-fait semblables à ceux du type de l’espèce.
c) polypes : Les zoïdes monomorphes, sont gros et atteignent à
l’état rétracté 0,5 à 1 mm. de diamère d’ouverture ; éloignés de
1 à 2 mm. à la surface supérieure des lobes ils sont distants de
2 à 4 mm. à leur base.
d) coloration : Les divers spécimens, conservés à sec, ont une
teinte gris jaunâtre ou jaune brunâtre.
— 319 —
Distribution : Jaluit, Mathuata, Venua Lebu, Mer Rouge, Iles
Fidji, Suva (Iles Fidji, Ranson 1952).
8. Sinularia macropodia (Hickson et Hiles).
1951 Sin. macropodia, A Tixier-Durivault. Mem. Inst. Roy. Sci. Nat.
Belgique, s. 2, fasc. 40, p. 92.
Diagnose : Colonie : encroûtante, à pied dressé, plissé, stérile surmonté
d’un capitule formé de lobules courts et arrondis.
Spiculés : 1° dans la base du cœnenchyme : a ) à l’intérieur : aiguilles
tuberculées (2 à 3 mm. de long), souvent fourchues, à petites protubé¬
rances peu serrées ; aiguilles épineuses ; b) dans la zone corticale : bâton¬
nets épineux, sclérites irréguliers et massues (0,08 à 0,16 mm. de long)
à tête branchue pourvue d’une verrue centrale.
2° dans le capitule : aiguilles minces (2 mm. de long) ; massues corti¬
cales courtes et longues (0,1 à 0,3 mm. de long).
Polypes : petits, inégalement répartis sur le capitule.
Coloration : de la colonie, dans l’alcool : blanc grisâtre.
Description : Quatre échantillons conservés à sec.
a) colonie : Les exemplaires sont des colonies à pied dressé, stérile,
d’inégale hauteur, surmonté d’un capitule constitué de gros lobes
subdivisés en petits lobules courts, arrondis, digités ou plus moins
aplatis.
Les diverses colonies mesurent l’une 95 mm. de large et 40 mm. de
haut, la seconde 115 mm. et 35 mm., la troisième 105 mm. et 85 mm.
et la quatrième 95 mm. et 45 mm.
La consistance des colonies est dure.
b) spiculés : Les éléments squelettiques des diverses colonies sont
semblables à ceux du type de l’espèce.
c) polypes : Les zoïdes, monomorphes, mesurent 0,2 à 0,3 mm. de
diamètre d’ouverture à l’état rétracté et sont distants de 1 à 2 mm.
les uns des autres sur les lobes et lès lobules.
d) coloration : Les exemplaires conservés à sec ont une coloration
blanc jaunâtre.
Distribution : Blanche Bay, Nouvelle-Bretagne, Iles Fidji (Suva,
Mr Ranson, 1952).
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 320 —
Description de Plakortis nigra nov. sp.
ET REMARQUES SUR LES PLAKINIDAE (DÉMOSPON GES) 1
Par Claude Levi.
La découverte, en mer Rouge, pendant la croisière de la « Calypso »r
de nombreux échantillons d’une éponge massive, noire bleutée à
spiculation apparentée à celle du genre Plakortis m’incite à rouvrir
la discussion au sujet du genre lui-même et de la famille des Plaki-
nidae Schulze. On sait en effet que Topsent a longuement discuté,
en 1937, de la validité de deux nouveaux genres d’homosclérophores :
Roosa et Plakoosa, créés par De Laubenfels pour des éponges
récoltées dans les eaux de Porto-Rico et des Tortugas. Ces deux
nouveaux genres sont tout simplement, pour Topsent, les syno¬
nymes de Plakortis Schulze et Plakina Schulze.
C’est d’ailleurs à cet avis que s’est finalement rallié De Lauben¬
fels lui-même en rapportant la présence de Plakortis simplex aux
Bermudes, puis de Plakortis simplex et Plakina monolopha aux
Hawaï.
Presque toutes les Plakortis observées par ces deux auteurs ont
une spiculation à peu de choses près identique au type de Schulze,
c’est-à-dire qu’elles possèdent un mélange en proportions variables
de microxes et de microtriodes ; ceux-ci, en général les moins
abondants, peuvent faire défaut et les microxes droits ou contournés
sont le plus souvent c ntrotylotes, quelquefois polytylotes ; ils
abondent dans le mésenchyme entre les corbeilles vibratiles.
J’ai pu observer un échantillon de Plakortis simplex qui provient
de Dakar (Sénégal), dont l’aspect concorde avec la description du
type méditerranéen et dont les spiculés quoique de taille nettement
réduite se montrent non moins conformes à ceux du type. On pour¬
rait admettre le cosmopolitisme de cette espèce et toute la question
paraîtrait réglée si l’éponge noire de mer Rouge ne possédait à nou¬
veau une spiculation analogue à celle de tous les précédents échan¬
tillons ; nous sommes une fois de plus placés devant l’insuffisance
de la classification classique, car il est absolument évident au premier
coup d’œil qu’il ne s’agit pas de la Plakortis lusitanienne et l’examen
des échantillons me convainc d’en faire une nouvelle espèce, dont
nous discuterons plus loin les caractères.
1. La bibliographie relative à ce travail sera insérée dans une publication ultérieure..
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 321 —
Plakortis nigra nov. sp.
Localité : Ile Abulat (Djebel Lith) Mer Rouge 19°57 N. (« Calypso »,
janvier 1952) sur madrépore, par 50 cm. de fond sur le versant W.
de l’ilôt du grand Orfèvre (côté lagon). L’éponge, fixée sur la face
inférieure de madrépores morts, est massive, lobée ou piriforme.
Le plus grand échantillon récolté mesure 3x2x2 cm. et sa con¬
sistance est relativement ferme et charnue. Un oscule apical assez
large mesure 3x2 mm. Les pores sont très nombreux et la surface
de l’éponge regardée à fort grossissement paraît être un treillis
extrêmement fin. Elle est apparemment lisse, mais très finement
granuleuse. Les canaux exhalants qui aboutissent à l’oscule sont
tangentiels et leur paroi est lisse.
En coupe, l’éponge nous montre un réseau aquifère très développé
avec quelques gros troncs exhalants obliques et une quantité de
petites cavités subdermales inhalantes. La spiculation est assez riche
et essentiellement composée de microxes qui sont répartis dans
toute l’éponge au milieu des tractus mésenchymateux.
Spiculés. — Microxes diactines extrêmement fins, courbés,
sinueux, raboteux au centre, aussi irréguliers que les spiculés de
Plakortis simplex. Ils atteignent 90 p de long, mais il existe une
masse de spiculés minuscules de moins de 20 p de long, déjà sinueux
et noueux au centre. La taille moyenne est environ 50 p. Je n’ai pu
découvrir un seul microtriode.
L’architecture interne de l’éponge est incontestablement celle
d’une Plakinidae, mais s’écarte sensiblement de celles de Plakortis
simplex et des autres espèces étudiées par Schulze. Les nombreuses
cavités subdermales dont il vient d’être question constituent une
couche périphérique dont la profondeur varie entre 200 et 300 p,
mais qui est pigmentée et les cellules pigmentaires sont réparties
dans le mésenchyme, entre les cavités, devenant plus abondantes
immédiatement sous la surface. Ces cellules, ovoïdes, sont pleines
de grosses sphérules et mesurent 10 à 12 p de long. Leur noyau,
souvent masqué entre les sphérules est régulièrement arrondi, à
chromatine réticulée, et nucléole très petit.
Fig. 2 : Plakortis nigra. Coupe du Choanosome : ovocytes en accroissement : X 150.
La zone pigmentée que l’on peut appeler ectosome se continue
insensiblement par le choanosome et ce n’est pas une croûte ou
pellicule détachable.
Le choanosome n’est pas très dense et traversé par une quantité
de canalicules mais le mésenchyme englobe largement les corbeilles
vibratiles qui sont très petites et dont le contour est assez irrégulier.
Elles mesurent en moyenne 30 [x de diamètre. Les choanocytes sont
assez grands : 6-7 p de long, triangulaires et leur noyau qui mesure
2-3 |x est légèrement piriforme et se trouve en position apicale dans
la cellule.
La belle ordonnance des corbeilles d ’Oscarella lobularis et Plakina.
— 323 —
monolopha est ici complètement détruite par suite de leur réduction
de taille et du développement du mésenchyme. Schulze signale que
les corbeilles de Plakortis simplex sont plus grosses et moins nom¬
breuses que celles de Plakina trilopha et, à cet égard, Plakortis nigra
se rapproche plus de la Plakina : mais, en réalité, l’évolution du
système aquifère est ici beaucoup plus accusée, comme le témoigne
l’abondance des canalicules. Les cellules amoeboïdes du mésenchyme
ont des contours peu nets et le noyau arrondi, nucléolé mesure 4-5 p.
Les pinacocytes qui bordent les canaux sont typiquement allongés,
mesurent 15 tx de long et leur noyau est identique à ceux des
amoebocytes. Le cytoplasme est chargé de nombreux petits granules
punctiformes très basophiles.
Le choanosome, autant que l’ectosome est envahi par des milliers-
de petits corpusculeso voïdes, en huit ou haltères, dont l’identification
est fort délicate et je réserve toute opinion à leur égard.
Les échantillons récoltés sont sexués et hermaphrodites. Les ovo¬
cytes qui sont situés en profondeur atteignent, en fin d’accroisse¬
ment, 280 (x de long. Ils sont ovoïdes et ressemblent, en plus allongés,
à ceux des Plakina ou Oscarella, qui mesurent respectivement
100 à 150 et 100 à 175 ;x de plus grand diamètre. Les ovocytes,
au début de la vitellogenèse et dont le noyau est venu en position
excentrique ont environ 150 [x de long.
Les spermacystes sont assez nombreux et répartis dans l’éponge..
Ce sont des capsules identiques à celles des deux autres espèces
citées, mais qui sont nettement plus longues, mesurant 75 jx au lieu
de 40 chez Plakina. Tous les stades de la spermatogenèse sont visibles
dans un même cyste et les spermatozoïdes ont une tête filiforme
un peu renflée au centre, qui atteint 5 jx de long.
En raison de ses caractères anatomiques et sexuels, il est évident
que l’éponge d’Abulat est une Plakinidae au sens de Schulze et
Topsent. Par la structure de son choanosome, elle est intermédiaire
entre Plakina trilopha et les Plakinastrella, suivant les descriptions-
précises données par Schulze et Dendy ; mais l’absence d’hypo-
— 324 —
phase et la simplicité de sa spiculation nous oblige à la considérer
plutôt comme une Plakortis.
En 1897, Topsent signale Plakortis simplex dans un lot d’éponges
en provenance d’Amboine. Ce spécimen est « massif, dense, allongé,
long de 4 cm., épais de 15 à 18 mm., lisse, blanc dans la profondeur,
coloré de noir bleuâtre en teinte fondue à la surface ». Cette brève
description, sans aucune allusion aux spiculés, évoque singulière¬
ment la Plakortis nigra dont elle a le même aspect et la même colo¬
ration. Au sujet de ce spécimen, Topsent (1901 et 1928) revise
son opinion de la note précédente et affirme qu’il s’agit là d’une
variété de Plakortis simplex, sinon, dit-il, de Plakinastrella clathrata
Kirkp. Les diactines de cette éponge mesurent 25 à 40 fx, et 80
à 140 p de long et les triodes ont des actines de 10 à 50 p. La couche
Fig. 4 : Plakortis nigra.
à) Choanocytes ; 6) cellule pigmentée ; c) Pinacocyte ; d) Amoebocyte ; é) Sper¬
matozoïde ; /) corpuscules du mésenchyme. — a, b, c, d, f : X 1800 ; e : X 3000
(figures réduites de 1/3).
périphérique renferme les petits microxes et quelques petits micro-
calthropes.
De Latjbenfels crée en 1934 le genre Roosa pour une espèce
de Porto Rico, dont les caractères sont les suivants : éponge lamel-
leuse, mesurant 2/3 cm. et 3 mm. d’épaisseur, bleue dans l’alcool,
lisse, à consistance de fromage, endosome dense, diacts abondants.
Il précise dans sa monographie des Tortugas (1936) les caractères
de la nouvelle espèce R. zyggompha d’après des échantillons vivants
récoltés dans cette dernière localité. L’espèce, dit-il, est fréquemment
massive, 1/1,7 cm., de couleur brune très riche et ses spiculés sont
presque exclusivement des diacts de 50 \i- de long. Cependant, un
des spécimens récoltés est encroûtant et gris.
Nous résumerons comme suit, dans le tableau ci-contre, les prin¬
cipaux caractères des échantillons récoltés dans les mers du globe :
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
Couleur
Epaisseur
Diacts
Triacts
Naples .
Blanchâtre,
2-3 mms
100-150 u.
Schulze 1877
jaune pâle
Adriatique .
Brun pâle
encroûtant
92-140 (a/3-5
33-48
Babic 1922
Monaco .
100 pt/2-3
Topsent 1934
Banyuls .
Brunâtre
150 (a/ 5-6
Topsent 1895
La Calle .
Blanc
1
Topsent 1901
Gijon .
5 cms
Topsent 1901
Irlande W .
1 cm
Stephens 1915
Trondjhem .
150 (a/6
Topsent
Açores .
Ocracé-brunâtre
85-115 (A
32-37
Topsent 1928
Dakar .
Brun clair
2-3 mms
10-100 (a
20-25
Levi 1952
Tortugas .
Brun riche
1-1,7 cms
27-56 [a
Laubenfels 1936
Gris clair
3 mms
Bermudes .
Brun
1 cm
80-100 (a/2/3
45
Laubenfels 1950
Porto-Rico .
Bleue
3 mms
Laubenfels 1950
Hawaï .
Brun olive, gris
2 mms
100 [a/5-7
clair, brune
I. Aru .
Jaunâtre, brun,
1,5 cm
64-150 [A
24-25
Hentschel
Bleu noir
Amboine .
Noir bleuâtre
1,5-1, 8 cm
(25-40 p.
(35-50
Topsent 1897
(80-140 (A
(10-12
Abulat .
Noire
2 cms
10-90 p
Levi 1952
Suez .
Blanc jaunâtre
encroûtante
1
Row 1911
Il est pratiquement impossible de dégager de cette longue liste
un caractère net permettant de grouper les espèces entre elles. Seules,
des descriptions histologiques permettraient d’y voir clair. Les
simples renseignements spiculaires sont ici complètement insuffi¬
sants pour faire une classification valable des espèces, mais il sera
sans doute possible un jour de les ordonner sur la base de la structure
du système aquifère. Le meilleur exemple de ce genre nous est donné
par les Plakina. (Schulze, 1880).
Il faut cependant tenter un essai de classification et c’est pour¬
quoi je voudrais faire ici quelques remarques sur la famille des
Plakinidae, que De Laubenfels a malheureusement complètement
démembrée.
Schulze inclut dans cette famille les trois genres Plakina , Pla-
kortis et Plakinastrella qui renferment des éponges Tetra ctinellides
à spiculés, non reliés par de la matière cornée, qui se présentent
sous la forme de diactine, triactine, tetractine ou candélabre.
Topsent place intégralement cette famille dans l’ordre des Micros-
clérophores (actuellement Homosclérophores), y ajoutant le genre
Placinolopha Tops, et indique que le choanosome est lâche et lacu-
neux, l’ectosome chondrenchvmateux peu développé et l’épithélium
des canaux flagellés, par opposition aux Corticium à choanosome
sarcenchymateux dense et ectosome chondrenchymateux épais. Les
Placinidae, les Corticidae et les Oscarellidae, sans squelette, consti¬
tuent l’ordre des Homosclérophores.
Qu’est devenue cette famille homogène dans la classification de
Laubenfels ? Les Oscarellidae sont placées en annexe aux Haplos-
clérines ; les autres genres sont réunis dans l’ordre des Carnosa
Carter :
Plakortis dans la sous-famille des Halininae, éponges à streptaster ;
Plakina et Placinolopha dans la sous-famille des Corticiinae, éponges
à euasters ;
Plakinastrella dans la famille des Plakinastrellidae, éponges à grands
triaenes ou calthropes.
De Laubenfels éprouve quelque hésitation à placer les Osca¬
rellidae au voisinage des Haplosclérines de même qu’il doute de la
position systématique de Plakortis. En fait, il aurait dû conserver
purement et simplement l’intégrité de la famille des Plakinidae.
Les ressemblances entre les différents genres sont en effet si
étroites qu’il devient particulièrement difficile de les séparer et le
remarquable travail de Schulze éclaire plus qu’il ne faut cette
affirmation.
La famille des Plakinidae qui, à mon sens, devrait également
renfermer les Oscarella, est constituée d’une série d’espèces dont
le système aquifère a progressivement évolué par réduction des
327 —
espaces inhalants, multiplication et réduction des corbeilles vibratiles
et développement du mésenchyme. Les spiculés absents chez les
Oscarella sont, à l’origine, des petits diactines, triactines ou tétrac-
tines qui évoluent en directions variées, entre autres vers la forme
lophactine, et augmentent de taille pour devenir mésosclères ou
mégasclères. Cette évolution se fait, insensiblement, ce qui rend la
distinction des genres tout à fait délicate. Les genres Plakortis et
Plakinastrella sont à coup sûr les plus difficiles à définir.
Puisque nous sommes obligés d’admettre pour faciliter le travail
de détermination une limite stricte entre eux deux, il faut, par défi¬
nition, exclure du genre Plakortis toutes les éponges qui possèdent
dans leur mésenchyme, soit des lophactines, soit des tetractines et
y placer les seules espèces à spiculation composée de diactines et
triactines ou de l’une ou l’autre de ces deux catégories spiculaires:
On ne peut cependant oublier qu’il existe entre les deux genres
toute une série d’intermédiaires, comme par exemple l’exemplaire
d’Amboine dont les très rares tétractines sont sans doute seulement
des triactines montrant un rudiment de bras supplémentaire.
Il me paraît raisonnable de donner aux exemplaires d’Amboine
et d’Aru qui sont absolument analogues le nom générique de Pla¬
kortis. Ils se différencient de P. nigra par la présence de triactines
et la taille plus importante de leurs spiculés, mais n’en sont certai¬
nement pas très éloignés.
Dendy crée en 1905 le genre Dercitopsis pour une petite éponge
de Ceylan apparentée aux Plakortis mais munie de calthropes et
réserve le genre Plakinastrella aux espèces pourvues de « vrais »
triaenes comme P. copiosa Schulze. Laubenfels (1936) reprend
la division de Dendy et crée une famille des Plakinastrellidae pour
des éponges à vrais triaenes en plus des calthropes. Cependant, si
on se rapporte aux diagnoses des différentes espèces de Dercitopsis
ou Plakinastrella, il paraît bien difficile de les séparer. Partant de
.P. clathrata Kirkp., P. minor Dendy et P. aammillaris Lend., on
passe par le développement des oxes aux P. ceylonica Dendy et
P. oxeata Tops, et par développement de tous les spiculés aux
P. trunculifera Tops, et P. copiosa Schulze. Topsent (1895) figure
des spiculés de P. copiosa Schulze qui sont loin d’avoir la rigidité
d’allure des spiculés dessinés par Schulze et qui ne ressemblent
plus beaucoup à des triaenes. Si l’on admet que ces deux auteurs
ont bien observé des échantillons de la même espèce, il devient
évident que la base de la distinction des deux genres Plakinastrella
et Dercitopsis disparaît en même temps qu’est infirmée la valeur
de la nouvelle famille des Plakinastrellidae.
En définitive, il convient de reconstituer dans toute son intégrité
la famille des Plakinidae qui comprendra les cinq genres suivants :
Oscarella Yosm.
Plakina Schulze
Plakortis Schulze
Plakinastrella Schulze
Placinolopha Topsent
Pas de spiculés
Diacts, triacts, tetracts, lophacts
Diacts, triacts
Diacts, tetracts, triacts de taille variable
Diacts, triacts, tetracts et lophacts de grande
taille.
L’homogénéité de cette remarquable famille est également nette
du point de vue embryologique. Tous les genres cités (à l’exception
de Placinolopha mal connu) sont hermaphrodites à peu près simul¬
tanés, ce qui ressort de mes observations après celles de Schulze,
Topsent et Dendy. L’existence même d’éléments sexuels et d’une
embryogenèse suffit à isoler ces Plàkinidae des Tetra ctinellides dont
on ignore complètement le mode de reproduction. Cela permet aussi
de rapprocher les Corticiidae des Plakinidae, familles fort voisines,
au sein de Tordre des Homosclérophores.
Station Biologique de Roscoff
et Laboratoire de Malacologie du Muséum .
— 329 —
Plantes nouvelles, rares ou critiques
DES SERRES DU MUSÉUM
(Notules sur quelques orchidées dtndochine, v)
Par A. Guillaumin.
professeur au muséum
I
126. Aerides falcatum Lind. var. Maurandii Guillaum. var. nov.
a var. Houlletianum Veitch differt foliis apice mucronatis et floris
labelli lobo medio profunde emarginato.
Feuilles semblables à celles du type mais avec un mucron entre les
deux lobes. Fleurs odorantes, sépales et pétales latéraux apiculés
et ± fimbriés au sommet, citron un peu verdâtre, en dehors poin¬
tillés de violet, en dedans marqués de rose violacé au sommet,
lobes latéraux du labelle blancs pointillés de violet en bandes trans¬
versales dans les 2/3 inférieurs, lobe médian fortement émarginé,
en avant violet uniformément passant plus en arrière au blanc ±
pointillé de violet avec une raie longitudinale violette se bifurquant,
à la base, colonne à bords rose brunâtre, éperon brun rosé.
Annam : Langhanh Djiring, leg. T ai, envoyé par P. Maurand,
directeur du C. R. S. T., n° 2, f. 183, 1952.
127. Cleisotoma Sigaldiensis Guillaum. sp. nov.
Caulis 10 cm,, longus, simplex, omnino foliosus. Folia ovato-linearia
(circa 10 cm. X 2 cm.), apice inaequaliter attenuata. Inflorescentialateralis,
brevis (3 cm.), fere umbellatim racemosa, pedunculo crasso, 3 cm. longo;
flores 8, vix 1 cm. lati, pedicello 5 mm. longo, sepalo superiore erecto, ovato
(4 mm. X 3 mm.), lateralibus leviter longioribus (5 mm.) et manifeste latio-
ribus, petalis ellipticis (4 mm. X 1,5 mm.), labelli lobis lateralibus erectis,
semi-ellipticis, 2-2,5 mm. longis, tenuibus, medio ad mucronem minimum
reducto, calcare horizontali, cylindrico, 3 mm. longo, callis fere hemisphoerice
incrassatis, puberulis, posteriore majore; columna in pedem breviter pro-
ducta, cum labello fere articulato, polliniis globosis, caudiculo brevi et lato,
glandula aequimagna.
Annam : Dalat : arbre broyé, leg. de Sigaldi et Lên, envoyé par
P. Maurand, Directeur du C. R. S. T., n° 11, f. 183, 1952.
Sépales et pétales jaune doré, tachés de brun rouge, lobes latéraux
du labelle jaunâtres, rayés longitudinalement de rouge brun, éperon
blanc pur.
Rien caractérisé par son labelle à lobe médian réduit à une très
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, r»° 3, 1953.
— 330 —
petite pointe et ses deux callus presque hémisphériques, courtement
velus.
128. Thelasis pygmaea Lindl.
Le genre Thelasis n’avait pas encore été signalé en Indochine ;
le T. pygmaea existe au Sikkim, au Malabar et au Ténasserin.
King et Pantling (Ann. Tard. bot. Calcutta, VIII, t. 331)
figurent des fleurs vertes, ici elles sont jaune verdâtre.
Pseudobulbes globuleux-déprimés, ombiliqués, larges de 1 cm.
environ, monophylles. Feuille linéaire (5-8 cm. X 0,7-1 cm.), au
sommet obtuse et légèrement inéquilatérale et émarginée, atténuée
à la base en pétiole long de 5 mm. Inflorescence partant de la base
du pseudobulbe, atteignant 8 cm. ; pédoncule grêle, épaissi au som¬
met, long de 5-7 cm., gaine 1, longue de 5-8 mm., bractées 1-4,
étalées-dressées, lancéolées-linéaires ; fleurs jaunâtres, très petites,
denses sur 1-2 cm., sessiles, glabres, bractées scarieuses, persistantes,
triangulaires, longues de 1,5 cm., sépale supérieur triangulaire,
aigu, long de 1,5 mm., à 1 nervure, les latéraux cucullés, arrondis
au sommet, aussi longs, pétales elliptiques, longs de 1 mm., labelle
long de 1,5 mm., linguiforme, à bords infléchis, colonne courte,
rostellum bifide, pollinies 8, caudicule très longue, grêle.
Route de Saigon à Dalat, côté gauche en partant de Saigon, entre
les km. 140 et 141, épiphyte sur un Vung (Carya arborea), leg.
Dau, ll-iv-1953, envoyé par M. Maurand P., Directeur du C.R.S.T.,
n° 64 TS, f. 138, 1953.
129, Dendrobium aduncum Wall.
Le D. aduncum Wall, est décrit (Fl. Indochine, VI, p. 208) comme
ayant des fleiirs rose pâle ou nettement roses ou violacées avec une
double tache foncée sur le labelle ; sur ce pied, les fleurs sont rose
lilacé pâle à labelle blanc, sans macules, mais l’anthère est violet
noir. Le labelle est indiqué comme trilobé à lobes latéraux arrondis,
ceux-ci sont, en fait, indistincts et le disque est fortement épaissi
à la base en une languette carrée, velue, dirigée en arrière avec,
en avant, une plage glabre ou presque et, à l’extrémité, un acumen
triangulaire accompagné, de chaque côté, par un bourrelet épaissi
assez laineux.
Route de Saigon à Dalat, côté gauche en partant de Saigon,
entre les km. 140 et 141, épiphyte sur Carya arborea, leg. Dau,
14-iv-1953, envoyé par P. Maurand, Directeur du C. R. S. T., n°
n° 69 TS, f. 138, 1953.
La présence de cette espèce en Indochine n’était prouvée que par
les aquarelles d’Eberhardt.
— 331 —
130. D. caryaecolum Guillaum. sp. nov.
Caitlis erecti, 30 cm. alti, circa 5 mm. diam., articulis 1,5-2 cm. longis,
parce fibriferis. Folia lanceolata (circa 7 cm. X 1,5 cm.), apice leviter inae-
quilateralia. Flores 1-2, in caulis defoliatis, albis, labello leviter luteo,
tertia infima parte roseo, pedicello ovarioque 2 cm. longis, sepalis lanceolatis
(2 cm. X 0,7 cm.), acutis, 5-nerviis, lateralibus mentum brevissimum for-
mantibus, labelli ungue angusto (4 mm. X 2 mm.), glabri, integri, ovati,
marginibus inflexis, in utraque pagina tertia infima parte (rosea) glabri,
anteriore ( parte lutea ) breviter lanuginosi, disci basi costa leviter prominente,
columna brevi (4 mm.) , stelidiis minimis mucronatis, anthera haud papillosa,
convexa, anteriore parte truncata et 1-mucronala.
Route de Saïgon à Dalat, côté gauche en venant de Saïgon,
entre les km. 140 et 141, épiphyte sur Carya arborea, fréquente,
leg. Dau, 13-IV-1953, envoyé par P. Maurand, Directeur du C.R.S.T.,
n° 65 TS, f. 138, 1953.
Entre dans la section II comme l’entend Gagnepain (Fl. Indochine,
V, p. 195).
— 332 —
Une Araliacée .énigmatique :
LE SCHEFFLERA STEEZERIANA MORT.
Par A. Guillaumin.
PROFESSEUR AU MUSÉUM
L’ Heptapleurum stelznerianum Hort., cultivée sur la Côte d’Azur
depuis plus de quarante ans, est mentionnée dans la première édition
du Kew H and List, Tender Dicotyledons, p. 349 (1900) sans indication
de provenance ; dans YHortus Mortolensis, p. 288 (1912), A. Berger
la classe sans description dans les Schefflera sous le nom de S. Stelzne-
riana Hort., binôme admis dans la 2e édition du Kew Hand List :
Tender Dicotyledons, p. 178 (1931), toujours sans indication de patrie.
Ces noms se sont pas relevés dans Y Index Kewensis et ses supplé¬
ments, pas davantage, dans les List of published names of plants
introduced to cultivation du Kew Bulletin. R. Yiguier, pas plus que
Harms, ne l’ont étudiée dans leurs Recherches sur les Araliacées ;
l’espèce est donc restée énigmatique si bien qu’il peut y avoir intérêt
à en donner une description d’après un pied qui a fleuri au Cap Ferrât
(Alpes-Maritimes), dans la propriété des Cèdres à M. J. Marnier-
Lapostolle qui le tenait de Robertson-Prochowski, aux Tropiques,
à Nice.
Arbuste ressemblant au Schefflera venulosa Harms, haut de 6-7 m.,
pouvant devenir semi-grimpant et même avoir tendance à émettre
des racines adventives au contact d’un mur ; après floraison ou à
la suite d’une taille, la tige produit 2 ou 3 bourgeons donnant nais¬
sance à des branches. Feuilles alternes, composées-palmées à
7 folioles ; pétiole assez grêle (3 mm. de diamètre), long de 25 cm.
environ, sans lenticelles, présentant à la base des stipules soudées
en lame intrapétiolaire longue de 2 cm., appliquée sur la tige ;
pétiolules longs de 3-6 cm. ; limbes un peu épais, ovales ou ovales-
allongés (jusqu’à 15 cm. X 8 cm.), vert jaunâtres, arrondis à la
base, obtus à acuminés ou même sub-caudés aigus au sommet,
nervures : la médiane proéminente à la face inférieure, les 6-8 laté¬
rales saillantes en dessous de même que les veines. Inflorescence
terminale, dénudée, axe couvert seulement de bractées semblables
aux stipules des feuilles dont le pétiole serait réduit à une pointe
courte ne dépassant pas 3 mm. de longueur ; rameaux noirs, ne
dépassant pas 12 cm. de longueur, fleurs noires, globuleuses, en
grappes d’ombelles à pédoncules longs de 5 mm. ; pédicelles longs
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 333
de 2 mm. ; calice en coupe pentagonale ; pétales 5, ovales-triangu-
laires longs de 2 mm., à quelques longs poils laineux en dehors ;
étamines 5, à filets filiformes un peu plus longs que l’anthère à 4 sacs
polliniques s’ouvrant par 2 fentes longitudinales ; ovaire à 5 loges ;
styles extrêmement courts, soudés complètement et enfoncés dans
le disque rëcouvrant l’ovaire. Fleurit chaque année mais n’a jamais
donné de fruits.
— 334 —
Contribution a l'étude anatomique des plantules de
Palmiers (V) : Les apex de la plantule zfArchontophœnix
CUNNINGHAMIANA W. ET DR.
Par Christian Ginieis.
Le but que nous nous sommes proposé, dans cette note et les
quelques suivantes, est la description des apex des plantules de
Palmiers.
Le sujet en question est, à notre connaissance, fort peu étudié.
Le problème a cependant été posé, il y a déjà longtemps, par Kaspar
Friedrich Wolf f (1759). Depuis, il a reçu des solutions diverses et
donné lieu à l’élaboration de théories différentes : Théorie de la
cellule apicale : Naegeli (1845) ; Hoffmeister (1851) ; théorie
des histogènes : Hanstein (1868) et, plus récemment, théorie du
« tunica-corpus » : Schmidt (1924). Une mise au point fort utile
vient d’être publiée par R. A. Popham (1951). Dans un court exposé,
comportant des schémas très clairs, cet auteur répartit les différents
types d’apex en sept catégories : « Fern type », « Transition type »,
« Lycopodium type », « Ginkgo type », « Abies-Cryptomeria type »,
« Opuntia type », « Usual Angiosperm type ».
Dans l’apex du type Opuntia, figurent notamment trois Palmiers :
Phœnix canariensis, P. dactylifera, étudiés par E. Ball en 1941
et Livistona chinensis, étudié par J. Helm en 1936. Cet auteur
donna aussi un aperçu sur Phœnix dactylifera, Sahal mexicanum,
S. mauritiiforme, Elaeis guineensis et une étude plus détaillée de
Sahal Palmetto.
Dans le 7e type : « Usual Angiosperme type » de R. A. Popham
figurent deux espèces de Palmiers, toutes deux étudiées par E. Ball
en 1941 : Washingtonia filifera et Trachycarpus excelsa.
Soit, en tout huit espèces donc cinq seulement ont été décrites
en détail ; encore a-t-on sacrifié, le plus souvent, l’étude des sommets
végétatifs des plantules à celles des apex de plantes déjà âgées.
Si Ton considère que la Famille des Palmiers compte environ
1.200 espèces, on mesure toute l’étendue du travail qui reste à
accomplir.
Généralités.
L’embryon est trop peu différencié pour présenter des méristèmes
radiculaires et gemmulaires, c’est pourquoi nous nous adressons à
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, u° 3, 1953.
— 335 —
des plantules très jeunes. On sait que chez les Palmiers, la gemmule
n’étant pas dans un état de maturation suffisant ne sort pas direc¬
tement de la graine lors de la germination. Le cotylédon se développe
d’abord, il s’allonge dans sa partie moyenne et dès qu’il atteint
I cm. de long, on peut déjà distinguer une racine (fig. 1, R) présen¬
tant un renflement : le nœud cotylédonaire (fig. 1, N.C.) sur lequel
s’insère la feuille cotylédonaire. Celle-ci comprend les trois parties
habituelles d’une feuille : gaine (fig. 1, G.), pétiole (fig. 1, P.), et
limbe, (fig. 1, L.) ; toutes ces parties étant évidemment modifiées
par le rôle particulier que remplit ici l’organe ; c’est ainsi que le
limbe est transformé en un suçoir ou haustorium qui reste inclus
dans la graine. La racine et la feuille constituent ensemble une
phyllorhize du type de celles décrites par Chauveaud. Dans la
cavité limitée par la gaine cotylédonaire jusqu’alors refermée sur
elle-même s’est développée la plantule proprement dite qui, avec
sa racine et sa feuille constitue une deuxième phyllorhize (fig. 1).
II doit exister dans une telle plantule, quatre régions méristématiques
principales : une po’ur chaque organe en voie de croissance active,
c’est-à-dire pour le suçoir et pour la première racine (première
phyllorhize) ; pour la feuille et la racine postcotylédonaires (deuxième
phyllorhize).
Dans la présente note, nous nous bornerons à étudier les méris-
tèmes de la première phyllorhize chez Archontophœnix Cunningha-
miana W. et Dr.
Archontophœnix Cunninghamiana W. et Dr.
I. — Le suçoir (fig. 1).
C’est un organe allongé, trois à quatre fois plus long que large,
de forme cylindroconique et présentant à sa base un étranglement
au point où il sort de la graine. Une section pratiquée suivant l’axe
du suçoir montre que celui-ci est constitué d’iln grand nombre
de files cellulaires constituant un tissu d’aspect assez homogène ;
ces séries sont allongées dans le sens de la plus grande dimension
du suçoir ; d’une façon plus précise, on peut observer (fig. 1) un
revêtement uniforme constitué par des cellules disposées en couche
unisériée toutes semblables, cylindriques, allongées perpendiculai¬
rement à la surface de l’organe et recouvrant la totalité de celui-ci.
C’est vers la pointe de l’haustorium que ces cellules présentent leur
plus grande régularité ; dans la région étranglée qui correspond
au point de raccord entre le limbe cotylédonaire et le pétiole, ces
cellules de revêtement sont reconnaissables seulement en raison de
leur position la plus externe ; leur forme est en effet considérable¬
ment altérée ; elles sont écrasées et subissent un étirement dans le
Fig. 1. — Archontophœnix Cunninghamiana W. et Dr.
En haut et à gauche : Jeune plantule vue en coupe longitudinale : X 10.
Cadre A : première feuille et première racine post-embryonnaires.
— B : pointe du suçoir, représentée en détail au-dessous.
— C : pointe de la racine, représentée en détail fig. 2.
— D : sommet végétatif des feuilles post-embryonnaires.
— E : sommet végétatif de la première racine post-embryonnaire.
R. : racine embryonnaire ; N. C. : Nœud cotylédonaire.
G. : gaine cotylédonaire ; P. : pétiole cotylédonaire.
L. : limbe cotylédonaire (suçoir).
En haut et à droite : La deuxième phyllorhize isolée et agrandie. X 26.
En bas : Région terminale du suçoir ; X 150 : t. ; tunica ; c. : corpus ; /. c. : faisceaux
conducteurs (1 : coupés transversalement ; 2 : coupés longitudinalement).
— 337 —
sens perpendiculaire à leur allongement normal. L’élongation du
pétiole cotylédonaire au travers d’un orifice aussi réduit et à parois
aussi sclérifiées que le micropyle a provoqué une déformation de
ces cellules ainsi que leur déplacement relatif par rapport aux cel¬
lules des tissus voisins. On ne sera donc pas surpris de rencontrer
dans cette région des traces de lésions et de déchirures ainsi qu’un
certain manque de cohésion notamment entre le tissu de revêtement
et les files cellulaires sous-jacentes. Les cellules de cet épiderme ont
un cytoplasme dense et un noyau volumineux au moins dans la
pointe de l’haustorium. Au contraire, dans la région distale, les
cellules deviennent vacuolaires, le noyau est aplati contre les parois
radiales. Les cellules de cette assise externe subissent des divisions
surtout anticlinales et, exceptionnellement, périclinales ; ce mode
de division favorise considérablement l’accroissement en surface
du suçoir.
L’assise sous-épidermique est moins nettement caractérisée, les
cellules ont une tendance à devenir isodiamétriques et, même en
certains points, à s’aplatir dans le sens tangentiel ; comme les cel¬
lules épidermiques, elles deviennent méconnaissables au point de
raccord du suçoir et du pétiole cotylédonaire. Leur cytoplasme est
moins dense que celui des cellules de l’épiderme. Elles se divisent
surtout dans le sens anticlinal mais elles présentent aussi des divi¬
sions dans le sens périclinal.
Les assises cellulaires suivantes sont constituées par des éléments
de plus en plus grands, et de plus en plus vacuolaires au fur et à
mesure que l’on s’approche de l’axe du suçoir ; le nombre des méats
et leurs dimensions s’accroissent aussi.
Enfin, le suçoir est pourvu d’éléments vasculaires peu différenciés
noyés dans le parenchyme. Les faisceaux conducteurs sont déjà
indiqués dans l’embryon sous la forme de massifs de cellules allon¬
gées où le phloème seul est représenté ; le nombre de ces massifs
cellulaires s’écarte assez peu d’un type moyen qui peut être consi¬
déré comme une des caractéristiques de l’espèce.
Quand l’embryon, devenu plantule, présente l’aspect de la figure 1,
on constate que des différenciations sont apparues et l’on peut voir
dans chacun des massifs cellulaires deux ou trois trachées à épais¬
sissement spiralé encore peu lignifié et dont les tours de spire sont
serrés.
Cette étude anatomique et notamment l’uniformité de l’épiderme
qui rçcouvre le suçoir ainsi que l’homogénéité des tissus plus internes,
montrent qu’il n’existe pas de méristème apical. L’accroissement
de taille du suçoir s’effectue par toute sa surface et, c’est l’ensemble
de celle-ci qui joue le rôle d’un méristème, les apex n’existant que
dans des organes dont la direction de croissance est nettement
orientée. L’assise externe pourrait être considérée comme une tunica
— 338 —
s’il ne s’y rencontrait pas de divisions périclinales ; les cellules sous-
jacentes constituent le corpus.
II. — La racine embryonnaire (Fig. 2).
La racine, à ce stade, est un organe cylindro-conique d’1,5 mm.
de long, trapu, dépourvu de radicelles et absolument lisse.
Dans une coupe longitudinale, pratiquée au microtome, on cons¬
tate facilement T existence de deux parties : le cylindre central et la
coiffe. La limite entre ces deux groupes de tissus est en effet partout
d’une extrême netteté.
Le Cylindre central. - — Il est constitué, dans sa région médiane, par
des séries de files cellulaires dont les éléments sont aplatis suivant
l’axe de la racine. A une distance de 200 p environ de la pointe
de la racine, ces séries sont parallèles les unes aux autres et parallèles,
à l’axe. Au contraire, elles convergent vers la pointe de la radicule
ou plus précisément vers une calotte cellulaire qui en occupe la'
région apicale. Outre la formation des bandes contiguës des cellules
de la région centrale, le massif des cellules apicales donne naissance
à une zone annulaire, qui sur la coupe longitudinale nous apparaît
sous la forme de deux massifs méristématiques latéraux. Cet anneau
différencie des files cellulaires assez analogues à celles formées direc¬
tement par le massif apical mais qui divergent plus fortement puis¬
qu’elles sont plus latérales. Elles sont semblables aux cellules axiales
et présentent, comme ces dernières, en certains points des recloi¬
sonnements longitudinaux. Pour compléter cette étude de la région
axiale du cylindre central nous devons signaler l’existence de très
grandes cellules, disposées en files et résultant de la résorption des
cloisons mitoyennes transversales de leurs éléments constitutifs.
Ces cellules élaborent des cristaux en raphides d’oxalate de Calcium.
Les divers éléments offrent une cohésion plus grande avec leurs
voisines de la même série cellulaire qu’avec celles de la série voisine.
De là l’existence des lacunes allongées dans une direction longitu¬
dinale radiale que l’on rencontre souvent dans la racine des Pal¬
miers.
L’anneau adjacent au massif méristématique est assez net, mais
il ne semble pas avoir une origine primaire ; ce serait une produc¬
tion du méristème apical au même titre que les files cellulaires
axiales ; mais, alors que dans ces dernières, la sériation en files paral-
lèlles est acquise très tôt, dans le cas de l’anneau cette sériation n’est
réalisée qu’à un niveau plus élevé de la racine (à peine 100 p plus
haut). La limite entre le cylindre central et la coiffe est nettement
marquée par une assise cellulaire dont les cloisonnements sont sur¬
tout anticlinaux. Il en résulte une orientation typique de ces cel¬
lules : elles sont perpendiculaires à la surface de séparation de la
340 —
coiffe et du cylindre central. Cette limite entre les deux organes est
constituée par la membrane tangentielle externe de chacune des
• cellules de l’assise, ces membranes sont dans le prolongement les
unes des autres et constituent une ligne régulière mitoyenne à
l’assise la plus interne de la coiffe.
Le massif cellulaire qui est à l’origine de tous les tissus est le
méristème apical (fig. 2, m. a.) ; la couronne sous-jacente à celui-ci
est le méristème subapical (fig. 2, m.s.a.) ; la partie axiale du cylindre
central est le plérôme (fig. 2, PL) ; les files cellulaires issues
de l’anneau méristématique subapical constituent le périblème
(fig. 2, P.) ; enfin, le revêtement continu externe du cylindre central
est le dermatogène (fig. 2, D.).
La Coiffe.
La coiffe présente deux régions également bien distinctes : l’une
externe, remontant assez haut sur la racine ; elle est constituée de
cellules de grande taille. L’autre interne est localisée à la pointe
de la racine et formée de cellules de taille beaucoup plus réduite.
La partie externe de la coiffe. — Al mm. environ de la pointe
de la racine, la coiffe est constituée de 6 ou 7 assises cellulaires ;
la plus extérieure est formée de cellules très irrégulières, aplaties
tangentiellement, déformées et en voie d’exfoliation malgré l’âge
très peu avancé de l’organe. Il arrive même que les membranes
tangentielles de ces cellules soient lignifiées. Les cellules des quatre
assises sous-jacentes sont moins déformées, plus cohérentes, le
contenu cellulaire est plus dense. La dernière assise cellulaire, la
plus interne, est, par la régularité de ses éléments et par leurs carac¬
tères propres, totalement différente. Les cellules qui la composent
présentent un aplatissement radial, donc perpendiculaire à celui
des autres cellules de la coiffe, mais qui est parallèlle à celui de l’assise
externe du cylindre central. Cette assise interne de la coiffe est
interrompue seulement à l’extrême pointe de la racine, ailleurs,
elle est continue. Les cellules ont un cytoplasme très dense et gra¬
nuleux, des vacuoles réduites, un noyau volumineux.
La partie interne de la coiffe. — Elle comprend un massif de forme
grossièrement pyramidale dont la base est en contact avec le méris¬
tème apical du cylindre central et dont le sommet se prolonge jusqu’à
la pointe de la racine par des travées cellulaires plus ou moins régu¬
lièrement disposées.
Le massif cellulaire pyramidal est un méristème typique, tant
par l’aspect régulièrement géométrique de ses éléments à contenu
cellulaire compact avec un gros noyau, que par l’absence de méats
intercellulaires. Ce massif a reçu le nom de calyptrOgène. Les cloi¬
sonnements se font dans toutes les directions. C’est ce massif qui
fournit notamment l’assise la plus interne de la coiffe. Les cloisonne-
— 341 —
ments les plus actifs s’effectuent dans un sens tangentiel à la pointe
de la racine et aboutissent à la formation de fdes cellulaires, assez
régulières dans la partie la plus voisine du méristème de la coiffe.
Ces files cellulaires augmentent leur nombre par des cloisonnements
qui s’effectuent en direction axiale. Il en résulte un élargissement en
éventail de la colonne qui provient du calyptrogène.
Cette colonne est l’homologue d’une columelle, mais dans le cas
d’Archontophœnix Cunninghamiana, elle est fragmentée et ainsi
rendue moins nette en raison de l’existence de cloisonnements dans
des plans variés. De plus, les cellules de la columelle sont de plus
en plus grandes et de plus en plus irrégulières, dans leur forme même,
ou dans leurs rapports topographiques réciproques, au fur et à mesure
que l’on s’éloigne du calyptrogène. La columelle donne elle-même
naissance, tout autour d’elle, aux longues files de cellules externes
qui constituent la partie la plus importante de la coiffe.
En résumé, des deux organes principaux de la jeune plantule d ’Archon-
tophœnix Cunninghamiana, seule la racine présente des régions méris-
tématiques incontestables et bien localisées. Le suçoir est un organe
embryonnaire qui s’accroît par toute sa surface et ne présente, de ce fait,
aucune localisation particulière de ses tissus de croissance.
Au contraire, la racine embryonnaire s’accroît dans une direction pri¬
vilégiée ; aussi ses méristèmes sont-ils localisés dans les régions où ces
croissances sont les plus actives : le méristème apical pour le cylindre
central, le calyptrogène pour la coiffe. Dès leur origine, ces deux méris¬
tèmes sont distincts, indépendants et fonctionnent suivant deux directions
opposées : le méristème apical donne naissance à des files cellulaires basi-
fuges et le calyptrogène à une columelle, axe constitué par des files cellu¬
laires basipètes ; à partir de cette columelle se forment latéralement les
différentes assises cellulaires de la coiffe. /i i
f ci olA/by'lfsl,
Laboratoire d’ Anatomie Comparée des Végétaux vivants et fossiles du Muséum.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Ball, E. — A 941. — • The development of the shoot apex and of the primary
thickening meristem in Phoenix canariensis Chaub., with compari-
sons to Washingtonia filifera Wats. and Traèhycarpus excelsa
Wendl. Amer. Jour. Bot., 28, 820-832.
Foster, A. S. — 1941. — Comparative studies on the structure of the
shoot apex in seed plants. Bull. Torrey Bot. Club, 68 : 339-350.
Helm, J. — 1936. — Das Erstarckungswachstum der Palmen und
einiger anderen Monokotylen zugleich ein Beitrag zur Frage des
Erstarckungswachstums der Monokotylen überhaupt. Planta, 26 :
319-364.
Popham, R. A. — 1951. • — Principal types of végétative shoot apex organi-
zation in vascular plants. The Ohio Jour, of Sri., 51 (5), 249-270.
Schmidt, A. — 1924. — Histologische Studien an Phanerogamen Yegeta-
tionspunkten. Bot. Arch., 8 : 345-404.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXV, 11e 3, 1953.
22
— 342
Sous-genre et espèces nouvelles de Graminées malgaches
Par Aimée Camus.
Le genre Acroceras Stapf de la sous-famille des Panicoideae, tribu
des Paniceae, est proche du genre Brachiaria, comme ce dernier
à épillets adaxiaux (dont la glume inférieure est adossée au rachis),
biflores, mais à glumes peu inégales, ordinairement longues, l’in¬
férieure atténuée, cuspidée ou mucronée, typiquement un peu carénée
dorsalement au sommet, à glumelle de la fleur inférieure analogue
à la glume supérieure, à fleur supérieure un peu plus courte que
l’épillet, lisse, à glumelle arrondie dorsalement, munie à l’apex
d’une petite crête calleuse ou d’un mucron, rudiment de cette crête,
à bords étroitement enroulés, enfermant la palea, à feuilles tendant
à se resserrer à la base en pétiole très rudimentaire ou embrassantes,
à nervures typiquement plus ou moins tessellées.
L’étude du genre Acroceras, pour la Flore de Madagascar, m’a
amenée à distinguer plusieurs espèces formant un petit groupe assez
différent de celles d’abord décrites, à gros épillets glabres et assez
répandues sur le continent africain.
Ce groupe a les caractères suivants : épillets assez petits (2-2,5 mm.
de longueur), à glumes et glumelle de la fleur inférieure munies de
courts poils apprimés, à fleur § supérieure munie d’un bec rudimen¬
taire réduit à l’état de mucron.
Dans ce groupe, V Acroceras calcicola, espèce que je décris ici, a
pourtant des épillets assez obtus au sommet, une ligule remplacée
par un anneau de poils, non membraneuse, des feuilles sans nervures
transversales apparentes. C’est l’espèce la plus éloignée du type
A’ Acroceras, mais par le mucron de la glumelle de sa fleur fertile et
l’ensemble des caractères de son épillet, elle est plus proche A’ Acro¬
ceras que de Brachiaria.
Je crois utile de rapprocher ces espèces en un sous-genre Micro-
ceras du genre Acroceras Stapf.
Microceras A. Camus, subgen. nov.
Spiculae parvae , 2-2,5 mm. longae, asperulae, breve pilosae ; gluma inj.
plerumque mucronata, apice carinata; gl. sup. : glumella breve mucronata.
Dans toutes les espèces, les épillets sont rudes, munis de poils
très courts, dressés, raides, nombreux.
A ce sous-genre, je rattache les espèces suivantes :
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 343 —
A. mandrarense A. Camus in Bull. Soc. bot. Fr., 93 (1946) 88,
à inflorescence assez dense, à rameaux nombreux, portant des
épillets de 2,5 mm., à ligule longue, poilue, du bassin du Mandrare,
au Centre (Sud) de Madagascar, entre 1.200 et 1.400 m. d’altitude.
A. lateriticum A. Camus in Bull. Soc. bot. Fr., 96 (1949) 166, à
panicule étroite, les rameaux étant courts, dressés, la ligule allongée,
poilue, de la forêt ombrophile des montagnes du Haut-Sambirano,
entre 1.400 et 1.800 m.
A. Boivini A. Camus in Bull. Soc. bot. Fr., 97 (1950) 85, plante
assez robuste, à feuilles grandes, longues de 12-13 cm., à nervures
latérales non ou à peine tessellées, à 7 ou 8 rameaux de l’inflorescence
assez longs, ligule développée, poilue, des Comores.
Acroceras tenuicaule A. Camus, spec. nov.
Culmi e basi prostrata decumbentes et e nodis inferioribus radicantes,
geniculato-adscendentes, ramosi, gracillimi, 20-30 cm. alti, superne longe
nudi, glabri, nodis pilis minutis pubescentes. Foliorum vaginae striatae,
inferiores glabrae, margine ciliatae, sup. elongata, glabra, margine ciliata.
Ligulae brèves, parce pilosae. Laminae tenues, ovato-lanceolatae, apice acutae,
basi rotundatae, 3-4 cm. longae, 5-7 mm. latae, sparse pilosae, pilis 1-2 mm.
longis. Inflorescentia laxa, 4-10 cm. longa, angusta ; axis commuais striatus,
tenuis, glaber ; rami erecti, 4-5, remoti, inferiores usque 1-2,5 cm. longi,
superiores gradalim breviores. Pedicelli bini, inaequales, brèves (0,5 mm.)
vel 1,2-1, 7 mm. longi. Spiculae laxe imbricatae, lanceolatae, acutae, 2,2 mm.
longae, binae, altéra subsessilis, altéra pedicellata. Glumae inaequales,
inferior 1,4-1, 7 mm. longa, basi amplectens, ovata, apice cuspidata vel
mucronata, subcarinata, S-nervis, superior 2,2 mm. longa, spiculam aequans ,
ovato-lanceolata, acuta, apice subcarinata, breve pilosa, 5-nervis. Fl. inf. :
glumella spiculam aequans, lanceolata, acuta, dense pilosa, subrugulosa.
Fl. sup. : glumella 2 mm. longa, a dorso visa ovato-lanceolata, acuta, apice
breve mucronata, marginibus implicatis paleam amplectens.
Est : Sainte-Marie de Madagascar (Boivin, n° 1617), type ; envi¬
rons d’Ambila (côte Est) (Benoist, n° 825).
Cet Acroceras est une plante basse, gazonnante, à rejets nombreux,
racines ténues, à chaumes fdiformes sous l’inflorescence, portant
des feuilles surtout vers la base, à limbe petit et mince, muni de
nervures latérales presque toutes égales, non ou peu tessellées, à
rameaux de l’inflorescence très peu nombreux, espacés, surtout les
inférieurs, portant des épillets aigus, disposés souvent unilatérale¬
ment.
11 diffère de VA. Boivini A. Camus par son port grêle, ses chaumes
filiformes sous l’inflorescence, ses petites feuilles molles, à ligule
courte, les rameaux de l’inflorescence peu nombreux et courts.
Acroceras calcicolum A. Camus, spec. nov.
Gramen annuum, Cülmi erecti, 30-35 cm. alti, graciles, striati, paucinodes,
basi puberuli, nodis pilis minutis pubescentes, superne longe nudi. Vaginae
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
22.
— 344 —
striatae, sup. angustae, glabrae, elongatae, inf. pilis patentibus e tubereulis
ortis laxe hirsutae. Ligulae ad seriem pilorum reductae. LaminUe planae,
lanceolatae, apice acutae, basi contractae, ad 3 cm. longae, usque 4-5 mm. latae,
dense et minute pilosae, marginibus ad basin e tubereulis ortis ciliatae, superne
scaberulae, nervis lateralibus primariis conspicuis utrinque 3, vonis transver-
sis nullis. Inflorescentia patula, laxa, 12-13 cm. longa; axis primarius gla-
ber ; rami patentes, remoti, simplices, angulosi, glabri, paucispiculati,
1-3,5 cm. distantes, inferiores usque ad 3-3,5 cm. longi, superiores gradatim
breviores. Pedicelli bini, inaequales, brèves (0,3-0, 4 mm. longi) vel 1,8-2 mm.
longi. Spiculae 2,2 mm. longae ovatae, acutae, remotae. Gluma inferior
mediam spiculam parum superans, amplectens, subplana, cordata, ovata,
subobtusa, breve pilosa, rugosa, 3-nervis ; gluma superior 2,2 mm. longa,
ovata, apice subeuspidata, dorso subcarinata, breve pilosa, rugosa. Fl. inf. :
glumella spiculam aequans, ovata, subobtusa, rugosa, breve pilosa. Fl.
sup. ê : glumella 1,6-1, 7 mm. longa, ovata, acuta, laevis, nitens, apice breve
mucronata.
Sud-Ouest : Manampetsa, en sol calcaire, dans le bush (Perrier
de la Bâthie, n° 19112).
Cette espèce diffère de Y Acroceras Boivini par son port plus grêle,
sa panicule à rameaux étalés, portant des épillets assez espacés,
bien moins aigus.
A Madagascar, le genre Acroceras est assez bien représenté, sur¬
tout le sous-genre Microceras. En dehors de ce groupe, Y Acroceras
ivohibense paraît abondant dans le sous-bois de la forêt ombrophile
et dans la forêt éricoïde du Centre-Sud ; plus au Nord, Y A. manon-
garivense A. Camus forme de grandes prairies du sous-bois herbacé,
entre 1.500 et 1.600 m. d’altitude, dans le Domaine central.
Quelques espèces descendent assez bas, comme l’M. Boivini
A. Camus, des Comores et VA. tenuicaule A. Camus, à Sainte-Marie
de Madagascar.
Laboratoire de Phanérogamie du Muséum.
345 —
Les Sauriens Anté-crétacés
Par Robert Hoffstetter.
Les Squamata (Sauriens et Serpents) se distinguent des autres
Reptiles par leur os carré mobile (streptostylique) . Cette mobilité
est due au fait que l’arc infratemporal des Diapsida n’existe plus
chez les Squamata, où le quadratojugal ne s’ossifie pas, et où le
jugal perd sa longue apophyse postérieure (l’os disparaît même com¬
plètement chez les Serpents).
L’origine du groupe, et en particulier celle des Sauriens, a été
l’objet de longues discussions. On admet aujourd’hui que la souche
doit être recherchée parmi les Diapsida primitifs, et spécialement
dans les Eosuchia du Permien sud-africain.
Un groupe de transition est constitué par des genres du Trias
inférieur d’Afrique du Sud : Prolacerta, Pricea, Paliguana et peut-
être Noteosuchus (on ne connaît pas le crâne adulte de ce dernier) ;
il convient d’y ajouter (Hoffstetter 1953) Santaisaurus, du Trias
inférieur de Chine. La position intermédiaire des genres sud-africains
est telle que Huene (1952, p. 197) les place dans une même famille,
les Prolacertidés, et qu’il inclut celle-ci dans les Sauriens. En fait,
d’assez fortes différences s’observent entre les vrais Prolacertidés
(Prolacerta, Pricea) et les autres genres. L’ensemble équivaut au
moins à une superfamille, les Prolacertoidea, caractérisée par l’affai¬
blissement, et peut-être l’interruption, de l’arc infratemporal. Mais
le quadratum n’est pas encore franchement streptostylique ; le
quadratojugal subsiste comme élément ossifié ; le palais conserve la
conformation archaïque des Eosuchiens ; enfin, le bassin de Noteosu¬
chus est encore très primitif, avec un pubis et un ischion en plaques
contiguës, sans fenêtre pubo-ischienne. Il semble donc que les
Prolacertoïdes, s’ils amorcent effectivement l’évolution vers les
Sauriens, doivent cependant être maintenus parmi les Eosuchiens.
Un long hiatus sépare les Prolacertoïdes des premiers Sauriens
indiscutables. Ceux-ci ne sont connus qu’à partir du Jurassique
supérieur, et seulement par quelques rares trouvailles. Mais l’absence
d’archives plus anciennes confère un intérêt tout spécial aux formes
de ce niveau. Il règne encore une certaine confusion à propos de
celles-ci, d’où la nécessité d’un examen critique des restes du Juras¬
sique supérieur qui ont été rapportés aux Sauriens, et de ceux qui
ont été classés par erreur dans d’autres groupes. J’examinerai les
divers genres intéressés, en les classant par ordre géographique.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 346 —
PüRBECKIEN d’AnGLETERRE.
1. Macellodus Owen 1854 = Macellodon Owen 1861 = (?) Sau-
rillus Owen 1855. — Le type de M. Brodiei Owen 1854, de Dudlestone
Bay, est un petit maxillaire portant 13 ou 14 dents. Ces dents, pleu-
rodontes, à remplacement successif, sont bien d’un Saurien ; elles
se particularisent par les couronnes comprimées et striées, au bord
supérieur crénelé dans les pièces vierges. Les singularités du maxillaire
sont peut-être dues en partie à une déformation : la portion anté¬
rieure plonge vers le bas ; l’apophyse postérieure, qui porte les
7 dernières dents, est extraordinairement longue et grêle, et indique
une orbite vaste.
Le dentaire (paratype de la même espèce) est typiquement celui
d’un Saurien. Ses dents ont le même style que celles de la mâchoire
supérieure .Mais, d’après les figures, elles indiquent un animal fran¬
chement plus petit, peut-être une espèce distincte.
On ne peut admettre que les plaques dermiques du même gisement
appartiennent à la même espèce, comme le suppose Owen (1854)
et comme l’admet Lydekker (1888). Ces pièces, non figurées, sont
incompaiibles par leurs dimensions (17 X 13 mm.) avec un animal
de la taille du Lézard des murailles. Elles proviennent plutôt d’un
petit Crocodile, dont elles ont le style d’après Owen.
Le même gisement a fourni d’autres dentaires, décrits par Owen
(1855) sous le nom de Saurillus obtusus, mais Lydekker (1888)
les déclare inséparables de ceux de M. Brodiei.
Portlandien inférieur de Franconie (Allemagne).
2. Ardeosaurus Meyer 1860. — Le génotype, A. brevipes (Meyer
1855) (fig. IB) provient de Workerszell, près Eischtâtt. C’est un
petit lézard, au corps déprimé, aux pattes courtes, dont la queue
est autotomisée. Il a d’abord été rattaché au genre Homoeosaurus,
puis distingué sous le nom A’ Ardeosaurus. Celui-ci est classé dans
les Rhynchocéphales par Lydekker (1888) et par Zittel (1889).
Nopcsa (1908) l’attribue aux Sauriens et le place dans les Scincoïdes,
sans justifier son opinion. Camp (1923) démontre qu’il s’agit bien
d’un Saurien ; il crée pour lui la famille des Ardeosauridae, qu’il
place dans les Gekkota, en s’appuyant sur les caractères suivants :
vertèbres larges et déprimés (on ne sait pas si elles sont amphicoeles
ou munies d’un petit condyle postérieur) ; pariétal impair, large et
plat ; nasaux et frontaux pairs ; postfrontaux petits ; arc postorbi¬
taire ouvert ; arc hyoïde (ou 2e épibranchial ?) rejoignant le processus
paroccipital ; supratemporal (ou tabulaire) visible dorsalement ;
humérus sans foramens ; pas d’ostéodermes ni d’ossifications crâ¬
niennes secondaires. La famille est séparée des autres Gekkotiens
— 347
par la présence d’une fenêtre supratemporale, limitée par un arc
complet, par. la persistance d’un foramen pinéal, par les orbites
petites et le museau pointu, et enfin par l’absence apparente d’écailles
épidermiques.
Broili (1938) met en doute ces conclusions, et suppose que cer¬
tains caractères de l’exemplaire (aujourd’hui perdu) sont dus à l’écra¬
sement. Il rapproche les Ardéosauridés des Xantusioïdes, en s’ap¬
puyant sur un nouvel exemplaire spécifiquement distinct. Or il est
peu probable que ce dernier appartienne au même genre, de sorte
que l’argumentation de Broili n’est pas rigoureuse. Au contraire,
la trouvaille récente du genre mandchou Y abeinosaurus a fait con¬
naître un fossile qui présente les traits essentiels d ’Ardeosaurus,
et qui parle donc en faveur de la validité des observations de Meyer.
J’admettrai ici l’opinion de Camp sur la position des Ardéosauridés.
Fig. 1. — A : Broilisaurus Schroederi, d’ap. Broili (1938) X 2.
B : Ardeosaurus brevipes, d’ap. Meyer (1860) X 3.
C : Y abeinosaurus tenuis, d’ap. Endo & Shikama (1942) X 2.
3. Broilisaurus gen. nov. — Broili (1938) a créé l’espèce P Ardeo¬
saurus Schroederi (fig. IA) sur un fossile de Wintershof près Eisch-
tàtt, et lui a rapporté un autre exemplaire de la même région, pré¬
cédemment attribué à « Homoeosaurus » brevipes Meyer.
L’animal ressemble à A. brevipes par sa taille, ses pattes courtes,
sa queue autotome, et l’absence d’ostéodermes. Mais il présente des
différences qui ont conduit Broili à le séparer spécifiquement :
museau large et arrondi, frontal impair et plus étroit, nasaux soudés,
arc postorbitaire fermé, 31 vertèbres présacrées (amphicoeles) au
lieu de 23-24. En fait, ces caractères justifient un genre particulier,
pour lequel je propose le nom de Broilisaurus , et qu’on peut diffi¬
cilement maintenir dans les Ardéosauridés.
Broili, en corrigeant les déformations du crâne, propose une
348
reconstitution qui a un évident aspect scincomorphe. Mais le carac¬
tère amphicoele des vertèbres le conduit à séparer son fossile des
Scincoïdes et à le placer dans les Xantusioidea, auprès des Xan-
tusidés, dont les vertèbres sont procoeles, mais primitives, avec de
petits condyles.
Le rapprochement — • qui ne vaut pas en tout cas pour les Ardéo-
sauridés — n’est pas absolument convaincant, même pour Broili-
saurus. Celui-ci diffère de Xantusia, non seulement par ses vertèbres,
mais aussi par son pariétal impair, ses fenêtres supratemporale et
infraorbitaire non oblitérées et ses clavicules non perforées. En outre
l’aspect d’ensemble du crâne fossile (Broili 1938, pl. 3) rappelle
curieusement les Gekkonidés par son museau large et déprimé,
sa vaste lumière médiopalatine, et ses dents fines et nombreuses.
Au point qu’on peut se demander si Broili n’a pas exagéré l’impor¬
tance de l’écrasement, en se laissant influencer par le modèle scin¬
comorphe qui lui a servi de guide. La position du genre est donc
encore douteuse. Peut-être s’agit-il d’une forme compréhensive
(malgré son pariétal impair), encore proche de la souche commune
des Ascalabota et des Autarchoglossa, mais déjà engagée dans la voie
Scincomorphe.
4. Bavarisaurus gen. nov. — Wagner (1852) a fondé l’espèce
Homoeosaurus macrodactylus sur un exemplaire de Kelheim. L’em¬
preinte, dessinée par Wagner (1852, pl. 18), appartenait à une collec¬
tion privée et paraît perdue. La contre-empreinte (Musée de Munich)
a été lithographiée par Meyer (1860, pl. 11, fig. 5) et une partie
a été photographiée par Broili (1925, pl. 4). L’espèce est rattachée
au genre Homoeosaurus par son créateur et par la plupart des auteurs,
et même Ammon (1885) la réunit spécifiquement avec H. Maxi-
miliani Meyer. Encore en 1925, Broili ne met pas en doute sa posi¬
tion générique et la range dans le groupe des Homoeosaurus à pattes
longues. En 1952, Huene (p. 193 et 196) remarque que cette forme
n’est pas un Homoeosaurus, mais pourrait être un Lacertilien.
L’étude des figures et descriptions me conduit à la même conclusion.
Il s’agit bien d’un Saurien, appartenant à lin genre particulier, pour
lequel je propose le nom de Bavarisaurus.
Ses différences avec Homoeosaurus sont indéniables. Les dents sont
relativement longues, fines, aiguës, légèrement recourbées, appa¬
remment pleurodontes ou subpleurodontes. La face supérieure du
crâne est très distincte de celle A' Homoeosaurus, que Broili (1925,
pl. 3) a fait connaître. Chez Bavarisaurus, le frontal est impair et
moins étroit ; le pariétal, impair, large et plat, s’articule amplement
avec le frontal par une suture transversale ; le foramen pinéal est
absent (Meyer dit expressément n’avoir pu l’observer) ; le maxillaire
a une conformation lacertilienne. Les trois éléments du bassin sont
fermement unis, alors qu’ils sont habituellement dissociés chez
— 349 —
Homoeosaurus ; le pubis est typiquement lacertilien (comparer,
dans Broili 1925, celui de Bavarisaurus, pl. 4, et celui à' Homoeosau¬
rus, pl. 1 et 7). Le sacrum est également différent : chez Homoesaurus,
la 2e côte sacrée est fourchue ; celle de Bavarisaurus est une simple
baguette, oblique vers l’avant, assez comparable à celle d’un Iguane.
Pour le tarse, les observations de Broili montrent que, chez les
authentiques Homoeosaurus, la suture entre astragale et fibulaire
leste toujours visible, et que même l’intermédiaire est parfois indi¬
vidualisé ; au contraire, Bavarisaurus possède un élément tarsien
proximal unique, sans trace de suture. La présence de côtes abdo¬
minales chez Bavarisaurus n’est pas pleinement démontrée ; il
s’agit, en tout cas, d’un appareil beaucoup plus discret que celui
à' Homoeosaurus. Enfin, Broili observe des ossifications nodulaires
dans la peau des divers Homoeosaurus, mais il ne les retrouve pas
chez B. macrodactylus.
Ces particularités séparent clairement macrodactylus de Homoeo¬
saurus, et beaucoup interdisent l’inclusion du premier dans les
Rhynchocéphales. Il est regrettable que la région temporale ne soit
pas conservée ; mais les caractères observables, et surtout ceux des
dents, du pariétal et du pubis, conduisent à le ranger dans les Sau¬
riens. Bavarisaurus est évidemment distinct d’ Ardeosaurus et de
Broilisaurus, dont il diffère notamment par sa taille plus grande,
son tronc court (22 vertèbres présacrées), ses pattes longues, l’ab¬
sence de foramen pinéal, et ses dents peu nombreuses (inconnues,
il est vrai, chez Ardeosaurus).
Kimméridgien supérieur du Bugey (France).
5. Euposaurus Jourdan 1862. — Le génotype est E. Thiollierei
Lortet (1892, p. 73-75, pl. 6, fig. 7-10), de Cerin, d’abord attribué
aux Rhynchocéphales. Boulenger (1893, p. 208) démontre qu’il
s’agit d’un Saurien et le .rapproche des Anguidés, à cause de sa
fenêtre temporale plafonnée et de ses clavicules non dilatées. Cette
opinion, très défendable, est acceptée par Camp (1923, p. 318-319),
qui crée pour le fossile la famille des Euposauridae, placée dans les
Anguimorphes .
Une autre espèce du même gisement, E. cerinensis Lortet (1892,
p. 75-80, fig. 3-4) n’est pas clairement interprétable sur les figures.
D’après Lortet, la fenêtre temporale est également plafonnée. Mais
la classification définitive de l’espèce nécessiterait l’étude du matériel
original.
— 350 —
Jurassique supérieur (ou Crétacé inférieur ?)
de Mandchourie.
6. Yabeinosaurus Endo & Shikama 1942. — L’unique espèce,
Y. tenuis Endo & Shikama (fig. 1 C), provient des couches à Lycop-
tera, formation Tsaotzushan, de Mandchourie. Le fossile a été com¬
paré avec Broilisaurus Schroederi, et les différences constatées ont
conduit les auteurs (qui n’ont pas fait la comparaison avec Ardeo-
saurus brevipes ) à créer la famille des Yabeinosauridae. Or les carac¬
tères de celle-ci, contrôlables sur les figures, sont précisément ceux
des Ardeosauridae. On relève notamment la forme triangulaire du
museau, les nasaux et frontaux pairs, l’arc postorbitaire ouvert,
le nombre restreint (25) des vertèbres présacrées. 11 s’ensuit qu’on
doit conclure à une synonymie entre les deux familles. Par contre,
le genre Yabeinosaurus présente quelques particularités, notam¬
ment dans les proportions des os du crâne, et doit être maintenu.
La description du genre mandchou fait apparaître en outre des
caractères importants : vertèbres procoeles ; absence de côtes abdo¬
minales ; dents pleurodontes, aiguës et recourbées ; peau sans écailles
épidermiques, sauf une file unisériée de plaques cornées sur la queue.
Il n’est pas impossible que ces divers caractères aient été également
présents chez Ardeosaurus, où l’on ne peut les contrôler, et qu’ils
doivent s’ajouter à la diagnose de la famille des Ardéosauridés.
7. Teilhardosaurus Shikama 1947. — L’espèce T. carbonarius
Shikama 1947, de la formation Husin, est fondée sur une petite
mandibule dont les dents rappellent Macellodus par leur ornemen¬
tation, mais leur fût cylindrique est fixé sur le bord libre du den¬
taire, de sorte qu’elles peuvent être qualifiées de protacrodontes.
Jurassique supérieur de d’Amérique du Nord.
•
Le seul fossile nord-américain de cet âge qui ait été rapporté
aux Sauriens est un dentaire de la formation Morrison, nommé
Cteniogenys antiquus Gilmore (1928, p. 162-163, pl. 20, fig. 13-14).
L’auteur émet des doutes sur sa position systématique et suppose
même qu’il pourrait appartenir à un Amphibien. En fait, la morpho¬
logie de l’os interdit de le maintenir dans les Sauriens, ou même dans
les Reptiles. Il s’ensuit que les Sauriens ne sont pas connus en Amé¬
rique avant le Crétacé supérieur.
Conclusion.
Les Sauriens du Jurassique supérieur ne sont encore connus que
dans l’Ancien Monde. Dès cette époque, ils avaient acquis une grande
— 351
variété. Sept genres sont reconnus ici ; ils représentent plusieurs familles,
qui semblent annoncer déjà les grandes subdivisions actuelles : Asca-
labotes, Seincomorphes et Anguimorphes. Cependant, les familles juras¬
siques ne se laissent pas identifier avec celles d’aujourd’hui, lesquelles
ne sont connues avec certitude qu’à partir du Crétacé terminal et
surtout du Tertiaire. Il faut remarquer que cette Variété initiale ne
peut s’expliquer que comme l’aboutissement d’une différenciation tri-
asico-jurassique sur laquelle nous ne possédons encore aucun document.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum .
Note. — Un important travail de E. Kuhn ( Mém . suisses Pal., 69,
2, 1952^, parvenu durant l’impression de cette note, fait connaître un
beau matériel d’ Askeptosaurus italicus Nopcsa 1925, du Trias de Suisse
et d’Italie ; ce fossile est interprété comme un rameau précoce des
Squamata, adapté à une vie semi-aquatique (fam. Askeptosauridae).
RÉFÉRENCES RIRLIOGRAPHIQUES
Ammon (L. von) 1885. — Abh. bayer. Acad. Wiss., 2. Kl., 15, 2, pp. 449-
528, 2 pl.
Boulenger (G. A.) 1893. — Ann. Mag. Nat. Hist. (6), 11, p. 204-210.
Broili (F.) 1925. — Sitz. bay. Ak. W iss., math.-nat. Abt., 1925,
pp. 81-121, 1 fig., 9 pl.
Broili (F.) 1938. — Ibid., 1938, pp. 97-114, 2 fig., 4 pl.
Camp (C. L.) 1923. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., 48, pp. 289-481,
fig. et pl.
Endo (R.) & Shikama (T.) 1942. — Bull. Centr. Nat. Mus. Manchoukuo, 3,
pp. 1-20, 3 fig., 9 pl.
Gilmore (C. W.) 1928. — Mem. Nat. Acad. Sc., 22, 3, ix + 201 p., 105 fig.,
27 pl.
Hoffstetter (R.) 1953. — Sur la position systématique de Santaisaurus.
Bull. Soc. Geol. Fr. (6), 3, sous presse (séance du 2-3-1953).
Huene (F. von) 1952. — Palaeontographica, Abt. A, 101, 5-6, pp. 167-200,
2 pl.
Jourdan (Cl.) 1862. — Reptiles fossiles du Bugey, 10 pl. lithog. avec
légendes manuscrites, Mus. Lyon. Légendes publiées par Hérert,
Bev. Soc. Sav., 2 (1862), p, 261.
Kobayashi (T.) 1942. — Jap. Journ. Geol. Geog., Trans. Abst., 18, n° 4,
Abst. n° 267, pp. 66-67.
Lortet (M.) 1892. — Arch. Mus. Hist. Nat. Lyon, 5, 1, 139 p., 10 fig.,
12 pl.
Lydekker (R.) 1888. — Cat. Foss. Rept. Amph. Brit. Mus. Pt. I.
Meyer (H. von) 1855. — N. Jahrb. Min. Geol. Pal., 23, pp. 326-337.
Meyer (H. von) 1860. — Zur Fauna der Yorwelt. Rept. lith. Schiefer...
Frankfurt.
Nopcsa (F.) 1908. — Beitr. Pal. Geol. Oester. Ung. Or., 21, pp. 33-62, 5 fig.,
pl. 3.
Owen (R.) 1854. — Quart. Journ. Geol. Soc. London, 10, pp. 420-433,
12 fig.
Owen (R.) 1855. — Ibid., 11, pp. 123-124, 1 fig.
Owen (R.) 1861. — Monog. Foss. Lacert. Rept. Purbeck Form. Pt. Y,
pp. 33-39, pl. VIII.
Shikama (T.) 1947. — Proc. Jap. Acad., 23, 7, p. 76-84, 5 fig.
Teilhard de Chardin (P.) 1943. — Geobiologia, 1, pp. 78-81.
Wagner (A.) 1852. — Abh. bay. Ak. Wiss., math.-phys. Kl., 6, 3,
pp. 661-710, pl. 17-20.
Young (C. C.) 1948. — Amer. Journ. Sc., 246, 11, pp. 711-719, 3 fig.
Zittel (K. von) 1889. - — Handbuch der Palàontologie, III.
— 353 —
Étude paléoxylologique du sahara (xix) Leguminoxylon
ERSANENSE N. SP., BOIS FOSSILE DES COLLINES D'ERSANE
(Sahara soudanais).
Par Edouard Boureau
SOUS-DIRECTEUR AU MUSÉUM
Le bois fossile qui fait l’objet de cette Note appartient à l’impor¬
tante collection récemment donnée au Muséum par M. André Cornet.
Cette collection a déjà livré un Rutoxylon Corneti 1, un Guttiferoxylon
saharianum 2 et un Myrtoxylon secretans s.
Le nouveau gisement, situé à 170 km. au N. de Gao, par 0°4’
de longitude Ouest et par 17°58’ de latitude Nord, se trouve dans
les collines d’Ersane, formées d’argiles et de grès .tendres du Conti¬
nental post-éocène d’où provient sûrement notre échantillon fossile,
découvert dans des cailloutis gréseux.
Il se présente sous l’aspect d’un petit bloc silicifié à grain très
fin qui se clive très aisément dans un plan radial. Il est de couleur
gris-chamois en coupe, avec des flammes rougeâtres à la périphérie.
La structure est bien conservée.
LEGUMINOSAE
Leguminoxylon ersanense n. sp.
(fig. 1 du texte et pl. I, fig. 1 et 2).
Collection André Cornet, CQ.
I. - — Étude anatomique.
Les zones annuelles sont nettement marquées, l’inégale densité
des vaisseaux formant des zones semi-poreuses. Elles sont visibles
à l’œil nu, les pores étant souvent de grande taille. Largeur des
zones d’accroissement : 8 mm., 12 mm...
1. Boureau (Ed.). — 1952. — Étude paléoxylologique du Sahara (XVI) : Bull.
Mus. nat. Hist. nat , 24, pp. 489-495, 1952i
2. - Étude paléoxylologique du Sahara (XVII) : Ibid., pp. 594-600, 1952.
3. - Étude paléoxylologique du Sahara (XVIII) : Ibid., pp. 225-230, 1952.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXV, n° 3, 1953.
— 354 —
A. Vaisseaux.
Les vaisseaux sont disséminés, souvent isolés (60 %) ou groupés,
en files radiales allant jusqu’à 15 vaisseaux accolés (12 % à 2 vais¬
seaux ; 10 % avec 3 vaisseaux, 6 % avec 4 vaisseaux..., etc.) On
trouve également, çà et là, des îlots de petits éléments irrégulière¬
ment disposés. Les rares files vasculaires très longues, ont quelque¬
fois un diamètre tangentiel régulièrement décroissant en rappelant
une structure particulière figurée par S. J. Record 1 à propos de
Monopteryx uaucu Spruce. En coupe transversale, ils sont arrondis,
souvent circulaires ou légèrement allongés en direction radiale.
1. Dimensions (Tg X Rd).
a) vaisseaux isolés : 190 p X 220 p ; 235 p X 280 p ; 200 p X
250 p .
b) vaisseaux groupés par 2 : (275 p X 195 p) -f- (295 p X 245 p) ;
(196 p x 196 p) + 150 p X 120 p) .
c) vaisseaux groupés en files de 3 : (245 p X 245 p) -f- (205 p X
100 p) + (180 p X 120 p) .
d) vaisseaux groupés en files de 7 : (167 p X 206 p) + (167 p X
20 p) + (167 p X 80 p) + (167 p X 117 p) + (167 p X
70 p) + (167 p x 140 p) -f- (167 p x 98 p).
Ils sont, pour la plupart, à la limite des vaisseaux de taille moyenne
et des vaisseaux de grande taille (Tg = 200 p).
Les rares îlots de vaisseaux irrégulièrement disposés ont des formes
variées généralement beaucoup plus petites (de 25 à 50 p),
2. Densité des pores. — Le bois contenant des zones semi-poreuses
possède une densité inégale des vaisseaux.
a) bois initial. On compte en moyenne 4 pores ou groupes de
pores au mm2, soit en tout 10 pores isolés ou groupés, par
mm2.
b) bois final. On compte en moyenne 2 pores ou groupes de
pores au mm2, soit en tout 3 pores isolés ou groupés par
mm2.
Ils sont rares dans l’ensemble (au-dessous de 10 au mm2).
3. Contenu des pores. — Cette espèce semble très souvent dépour¬
vue de contenu dans ses pores, cependant quelques vaisseaux très
rares possèdent un contenu gommeux coloré en sombre et quelque¬
fois — semble-t-il - — de la thyllose.
3. Aspect longitudinal des éléments de vaisseaux. — Les vaisseaux
sont couverts de petites ponctuations les mettant en rapport avec
le parenchyme voisin. On en compte en moyenne 2,8 pour une surface
de 100 p.2. Elles sont aréolées, alternées, souvent polygonales, bien
1. Record (S. J.). — 1943. — Timbers of the New World.
— 355 —
que sans contact les unes avec les autres, de diamètre environ 6 ix.
Elles sont donc fines (diam. inférieur à 7 |x). Les ponctuations inter-
vasculaires et celles qui unissent les vaisseaux, le parenchyme et
les rayons, sont du même type.
Longueur des éléments de vaisseaux : 150 [x ; 295 fx ; 350 jx ; 500 [x...
Ils sont courts et quelquefois de longueur moyenne.
La paroi terminale apparaît généralement oblique dans les lames
Fig. 1. — Leguminoxylon ersanense Boureau, n. sp. — Portion de coupe transversale,
montrant le bois initial (init.) et le bois final (fin.) de part et d’autre de la ligne
limitante figurée par du parenchyme initial.
tangentielles et horizontale dans les lames radiales. La pente maxi¬
mum atteint 45° environ.
4. Perforation. — Elle est simple.
B. Parenchyme ligneux. — Il apparaît associé aux pores ou diffus
ou encore disposé en bandes circummédullaires placées au début
de l’anneau annuel. Il est constitué par des cellules au contenu
brun-sombre, à parois minces (e = 1 jx).
1. Parenchyme juxtavasculaire, vasicentrique (paratrachéal). — Les
— 356
cellules associées aux pores sont disposées à leur périphérie, allongées
tangentiellement par rapport à leur axe (diamètres transversaux :
10 (i X 30 |i). Observées en coupe longitudinale, leur longueur
verticale va de 810 p à 1350 ix. Ce parenchyme vasicentrique appa¬
raît souvent aliforme, mais son épaisseur autour du vaisseau est
très inégale, selon les vaisseaux ou suivant qu’il s’agisse de l’une ou
de l’autre des deux ailes.
2. Parenchyme circummédullaire (métatrachéal). — Il s’agit d’un
parenchyme initial, visible à l’œil nu et qui résulte d’une confluence
plus accentuée des parenchymes aliformes, suivant une ligne tan-
gentielle bien définie qui joue le rôle de ligne limitant les zones semi-
poreuses. Son épaisseur moyenne est de 4 cellules, mais dans certains
cas, il disparaît pour reparaître plus loin. En fait, il s’agit d’un paren¬
chyme juxtavasculaire développé et placé en ligne au début de la
couche d’accroissement.
3. Parenchyme diffus . — Au milieu des fibres, on trouve çà et là
des cellules isolées à contenu sombre qui tranchent fortement sur
les fibres voisines, sans contenu. Il s’agit probablement de cellules
parenchymateuses.
C. Fibres ligneuses. — Dans les lames minces transversales, des
fibres probablement simpliciponctuées contrastent par leur couleur
claire avec les cellules parenchymateuses verticales et celles des
rayons. Elles sont disposées en files radiales entre les rayons. Elles
sont quadrangulaires, de dimensions variables en coupe transversale,
de 9 à 15 jx de côté (files étroites). Leur membrane est mince
(e = 2 p).
D. Rayons. — • En coupe tangentielle, les rayons apparaissent
fusiformes, disposés en chicane, montrant quelquefois de légères
traces d’étagement. Ils sont hétérogènes (type II de Kribs) et petits,
de 1 à 3-sériés, surtout 2-sériés, de hauteur moyenne 540 [x (18 cel¬
lules) et de largeur moyenne 55 p (rayon 2-sérié).
De nombreuses cellules des rayons ont un contenu sombre, gom¬
meux. D’autres ont une ouverture claire. Ces cellules sont de taille
inégale, généralement isodiamétriques, de 12 [x à 30 p dans leur
partie plusisériée et à paroi mince. Les cellules des extrémités uni-
sériées apparaissent dressées verticalement (46 [x X 36 p) dans les
lames radiales, alors que les cellules des parties plurisériées des
rayons, sont couchées. On compte en moyenne 8 ou 9 rayons au mm.
horizontal tangentiel.
— 357 —
II. — Affinités.
Malgré des affinités non négligeables avec d’autres groupes, c’est
dans la famille des Légumineuses que nous croyons devoir ranger
notre échantillon.
Une comparaison apparemment bien établie pourrait être faite
avec les familles de Rutaceae, Sapindaceae qui présentent certains
des caractères importants de l’échantillon d’Ersane : disposition
radiale, répartition et taille des pores, zones semi-poreuses, dispo¬
sition particulière du parenchyme. Mais dans ces familles, ces carac¬
tères, peu répandus ne coexistent pas dans une même espèce connue,
possédant en outre un plan ligneux d’ensemble souvent très différent.
En se reportant à l’ouvrage synthétique de Metcalfe et Chalk 1,
on constate que les caractères de notre échantillon sont largement
représentés dans la famille des Légumineuses : les vaisseaux ont de
façon typique un diamètre tangentiel moyen compris entre 100 p.
et 200 p. Il est, dans certains cas, supérieur à 200 p. Ils sont typi¬
quement solitaires avec quelques multiples radiaux, de 2, 3, 4 et
davantage et parfois groupés en îlots de plus petits éléments. La
densité est comparable à celle des pores de l’échantillon d’Ersane.
Le parenchyme est du même type, les rayons sont de forme, de
grandeur et en nombre comparables, les fibres, simpliciponctuées.
Espèces fossiles. Une révision d’ensemble des bois des Légumi¬
neuses fossiles d’Afrique Nord-Equatoriale permet d’établir le
le tableau comparatif suivant :
Couches annuelles d’accroissement bien marquées par la densité et la
grandeur des vaisseaux souvent répartis en zones semi-poreuses. . 1.
Bois à pores diffus ou à couches d’accroissement peu visibles, d’après
la densité des vaisseaux . 2.
1. Rayons ligneux toujours 1-sériés. . . . 3.
Rayons au plus 3-sériés . 4.
Rayons au plus 5-sériés . Caesalpinioxylon Zaccarinii Chiarugi,
1933 2.
3. Rayons étagés .... Pterocarpoxylon Arambourgii Boureau, 1951 3.
Rayons non étagés . 5.
1. Metcalfe (C. R.) et Chalk (L.). — 1950. — Anatomy of the Dicotyledons.
Cf. pp. 475-535.
2. Chiarugi (A.). — 1933. — Legni fossili délia Somalia Italiana. Palaeontographia
italica , vol. XXXII, suppl. 1, pp. 97-167.
3. Boureau (Ed.). — ^1951. — Contribution à l’étude paléoxylologique de l’Afrique
du Nord (III) : Pterocarpoxylon Arambourgii n. gen., n. sp., bois silicifié de Legumi-
noseae-Papilioneae découvert dans les phosphates Yprésiens de Khouribga (Maroc).
Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s., XXIII, n° 5, pp. 552-557, 1951.
— 358 —
5. Parenchyme très développé.. Leguminoxylon mogadaense Boureau,
1950 K
Parenchyme très peu développé, . . Leguminoxylon albizziae Krausel,
1939 2.
4. Parenchyme eircummédullaire disposé en bandes épaisses .
Leguminoxylon Edwardsii KrÂusel, 1939 2.
Parenchyme eircummédullaire initial peu marqué .
Leguminovylon ersanense Boureau, n. sp.
2. Parenchyme eircummédullaire aliforme seulement, sans indication
nette de bandes concentriques régulières . . . . 6.
Parenchyme surtout disposé en nettes bandes concentriques, le paren¬
chyme juxtavasculaire étant très peu marqué .
Caesalpinioxylon migiurtinum Chiarugi, 1933.
Parenchyme juxtavasculaire coexistant avec le parenchyme circum-
médullaire, également bien développé . 7.
7. Rayons 1 -sériés . Caesalpinioxylon Quirogae Schenk, 1889 3.
Rayons de 1- à 3-sériés . . 8.
Rayons au plus 5-sériés. ... « Acacioxylon » vegae Schenk, 1888 2_4.
8. Parenchyme à confluences principalement obliques .
Leguminoxylon Menchikoffii Boureau, 1951 5.
Parenchyme à confluences principalement concentriques . . .
« Acacioxylon » antiquum Schenk, 1888 2'6.
6. Parenchyme très développé . Leguminoxylon acaciae KrÂusel, 1939 4.
Parenchyme peu développé . Caesalpinioxylon Ducis-Aprutii
Chiarugi, 1933.
Le spécimen que nous venons de décrire se rapproche beaucoup
du Caesalpinioxylon Zaccarinii Chiarugi de Somalie tant par le plan
transversal que par le plan tangentiel. Il en diffère seulement par la
1. Boureau (Ed.) 1950. — Étude paléoxylologique du Sahara (X) : Sur le Caesal¬
pinioxylon mogadaense n. sp-, bois miocène du Sud Constantinois (Algérie). Ibid.,
XXII, n» 5, pp. 651-656.
2. Krausel (R.). — 1939. — Ergebnisse d. Forschungsreisen Prof. E. Stromers
in d. Wüsten Agyptens. J V : Die fossilen Agyptens. Abhandl. Bayer. Akad. d . Wis-
senschaft., Math.-Naturw., Abt., N. F. Heft 47, pp. 1-140.
3. Quiroga (D. F.). — 1889. — Observaciones geologicas hechas en el Sahara occi¬
dental. Ann . Soc. Esp. Hist. nat ., XVIII, pp. 313-393, et pp. 383-391.
Schimper (W. Ph.) et Schenk (A.), in Zittel (K. A.). — 1890. — Handbuch
der Palaeontologie, 958 p., 433 fig-, cf. p. 101, fig. 432.
4. Schenk (A.). — 1888. — Fossile Hôlzer aus Ostasien und Agypten. Bih . Kgl.
Soensk. Vet.-Akad. Handl., 14, 111.
5. Boureau (Ed.). - — 1951. — Étude païéoxylologique du Sahara (XIV) : Legu¬
minoxylon Menchikoffii n. sp., Bois éocène, découvert au Nord-Ouest de Fort-Flatters
(Algérie). Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s., XXIII, n° 3, pp. 331-338.
6. Lefranc (J. Ph.). — 1952. — Des couches à bois fossiles tertiaires du Tinrhert
occidental et de Bel Guebbour (Sahara central). C. B. S., Soc. Geol. Fr., 11 253-254.
Planche I. - — - Leguminoxylon ersanense Bureau.
1. Portion de coupe transversale au niveau du bois initial.
2. Portion de coupe longitudinale tangentielle.
BULLETIN DU MUSEUM
Planche I
taille plus petite des vaisseaux et leur densité plus grande dans
l’échantillon de Somalie. De plus les rayons sont au plus 3-sériés
dans L. ersanense, alors qu’ils sont 5-sériés au plus dans G. Zacca-
rinii.
Il s’agit cependant d’une espèce nouvelle que nous appellerons
Leguminoxylon ersanense, en raison de ses affinités et de son origine.
III. — Diagnose.
Leguminoxylon ersanense n. sp. — Bois heteroxylé d’ Angiosperme.
Zones d’accroissement bien marquées, en raison d’une répartition semi-
poreuse. Vaisseaux surtout solitaires, de taille moyenne et de grande
taille, ou en chaînes radiales plus rares pouvant aller jusqu’à 15 vaisseaux
de densité allant de 4 pores isolés ou groupes (bois initial) à 2 (bois final).
Parenchyme ligneux sombre, juxtavasculaire vasicentrique, inégalement
aliforme, quelquefois confluent dans le bois initial. Parenchyme circum-
médullaire résultant d’une confluence plus marquée, le long de la ligne
limitante des zoiies annuelles (parenchyme initial). Parenchyme diffus (?)
d’observation difficile. Rayons fusiformes, surtout 2 et plus rarement
3-sériés, hétérogènes (Kribs, II), de hauteur moyenne 540p, au nombre
de 8 à 9 au mm. horizontal tangentiel. Fibres à section quadrangulaire,
à parois minces.
IV. — Age géologique.
Par comparaison avec les spécimens bien datés du même type,
on peut penser que cette espèce nouvelle hétéroxylée provient des
couches continentales terminales post-éocènes.
Laboratoire <T Anatomie Comparée
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Tome XXV
26 Série
JUILLET 1953
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Guibé et M. Lamotte. Bana (Ptychadaena) submascareniensis. Batracien
nouveau de l’Afrique Occidentale . 361
M. L. Bauchot-Boutin. Révision synoptique du genre Serrivomer (Anguilli-
formes) . 365
A. Vandel. Remarques systématiques, morphologiques et biogéographiques
sur un groupe de Trichoniscidae Nord-Atlantiques (Crustacés ; Isopodes
terrestres) . 368
L. Face. Deux Pycnogonides nouveaux de la Côte Occidentale d’Afrique .... 376
M. André. Observations sur la fécondation chez Allothrombium fuliginosum
Herm . 383
F. Grandje an. La coalescence fémorogénuale chez Fusacarus (Acaridié,
Acarien) . 387
M. Leclerc. Description de trois nouveaux Pauropodes de Corse . 395
M. Leclerc. Pauropodes de Corse . 400
B. Condé. Le Diploure Campodea monspessulana n. sp., hôte de la Grégarine
Lepismatophila campodeae Tuzet